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Le Fn Monte


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Ca, j'en doute. Le Pen aime à afficher sa haine du communisme -que j'avoue partager- et je le vois mal expliquer à ses électeurs que, pour les besoins de la cause, ils vont devoir s'associer à leur pire ennemi. Le Pen n'est pas Staline, les électeurs FN pas des communistes.

D'autant que les programmes sont très très éloignés.

Hem. Il ne s'agissait pas d'une analyse politique ("grand soir" et tout ça montrait une part d'ironie). Je pense que le FN, s'il arrive au pouvoir, entraînera assez vite la foule dans la rue (les communistes et beaucoup d'autre) et la France dans le caniveau.

Ce qu'il faut voir aussi c'est que nos amis de l'extrème gauche sont montrés comme des sauveurs, regardez comment Besancenot notre LCR préféré passe à la télé, par contre un libéral il peut aller se faire foutre!

Curieusement, les communistes extrèmistes sont bien mieux et "politiquement corrects" que de Villiers, sans parler de Le Pen! Je n'aime pas Le Pen, je n'aime pas De Villiers, je n'aime pas Besancenot, mais il y a en France aujourd'hui certaines choses qui me sidèrent! Pourquoi donner davantage de crédit à l'extrème gauche plutôt qu'à l'extrème droite? Les deux étant tout aussi dangeureux!

De plus admettons que des extrèmes gagnent cette élection, admettons que Le Pen gagne, on peut penser qu'une révolution aura lieu, manifestations anti racistes, manifestations anti bla bla, et au final un affrontement des socialos et des droitos, une bonne révolution ça ferait du bien!

Si l'extrème gauche passe, il est évident que tous les gens qui ont ne serait-ce qu'un seul bien vont partir, faudrait être con pour rester sachant qu'il vont surtaxer tout capital, les entreprises partiront en masse, bref il ne restera que les pauvres, et les entreprises public, l'Etat sera ruiné car ne pourra faire face à toutes les dettes, les salaires, etc… Donc révolution car mécontentement du peuple car il pourra plus bouffer

Dans les deux, je me demande si une petite révolution se serait pas cool, il y a quand même besoin de reasainir ce pays avec des institutiosn nouvelles !

Tant que, dans l'opinion publique, les cocos auront la caution morale ("ils aident les petits"), le libéral (présenté comme l'ogre capitaliste qui mange des enfants et des ouvriers en side-order de ses corn-flakes et de ses bigmacs) sera honni.

Quant à la révolution, je n'y crois pas trop. Les gens n'ont pas encore suffisamment faim.

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N'empêche, quand on décrypte le discours de Le Pen à l'occasion du 1er Mai dernier, on s'aperçoit qu'il drague ouvertement à gauche. Le Pen évoque à deux reprise le "1er mai, fête des exclus", parle de "solidarité" et de "justice sociale". Il s'adresse aux "travailleurs", déplore la triste condition des chômeurs (qu'il évalue à 6 millions !), se montre soucieux du "bien-être du peuple", fustige, le "CPE, énième régression des acquis". Dans son discours, Le Pen cible avant tout ceux qui sont touchés par la crise, "paysans en difficulté, artisans ruinés, millions et millions de chômeurs".

Le FN va jusqu'à se prétendre le seul parti du "peuple" : "Travailleurs français, qu'avez-vous de commun avec la bourgeoisie socialiste ou les apparatchiks communistes résiduels ?" Logiquement les diatribes anti-mondialisation occupent une place de choix : ainsi Le Pen évoque-t-il le "diktat" de la mondialisation, la "déréglementation mondialiste", la "mondialisation, ennemie du peuple français".

M'est avis que le FN représente pour le libéralisme un danger bien plus grand que l'extrême-gauche façon LCR, qui est divisée, ne fait que des mini-scores et que personne ne prend au sérieux…

Posté
N'empêche, quand on décrypte le discours de Le Pen à l'occasion du 1er Mai dernier, on s'aperçoit qu'il drague ouvertement à gauche. Le Pen évoque à deux reprise le "1er mai, fête des exclus", parle de "solidarité" et de "justice sociale". Il s'adresse aux "travailleurs", déplore la triste condition des chômeurs (qu'il évalue à 6 millions !), se montre soucieux du "bien-être du peuple", fustige, le "CPE, énième régression des acquis". Dans son discours, Le Pen cible avant tout ceux qui sont touchés par la crise, "paysans en difficulté, artisans ruinés, millions et millions de chômeurs".

