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Cpe, Cne, Action De Liberté Chérie


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Posté
Chitah, je t'interroge directement.

Comment peux-tu justifier d'un point de vue libéral l'impossibilité d'embaucher quelqu'un sans lui garantir la stabilité de son emploi?

Je crois que tu m'as très mal compris: j'ai juste dit que la connerie selon laquelle les entrepreneurs VEULENT de la flexibilité est fausse, c'etait l'objet de mes remarques, et des exemples de taf. C'est mon experience de entreprises (petites, certes), qui me permet de dire ça : mettre un informaticien (bossant sur des serveurs de production) ou un chercher sous tension, virable du jour en lendemain, non seulement c'est une connerie, mais après tout, ce n'est que mon avis personnel, mais surtout, plus important, je ne l'ai jamais vu appliqué dans une boite.

Un commercial, en revanche, je peux presque dire qu'ils adorent être sur la selette, virable du jour au lendemain (avec la compesation qui va avec).

C'est tout ce que je dis.

C'est une atteinte directe au droit de contracter.

Sans blague? :icon_up: C'est une lapalissade, toute mesure du droit du travail est une telle atteinte!!!!!

Contrairement à ce que tu laisses entendre, le CNE n'est pas une obligation de flexibilité. Il rend la flexibilité possible. Et c'est tout à fait normal et légitime.

M'en fous de ce qu'on trouve dans le CNE, le CPE, le XGH, ou le ZBU, toute mesure du droit du travail est précisément une atteinte à la liberté de contracter.

Après, effectivement, tu sembles avoir examiné dans le détail le CNE, si tu me dis que c'est bien je te crois.

Invité jabial
Posté

Mes excuses pour ma réaction au quart de tour, je suis parfois un peu vif quand on attaque le patronat :icon_up:

Quoi qu'il en soit, j'ai déja exprimé mon opinion - l'action d'oppression de l'Etat est pour moi diminuée et non augmentée par le CNE, j'y suis donc favorable.

Posté

Avant de faire le CPE, il faut diminuer la fiscalité, sinon sa sert à rien. Ensuite, pourquoi supprimer le code du travail? C'est très bien que les femmes enceintes soient protéger par la loi.

Posté
Avant de faire le CPE, il faut diminuer la fiscalité, sinon sa sert à rien. Ensuite, pourquoi supprimer le code du travail? C'est très bien que les femmes enceintes soient protéger par la loi.

Le droit du travail porte aussi sur le droit de cabrouet. On l'oublie trop souvent. :icon_up:

Posté

Si il n'y avait que le droit de greve, l'interdiction de licencier des femmes enceintes dans le code du Travail, tout irait mieux..

Posté
Avant de faire le CPE, il faut diminuer la fiscalité, sinon sa sert à rien. Ensuite, pourquoi supprimer le code du travail? C'est très bien que les femmes enceintes soient protéger par la loi.

Sans aucun droit du travail, personne n'empêchera une femme de se mettre d'accord avec son employeur sur ce qui se passe si elle est enceinte. Le contrat sera décidé par les deux partis donc ils mettront ce qu'ils veulent dedans.

Si ils sont d'accord pour stipuler des couleurs de chaussures différentes en fonction du jour de la semaine, idem c'est leurs oignons :icon_up:

Posté

D'où l'idée d'un contrat unique qui fixerait uniquement les "conditions générales de travail".

Mais ca risque d'être excessivement long pour la négociation, non?

Posté
Si il n'y avait que le droit de greve, l'interdiction de licencier des femmes enceintes dans le code du Travail, tout irait mieux..

Le droit de grève…. c'est bon, on n'en est plus à l'époque de Zola. Aujourd'hui si tu veux casser ton contrat tu peux non ? T'auras pas ton patron qui écrira aux 10 autres patrons du secteur pour t'empêcher de trouver du travail. Pour ma part, tant que j'étais salarié, mes employeurs ont toujours su que je partirais si je n'étais pas content, et que même si j'étais content je finirais par partir quand même car je m'ennuie vite. Et au total, on s'est toujours bien entendus, eux et moi. Si la plupart des autres employés n'ont pas cette "chance", c'est parce qu'ils n'assument pas le risque de perdre leur travail d'une part, et parce que à cause du droit du travail français il n'y a vraiment pas assez de chance de retrouver rapidemment du travail d'autre part.

Concernant l'interdiction de licencier les femmes enceintes : c'est comme les lois qui protègent les locataires, et qui se retournent contre les locataires. Cette interdiction va simplement empêcher les jeunes femmes de trouver du travail, et faire une pression à la baisse sur leurs salaires. La bonne solution pour prendre en compte ce désaventage des femmes vis à vis du travail, ce n'est pas une interdiction. C'est un secteur associatif dynamique qui prend en charge la perte de revenu de ces femmes, et qui profite de la période sans emploi pour les former ou je ne sais quoi.

