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Redistribution


Patrick Smets

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Posté

Voici donc une grosse connerie que j'avais sortie tout fier. Mais, comme on est sur libéraux.org, le meilleur forum de la galaxie, aucune erreur ne passe innaperçue. L'erreur est mise en évidence en page 2 par Waldganger. Et moi, je suis un con :icon_up:

Le manuel scolaire d'économie tel qu'il devrait être

Le principe de la redistribution, c'est de prendre de l'argent à ceux qui gagnent beaucoup pour donner à ceux qui ne gagnent pas beaucoup afin qu'ils puissent quand même consommer.

Imaginons un libraire, un client et un fonctionnaire.

Le client achète au libraire un livre à 20 E. Le libraire donne 10 Euros au fonctionnaire (principe de solidarité) et garde 10 Euros pour lui (principe de faut quand même pas pousser).

Soyons optimiste, le fonctionnaire est compétent, intègre, bien organisé et parvient, une fois payé son salaire et le cout des opérations à redistribuer 9 Euros au client.

Cout réel du livre pour le client 20 E - 9 E = 11 Euros.

Question : Sachant que le libraire est prêt à ne gagner 10 Euros pour la vente de son livre, combien couterait-il sans le système de redistribution ?

Question subsidiaire : qui s'est fait enculer ?

Posté

Première chose à faire, c'est de ne plus parler de "re"distribution mais de simple distribution. Le terme "re"distribution induit l'idée que l'argent a déjà été distribué une fois, or c'est totalement faux.

Posté
Le manuel scolaire d'économie tel qu'il devrait être

Le principe de la redistribution, c'est de prendre de l'argent à ceux qui gagnent beaucoup pour donner à ceux qui ne gagnent pas beaucoup afin qu'ils puissent quand même consommer.

Imaginons un libraire, un client et un fonctionnaire.

Le client achète au libraire un livre à 20 E. Le libraire donne 10 Euros au fonctionnaire (principe de solidarité) et garde 10 Euros pour lui (principe de faut quand même pas pousser).

Soyons optimiste, le fonctionnaire est compétent, intègre, bien organisé et parvient, une fois payé son salaire et le cout des opérations à redistribuer 9 Euros au client.

Cout réel du livre pour le client 20 E - 9 E = 11 Euros.

Question : Sachant que le libraire est prêt à ne gagner 10 Euros pour la vente de son livre, combien couterait-il sans le système de redistribution ?

Question subsidiaire : qui s'est fait enculer ?

… On sent le vécu. :icon_up:

Mais effectivement, au mot "re"distribution près, l'exemple est frappant de clarté.

Posté

Comme le dit Gadrel, les richesses sont créées puis distribuées, elles ne sont pas distribuées puis redistribuées. Je sais que je fais mon relou à chaque conversation que j'ai avec des inconnus, des collègues, des amis, ou de la famille, mais je répète cela à CHAQUE fois, et n'ayant pas encore eu de réfutation crédible, je continue.

J'en parlais pas plus tard que tout à l'heure à la machine à café! :icon_up:

Posté
Comme le dit Gadrel, les richesses sont créées puis distribuées, elles ne sont pas distribuées puis redistribuées. Je sais que je fais mon relou à chaque conversation que j'ai avec des inconnus, des collègues, des amis, ou de la famille, mais je répète cela à CHAQUE fois, et n'ayant pas encore eu de réfutation crédible, je continue.

J'en parlais pas plus tard que tout à l'heure à la machine à café! :icon_up:

Comme quoi on ne glande pas que sur les forums : p

Invité Arn0
Posté
Première chose à faire, c'est de ne plus parler de "re"distribution mais de simple distribution. Le terme "re"distribution induit l'idée que l'argent a déjà été distribué une fois, or c'est totalement faux.
On peut dire la même chose de l'expression "redoubler" pour quelqu'un qui ne fait que "doubler" une classe.
Posté

Le terme même de "distribution" est gênant. Bon je suis nul en éco, mais Salin dans son manuel de macroéconomie dit qu'il faut y préférer l'idée d'éxécution des contrats, sans qu'il y ait besoin ainsi d'employer des concepts globaux.

Dans l'idée de distribution comme de redistribution, on pourrait croire qu'il y a quelqu'un ou quelque chose qui répartit les revenus de manière autoritaire. En réalité, chacun n'obtient que ce qui lui est dû par contrat.