Le FN va jusqu'à se prétendre le seul parti du "peuple" : "Travailleurs français, qu'avez-vous de commun avec la bourgeoisie socialiste ou les apparatchiks communistes résiduels ?" Logiquement les diatribes anti-mondialisation occupent une place de choix : ainsi Le Pen évoque-t-il le "diktat" de la mondialisation, la "déréglementation mondialiste", la "mondialisation, ennemie du peuple français".

M'est avis que le FN représente pour le libéralisme un danger bien plus grand que l'extrême-gauche façon LCR, qui est divisée, ne fait que des mini-scores et que personne ne prend au sérieux…

Le fait que des millions d'êtres ont au fond du coeur le désir d'un changement complet des conditions de vie actuelles, prouve leur profond et douloureux mécontentement. Ce mécontentement se manifeste de mille façons différentes, chez l'un par le découragement et le désespoir, chez l'autre pat le dégoût, la colère et l'indignation, chez tel autre par l'indifférence et chez tel autre encore par un furieux désir d'intervenir. Parmi les mécontents, les uns s'abstiennent aux élections, d'autres, nombreux, votent avec les fanatiques d'extrême gauche.

C'est vers ceux-là que notre jeune mouvement devait se tourner en premier lieu : car il était naturel qu'il ne tendît pas vers une organisation de gens satisfaits et repus, mais qu'il recrutât les êtres torturés de souffrances, tourmentés, malheureux et mécontents ; avant tout, il ne doit pas flotter à la surface du corps social, mais pousser des racines su fond de la masse populaire.

Guess who?

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N'empêche, quand on décrypte le discours de Le Pen à l'occasion du 1er Mai dernier, on s'aperçoit qu'il drague ouvertement à gauche. Le Pen évoque à deux reprise le "1er mai, fête des exclus", parle de "solidarité" et de "justice sociale". Il s'adresse aux "travailleurs", déplore la triste condition des chômeurs (qu'il évalue à 6 millions !), se montre soucieux du "bien-être du peuple", fustige, le "CPE, énième régression des acquis". Dans son discours, Le Pen cible avant tout ceux qui sont touchés par la crise, "paysans en difficulté, artisans ruinés, millions et millions de chômeurs".

Le FN va jusqu'à se prétendre le seul parti du "peuple" : "Travailleurs français, qu'avez-vous de commun avec la bourgeoisie socialiste ou les apparatchiks communistes résiduels ?" Logiquement les diatribes anti-mondialisation occupent une place de choix : ainsi Le Pen évoque-t-il le "diktat" de la mondialisation, la "déréglementation mondialiste", la "mondialisation, ennemie du peuple français".

Le FN est le premier parti chez les ouvriers. La base d'un parti est plus parlante que les discours. Voir aussi : ps, verts, LCR.

En quoi Le Pen est-il anti libéral?

Pour tout ce que Galaad vient de relever, pour son nationalisme (idéologie qui pose la Nation comme idéal supérieur à l'homme). Le Pen est anticommuniste certes mais il hait le libéralisme davantage. C'est toujours le cas avec l'extreme-droite. Le fondateur du GRECE l'avait explicitement dit.

@Harald : AH, qui a d'ailleurs réussi l'intégration des communistes.

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En quoi Le Pen est-il anti libéral?

Je viens d'aller faire un tour sur le site du FN, et en fait leur programme économique comprend à la fois une "réduction de l'étatisme et des dépenses publiques" au niveau national, et un retour au protectionnisme au niveau des frontières, quitte à se couper des échanges commerciaux avec nos voisins européens, pour mettre fin à "l'ultra-libre échangisme."

Il est donc logique de redonner à la France (et, si cela est possible, à l’Europe) des frontières économiques, de les maintenir, de faire qu’elles existent aussi bien entre les nations qu’entre l’Europe et le reste du monde.

Bref, c'est pas clair.

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Il ne faut pas chercher une quelconque idée cohérente du côté du FN, on trouve de tout chez eux, de préférence tout ce qui est à contre-courant, tant pis pour la cohérence. Appliquer un protectionnisme à fond les manettes tout en voulant rompre avec l'étatisme ne ressemble à rien. Quant aux discours de Le Pen, ça ne vaut guère mieux.

