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Evopsy Et Libéralisme


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Posté
Attention bien en reproduction : les traits valorisés pour le partenaire d'un soir ne sont pas ceux valorisés pour le partenaire d'une vie. En fait, les études transculturelles (David Buss) montrent que les premières qualités valorisées chez un partenaire à long terme ne sont pas des qualités physiques (beauté, jeunesse), mais des qualités psychologiques (gentillesse, intelligence, sociabilité). Si l'on peut tout avoir, tant mieux. Mais avec ou sans l'evospy, l'esprit mâle n'est pas dirigé exclusivement vers le 90-60-90 (sinon, il n'y aurait plus que des 90-60-90, vu qu'elles seules auraient pu se reproduire), l'esprit femelle encore moins dans l'autre sens. Ce qui est d'ailleurs une évidence sans besoin de grandes recherches : des filles ou des garçons très désirables, mais très cons, on en a tous rencontrés ; et l'idée de passer sa vie avec une personne très conne n'est pas forcément la panacée, surtout que la désirabilité faisant momentanément écran à la connerie décline le plus souvent avec le temps. Passer une nuit, en revanche, c'est une autre perspective.

Je suis fasciné par tono aisance à prendre bonne distance avec la théorie évopsyste :icon_up:

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Je suis fasciné par tono aisance à prendre bonne distance avec la théorie évopsyste :icon_up:

Je ne prends aucune distance en l'occurrence… puisque Buss est un évopsy. En fait, je crois que cette discussion est faussée parce que dès le départ, on a prêté à l'évopsy des ambitions démesurées qu'elle n'a pas vraiment. C'est une discipline de la psychologie qui en compte bien d'autres, et une discipline assez jeune. Autant je suis confiant sur le progrès de la psychologie vers la science (en général), notamment son intégration avec la biologie là où c'est nécessaire, autant je reste prudent sur la portée réelle des avancées en ce domaine.

Posté
Les personnes grosses sont grosses parce qu'elles mangent trop (en rapport à leur activité).

Là tu as tort. Tu veux qu'on parle de thyroide ? D'hérédité ?

Les indiens d'amérique qui deviennent obèses le deviennent-ils parce qu'ils bouffent trop ou parce que leur corps est adapté à une autre nourriture ?

N'as tu jamais été malade lors d'un séjour dans un pays étranger où la nourriture était réellement différente d'ici ?

Voilà où je voulais en venir: l'evopsy est une remise en cause du libre-arbitre dans le domaine psychologique…

Ce n'est pas par "puissance de volonté" que je choisis, mais par intérêt.

J'aime beaucoup lire les résultats des travaux en evopsy, et je n'y vois pas de remise en cause du libre arbitre, juste des infos qui éclairent certains comportements.

Pour un fan des tests MBTI, je trouve ça bizarre.

L'evopsy donne des infos, à l'instant t, en gardant à l'esprit qu'on est à des années lumières d'avoir découvert la totalité des infos (j'ai pour ma part l'impression que plus on en découvre, plus on en a à découvrir) sur certains comportements qui seraient plus génétiques (innés) que découlant de la culture ou de l'éducation.

J'attends avec impatience les résultats des analyses des adeptes de l'evopsy (qui n'auront comme alternative à s'entretuer pour des blondes 90-60-90 que de déprimer sur l'ingratitude de leur patrimoine génétique :icon_up: ) … pour pouvoir trouver et garder à moindre coût une femme d'exception :doigt:

C'est justement parce que les hommes sont capables de se "juger" par rapport aux autres qu'on ne se bat pas pour les mêmes partenaires, on finit par comprendre qu'il faut garder raison.

Maintenant, si tu veux trouver et garder une femme d'exception, tu peux commencer par devenir très très très riche, je suis sure que tu auras beaucoup plus de chance que la moyenne.

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Maintenant, si tu veux trouver et garder une femme d'exception, tu peux commencer par devenir très très très riche, je suis sure que tu auras beaucoup plus de chance que la moyenne.

Il trouvera surtout plus d'une femme banalement intéressée.

Posté
(…)

J'aime beaucoup lire les résultats des travaux en evopsy, et je n'y vois pas de remise en cause du libre arbitre, juste des infos qui éclairent certains comportements.