Je trouve cette critique intéressante à rétorquer à des "globalistes" : plutôt que de sortir des statistiques qui ne veulent rien dire, condidérons simplement les échanges des agents. Enfin, bref je conseille vraiment ce manuel à ceux qui sont un peu largués sur certaines discussion économiques, comme moi.

Posté
Le terme même de "distribution" est gênant. Bon je suis nul en éco, mais Salin dans son manuel de macroéconomie dit qu'il faut y préférer l'idée d'éxécution des contrats, sans qu'il y ait besoin ainsi d'employer des concepts globaux.

Dans l'idée de distribution comme de redistribution, on pourrait croire qu'il y a quelqu'un ou quelque chose qui répartit les revenus de manière autoritaire. En réalité, chacun n'obtient que ce qui lui est dû par contrat.

Je trouve cette critique intéressante à rétorquer à des "globalistes" : plutôt que de sortir des statistiques qui ne veulent rien dire, condidérons simplement les échanges des agents. Enfin, bref je conseille vraiment ce manuel à ceux qui sont un peu largués sur certaines discussion économiques, comme moi.

Oui, enfin Salin y'a mieux pour débuter en économie. C'est vrai que son manuel de macro est attirant pour la bonne et simple raison… qu'il n'y a pas d'équation (enfin quasiment pas, faut pas pousser)! Cela dit, pour acquérir des bases solides en macro et être capable de comprendre ce qui s'y raconte vaut mieux opter pour un truc plus… "classique"!

Sinon, pour être exact avec le terme de (re)distribution, je pense que l'on dit redistribution du fait qu'il y a eu au préalable allocation des ressources (le plus souvent par le marché). La (re)distribution vient donc "corriger" l'allocation de ces ressources qui est jugée "défectueuse" (par qui, là est toute la question !). Bref, le marché alloue (distribue ?), l'Etat redistribue !!

Posté

Pour en revenir à la question :

Dans ton cas, sans état, le libraire aurait pu vendre son livre entre 11 et 20€, selon les prix du marché. S'il fait une trop grosse marge, cela risque d'entraîner de la concurrence et de faire baisser les prix vers 11€ (peut-être un peu plus). Donc celui qui s'est fait le plus arnaquer dans l'histoire reste le consommateur ; bien que le libraire aussi se soir fait un peu avoir …

PS/ J'ai sûrement dis des conneries car je n'ai pas de notions d'économies. Mais ça me semble logique.

Posté
Oui, enfin Salin y'a mieux pour débuter en économie. C'est vrai que son manuel de macro est attirant pour la bonne et simple raison… qu'il n'y a pas d'équation (enfin quasiment pas, faut pas pousser)! Cela dit, pour acquérir des bases solides en macro et être capable de comprendre ce qui s'y raconte vaut mieux opter pour un truc plus… "classique"!

Sinon, pour être exact avec le terme de (re)distribution, je pense que l'on dit redistribution du fait qu'il y a eu au préalable allocation des ressources (le plus souvent par le marché). La (re)distribution vient donc "corriger" l'allocation de ces ressources qui est jugée "défectueuse" (par qui, là est toute la question !). Bref, le marché alloue (distribue ?), l'Etat redistribue !!

Il y a deux inconvénients à cette formulation. D'une part, l'appellation distribution est inappropriée pour qualifier l'action du marché, Lepage parle à ce sujet de "création décentralisée" de richesse, qui évacue opportunément toutes les connotations trompeuses associées au terme "distribution". En effet avec ce terme on a l'impression qu'on est en présence d'une entité tutélaire et bienveillante qui innonde les hommes de ses bienfaits. Alors qu'à l'origine il n'y a rien d'autre que l'action de ceux ci. Ensuite, c'est du billard pour les marxistes, pour qui l'essence intrinséquement perverse du marché, appelle à une re-distribution. Donc le terme initial qui se voulait peut être neutre ouvre une voie royale à un vol politico-étatique de première grandeur, tout en escamotant par une formulation abstraite la réalité du phénomène.

A titre de curiosité tu vois quel bouquin toi pour débuter en économie ?

Posté
Il y a deux inconvénients à cette formulation. D'une part, l'appellation distribution est inappropriée pour qualifier l'action du marché, Lepage parle à ce sujet de "création décentralisée" de richesse, qui évacue opportunément toutes les connotations trompeuses associées au terme "distribution". En effet avec ce terme on a l'impression qu'on est en présence d'une entité tutélaire et bienveillante qui innonde les hommes de ses bienfaits. Alors qu'à l'origine il n'y a rien d'autre que l'action de ceux ci. Ensuite, c'est du billard pour les marxistes, pour qui l'essence intrinséquement perverse du marché, appelle à une re-distribution. Donc le terme initial qui se voulait peut être neutre ouvre une voie royale à un vol politico-étatique de première grandeur, tout en escamotant par une formulation abstraite la réalité du phénomène.

