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Le Libéralisme


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Bonjour,

1) J'ai lu "Qu'est-ce que le libéralisme" dans le "sujet d'aide" de ce site mais il y a bien des choses qui m'apparaissent étranges.

2) Ensuite je suis allé sur les liens, le site du "Quebecois libre" qui explique les différentes tendances :

à savoir "libertarianisme" et "libéralisme". Mais j'ai néammoins noté quelques approximations et caricatures.

D'abord,

1) Plusieurs libéraux contestent la thèse des droits naturels, et affirment que ces droits ne sont que des valeurs politiques (voir libéralisme politique). Les libéraux classiques soutiennent qu'en ce cas la société (via la démocratie) peut très bien limiter ou supprimer complètement la liberté de l'individu de façon tout à fait légale et démocratique (ce qui s'est produit par exemple avec l'accession d'Hitler au pouvoir). Pour les tenants de la thèse des droits naturels (qualifiés également d'imprescriptibles dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen), il est clair que ces droits sont antérieurs et supérieurs à tout droit politique ainsi qu'à la démocratie.

Dois-je en conclure que les libéraux qui ne sont pas partisans de la théorie des droits naturels sont des pro-nazis ? Ceux qui associent droit de l'homme et démocratie dans un meme impératif universaliste sont des libéraux-traitres ?

Sur l'accession démocratique de Hitler au pouvoir, est-ce du négationisme historique ou une simple ignorance des faits ? Hitler, un partisan de la démocratie, soumis au droit, qui peut croire un truc pareil ?

J'ai lu quelque part que Bastiat etait un libéral classique (??) Bastiat est un libertarien-minarchiste à l'instar de Nozick (pour le philosophe) voir meme Spencer ou Spooner (pour les plus polémiques).

On désigne habituelement sous le vocable de libéraux classqiues (pour la tradition française) les penseurs et hommes politiques du mouvement des lumieres : Spinoza, Bayle, Montesquieu, Turgot, … etc.. puis Tocqueville pour le XIX et à sa suite Raymond Aron (pour les penseurs de la démocratie libérale)

Il y a aussi les précurseurs humanistes : Montaigne, la Boétie….

La tradition anglaise : Smith, Cobden, Mills…

2 ) Je suis particuliereument surpris aussi de voir les libertariens se réclamer d'Adam Smith (voir site QL) qui été relativement interventionniste (on pourrait peut-etre aujourd'hui le placer au centre droit de l'échiquier politique américain).

Pire encore, aux États-Unis, un liberal est un partisan d'un État qui s'ingère partout dans la vie des individus, qui tente de solutionner tous les problèmes en taxant et en dépensant, qui crée des programmes bureaucratiques pour chaque bonne cause, bref, un État tyrannique qui piétine toute liberté au nom d'une utopie collectiviste inatteignable.

Il me semble que ce sont les "démocrates" américains qui sont visés. On croierait que les démocrates sont des néo-marxistes acharnés alors qu'ils sont des défenseurs des libertés civiles et incontestablement beaucoup plus libéraux (au niveau économique) que M.Chirac ou que n'importe quel parti de gouvernement en France. Je crois qu'ils se réclament de J.Rawls qui n'est pas un fervent partisan de l'Etat providence.

Voili, voilu

Si vous avez des commentaires….

Posté
Les libéraux classiques soutiennent qu'en ce cas la société (via la démocratie) peut très bien limiter ou supprimer complètement la liberté de l'individu de façon tout à fait légale et démocratique (ce qui s'est produit par exemple avec l'accession d'Hitler au pouvoir).

Dois-je en conclure que les libéraux qui ne sont pas partisans de la théorie des droits naturels sont des pro-nazis ?

Cette phrase ne signifie pas que les libéraux classiques pourraient faire le choix de supprimer la liberté de l'individu.

Relisez-la correctement.

Posté
Cette phrase ne signifie pas que les libéraux classiques pourrait faire le choix de supprimer la liberté de l'individu.

Relisez-la correctement.