Posté
M'est avis que le FN représente pour le libéralisme un danger bien plus grand que l'extrême-gauche façon LCR, qui est divisée, ne fait que des mini-scores et que personne ne prend au sérieux…

Mais qui exerce une influence idéologique autrement supérieure à celle du FN.

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Mais qui exerce une influence idéologique autrement supérieure à celle du FN.

Effectivement. Le Pen rame contre les média. Les cocos les ont (quasiment) tous à eux.

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Effectivement. Le Pen rame contre les média. Les cocos les ont tous à eux.

N'exagérons rien : ils sont complaisants, ils ne les ont pas "avec eux" - ou tout du moins, pas tout le temps. Ce qui est effectivement, l'inverse du borgne.

Posté

On peut aussi rajouter que l'extrême-gauche noyaute largement les syndicats et dispose donc de troupes rapidement mobilisables pour lutter contre toute mesure perçue comme "libérale". Pas sûr du tout que le poids électoral soit un critère déterminant d'influence dans la république populaire de France en 2006.

Posté

Mais qui exerce une influence idéologique autrement supérieure à celle du FN.

Effectivement. Le Pen rame contre les média. Les cocos les ont (quasiment) tous à eux.

Pas d'accord.

De même que les "idées" altermondialistes sont reprises par tous (partis politiques, médias, etc.), les thèses nationalistes se diffusent à droite comme à gauche, enrobées d'un vocabulaire politiquement correct : patriotisme économique, immigration choisie, lutte contre la menace du plombier polonais, etc. Toutes ces idées puent le repli identitaire nationaliste.

Posté

Il y a quand même une très forte connivence entre le nationalisme et le communisme. Il est assez comique de voir les uns cogner sur les autres. Dans les deux cas, l'outil utilisé massivement est l'État.

Posté
Il y a quand même une très forte connivence entre le nationalisme et le communisme. Il est assez comique de voir les uns cogner sur les autres. Dans les deux cas, l'outil utilisé massivement est l'État.

Il y a une très forte connivence entre les chasseurs et leurs tueurs à main armée. Il est assez comique de voir les uns chercher à se distinguer des autres. Dans les deux cas, l'outil utilisé massivement est l'arme à feu. :icon_up:

Il est bon pour un libéral de savoir qu'il ne partage pas les avis d'un fasciste ou d'un communiste, mais il est également bon qu'il ne confonde pas dans une même catégorie le fascisme et le communisme, tout comme il est bon pour un humain de savoir qu'il n'est pas un chien ou un escargot, mais que pour autant, un chien et un escargot sont également fondamentalement différents.

Posté
De même que les "idées" altermondialistes sont reprises par tous (partis politiques, médias, etc.), les thèses nationalistes se diffusent à droite comme à gauche, enrobées d'un vocabulaire politiquement correct : patriotisme économique, immigration choisie, lutte contre la menace du plombier polonais, etc. Toutes ces idées puent le repli identitaire nationaliste.

Pas convaincu. La gauche défend le "patriotisme économique" ou le "plombier polonais" aux fins de perpétuer ce fameux modèle social que tout le monde nous envie; ça n'a rien ou pas grand-chose à voir avec le vrai nationalisme. Plus que les idées, qui ne sont jamais que des effets, ce sont les idéologies qui les sous-tendent qu'il faut comparer.

Posté
Il y a une très forte connivence entre les chasseurs et leurs tueurs à main armée. Il est assez comique de voir les uns chercher à se distinguer des autres. Dans les deux cas, l'outil utilisé massivement est l'arme à feu. :icon_up:

L'analogie est trompeuse. Entendons nous ici par connivence une convergence dans l'action?

Pour la politique je parlerais plutôt de convergence dans les intentions, et donc aussi dans l'action.

En revanche:

On note une très forte connivence entre Pepsi et Cola: Il est assez comique de les voir se chercher des différences à tout prix. Dans les deux cas, l'outil utilisé massivement est un produit détartrant! :doigt:

Posté
Pas convaincu. La gauche défend le "patriotisme économique" ou le "plombier polonais" aux fins de perpétuer ce fameux modèle social que tout le monde nous envie; ça n'a rien ou pas grand-chose à voir avec le vrai nationalisme. Plus que les idées, qui ne sont jamais que des effets, ce sont les idéologies qui les sous-tendent qu'il faut comparer.

amha il s'agit bien de nationalisme qui ne dit pas son nom.