C'est exactement le même problème qu'avec les locataires : l'Etat "protège" les locataires durant l'hiver. Mais ce n'est pas au petit propriétaire d'assumer un tel risque ! Même un étatiste devrait comprendre ça : si l'Etat veut protéger les locataires, c'est à lui d'en prendre le coût. Sinon ces mesures aboutissent à des contraintes administratives immenses qui empêchent l'ensemble des locataires de trouver facilement un nouveau logement.

Posté
Au cas où vous l'auriez manqué : Cécile Philippe sur le CNE. http://www.lesechos.fr/journal20060207/lec…ees/4379853.htm

Des textes comme ça méritent bien d’être postés ici, je le fais… (au cas où il disparaîtrait ou au cas où le lien serait modifié)

Les Echos du 7 février 2006 - Page 17

Idées

Avec le contrat première embauche présenté aujourd'hui à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a donné à ses opposants de quoi nourrir la polémique sur la précarité de l'emploi en France. Ainsi, Sergio Coronado, porte-parole des Verts, commente : « La porte est désormais ouverte à la précarité globale pour la jeunesse, déjà durement touchée par le chômage. Désormais les jeunes ne bénéficient pas des mêmes droits que les autres salariés au moment de leur embauche. » Au-delà des « vives déclarations », il est important de se demander si la quasi-interdiction de licencier en France n'explique pas au moins en partie le taux de chômage record de 23 % chez les jeunes de moins de 25 ans.

Les limites au droit de licencier pour les employeurs sont nombreuses en France. Les syndicats et de nombreux hommes politiques pensent qu'elles favorisent la lutte contre la précarité et assurent la sécurité professionnelle pour tous les salariés. D'aucuns réalisent qu'une complète liberté de licencier favorise la hausse de l'emploi et qu'elle est en particulier favorable aux jeunes inexpérimentés. Et voilà pourquoi : dans une économie de marché, l'employeur n'est pas le maître de ses employés en ce sens qu'il doit simplement acheter des services du travail en vue de produire des biens qu'il espère vendre à des consommateurs, au prix qu'ils seront prêts à payer. Ce sont ces derniers qui dirigent l'activité économique, la sanctionnent ou la récompensent. Les employeurs essaient d'anticiper les humeurs changeantes des consommateurs et de ce fait embauchent ou licencient en fonction de celles-ci.

Contrairement à une idée largement répandue, l'intervention du gouvernement dans le processus d'embauche et de licenciement n'est pas source de plus grande sécurité pour les travailleurs, en particulier ceux qui recherchent un emploi. Elle peut certes assurer la sécurité de certains employés, mais seulement au mépris du droit des autres de travailler. La « précarité » dont nous parlent les syndicats est plus facile à vivre que les longues années de chômage sans espoir de retrouver un emploi. Elle requiert certes des efforts, elle n'offre aucune garantie, mais c'est justement pour cette raison qu'elle offre la possibilité de trouver un emploi.

En empêchant un employeur de licencier, on l'oblige à assumer un risque supplémentaire qui consiste à garder une personne pas ou plus adaptée à un emploi. C'est ainsi qu'on le force à s'assurer contre le risque de voir un nouvel employé se transformer en un employé impossible à congédier et pourtant incompétent pour la tâche qui lui a été assignée. Cela conduit à une hausse des coûts potentiels et perçus liée à toute nouvelle décision d'embauche. Cette dernière sera de ce fait moins importante, ainsi que l'emploi en général. D'autre part, en l'absence de liberté de licencier, l'employeur est beaucoup moins enclin à donner sa chance à des jeunes inexpérimentés, le risque avec ces derniers étant encore plus élevé qu'avec des salariés confirmés. En revanche, s'il peut s'en séparer plus facilement, il sera aussi davantage tenté de donner à des jeunes l'opportunité de prouver leurs compétences et ainsi d'augmenter le niveau de l'emploi dans toute l'économie.

Loin d'être synonyme de précarité, la reconnaissance du droit de licencier et la mobilité qui l'accompagne favorisent la sécurité, celle d'obtenir un emploi plutôt que de rester de façon permanente au chômage. Ainsi, la disposition autorisant le licenciement pendant une période de deux ans de certains salariés contenue dans le contrat première embauche (ainsi que dans le contrat nouvelles embauches) est de nature à favoriser l'embauche et à assurer une plus grande sécurité à l'ensemble des salariés. Il faut souhaiter que seront bientôt reconnus les bénéfices d'une totale liberté d'embauche et de licenciement.

CÉCILE PHILIPPE est directeur de l'institut économique Molinari.