Ils soutiennet que la démocratie peut légalement et completement supprimer la liberté de l'individu. C'est un peu gros tout de meme. Meme dans une démocratie assez imparfaite comme la démocratie française, il exite des gardes-fou comme le conseil constitutionnel., la D.D.H.C fait partit du bloc de constitutionnalité. Il existe des "principes généraux du droit" (PGCD) pour les tribunaux… etc

Pour abolir des façon drastique les libertés (si je peux me permettre l'expression) , il faudrait un coup d'Etat ou une occupation étrangere ou un autre événement trés grave mettant en péril les institutions.

Sur l'accession démocratique d'Hitler au pouvoir,

Petit rappel historique :

————————

La percée fut réalisée aux élections de septembre 1930, le Parti nazi obtenant 18,3% des suffrages (107 sièges). Dès lors, l'ascension se poursuivit continûment jusqu'au 31 juillet 1932, date à laquelle les nazis obtinrent 37,3% des votes (230 sièges), le point le plus haut avant l'accession au pouvoir. Cette progression fut acquise en vidant les partis de droite de leurs électeurs, mais aussi en mordant sur la social-démocratie et le parti catholique, le Zentrum. Tout en gardant son centre de gravité dans les classes moyennes, la base électorale du Parti nazi devenait interclassiste, grâce à un message qui jouait sur plusieurs registres : un anticommunisme violent, l'hostilité à la démocratie pluraliste, l'aspiration à l'unité nationale et à la récupération d'un statut de grande puissance, sans oublier l'antisémitisme, mis en sourdine, mais qui ne se laissait pas ignorer.

[…]

La nomination de Hitler au poste de chancelier, le 30 janvier 1933, ne fut pas la conséquence d'une victoire électorale. Aux élections de novembre 1932, le Parti nazi avait perdu des voix par rapport à celles de juillet, passant de 37,3 à 33,1% des suffrages (196 sièges). Cette nomination fut le résultat des intrigues d'une poignée de conservateurs, menés par Franz von Papen ; désireux de mettre en place un régime autoritaire, ils jugeaient que l'affaiblissement du Parti nazi allait leur permettre de se servir de Hitler. Ayant l'oreille du président Hindenburg et l'appui des dirigeants de l'armée, sensibles aux promesses de réarmement du chef nazi, ils lui firent ouvrir la porte de la chancellerie.

Ce pari allait se retourner contre ses auteurs. Car si Hitler présidait un gouvernement de coalition où il était minoritaire, il parvint rapidement à établir sa prépondérance. Mettant à profit l'incendie du Reichstag du 27 février 1933, il se fit attribuer les pleins pouvoirs par le Parlement. Puis la coalition, dont il était le chef nominal, obtenant une majorité aux élections de mars (le vote nazi lui-même ne dépassa pas 43,9%, dans un climat pourtant marqué par la mise hors la loi du Parti communiste et l'intimidation exercée par la SA), il interdit dans la foulée les partis de gauche, avant d'obtenir l'autodissolution des partis de droite. La voie était désormais ouverte au parti unique (le N.S.D.A.P. est déclaré parti unique le 14 juillet), les nazis s'empressant d'éliminer leurs adversaires par la violence la plus brutale (les camps de concentration accueillirent bientôt des dizaines de milliers de personnes) et utilisant leur monopole pour encadrer la société et lui inculquer les valeurs du nouveau régime.

L'ascendant pris par Hitler sur ses alliés conservateurs le laissait cependant dans une situation qu'il lui fallait encore consolider, comme le montra bientôt l'émergence d'un double danger. La SA de Röhm inquiétait de plus en plus les militaires, car elle exigeait de former le noyau de la future armée. De leur côté, des conservateurs comme Papen intriguaient dans la perspective de la succession du président Hindenburg, qui était malade. Placé devant le risque d'une éventuelle alliance entre l'armée et les conservateurs, Hitler sacrifia la SA lors de la Nuit des longs couteaux, le 30 juin 1934, première démonstration de sa violence sanguinaire - la seconde allait venir lors du pogrome de la Nuit de cristal, le 9 novembre 1938. L'opération fit environ deux cents morts : parmi eux des chefs de la SA, dont Röhm, mais aussi des personnalités conservatrices comme l'ancien chancelier von Schleicher. Elle permit à la SS de gagner du galon et d'élargir le pouvoir que son chef Heinrich Himmler était en train d'acquérir en mettant la main sur la police. Après la mort de Hindenburg, au début d'août 1934, Hitler cumula sans susciter d'objections les titres de chancelier et de chef de l'État (le 19 août), devenant du même coup le commandant suprême des forces armées.