Le nationalisme est né à gauche et n'en est jamais vraiment parti.

Posté
Mais qui exerce une influence idéologique autrement supérieure à celle du FN.

En effet. Si on se rapporte aux années trente qui sont la référence unique de tant d'antifascistes d'opérette, l'extrême-droite avait des journaux et des intellectuels, dont certains de tout premier plan. Le FN, lui, n'a rien de tout cela: Minute et Présent sont en déficit chronique et le peu d'intellectuels qu'il a ont une visibilité nulle. Cet état de fait n'est pas près de changer, vu l'opprobre qui s'abat immédiatement sur tout intellectuel suspecté de "lepénisation".

Posté
Il est bon pour un libéral de savoir qu'il ne partage pas les avis d'un fasciste ou d'un communiste, mais il est également bon qu'il ne confonde pas dans une même catégorie le fascisme et le communisme, tout comme il est bon pour un humain de savoir qu'il n'est pas un chien ou un escargot, mais que pour autant, un chien et un escargot sont également fondamentalement différents.

Oui et non… je sais que les deux mouvements sont différents, et pourtant j'estime qu'ils sont très proches, et surtout qu'ils utilisent les mêmes outils, les même astuces, les mêmes farces et attrapes: comme ils rivalisent sur le même terrain, ils chassent les mêmes électeurs, et se font concurrence. D'où une certaine comédie qui ne dit pas son nom; au final les différences entre régimes fasciste et communiste s'effacent d'elles-mêmes, les masques tombent. D'ailleurs, et ce n'est une nouvelle pour personne, tous ces courants sont nés à gauche, tous portent les germes d'une idéologie d'État surpuissant et meurtrière, et tous s'opposent avec les mêmes arguments au libéralisme, et aussi à la mondialisation.

Posté
Il ne faut pas chercher une quelconque idée cohérente du côté du FN, on trouve de tout chez eux, de préférence tout ce qui est à contre-courant, tant pis pour la cohérence. Appliquer un protectionnisme à fond les manettes tout en voulant rompre avec l'étatisme ne ressemble à rien. Quant aux discours de Le Pen, ça ne vaut guère mieux.

C'est bien le problème: il a dit tout et son contraire.

On peut voir ici des propose qu'il a tenu en 1988 (d'ailleurs ici il n'a pas l'air de vouloir défendre des "champions nationaux")

son programme d'allègement fiscal est il réaliste ?

Les gabegies de l'Etat

Posté

Pas la peine de discuter de cela des heures. Communisme et fascisme sont des totalitarismes. A partir du moment où un libéral se positionne comme anti-totalitaire par définition, il peut justifier une égale répulsion envers l'un et l'autre. Rien n'empêche ensuite de distinguer analytiquement l'un de l'autre à un niveau plus opérationnel.

Invité jabial
Posté
Ca, j'en doute. Le Pen aime à afficher sa haine du communisme -que j'avoue partager- et je le vois mal expliquer à ses électeurs que, pour les besoins de la cause, ils vont devoir s'associer à leur pire ennemi.

Hitler était plus à l'extrême-droite que le Pen, et pourtant ça ne l'a pas empêché de se partager la Pologne avec Staline, au moins dans un premier temps. Ceux qui ne croient pas à la possibilité d'une alliance pragmatique entre les extrêmes sont des naïfs.

Quant à la révolution, je n'y crois pas trop. Les gens n'ont pas encore suffisamment faim.

Ce ne sont jamais les gens qui ont faim qui font la révolution. Les gens qui ont faim se révoltent parfois et échouent toujours. Les gens font la révolution quand ils pensent que leur vie ou celle de leur proche est à plus ou moins long terme en danger, et les révolutions ne réussisent qu'avec l'aide d'un Etat extérieur ou contre un pouvoir faible.

En quoi Le Pen est-il anti libéral?

En quoi Besancenot est-il antilibéral? Fichtre, quelle question difficile.

On peut aussi rajouter que l'extrême-gauche noyaute largement les syndicats et dispose donc de troupes rapidement mobilisables pour lutter contre toute mesure perçue comme "libérale". Pas sûr du tout que le poids électoral soit un critère déterminant d'influence dans la république populaire de France en 2006.

Tout à fait - contre un gouvernement faible, la simple démonstration de forces suffit à vaincre. Entre parenthèses, si nos ennemis peuvent le faire, nous aussi - bien sûr, pas demain, mais c'est une voie à explorer.