Je suis d'accord. Mais bon, à la base, le terme allocation n'a aucune connotation morale même si la formule peut effectivement laisser croire qu'il y a une entité qui "distribue" des richesses. Mais le terme allocation est justifié à partir du moment où l'on voit le marché comme une institution, c'est à dire un ensemble de règles et de mécanismes dépendant lui-même d'autres institutions (la monnaie, le langage etc…). L'objet de l'institution marchande est précisément d'allouer la richesse (qui d'ailleurs, est crée ex ante par rapport au marché : sur un marché, on échange ce qui a été produit ailleurs). Donc, d'une certaine façon, les processus de marché distribuent bien la richesse, ou tout du moins ils l'a font circuler.

A titre de curiosité tu vois quel bouquin toi pour débuter en économie ?

Pour débuter, le bouquin de Stiglitz, c'est la référence à mon avis (aux Etats-Unis, les étudiants commencent avec ça), mais bon il est (très) épais et (très cher) :

Après, en macro, pour commencer, y'a le bouquin de Généreux "Economie politique : Macroéconomie", Hachette :

Très bien fait et très simple. Y'a le même en microéconomie et sur les principes d'économie générale, et c'est bien plus accessible que le stiglitz, et moins cher.

Au stade suivant, il y a ça, écrit par des auteurs français : "Analyse Macroéconomique", Tome I et II, La découverte.

Attention, c'est costaud mais c'est le top.

Posté
Pour débuter, le bouquin de Stiglitz, c'est la référence à mon avis (aux Etats-Unis, les étudiants commencent avec ça), mais bon il est (très) épais et (très cher) :

Très bien fait et très simple. Y'a le même en microéconomie et sur les principes d'économie générale, et c'est bien plus accessible que le stiglitz, et moins cher.

Attention, c'est costaud mais c'est le top.

Un que je trouve très bien en micro, puisque je l'ai acheté, est l'oeuvre d'une équipe de canadiens. C'est dans le style Anglo saxon, très clair, très bien illustré malheureusement c'est cher.

Posté

Je pense que le mot redistribution fait référence au terme distribution dans son sens mathématique de répartition. En outre, je crois me souvenir que la définition économique de la redistribution n'a pas grand-chose à voir avec l'utilisation du terme par le vulgum pecus. Par exemple, les remboursements de la SS ne sont pas considérés par les économistes comme de la redistribution, mais comme des revenus de transfert, à la différence du RMI.

Bref, c'est encore un des ces concepts bancals qui ne servent qu'à enfumer le monde.

Posté
Attention, c'est costaud mais c'est le top.

De fait, ils correspondent au programme de (l'ex) deuxième cycle. Pas top pour débuter.

Posté
De fait, ils correspondent au programme de (l'ex) deuxième cycle. Pas top pour débuter.

C'est pour ça que j'ai précisé "au stade suivant" ! :icon_up:

Enfin bon, y'a pas mal de bons manuels de micro et de macro sur le marché. Le problème après est de savoir si leur contenu (très "orthodoxe", forcément) est pertinent et sert vraiment à quelque chose (à part avoir son année) ! :doigt:

Posté
Pour en revenir à la question :

Dans ton cas, sans état, le libraire aurait pu vendre son livre entre 11 et 20€, selon les prix du marché. S'il fait une trop grosse marge, cela risque d'entraîner de la concurrence et de faire baisser les prix vers 11€ (peut-être un peu plus). Donc celui qui s'est fait le plus arnaquer dans l'histoire reste le consommateur ; bien que le libraire aussi se soir fait un peu avoir …

PS/ J'ai sûrement dis des conneries car je n'ai pas de notions d'économies. Mais ça me semble logique.

De fait ! :icon_up:

Le client est prêt à payer 11 Euros en termes réels, le libraire a travailler pour 10 Euros. Le prix dans un marché libre se situera donc entre ces deux montants (et comme en fait la concurrence est très forte et le marché saturé, ce sera probablement 10 E)

C'est donc le client, le "bénéficiaire" de la (re)distribution, qui se fait avoir.