© Encyclopædia Universalis 2004, tous droits réservés

Ca n'est pas ce que j'appel une accession démocratique dans les regles de l'art. C'est une sucessions de manipulations, de coup de force et de terrorisme.

Hitler haissait la démocratie, il l'a montré dans ses discours et dans ses actes.

Il me semble que la formule : peut très bien limiter ou supprimer complètement la liberté de l'individu de façon tout à fait légale et démocratique (ce qui s'est produit par exemple avec l'accession d'Hitler au pouvoir) est largement falacieuse.

Invité Arn0
Posté

L'extrait me semble quand même mal formulé, il donne l'impression de confondre libéraux classique et jusnaturaliste et que seul les jusnaturaliste sont opposé à la dictature de la majorité. D'abord les libéraux classiques sont souvent des partisans du droit naturel, mais pas toujours. Ensuite ne pas être partisan du droit naturel n'implique pas nécessairement de considérer que les droits sont simplement des constructions politiques qui pourrait être légitimement supprimé sur simple décision du pouvoir, même issue de la majorité. Pour les utilitaristes par exemple il existe un principe suprême qui n’est pas le droit naturel mais qui est supérieur aux décisions démocratiques qui ne sont qu'un moyen pour y accéder, ce principe c'est le plus grand bonheur du plus grand nombre (qui n'est pas le principe de décision majoritaire). Ainsi les droits ont pour vocation d’assurer le plus grand bonheur du plus grand nombre, et on ne peut donc pas les enfreindre n’importe comment.

Edit : clarification.

Posté
Il me semble que la formule : peut très bien limiter ou supprimer complètement la liberté de l'individu de façon tout à fait légale et démocratique (ce qui s'est produit par exemple avec l'accession d'Hitler au pouvoir) est largement falacieuse.

Elle est largement vraie, comme on a pu le voir avec la façon dont Hitler a pris le pouvoir (notez qu'on n'a jamais dit qu'Hitler était un démocrate), dont le régime de Vichy est né (on n'a jamais dit non plus que c'était des démocrates), et comme on l'a vu dans les "démocraties populaires", et comme on le voit aujourd'hui dans les social-démocraties, qui vous piquent 50% de ce que vous gagnez en vous faisant croire que vous vivez en liberté.

Faudrait peut-être arrêter de croire que la démocratie c'est la liberté :

http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=D%C3%A9mocratie

Pour la cure de désintoxication, on peut vous conseiller des livres très bien.

Posté

C'est vrai que ça nous ferait du bien si les habitudes de se referrer au nazisme étaient abandonnées. C'est toujours caricatural et sans grand intérêt. Et le lecteur qui n'adhère pas s'arrête à ces endroits-là. J'ai un forumeur trop saoûlant sur oleocene, qui se rabat perpétuellement sur un parallèle entre le nazisme et le libéralisme. C'est archi-idiot et révoltant, ça coupe tout débat : soit on est d'accord avec lui et ça passe, soit on n'est pas d'accord et on ne lit pas la fin de ce qu'il écrit et on passe aux insultes.

Posté
C'est vrai que ça nous ferait du bien si les habitudes de se referrer au nazisme étaient abandonnées. C'est toujours caricatural et sans grand intérêt.

La question n'est pas là. Le nazisme est le meilleur exemple des dévoiements de la démocratie, alors pourquoi le passer sous silence ? Où est la caricature ? Vous préférez Vichy, comme exemple ?

Mais je me demande parfois si la dictature molle des social-démocraties n'est pas pire. Au moins avec le nazisme, on a un "bloc" ennemi liberticide bien identifié.