Il y a quand même une très forte connivence entre le nationalisme et le communisme. Il est assez comique de voir les uns cogner sur les autres. Dans les deux cas, l'outil utilisé massivement est l'État.

Tout à fait d'accord. Et pour répondre à Etienne, je rappelle que contrairement aux chasseurs, les communistes tuent.

Posté
Hitler était plus à l'extrême-droite que le Pen, et pourtant ça ne l'a pas empêché de se partager la Pologne avec Staline, au moins dans un premier temps. Ceux qui ne croient pas à la possibilité d'une alliance pragmatique entre les extrêmes sont des naïfs.

Je ne souscris pas à l'idée qu'Hitler était d'extrême droite, non plus que le fascisme. C'est là une manipulation communiste parmi tant d'autres.

Mussolini a fabriqué le fascisme à partir d'idées socialistes et de nationalisme. Hitler était national-socialiste. L'alliance entre socialisme et communiste n'a rien d'extraordinaire et ne paraît surprenante dans ce cas précis qu'à ceux qui croient en la propagande communiste affirmant qu'Hitler et Mussolini étaient d'extrême droite.

Si communisme et fascisme vous semblent tant se ressembler, c'est qu'ils sont bien d'une même essence.

Cependant, je ne pense pas que le FN soit fasciste. Il est effectivement d'extrême droite et la seule idée fasciste qu'il reprenne, c'est le nationalisme. Cette idée n'est d'ailleurs pas le propre du fascisme.

Pour moi, le FN veut un état fort, dans un pays fier et grand, et une politique économique de droite ferme. Et ça, ce n'est pas du communisme.

Ce ne sont jamais les gens qui ont faim qui font la révolution. Les gens qui ont faim se révoltent parfois et échouent toujours. Les gens font la révolution quand ils pensent que leur vie ou celle de leur proche est à plus ou moins long terme en danger, et les révolutions ne réussisent qu'avec l'aide d'un Etat extérieur ou contre un pouvoir faible.

Ce ne sont jamais les gens qui ont faim qui font la révolution

Tiens donc. 1789 suivait une période de famine assez poussée. 1917 également.

La faim est la première des motivations. Quand on a des idées politiques, on ne les pense que de façon ponctuelle. L'idée politique, sauf à être le résultat d'un lavage intense de cerveau, ne s'incrit pas dans chaque geste, chaque pensée, à chaque minute du jour et de la nuit.

Mais la faim… La faim est de tous les instants. La faim ne se fait jamais oublier. Ses effets heurtent les yeux, font souffrir l'homme physiquement, de part ses propres manques, comme moralement, de part son incapacité à secourir ceux qu'il aime. La faim est l'arme révolutionnaire la plus terrible, la plus efficace que l'on ait jamais connue.

J'admets cependant qu'une fois la famine installée, les révolutions peuvent être dirigées.

Invité jabial
Posté
Je ne souscris pas à l'idée qu'Hitler était d'extrême droite, non plus que le fascisme. C'est là une manipulation communiste parmi tant d'autres.

Mussolini a fabriqué le fascisme à partir d'idées socialistes et de nationalisme. Hitler était national-socialiste. L'alliance entre socialisme et communiste n'a rien d'extraordinaire et ne paraît surprenante dans ce cas précis qu'à ceux qui croient en la propagande communiste affirmant qu'Hitler et Mussolini étaient d'extrême droite.

L'extrême-droite n'est pas autre chose que ce socialisme de droite.

Cependant, je ne pense pas que le FN soit fasciste. Il est effectivement d'extrême droite et la seule idée fasciste qu'il reprenne, c'est le nationalisme. Cette idée n'est d'ailleurs pas le propre du fascisme.

Encore une fois, écoutez un peu les discours de le Pen. Il est définitivement socialiste.

Pour moi, le FN veut un état fort, dans un pays fier et grand, et une politique économique de droite ferme. Et ça, ce n'est pas du communisme.

C'est du national-socialisme.

Quant à la faim, encore une fois le fait que 1789 et 1917 étaient des périodes de famine est complètement anecdotique vu le nombre de famines de ces époques, et surtout l'immense quantité de famines qui n'ont nullement entraîné de révolutions, en particulier dans les pays communistes.

Posté
L'extrême-droite n'est pas autre chose que ce socialisme de droite.

On reste sur sa faim, là. Démonstration? Argumentation?