En fait, je phosphore sur ce truc depuis qqes jours, parce que nous, les libéraux, voyons plutot le libraire comme la victime. D'un coté, c'est exact, parce que c'est lui qui subit la coercition. Mais comme il a encore le choix de travailler ou pas, s'il travaille, c'est qu'il estime que ca vaut 10 E. Le perdant économique, celui qui nourrit le fonctionnaire, c'est le client, le pauvre !

Ca expliquerait peut-être pourquoi la pauvreté se développe autant dans les classes qui "profitent" de la redistribution. A creuser !

Une autre réflexion, c'est l'influence de la position dans la chaine circulaire sur la manière de percevoir le fonctionnement du bidule (ce qui se voit et ce qui ne se voit pas, comme dirait l'autre)

Le fonctionnaire voit qu'il prend à un riche et donne à un pauvre. Il est convaincu de faire de la redistribution et on peut même l'imaginer philanthrope.

Le pauvre voit qu'il ne peut s'acheter le bouquin à 20 E que parce qu'on lui donne 9 Euros. Il est donc persuadé que sans la redistribution, il ne pourrait tout simplement pas vivre.

Le libraire voit qu'on lui prend la moitié de ce qu'il gagne et pense que sans le fonctionnaire, il gagnerait le double.

Nous sommes le plus souvent dans l'optique du libraire et le libraire est probablement le plus facile à gagner à notre cause, alors même que la décolation du fonctionnaire ne changera rien à son portefeuille.

Si on parvenait à déciller le pauvre, il pourrait rejoindre notre cause. C'est le seul qui, en définitive, à un intérêt économique direct à la fin de la redistribution.

Quant au fonctonnaire, si plutot que de lui montrer qu'il vole les riches (ce n'est pas si grave, hein, ma bonne dame), on lui montrait qu'il vit sur le dos du pauvre, on pourrait serieusement le mettre en porte à faux par rapport à sa propre idéologie.

Qu'en pensez-vous ?

Posté
A titre de curiosité tu vois quel bouquin toi pour débuter en économie ?

Il y a le célèbre manuel de Samuelson et de Norhaus, mais j'ai effectivement entendu très grand bien du Stiglitz .

Pour les bouquins de macro à la Découverte, j'ai eu un cours de séries temporelles macro-économétriques avec un des co-auteurs, Frédérique Bec, si mes souvenirs sont exacts (je peux confondre à 10 ans de distance) et je témoigne qu'elle maîtrisait parfaitement son sujet.

Posté
Nous sommes le plus souvent dans l'optique du libraire et le libraire est probablement le plus facile à gagner à notre cause, alors même que la décolation du fonctionnaire ne changera rien à son portefeuille.

Si on parvenait à déciller le pauvre, il pourrait rejoindre notre cause. C'est le seul qui, en définitive, à un intérêt économique direct à la fin de la redistribution.

Quant au fonctonnaire, si plutot que de lui montrer qu'il vole les riches (ce n'est pas si grave, hein, ma bonne dame), on lui montrait qu'il vit sur le dos du pauvre, on pourrait serieusement le mettre en porte à faux par rapport à sa propre idéologie.

Qu'en pensez-vous ?

On dirait vraiment du Bastiat. Bravo Schnappi. :icon_up:

Posté
Le manuel scolaire d'économie tel qu'il devrait être

Le principe de la redistribution, c'est de prendre de l'argent à ceux qui gagnent beaucoup pour donner à ceux qui ne gagnent pas beaucoup afin qu'ils puissent quand même consommer.

Imaginons un libraire, un client et un fonctionnaire.

Le client achète au libraire un livre à 20 E. Le libraire donne 10 Euros au fonctionnaire (principe de solidarité) et garde 10 Euros pour lui (principe de faut quand même pas pousser).

Soyons optimiste, le fonctionnaire est compétent, intègre, bien organisé et parvient, une fois payé son salaire et le cout des opérations à redistribuer 9 Euros au client.

Cout réel du livre pour le client 20 E - 9 E = 11 Euros.

Question : Sachant que le libraire est prêt à ne gagner 10 Euros pour la vente de son livre, combien couterait-il sans le système de redistribution ?

Question subsidiaire : qui s'est fait enculer ?

je ne suis pas sûr de comprendre cet exemple…

Tout d'abord tu supposes que le libraire ne retire aucun surplus de la transaction, donc forcément ça n'est pas lui qui perd suite à l'impôt, mais c'est un peu gros. Ensuite, si la redistribution est forfaitaire, pourquoi est ce que le consommateur l'utiliserait pour acheter des livres et pas autre chose?

