cronofab Posté 8 novembre 2006 Signaler Posté 8 novembre 2006 Rien ne va plus entre Lafforgue et Brighelli : http://www.ihes.fr/~lafforgue/textes/ContreBrighelli.pdf Je comprends la réaction de Lafforgue.
Punu Posté 8 novembre 2006 Signaler Posté 8 novembre 2006 La partie intéressante étant le dernier paragraphe de la dernière page, celui où il préconise l'utilisation de la raison et d'arguments fondés dans les critiques adressées. J'avoue d'ailleurs que si je n'avais pas connu Melodius, j'aurais été tout aussi étonné que Brighelli par la réaction de Lafforgue (à mon sens il est sincère dans son étonnement) : même si j'ai côtoyé pas mal de catholiques, que j'ai fait mes études universitaires dans l'enseignement catholique et qu'une amie très proche était catholique, jamais je n'avais rencontré de catholique qui tenait à sa religion et à son respect. Dire des saloperies sur le christianisme, pour moi et pour beaucoup d'athées (je pense), ce n'est rien, c'est comme parler du temps qu'il fait, c'est presque une figure imposée (que je n'ai toutefois presque (j'étais jeune et encore imparfait) jamais suivie). D'où ma surprise lors des premières réactions de Melodius à ce sujet. Ce comportement, même si je le comprends mieux, me semble toujours un peu irrationnel car, en tant que libéral, je ne monte pas sur mes grands chevaux lorsqu'on dit des conneries sur le libéralisme (et on en dit plus que sur le catholicisme) : je passe au-dessus, je corrige ou je me moque. Mais dans le cas du catholicisme, on dirait presque que c'est constitutif de l'identité, et que dire du mal d'une religion c'est toucher à l'être du fidèle. Je m'arrête, je suis en train de devenir aussi saoulant que La Fougère.
Taranne Posté 8 novembre 2006 Signaler Posté 8 novembre 2006 Gadrel a dit : La partie intéressante étant le dernier paragraphe de la dernière page, celui où il préconise l'utilisation de la raison et d'arguments fondés dans les critiques adressées. J'avoue d'ailleurs que si je n'avais pas connu Melodius, j'aurais été tout aussi étonné que Brighelli par la réaction de Lafforgue (à mon sens il est sincère dans son étonnement) : même si j'ai côtoyé pas mal de catholiques, que j'ai fait mes études universitaires dans l'enseignement catholique et qu'une amie très proche était catholique, jamais je n'avais rencontré de catholique qui tenait à sa religion et à son respect. Dire des saloperies sur le christianisme, pour moi et pour beaucoup d'athées (je pense), ce n'est rien, c'est comme parler du temps qu'il fait, c'est presque une figure imposée (que je n'ai toutefois presque (j'étais jeune et encore imparfait) jamais suivie). D'où ma surprise lors des premières réactions de Melodius à ce sujet. Ce comportement, même si je le comprends mieux, me semble toujours un peu irrationnel car, en tant que libéral, je ne monte pas sur mes grands chevaux lorsqu'on dit des conneries sur le libéralisme (et on en dit plus que sur le catholicisme) : je passe au-dessus, je corrige ou je me moque. Mais dans le cas du catholicisme, on dirait presque que c'est constitutif de l'identité, et que dire du mal d'une religion c'est toucher à l'être du fidèle. Disons que les catholiques ont souvent l'impression d'être les dernières têtes de turc encore légales. Critiquer l'Islam et le Judaïsme est politiquement incorrect, le Protestantisme et le Bouddhisme sont bien vus parce que "modernes" - il ne reste donc que le Catholicisme qui en prend plein la figure pour tous les autres, ce qui finit par générer selon les individus une indifférence quasi-zen, comme tes amis, ou une posture combattante, comme Melodius. J'oscille personnellement entre les deux, selon l'humeur. Ce qui est en cause n'est pas la critique de la religion, mais le fait que ceux qui attaquent les cathos ou se paient leur tête le font d'une manière et avec des mots qu'ils n'emploieraient jamais ou rarement contre d'autres confessions et travaillent, comment dire, à la pelleteuse. Cette attitude n'est d'ailleurs pas le privilège des athées militants: les anti-cathos les plus virulents, on les trouve chez les protestants libéraux/radicaux et même dans les secteurs "progressistes" de l'Eglise (ça vous dit quelque chose, Golias?) Alors, forcément, chez les plus soupe-au-lait, ça finit par péter, surtout quand la mauvaise foi passe les bornes. Mais dans l'ensemble - à part les lefebvristes, mais eux sont des cas spéciaux qu'on espère en voie de disparition très rapide - ça en reste là. Citation Je m'arrête, je suis en train de devenir aussi saoulant que La Fougère.