(…)

Sur ce point (assez compliqué au demeurant), je suis plus réservé. Le libre-arbitre ressemble un peu à un mythe fondateur de notre modernité, on est obligé de supposer qu'il existe et qu'il est à peu près également réparti chez les hommes pour justifier beaucoup de nos règles d'action (en économie, en morale, en politique). Et d'ailleurs, ceux dont on suppose qu'ils n'ont pas un libre-arbitre parfaitement développé (les enfants ou les fous) ont des possibilités d'action limitées par rapport aux autres. A mon sens, la science remet en question la vision "naïve" du libre-arbitre selon laquelle la volonté humaine est indépendante ou libre de déterminations non conscientes. Mais en un sens, plus nous en savons sur ces déterminations (en tant qu'elles accèdent à la conscience par notre compréhension), plus nous sommes libres.

Posté
Je crois que vous confondez avec le "libre examen"…

Non, même si l'on peut ensuite débattre du mot libre-arbitre. On présuppose toujours que l'agent moderne est libre de ses choix et que son consentement est éclairé. L'idéal-type d'un grand nombre de réflexions modernes, notamment libérales bien sûr, c'est un individu rationnel, à peu près capable de peser le pour et le contre, de réfléchir à la portée de ses actes, de calculer son intérêt et de ne pas agir par passion, etc. Cela ressemble donc à un libre-arbitre. Pourquoi pas d'ailleurs, il suffit sans doute qu'il existe un minimum de libre-arbitre partagé chez les humains pour que la "fiction" soit efficace. Mais il me semble que ce libre-arbitre ne doit pas être idéalisé à l'excès et que, dans certains cas, il faut même le problématiser. Ce qui arrive couramment en droit pénal, par exemple, lorsqu'il s'agit de qualifier un criminel de malade ou non (la maladie en question étant généralement un mauvais fonctionnement du cerveau faisant que le criminel ne peut pas être réputé entièrement responsable de ses actes).

Posté
Non, même si l'on peut ensuite débattre du mot libre-arbitre. On présuppose toujours que l'agent moderne est libre de ses choix et que son consentement est éclairé.

Le libre arbitre n'est pas une découverte moderne, voulais-je vous rappeler.

Posté
Le libre arbitre n'est pas une découverte moderne, voulais-je vous rappeler.

C'est vrai mais la différence entre une société moderne et une société traditionnelle, c'est en bonne part la place du libre-arbitre individuel (en tout domaine : choisir librement sa religion, son conjoint, son travail, ses loisirs… tout ce qui était organisé jadis par des coutumes, des règles ou des conventions assez rigides, dont on estimait normal et naturel qu'elles s'imposent au libre-arbitre individuel).

Invité jabial
Posté
Non, même si l'on peut ensuite débattre du mot libre-arbitre. On présuppose toujours que l'agent moderne est libre de ses choix et que son consentement est éclairé. L'idéal-type d'un grand nombre de réflexions modernes, notamment libérales bien sûr, c'est un individu rationnel, à peu près capable de peser le pour et le contre, de réfléchir à la portée de ses actes, de calculer son intérêt et de ne pas agir par passion, etc.

C'est bien gentil mais le libre-arbitre c'est pas ça. Tu confonds libre arbitre et perfection. Le libre-arbitre, c'est la possiblité de choisir librement - quitte à se tromper.

Posté
C'est bien gentil mais le libre-arbitre c'est pas ça. Tu confonds libre arbitre et perfection. Le libre-arbitre, c'est la possiblité de choisir librement - quitte à se tromper.

Oui, plutôt ce que je disais dans la dernière réponse à Ronnie Hayek, mais que signifie librement dans la proposition "choisir librement" ?

Posté

En théorie, ça veut dire que personne d'autre ne t'impose un choix dans l'alternative proposée.

Exemple :

- le chêne ou le sapin.

- le téton ou la tétine

- la poire ou le fromage

- la droite ou Sarkozy

Invité jabial
Posté

Le premier qui me pond un ### sur la polysémie du mot liberté sera jeté vivant à notre crocodile sacré. Les libéraux situent la liberté sur le plan politique ; les choix sont évidemment toujours limités par les choses - mais on s'en fout.

Posté
[…] notre crocodile sacré. […]

Qui n'a pas posté depuis trois semaines, d'ailleurs.

Posté
Le premier qui me pond un ### sur la polysémie du mot liberté sera jeté vivant à notre crocodile sacré. Les libéraux situent la liberté sur le plan politique ; les choix sont évidemment toujours limités par les choses - mais on s'en fout.