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Meme dans une démocratie assez imparfaite comme la démocratie française, il exite des gardes-fou comme le conseil constitutionnel., la D.D.H.C fait partit du bloc de constitutionnalité.

Vous plaisantez ? Vous savez combien de fois on a changé de constitution en France ? Ce qu'une constitution établit, une autre peut le supprimer. Je rappelle aussi que l'URSS avait une constitution, qui assurait (sur le papier) les droits fondamentaux.

Posté
Vous plaisantez ? Vous savez combien de fois on a changé de constitution en France ? Ce qu'une constitution établit, une autre peut le supprimer. Je rappelle aussi que l'URSS avait une constitution, qui assurait (sur le papier) les droits fondamentaux.

Je rappellerai également à notre cher troll (décidément, en ce moment, on est envahi!) qu'outre la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, le Préambule socialiste de la Constitution de 1946 et la Charte de l'Environnement font également partie du bloc de constitutionnalité.

Je l'invite donc à améliorer ses connaissances apparemment orientées et, somme toute, assez faibles en droit constitutionnel avant d'affirmer des âneries pareilles.

Le Conseil Constitutionnel, un rempart? :icon_up: (MEGA LOL)

Posté
Qualifier Choumi de "troll" me semble ici disproportionné et un poil agressif.

Non mais ses termes à l'égard du libéralisme me semblent un poil excessif: je ne vois pas pourquoi mes propos vous choquent alors que, précédemment, vous aviez viré Quipic qui, lui, avait vraiment envie de se documenter, comme un malpropre.

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Non mais ses termes à l'égard du libéralisme me semblent un poil excessif: je ne vois pas pourquoi mes propos vous choquent alors que, précédemment, vous aviez viré Quipic qui, lui, avait vraiment envie de se documenter, comme un malpropre.

Il y a une question d'insistance. Pour l'instant, Choumi a quelques posts. Bénéfice du doute, au moins. Quipic a sévi pendant des douzaines de posts, avec une persistance notoire dans la non-lecture des réponses…

Posté
Il y a une question d'insistance. Pour l'instant, Choumi a quelques posts. Bénéfice du doute, au moins. Quipic a sévi pendant des douzaines de posts, avec une persistance notoire dans la non-lecture des réponses…

D'ailleurs, il a vraiment été viré?

Il ne me semble pas qu'il fasse partie du groupe des "bannis"…

Posté
Qualifier Choumi de "troll" me semble ici disproportionné et un poil agressif.

Tout-à-fait d'accord.

Je pense qu'il faut vraiment faire attention aux mots qu'on emploie. Les nouveaux arrivants ne sont pas habitué à tant d'aggressivité. De plus, il est difficile de juger si rapidement la position de quelqu'un… J'espère que le ton des fils sera un peu plus calme désormais. ce serait dommage de gâcher la qualité intellectuelle des discussion par des reflexes détériorant l'ambiance générale.

Posté
Pire encore, aux États-Unis, un liberal est un partisan d'un État qui s'ingère partout dans la vie des individus, qui tente de solutionner tous les problèmes en taxant et en dépensant, qui crée des programmes bureaucratiques pour chaque bonne cause, bref, un État tyrannique qui piétine toute liberté au nom d'une utopie collectiviste inatteignable.

Il ne faut pas confondre Marx et Hamilton (1er secrétaire au trésor des USA), car aux USA l'interventionisme d'état est un interventionisme hamiltonien, qui n'a rien à voir avec le marxisme. L'idée de l'intervention de l'état d'après Hamilton est basé sur l'idée d'augmentation du taux de productivité par tête de pipe. Il voulait réaliser cela en développant l'usage de machine-outils dans les manufactures, en développant donc la technologie et la science, en aidant à la création de nouvelles industries, et en développant les infrastructures pour favoriser les échanges et le commerce. Pour lui il est clair que l'état doit prendre ces initiatives pour les raisons suivantes : tout cela coûte très cher au départ, ce sont des choses qui ne sont pas rentables avant longtemps (voire dans certains cas pas rentable du vivant des acteurs de l'époque), et le bénéfice obtenu ne se calcule pas seulement en termes sonnant et trébuchant mais également en terme d'une économie plus efficace dans son ensemble, ce qui veut dire que pour produire une même chose, une quantité moindre d'énergie est nécessaire. Par contre sur le long terme il n'y pas plus rentable que ce genre d'investissement. Il est donc évident que ce genre d'investissement ne peut pas reposer seulement sur des initiatives privées, c'est donc l'état qui doit en prendre l'initiative, même si le secteur privé participe bien sûr par la suite dans une sorte de collaboration public-privé.