Etienne Posté 8 novembre 2006 Signaler Posté 8 novembre 2006 cronofab a dit : Je comprends la réaction de Lafforgue. Moi aussi. Décidement, je trouve l'intégrité de Lafforgue tout à fait remarquable.
Libérus Posté 8 novembre 2006 Signaler Posté 8 novembre 2006 Taranne a dit : Disons que les catholiques ont souvent l'impression d'être les dernières têtes de turc encore légales. Critiquer l'Islam et le Judaïsme est politiquement incorrect, le Protestantisme et le Bouddhisme sont bien vus parce que "modernes" - il ne reste donc que le Catholicisme qui en prend plein la figure pour tous les autres, ce qui finit par générer selon les individus une indifférence quasi-zen, comme tes amis, ou une posture combattante, comme Melodius. J'oscille personnellement entre les deux, selon l'humeur. Ce qui est en cause n'est pas la critique de la religion, mais le fait que ceux qui attaquent les cathos ou se paient leur tête le font d'une manière et avec des mots qu'ils n'emploieraient jamais ou rarement contre d'autres confessions et travaillent, comment dire, à la pelleteuse. Cette attitude n'est d'ailleurs pas le privilège des athées militants: les anti-cathos les plus virulents, on les trouve chez les protestants libéraux/radicaux et même dans les secteurs "progressistes" de l'Eglise (ça vous dit quelque chose, Golias?) Alors, forcément, chez les plus soupe-au-lait, ça finit par péter, surtout quand la mauvaise foi passe les bornes. En tant qu'incroyant, je dois dire que je partage totalement cette analyse. Taranne a dit : Mais dans l'ensemble - à part les lefebvristes, mais eux sont des cas spéciaux qu'on espère en voie de disparition très rapide - ça en reste là. Les lefebvristes ne me gênent absolument pas , sauf la petite minorité qui fait du barouf dans les centres IVG - ce qui est naturellement inadmissible.
Coldstar Posté 8 novembre 2006 Signaler Posté 8 novembre 2006 Taranne a dit : Disons que les catholiques ont souvent l'impression d'être les dernières têtes de turc encore légales. Sentiment très justifié. Gadrel a dit : Dire des saloperies sur le christianisme Oui attention. Je comprend leurs réactions épidermiques quand on saoûle les Cathos sur une putain d'Inquisition Romaine qui date du trou du cul de l'histoire, mais ce n'est pas agréable de lire sous la plume de libéraux des tentatives de démonstration de déperdition de l'ordre moral et des normes sociales comme conséquences de l'athéisme. Sinon, même si du peu que j'ai lu Lafforgue a quelques raisons d'avoir les glandes contre Truccethi, ce dernier PDF en forme de règlement de compte plombe considérablement l'intérêt de ce fil, le manifeste de Lafforgue à l'adresse du HCE est quand même foutrement plus important que ces escarmouches entre vieux ex-potes digne d'une bataille de petits suisses des cantines d'antan.