Tu sais, c'est le problème des nouveau-venus sur tous les forums : ils ont la sale manie de revenir sur des sujets ayant déjà épuisé les neurones des anciens pendant des milliers de pages :icon_up:

Mais bon, je ne vais pas insister en l'occurrence, la disctinction entre liberté (attribut politique du rapport entre personnes) et libre-arbitre (attribut psychologique du choix individuel) me convient assez bien. Je me demande si les hommes peuvent choisir librement un système qui supprime leur liberté politique, je suppose que oui.

En théorie, ça veut dire que personne d'autre ne t'impose un choix dans l'alternative proposée.

(…)

Ce qui me fait penser que les enfants ont un statut d'exception, puisqu'on leur impose couramment leur choix (manger du fromage en regardant Sarkozy à la télévision, par exemple, au lieu de sucer une glace en regardant Madonna). Y a-t-il des débats théoriques sur les droits des enfants en régime libéral / libertarien ?

Posté
Ce qui me fait penser que les enfants ont un statut d'exception, puisqu'on leur impose couramment leur choix

Sont pas responsables. Et tant qu'ils ne le sont pas, il ne sont pas libres. Pas de libre-arbitre, donc.

(évidemment, c'est l'idée globale - au fur & à mesure que l'enfant grandit, on lui laisse de plus en plus de responsabilités, donc de libre-arbitre, jusqu'au jour où on le déclare apte à faire tout par lui-même. Ou pas, comme dans certains cas modernes de plus en plus fréquents).

Y a-t-il des débats théoriques sur les droits des enfants en régime libéral / libertarien ?

Pas vraiment. C'est plutôt avant l'enfant que se situent les points épineux.

Posté
Sont pas responsables. Et tant qu'ils ne le sont pas, il ne sont pas libres. Pas de libre-arbitre, donc.

(évidemment, c'est l'idée globale - au fur & à mesure que l'enfant grandit, on lui laisse de plus en plus de responsabilités, donc de libre-arbitre, jusqu'au jour où on le déclare apte à faire tout par lui-même. Ou pas, comme dans certains cas modernes de plus en plus fréquents).

Zut, ta réponse me replonge dans la confusion. La liberté est-elle accordée aux individus en vertu d'autre chose qu'elle-même ? Quand tu dis responsable, c'est au sens juridique (être reconnu comme responsable selon une certaine convention du droit, par exemple l'âge de la majorité) ou au sens comportemental (être responsable au sens d'une capacité psychologique à mesurer les conséquences de ses actes, par exemple) ? Dans le second cas, cela revient à dire que la liberté d'action (politique, juridique) dépend du libre-arbitre (psychologique), ce qui était supposé exclu (indépendant) au stade précédent de notre discussion.

Pas vraiment. C'est plutôt avant l'enfant que se situent les points épineux.

C'est marrant, je ne trouve pas. Mais ce n'est pas la première fois que je ne comprends pas les problèmes moraux de mes contemporains. :icon_up: En soi, je trouve plus problématique de laisser un enfant se développer dans un milieu sectaire et fermé que de changer un gène dans l'embryon précédant cet enfant. Dans les deux cas, je pense qu'il faut laisser les gens libres, d'ailleurs, mais je suis étonné que l'on estime le premier problème comme de moindre importance. Quand je vois une vidéo d'enfant de 14 ans avec un fusil-mitrailleur affirmant qu'il est prêt à mourir en martyr pour "sa" cause, cela provoque chez moi un inconfort moral supérieur à celui éprouvé devant un témoignage de bébé-éprouvette.

Posté
Le fil sur l'interdiction de la fessée (pas moi, l'autre) avait largement dévié :

ici

Merci. Au sein de cette discussion, c'est un exemple comme ta "graine à bébé" qui m'intéresse. Plus généralement, comprendre les conditions d'émergence du libre-arbitre (puisque tout le monde est d'accord pour dire que le bébé n'en a pas alors que l'adulte en a un, sauf exception) et la place de l'éducation dans cette émergence.

Posté
Zut, ta réponse me replonge dans la confusion.

C'est la voie de la sagesse.

La liberté est-elle accordée aux individus en vertu d'autre chose qu'elle-même ?

Probablement, puisque ta phrase ne veut rien dire.