Encore une fois, écoutez un peu les discours de le Pen. Il est définitivement socialiste.

C'est fait. J'en ai écouté de nombreux. J'ai même assisté à un 1er mai, il y a quelques années.

Vous savez, quand vous êtes à quelques mètres de Le Pen, entouré par des milliers de personnes et qu'il conspue les communistes, insistant sur le caractère criminogène de cette doctrine, et qu'il est applaudi et acclamé en masse, on est convaincu qu'il n'y a pas de compromission possible dans ce domaine.

C'est du national-socialisme.

Non. Le national socialisme voulait une économie dirigée, un embrigadement de la population, etc.

Le FN présente une politique économique viable. Il demande un état fort car seul un état fort peut faire valoir sa volonté face à des hordes de syndiqués violents. L'état fort n'est pas le but en soi, mais le moyen, contrairement au fascisme et au communisme.

Quant à la faim, encore une fois le fait que 1789 et 1917 étaient des périodes de famine est complètement anecdotique vu le nombre de famines de ces époques, et surtout l'immense quantité de famines qui n'ont nullement entraîné de révolutions, en particulier dans les pays communistes.

Nope. Les deux famines en questions n'étaient pas anecdotiques. Celle de 1788 était la pire du siècle, et de loin. Quant à 1917, n'en parlons même pas. Certes, la famine seule n'explique pas tout. Mais sans la famine, il n'y aurait eu ni 1789, ni 1917.

Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer pourquoi la famine n'amène pas de révolution en monde communiste, ni ne m'attarderai sur les nombreuses tentatives qu'elle amena.

Posté
Quant à la faim, encore une fois le fait que 1789 et 1917 étaient des périodes de famine est complètement anecdotique

DoM P a raison, 1788 puis 1789 ont été des années ayant connu des famines particulièrement marquantes.

Ceci étant dit, il ne faut pas oublier que si la crise de 1788 a été un élément déclencheur, elle n'explique pas la Révolution ; d'autre part, en dehors de la journée du 14 juillet et de la Grande Peur, la Révolution a commencé par l'affirmation du tiers-état comme représentant la nation.

Posté
Tout à fait d'accord. Et pour répondre à Etienne, je rappelle que contrairement aux chasseurs, les communistes tuent.

(Quel rapport ?)

Non, certains communistes tuent, surtout lorsqu'ils ont les moyens d'appliquer leur doctrine. Dire que "le communisme tue" consiste à personnifier une doctrine et ça n'a pas de sens. Une phrase sensée serait plutôt : la doctrine communiste a des principes dont l'inclinaison est très fortement contraire à la vie et à la liberté des individus.

Je ne souscris pas à l'idée qu'Hitler était d'extrême droite, non plus que le fascisme. C'est là une manipulation communiste parmi tant d'autres.

Mussolini a fabriqué le fascisme à partir d'idées socialistes et de nationalisme. Hitler était national-socialiste. L'alliance entre socialisme et communiste n'a rien d'extraordinaire et ne paraît surprenante dans ce cas précis qu'à ceux qui croient en la propagande communiste affirmant qu'Hitler et Mussolini étaient d'extrême droite.

De toute façon, l'axe droite/gauche est profondement inefficient pour juger correctement des rapprochements entre les différentes doctrines et politiques, puisqu'il exprime sur une droite des positionnements à caractériser sur n dimensions.

@ Coldstar :

Je suis d'accord, mais il ne sert donc à rien - et c'est même impropre - de mettre un signe = entre les deux doctrines.

Posté
Hitler était plus à l'extrême-droite que le Pen, et pourtant ça ne l'a pas empêché de se partager la Pologne avec Staline, au moins dans un premier temps. Ceux qui ne croient pas à la possibilité d'une alliance pragmatique entre les extrêmes sont des naïfs.

Amha la possibilité d'une telle alliance dépend fortement des circonstances. Hitler et Staline étaient chacun à la tête d'états totalitaires avec une population totalement mise au pas : ils n'avaient pas à se soucier de ce que pouvaient penser leurs partisans de leur rapprochement. Ce qui n'est pas le cas de partis qui cherchent à prendre le pouvoir. On peut faire tous les rapprochements qu'on veut entre communisme et "fascisme", rapprochements par ailleurs tout à fait pertinents, il n'empêchent que leurs partisans se considèrent comme des ennemis mortels.

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