Le marxisme au contraire consiste en gros à déshabiller Pierre pour habiller Paul, ça n'a donc strictement rien à voir avec une économie hamiltonienne qui est le système mis en place par les pères fondateurs des USA. Je suis d'accord pour dire que le marxisme mène au totalitarisme, je ne suis pas d'accord pour dire de même du système hamiltonien.

Posté
Le marxisme au contraire consiste en gros à déshabiller Pierre pour habiller Paul

Il a même plutôt tendance à déshabiller Pierre sans habiller Paul…

Posté
1) Plusieurs libéraux contestent la thèse des droits naturels, et affirment que ces droits ne sont que des valeurs politiques (voir libéralisme politique). Les libéraux classiques soutiennent qu'en ce cas la société (via la démocratie) peut très bien limiter ou supprimer complètement la liberté de l'individu de façon tout à fait légale et démocratique (ce qui s'est produit par exemple avec l'accession d'Hitler au pouvoir). Pour les tenants de la thèse des droits naturels (qualifiés également d'imprescriptibles dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen), il est clair que ces droits sont antérieurs et supérieurs à tout droit politique ainsi qu'à la démocratie.

C'est en effet caricatural ; les libéraux classiques tolèrent l'alternance alors que les libertariens s'évertuent à inventer un système politique garantissant le libéralisme y compris lorsque personne n'en veut. Evidemment, Hitler, qu'il soit élu ou non, est condamnable dans la mesure où toute majorité n'a pas le droit d'intervenir n'importe où n'importe comment (ce qu'Hitler a fait). Le problème est plus dû à une démocratie sans limites, quoi qu'en l'occurence Hitler s'est donné les mains libres en se débarassant purement et simplement des institutions démocratiques.

J'ai lu quelque part que Bastiat etait un libéral classique (??) Bastiat est un libertarien-minarchiste à l'instar de Nozick (pour le philosophe) voir meme Spencer ou Spooner (pour les plus polémiques).

On désigne habituelement sous le vocable de libéraux classqiues (pour la tradition française) les penseurs et hommes politiques du mouvement des lumieres : Spinoza, Bayle, Montesquieu, Turgot, … etc.. puis Tocqueville pour le XIX et à sa suite Raymond Aron (pour les penseurs de la démocratie libérale)

Il y a aussi les précurseurs humanistes : Montaigne, la Boétie….

La tradition anglaise : Smith, Cobden, Mills…

Il existe une plus ou moins grande ambiguïté sur les termes ; disons qu'il faut les replacer dans leur contexte historique. Au XIX, le terme de "libertarien" n'était pas utilisé (le terme est apparu en français à la fin du XX pour traduire le terme libertarian anglais, utilisé aux Etats-Unis par les libéraux de toute tendance). Bastiat n'a pu donc se réclamer que du libéralisme classique, quoi que recontextualisé aujourd'hui, il se serait très certainement réclamé du libertarianisme. D'autre part, certains libéraux modernes (Mises, Hayek) se sont réclamés du libéralisme classique tout en critiquant -- pour le second -- le libertarianisme. De manière générale, minarchisme et libéralisme classique sont relativement proche, les premiers sont juste un peu plus radicaux.

Pire encore, aux États-Unis, un liberal est un partisan d'un État qui s'ingère partout dans la vie des individus, qui tente de solutionner tous les problèmes en taxant et en dépensant, qui crée des programmes bureaucratiques pour chaque bonne cause, bref, un État tyrannique qui piétine toute liberté au nom d'une utopie collectiviste inatteignable.