Quand tu dis responsable, c'est au sens juridique (être reconnu comme responsable selon une certaine convention du droit, par exemple l'âge de la majorité) ou au sens comportemental (être responsable au sens d'une capacité psychologique à mesurer les conséquences de ses actes, par exemple) ? Dans le second cas, cela revient à dire que la liberté d'action (politique, juridique) dépend du libre-arbitre (psychologique), ce qui était supposé exclu (indépendant) au stade précédent de notre discussion.

Nan. Devenir responsable, c'est comme construire un tas de sable grain par grain. Chaque grain rapproche un peu plus du tas sans qu'on sache vraiment quel grain puisse faire passer d'un état 'paquet de grains' à un état 'tas de sable'.

Tu es caricaturalement cartésien.

(hint : ce n'est pas un reproche, mais une piste de réflexion)

C'est marrant, je ne trouve pas. Mais :snip:

C'était une allusion aux fines discussions de ce forum qui portent plutôt pendant la grossesse. Laisse tomber.

Posté
Tu es à mis chemin sur la voie de la sagesse :icon_up: Le processus d'apprivoisement de soi est "prise de conscience" ("c'est complètement idiot") puis décision de changer et enfin changement. A priori seuls les êtres doués de conscience peuvent faire cet exercice … la conscience qui est d'ailleurs la caractéristique qui distingue l'homme de -au moins presque- tous les animaux.

Bien entendu, tu peux juger qu'il n'y a pas grand intérêt pour toi à investir contre la phobie des araignées… ce pourrait être beaucoup d'énergie dépensée pour pas grand chose.

Mais prenons un autre exemple: pourquoi se déchirer pour séduire une femme 90-60-90 (très chère sur le marché) si au final ces caractéristiques servaient à nos ancêtres sapiens pour détecter les femmes en bonne santé ? Autant choisir directement une femme en bonne santé … disons 70-60-70 … moins chère, et tout aussi attirante à l'homme de bon goût (Nicole Kidman, 34B, n'est pas une erreur de la nature…).

Si on prend en compte la conscience humaine, on se rend compte que l'evopsy n'a pas beaucoup de sens chez l'homme.

Disons que pour exercer son libre arbitre, ça ne peut pas faire de mal de savoir sur quelle pente nos instincts tentent de nous entrainer.

Posté
(…)

Probablement, puisque ta phrase ne veut rien dire.

Euh… pas claire en effet. Encore un effort pour être cartésien, zut. Mon propos : en vertu de quoi est-on réputé libre (une propriété intrinsèque de l'individu ou le dérivé d'autre chose, un statut, une capacité mentale, etc.) ?

Nan. Devenir responsable, c'est comme construire un tas de sable grain par grain. Chaque grain rapproche un peu plus du tas sans qu'on sache vraiment quel grain puisse faire passer d'un état 'paquet de grains' à un état 'tas de sable'.

Mouais. Ce tas de sable ne me dit pas le rapport entre liberté et responsabilité (juridique, politique, psychologique), ni dans quel sens il s'entend sur tel ou tel plan ("je suis libre, donc responsable", "je suis responsable, donc libre", "je suis libre, et par ailleurs responsable", "je suis responsable, et par ailleurs libre", etc.). Ni bien sûr, au-delà des mots, ce qui définit une frontière entre libre et non-libre, responsable et non-responsable (c'est-à-dire qui décrète et pourquoi le passage entre paquet et tas de sable, par discrétisation).

Tu es caricaturalement cartésien.

(hint : ce n'est pas un reproche, mais une piste de réflexion)

Peut-être. Plutôt certains philosophes analytiques, ou au contraire d'autres cyniques. En fait, quand je passe de lectures scientifiques à des lectures autres et non fictionnelles (philo, socio, etc.), je n'arrive pas à m'habituer à ce que l'on accorde autant d'importance à des notions de psychologie populaire ou de traditions philosophiques non discutés. D'autant moins qu'à partir des mêmes notions, je vois déduire des conclusions inverses : je subodore que le problème n'est pas dans la logique d'inférence (assez partagée), mais dans la notion au départ.

C'était une allusion aux fines discussions de ce forum qui portent plutôt pendant la grossesse. Laisse tomber.