Un petit slogan au passage

On ne combat pas le chômage en combattant les licenciements.



Posté

Je suis mille fois d'accord avec tout ce qui est dit ici. Mais il ne faut pas perdre de vue que le CPE est tout de même un "gain concret de liberté" vraiment minime. Il n'aura qu'un effet négligeable sur le chômage et d'autres mesures, liberticides celles-là, sont ou seront prises en parallèle. Lorsque le chômage recommencera à augmenter (cela finira par arriver), nos ennemis auront beau jeu de blâmer "l'ultra-libéralisme" de Villepin, sous le prétexte tout trouvé qu'une libéralisation partielle ne résout pas tous les problèmes.

Il faut donc insister sur le caractère rikiki du CPE, sur l'inégalité qu'il créée entre les jeunes et les salariés expérimentés et sur le paradoxe qu'il faut maintenant des lois arrachées au forceps pour libéraliser l'économie.

Posté

:icon_up:

Le droit de grève…. c'est bon, on n'en est plus à l'époque de Zola. Aujourd'hui si tu veux casser ton contrat tu peux non ? T'auras pas ton patron qui écrira aux 10 autres patrons du secteur pour t'empêcher de trouver du travail. Pour ma part, tant que j'étais salarié, mes employeurs ont toujours su que je partirais si je n'étais pas content, et que même si j'étais content je finirais par partir quand même car je m'ennuie vite. Et au total, on s'est toujours bien entendus, eux et moi. Si la plupart des autres employés n'ont pas cette "chance", c'est parce qu'ils n'assument pas le risque de perdre leur travail d'une part, et parce que à cause du droit du travail français il n'y a vraiment pas assez de chance de retrouver rapidemment du travail d'autre part.

Concernant l'interdiction de licencier les femmes enceintes : c'est comme les lois qui protègent les locataires, et qui se retournent contre les locataires. Cette interdiction va simplement empêcher les jeunes femmes de trouver du travail, et faire une pression à la baisse sur leurs salaires. La bonne solution pour prendre en compte ce désaventage des femmes vis à vis du travail, ce n'est pas une interdiction. C'est un secteur associatif dynamique qui prend en charge la perte de revenu de ces femmes, et qui profite de la période sans emploi pour les former ou je ne sais quoi.

C'est exactement le même problème qu'avec les locataires : l'Etat "protège" les locataires durant l'hiver. Mais ce n'est pas au petit propriétaire d'assumer un tel risque ! Même un étatiste devrait comprendre ça : si l'Etat veut protéger les locataires, c'est à lui d'en prendre le coût. Sinon ces mesures aboutissent à des contraintes administratives immenses qui empêchent l'ensemble des locataires de trouver facilement un nouveau logement.

Quel régal! Vous me paraissez tout à coup moins affreux!!! :doigt:

Posté
Le droit de grève…. c'est bon, on n'en est plus à l'époque de Zola. Aujourd'hui si tu veux casser ton contrat tu peux non ? T'auras pas ton patron qui écrira aux 10 autres patrons du secteur pour t'empêcher de trouver du travail. Pour ma part, tant que j'étais salarié, mes employeurs ont toujours su que je partirais si je n'étais pas content, et que même si j'étais content je finirais par partir quand même car je m'ennuie vite. Et au total, on s'est toujours bien entendus, eux et moi. Si la plupart des autres employés n'ont pas cette "chance", c'est parce qu'ils n'assument pas le risque de perdre leur travail d'une part, et parce que à cause du droit du travail français il n'y a vraiment pas assez de chance de retrouver rapidemment du travail d'autre part.

Concernant l'interdiction de licencier les femmes enceintes : c'est comme les lois qui protègent les locataires, et qui se retournent contre les locataires. Cette interdiction va simplement empêcher les jeunes femmes de trouver du travail, et faire une pression à la baisse sur leurs salaires. La bonne solution pour prendre en compte ce désaventage des femmes vis à vis du travail, ce n'est pas une interdiction. C'est un secteur associatif dynamique qui prend en charge la perte de revenu de ces femmes, et qui profite de la période sans emploi pour les former ou je ne sais quoi.

C'est exactement le même problème qu'avec les locataires : l'Etat "protège" les locataires durant l'hiver. Mais ce n'est pas au petit propriétaire d'assumer un tel risque ! Même un étatiste devrait comprendre ça : si l'Etat veut protéger les locataires, c'est à lui d'en prendre le coût. Sinon ces mesures aboutissent à des contraintes administratives immenses qui empêchent l'ensemble des locataires de trouver facilement un nouveau logement.

Nous sommes absolument d'accord.

Je dis juste que si le code du travail ne comportait que ca au regard de la cuve de chiasse législative qu'il représente aujourd'hui, ca serait un grannnnnd pas en avant.

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