Et surtout, imaginons qu'il y ait deux types de consomateurs, un qui consomme beaucoup (le riche) et un autre qui consomme peu (le pauvre), la tace portera plus sur le riche et si la redistrib dépen du revenu, c'est le pauvre qui y gagne.

Je ne pense pas que l'on puisse éliminer le conflit aussi facilement de l'analyse malheureusment…

Posté
je ne suis pas sûr de comprendre cet exemple…

:icon_up: moi qui me prenais déjà pour Bastiat…

Tout d'abord tu supposes que le libraire ne retire aucun surplus de la transaction, donc forcément ça n'est pas lui qui perd suite à l'impôt, mais c'est un peu gros.

Par surplus, j'imagine que tu veux dire bénéfice. Il va de soi que c'est intégré dans les 10 Euros qu'il conserve. Avant de lancer un business, tu regardes ce que ca va te rapporter, ce que ca va te couter au total, tu fais la différence et tu vois si tu souhaites te lancer pour ce montant là. Dans le calcul d'un entrepreneur, les impots sont intégrés dans l'ensemble des couts.

Ensuite, si la redistribution est forfaitaire, pourquoi est ce que le consommateur l'utiliserait pour acheter des livres et pas autre chose?

Je simplifie pour le modèle. Tu peux intégrer bcp d'autres produits, ca rendra le tout plus complexe, mais les mécanismes à l'oeuvre reste simples et identiques à celui-ci. Un grand classique en macro-économie, c'est de considérer deux pays dont l'un produit du beurre et l'autre des canons. Ce n'est pas plus réaliste que mon exemple, mais ca permet d'apréhender les mécanismes à l'oeuvre.

Et surtout, imaginons qu'il y ait deux types de consomateurs, un qui consomme beaucoup (le riche) et un autre qui consomme peu (le pauvre), la tace portera plus sur le riche et si la redistrib dépen du revenu, c'est le pauvre qui y gagne.

Encore une fois, tu ne fais que complexifier le modèle, tu ne changes pas fondamentalement les mécanismes. Parce que le consommateur riche, il l'est devenu suite à des échanges dans d'autres boucles de même nature. Ca ne change pas fondamentalement les conclusions.

Le seul cas que je vois où réellement la redistribution ne porterait pas préjudice au pauvre serait le cas de deux économies en circuit fermé, une pour les riches, une pour les pauvres, et où la redistribution prendrait dans la poche du marchant pour riche afin de donner au consommateur du circuit pour pauvre. Mais je ne sais pas si un tel modèle est présent quelque part dans le monde et par ailleurs, j'ai l'impression que ca engendrerait une inflation dans l'économie des pauvres…

Je ne pense pas que l'on puisse éliminer le conflit aussi facilement de l'analyse malheureusment…

De quel conflit parles-tu ? Chez un randien, c'est une expression qui fait bizarre…

Posté
Encore une fois, tu ne fais que complexifier le modèle, tu ne changes pas fondamentalement les mécanismes. Parce que le consommateur riche, il l'est devenu suite à des échanges dans d'autres boucles de même nature. Ca ne change pas fondamentalement les conclusions.

Le seul cas que je vois où réellement la redistribution ne porterait pas préjudice au pauvre serait le cas de deux économies en circuit fermé, une pour les riches, une pour les pauvres, et où la redistribution prendrait dans la poche du marchant pour riche afin de donner au consommateur du circuit pour pauvre. Mais je ne sais pas si un tel modèle est présent quelque part dans le monde et par ailleurs, j'ai l'impression que ca engendrerait une inflation dans l'économie des pauvres…

De quel conflit parles-tu ? Chez un randien, c'est une expression qui fait bizarre…

par conflit je veux dire que tout le monde n'a pas le même intéret. C'est pourquoi étudier 2 consommateurs ne revient pas juste à complexifier le modèle. En fait c'est comme si tu considérais que le vol était mauvais pour le voleur car cela augmente le prix du bien qu'il paye. Seulement le coût du vol serait partagé sur le voleur (très peu) qui paye plus cher les rares fois où il achete et surtout sur les autres consommateurs et sur le libraire si il ne peut augmenter son prix.

De la même façon si on prend de l'argent principalement aux consommateurs riches pour le donner aux consommateurs pauvres, je ne vois pas comment le consommateur pauvre peut y perdre..