J'avais bien compris, mais j'insistais (et insiste) : le sort d'une dizaine de cellules dans un frigo me semble moins important que le sort d'un jeune cerveau bombardé d'informations qui vont en partie déterminer son avenir. On discute bcp de l'embryon, on discute bcp de l'adulte, mais il y a une sorte de boite noire sur l'enfant. Où s'affrontent parfois des caricatures, au moins en débat spontané comme ici (à ma gauche, l'enfant-roi dont la moindre morve est sacrée ; à ma droite, le père-souverain dont le ceinturon indique les vraies valeurs). Mais je n'ai pas d'idées très claires pour autant de mon côté, juste l'impression que l'enfant comme monticule de sable en ascension est finalement important, mais n'a pas d'importance dans la "théorie".

Posté
C'est la voie de la sagesse.

Ou de certaines techniques hypnothérapeutiques.

Disons que pour exercer son libre arbitre, ça ne peut pas faire de mal de savoir sur quelle pente nos instincts tentent de nous entrainer.

Tout à fait.

Posté
Mais je n'ai pas d'idées très claires pour autant de mon côté, juste l'impression que l'enfant comme monticule de sable en ascension est finalement important, mais n'a pas d'importance dans la "théorie".

Le père Piaget te parlerait sûrement de stades de développement. Cette idée de stades, de sauts qualitatifs, est-ce que ça évoque pour toi une piste intéressante ?

Euh… pas claire en effet. Encore un effort pour être cartésien, zut. Mon propos : en vertu de quoi est-on réputé libre (une propriété intrinsèque de l'individu ou le dérivé d'autre chose, un statut, une capacité mentale, etc.) ?

Mouais. Ce tas de sable ne me dit pas le rapport entre liberté et responsabilité (juridique, politique, psychologique), ni dans quel sens il s'entend sur tel ou tel plan ("je suis libre, donc responsable", "je suis responsable, donc libre", "je suis libre, et par ailleurs responsable", "je suis responsable, et par ailleurs libre", etc.). Ni bien sûr, au-delà des mots, ce qui définit une frontière entre libre et non-libre, responsable et non-responsable (c'est-à-dire qui décrète et pourquoi le passage entre paquet et tas de sable, par discrétisation).

Un de mes mentors disait en gros : Apparemment aucun système philosophique n'a prouvé, et ne prouvera peut-être jamais, que l'homme est doté du libre-arbitre et est responsable de ses actes. Pourtant il n'y a pas une société un tant soit peut démocratique qui n'ait fait comme si c'était vrai.

Posté
Le père Piaget te parlerait sûrement de stades de développement. Cette idée de stades, de sauts qualitatifs, est-ce que ça évoque pour toi une piste intéressante ?

Oui, c'en est sûrement une.

Un de mes mentors disait en gros : Apparemment aucun système philosophique n'a prouvé, et ne prouvera peut-être jamais, que l'homme est doté du libre-arbitre et est responsable de ses actes. Pourtant il n'y a pas une société un tant soit peut démocratique qui n'ait fait comme si c'était vrai.

Nous sommes d'accord, le "comme si" rejoint l'idée de fiction nécessaire que j'avançais plus haut.

Sinon, je ne voulais pas commencer une discussion qui nous mènerait trop loin. Simplement, dans l'échange entre LaFéeC et pierreyves et pour le thème précis de ce débat, je pense que la science tend à montrer que nos comportements sont notamment déterminés par des causes pas toujours accessibles à la conscience, qu'il s'agisse des causes distales (dans l'évolution) ou des causes proximales (dans le développement), selon la division fréquemment rencontrée dans les recherches comportementales. Ce que nous appelons libre-arbitre n'est sans doute qu'une mince pellicule de la vie mentale - ce qui n'empêche pas de faire reposer beaucoup de choses sur elle, bien sûr.

Posté
Merci. Au sein de cette discussion, c'est un exemple comme ta "graine à bébé" qui m'intéresse.

Ce que je trouve intéressant dans cette anecdote, c'est qu'elle montre que nous n'avons aucune idée de ce qui va réellement marquer et influencer un enfant. Il suffit de voir certaines émissions, untel a vu ses parents divorcer, elle s'en trouve traumatisée, pour ma part, j'étais soulagée. Untel aura gardé en mémoire l'éducation stricte, l'autre l'intérêt porté par ses parents à ses actions etc..

Bref, on nage dans le flou total, on est incapable de prédire ce qui sera marquant ou pas.

Disons que pour exercer son libre arbitre, ça ne peut pas faire de mal de savoir sur quelle pente nos instincts tentent de nous entrainer.

Voilà.