Taranne Posté 8 novembre 2006 Signaler Posté 8 novembre 2006 Coldstar a dit : Oui attention. Je comprend leurs réactions épidermiques quand on saoûle les Cathos sur une putain d'Inquisition Romaine qui date du trou du cul de l'histoire Eh attends, il n'y a pas que l'Inquisition. Il y a aussi les Ages Sombres, les Croisades, les guerres de religion, la chasse aux sorcières, Pie XII et les Juifs, le sida en Afrique… Heureusement que nous autres cathos avons l'habitude de nous sentir coupables de tout et n'importe quoi, ça aide. Citation mais ce n'est pas agréable de lire sous la plume de libéraux des tentatives de démonstration de déperdition de l'ordre moral et des normes sociales comme conséquences de l'athéisme. C'est en effet n'importe quoi.
VeloDeus Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 Etienne a dit : Moi aussi. Décidement, je trouve l'intégrité de Lafforgue tout à fait remarquable. Pour être aussi intègre, il faut être le seigneur des anneaux… (private joke de matheux).
A.B. Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 VeloDeus a dit : Pour être aussi intègre, il faut être le seigneur des anneaux… et avoir des ideaux…
VeloDeus Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 A.B. a dit : et avoir des ideaux… Les idéaux premiers sont-ils maximaux ? Une bien belle question pour nos philosophes …
Etienne Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 VeloDeus a dit : Les idéaux premiers sont-ils maximaux ? Une bien belle question pour nos philosophes …
A.B. Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 VeloDeus a dit : Les idéaux premiers sont-ils maximaux ? Une bien belle question pour nos philosophes … Pas necessairement mais les ideaux maximaux sont toujours premiers. En effet A/I a beau mepriser toute forme de corruption, son integrite n'en fait pas un corps. La veritable question est politique, pas philosophique, vaut-il mieux des ideaux a gauche ou des ideaux a droite?
h16 Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 A.B. a dit : Pas necessairement mais les ideaux maximaux sont toujours premiers. En effet A/I a beau mepriser toute forme de corruption, son integrite n'en fait pas un corps.La veritable question est politique, pas philosophique, vaut-il mieux des ideaux a gauche ou des ideaux a droite? Vaut-il mieux de bons idéaux qui marchent ou des idéaux foireux ?
A.B. Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 h16 a dit : Vaut-il mieux de bons idéaux qui marchent ou des idéaux foireux ? Malheureux tu viens de rompre la chaine.
h16 Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 A.B. a dit : Malheureux tu viens de rompre la chaine.
Libérus Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 Etienne a dit : Moi aussi. Décidement, je trouve l'intégrité de Lafforgue tout à fait remarquable. Mêêêêêêêêêêh, personne ne doute de sa sincérité.
Rincevent Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 A.B. a dit : Pas necessairement mais les ideaux maximaux sont toujours premiers. En effet A/I a beau mepriser toute forme de corruption, son integrite n'en fait pas un corps.La veritable question est politique, pas philosophique, vaut-il mieux des ideaux a gauche ou des ideaux a droite? T'as fumé les oeuvres complètes de Lacan ? h16 a dit : Vaut-il mieux de bons idéaux qui marchent ou des idéaux foireux ? Arrête de faire ton blairiste !
A.B. Posté 9 novembre 2006 Signaler Posté 9 novembre 2006 Rincevent a dit : T'as fumé les oeuvres complètes de Lacan ? Non mec c'est du bourbak'… t'en veux??
h16 Posté 10 novembre 2006 Signaler Posté 10 novembre 2006 Rincevent a dit : Arrête de faire ton blairiste ! Blaireau, stp, blaireau ; blairiste me file des boutons.
A.B. Posté 10 novembre 2006 Signaler Posté 10 novembre 2006 h16 a dit : Blaireau, stp, blaireau ; blairiste me file des boutons. A ne pas confondre avec Margaret Badger.
Boz Posté 11 novembre 2006 Signaler Posté 11 novembre 2006 A.B. a dit : Non mec c'est du bourbak'… t'en veux??
Fredo Posté 11 novembre 2006 Signaler Posté 11 novembre 2006 En plus le Bourbak' c'est fait à la main par un collectif
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.