Et par surplus pour le libraire je voulais dire que tu supposes qu'il demande au moins 10 pour travailler, la concurrence fait qu'il obtient 10 avant la taxe et il obtient toujours 10 après sinon il fermerait boutique. Donc forcément sous cette hypothèse il ne perd rien.

Posté
par conflit je veux dire que tout le monde n'a pas le même intéret. C'est pourquoi étudier 2 consommateurs ne revient pas juste à complexifier le modèle. En fait c'est comme si tu considérais que le vol était mauvais pour le voleur car cela augmente le prix du bien qu'il paye. Seulement le coût du vol serait partagé sur le voleur (très peu) qui paye plus cher les rares fois où il achete et surtout sur les autres consommateurs et sur le libraire si il ne peut augmenter son prix.

Ce qui change la donne avec le vol, c'est son caractère imprévu. C'est un peu comparable à un nouvel impot sur le capital, c'est-à-dire sur les revenus non-dépensés des années précédentes. Là tu puises dans un stock sans que celà n'ait été prévu et intégré dans les prix de vente.

De la même façon si on prend de l'argent principalement aux consommateurs riches pour le donner aux consommateurs pauvres, je ne vois pas comment le consommateur pauvre peut y perdre..

Parce que le consommateur riche, lors d'autres boucles d'interaction est vendeur de qqch, sinon, il ne serait pas riche. Donc lui-même a intégré le cout de la vie dans ses prix payés par le consommateur pauvre.

Et par surplus pour le libraire je voulais dire que tu supposes qu'il demande au moins 10 pour travailler, la concurrence fait qu'il obtient 10 avant la taxe et il obtient toujours 10 après sinon il fermerait boutique. Donc forcément sous cette hypothèse il ne perd rien.

:icon_up: je ne comprends pas….

Posté
Parce que le consommateur riche, lors d'autres boucles d'interaction est vendeur de qqch, sinon, il ne serait pas riche. Donc lui-même a intégré le cout de la vie dans ses prix payés par le consommateur pauvre.

ok je vois ce que tu veux dire. Et je ne suis pas d'accord. Imaginons que tu ailles le premier mai vendre du muguet (pourquoi pas), si la veille je viens te prendre de l'argent, que ça soit du vol un impot ou autre chose, cela n'aura pas d'impact sur le prix du muguet que tu vas me vendre.

Posté
ok je vois ce que tu veux dire. Et je ne suis pas d'accord. Imaginons que tu ailles le premier mai vendre du muguet (pourquoi pas), si la veille je viens te prendre de l'argent, que ça soit du vol un impot ou autre chose, cela n'aura pas d'impact sur le prix du muguet que tu vas me vendre.
Bien sûr que si! Si c'est un impôt qui est payé par tous les vendeurs de muguet, tous vont augmenter leurs prix afin de compenser leurs pertes.
Posté
Bien sûr que si! Si c'est un impôt qui est payé par tous les vendeurs de muguet, tous vont augmenter leurs prix afin de compenser leurs pertes.

non parce que ça n'est pas un impot sur la vente du muguet, pour reprendre l'idée de base. Si il vend du muguet le 1er mai, le prix qu'il a payé la veille au libraire pour acheter son livre n'a pas d'impact sur le prix du muguet.

Posté
non parce que ça n'est pas un impot sur la vente du muguet, pour reprendre l'idée de base. Si il vend du muguet le 1er mai, le prix qu'il a payé la veille au libraire pour acheter son livre n'a pas d'impact sur le prix du muguet.
Mais si! Si le coût de la vie est très élevé à cause des impôts, tout vendeur aura tendance à majorer ses prix afin de gagner plus d'argent.
Posté
Mais si! Si le coût de la vie est très élevé à cause des impôts, tout vendeur aura tendance à majorer ses prix afin de gagner plus d'argent.

on veut toujours gagner plus d'argent qu'il y ait des impots ou pas, on fixera le prix permettant d'avoir ce profit maximal qu'il y ait des impots ou pas.

Mais on s'éloigne sans doute du sujet initial

Posté
on veut toujours gagner plus d'argent qu'il y ait des impots ou pas, on fixera le prix permettant d'avoir ce profit maximal qu'il y ait des impots ou pas.
Peut-être mais comme tous les vendeurs de muguet font le même calcul, le prix déterminé par la loi de l'offre et de la demande sera plus élevé que s'il n'y avait pas d'impôt.

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