Posté
Ce que je trouve intéressant dans cette anecdote, c'est qu'elle montre que nous n'avons aucune idée de ce qui va réellement marquer et influencer un enfant. Il suffit de voir certaines émissions, untel a vu ses parents divorcer, elle s'en trouve traumatisée, pour ma part, j'étais soulagée. Untel aura gardé en mémoire l'éducation stricte, l'autre l'intérêt porté par ses parents à ses actions etc..

Bref, on nage dans le flou total, on est incapable de prédire ce qui sera marquant ou pas.

(…)

En effet, le même type d'événement ne provoque pas les mêmes effets. Il existe d'ailleurs une base biologique à ces différences (on a par exemple récemment identifié des variations génétiques impliquées dans l'intensité du stress post-traumatique chez des individus ayant subi des violences comparables dans leur enfance). Mais cela relève aussi des mécanismes cognitifs encore peu connus.

  • 2 months later...
Posté

Un article qui permet de remettre l'evopsy à sa place… insignifiante dans le domaine des sciences sociales:

Il est un peu long, et certaines phrases sont pénibles (surtout au début), mais il donne un bon aperçu de la masse de critiques qu'on peut faire à cette théorie:

Ken Livingston sur l'Evospy

In this way, evolutionary psychologists have tried to build the case that the mind is massively modular, with each module dedicated to solving a very specific computational problem. Hence the earlier reference to the, "confederation of hundreds or thousands of functionally dedicated computers," that make up the human mind/brain, each of them prepared by natural selection to handle some very specific problem type. No evolutionary psychologist claims to have a parts list that includes all of these modules, never mind an

assembly guide for the brain that shows how they fit together. But they do point to specific examples of the kinds of specialized processes they are seeking, and argue that with guidance from evolutionary theory, and only within that framework, the full picture will eventually emerge.

So long as there is no evidence ruling out the possibility of implementing a general purpose, domain independent device for classifying, or recognizing objects, or remembering facts about the world in networks of neurons, then it is entirely consistent with evolutionary theory that eventually this device might be found in a search of the space of possibilities. Human beings, and the nature of the human mind,

could well be the successful result of just such a search.

Indeed, on the face of it, a small number of domain-general procedures for things like object and event recognition or classification of those objects could well give the creature that possesses them a powerful advantage in the competition for resources precisely because they are general purpose.

  • 4 months later...
Posté

Je déterre ce fil, puisqu'on reparle du sujet sur un autre.

Et voici un article intéressant, qui donne une idée des applications concrètes des études statistiques telles que l'evopsy:

http://www.objectivistcenter.org/cth--350-…mal_Within.aspx

Both Dawkins and Wilson (especially in his latest book, Consilience) conclude—on a more positive note—that we can overcome our "selfish" genes and that we will be in the best position to do so if we understand our genetic nature, but neither of them tell us precisely how to do it. Burnham and Phelan, however, pick up where Dawkins and Wilson left off (and not surprisingly, Burnham and Phelan acknowledge both Dawkins and Wilson as having inspired their work [255]).

[…]

The Mean Genes approach attempts to do just that. The essence of this approach is simple: "Step 1 is to understand our animal nature, particularly those desires that get us into trouble and can lead to unhappiness. Step 2 is to harness this knowledge so that we can tame our primal instincts" (5-6).

[…]

This is the theory that made Mean Genes possible, but most of the book focuses not on theory, but on practice. In each of ten chapters—one each on debt, fat, drugs, risk, greed, sex roles, beauty, infidelity, family, and conflict and cooperation—Burnham and Phelan synthesize data from the field of evolutionary psychology to explain our animal nature and then tell us how we can overcome this nature, when we need to. "Mean Genes lenses…allow us to predict when we will be weak and why we are vulnerable," they write. "The twig of human nature is indeed bent from the start. It must be seduced, not bullied, into behaving" (11). Evolution has given us a set of incentives that is not always good for us, and in order to improve our lives, they say, we must change the incentive structure.

Posté

Le rapport entre evopsy et déterminisme génétique me parait plutot foireux… Il est très clairement établi que nous ne sommes pas déterminés par un programme génétique! Les gènes constituent une enveloppe de départ sur laquelle se greffe un important développement "épigénétique"… C'est d'autant plus vrai pour l'être humain. L'évolution se poursuit au delà des gènes, dans les neurones de l'individu. Ainsi, les synapses utiles sont sélectionnés au cours de la vie, et ceci de façon indépendante des gènes.

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