Je préfère le dire de suite, certains libertariens ont réellement une mentalité d'assiégé et ne font aucune différence entre libéraux modérés, sociaux-démocrates, socialistes et communistes, tous rejetés dans le sac des totalitaires. Oui, c'est caricatural.

Posté
C'est en effet caricatural ; les libéraux classiques tolèrent l'alternance

Je ne vois pas où on a écrit le contraire.

alors que les libertariens s'évertuent à inventer un système politique garantissant le libéralisme

Non, les libertariens sont contre tout système politique, car il s'agit de contrainte illégitime.

Evidemment, Hitler, qu'il soit élu ou non, est condamnable dans la mesure où toute majorité n'a pas le droit d'intervenir n'importe où n'importe comment (ce qu'Hitler a fait). Le problème est plus dû à une démocratie sans limites

C'est exactement ce que dit l'article en parlant de droits imprescriptibles.

"démocratie sans limites" : je ne sais pas ce que c'est. Est-il vraiment plus démocratique de prendre 50% de leur revenu aux gens que d'obliger certains d'entre eux à porter une étoile jaune ?

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"démocratie sans limites" : je ne sais pas ce que c'est. Est-il vraiment plus démocratique de prendre 50% de leur revenu aux gens que d'obliger certains d'entre eux à porter une étoile jaune ?

Ben tout de même, oui, il existe une différence entre établir un taux d'imposition de 50% et gazer les Juifs !!!

Posté
Ben tout de même, oui, il existe une différence entre établir un taux d'imposition de 50% et gazer les Juifs !!!

On n'a pas parlé de gazer les Juifs, à ma connaissance l'Etat français (démocratiquement établi, je le rappelle) ne l'a pas fait.

Que vous le vouliez ou non, la démocratie n'est qu'une forme de l'esclavage.

Même si le maître change, le statut des citoyens-esclaves demeure le même : ils sont esclaves de la majorité. L'État démocratique viole les droits individuels parce qu'il impose aux citoyens un statut d'esclaves de la collectivité, c'est-à-dire de l'État. En outre, l'État démocratique souverain nie le droit de sécession, c'est-à-dire le droit d'un individu de demeurer sur sa propriété et de vivre en marge des décisions de la démocratie.
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Que vous le vouliez ou non, la démocratie n'est qu'une forme de l'esclavage.

Je te croyais "anarcho-capitaliste tolérant cependant la minarchie" :icon_up:

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Je te croyais "anarcho-capitaliste tolérant cependant la minarchie" :icon_up:

Je ne suis pas sûr que la minarchie s'accompagne de la démocratie. Elle pourrait très bien coexister avec une monarchie ou une oligarchie. Monaco est plus "minarchique" que la France, pourtant ce n'est pas une démocratie.

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En quoi une monarchie est-elle moins esclavagiste qu'une démocratie ?

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See HHH.

On peut retourner la question: pourquoi une minarchie aurait-elle besoin de processus démocratiques, vu qu'il n'y a rien à décider, juste des trucs à exécuter ?

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En quoi une monarchie est-elle moins esclavagiste qu'une démocratie ?

En rien, mais elle peut parfois respecter les droits individuels mieux qu'une démocratie. Exemple : on ne paye pas d'impôt à Monaco. De même en Andorre, qui a toujours été une coprincipauté (sans constitution jusqu'en 1993).

Le critère pour moi n'est pas comment le pouvoir est organisé, mais comment les droits individuels sont respectés. Je l'avais dit une fois : on était plus libre sous Louis XV que sous une démocratie populaire du XXe siècle.

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On peut retourner la question: pourquoi une minarchie aurait-elle besoin de processus démocratiques, vu qu'il n'y a rien à décider, juste des trucs à exécuter ?

En fait, effectivement, nul besoin d'une démocratie pour aboutir au libéralisme -- du moins à court terme --, néanmoins, en cas de changement de l'opinion publique, on se retrouve bloqué.

En rien, mais elle peut parfois respecter les droits individuels mieux qu'une démocratie. Exemple : on ne paye pas d'impôt à Monaco. De même en Andorre, qui a toujours été une coprincipauté (sans constitution jusqu'en 1993).

Le pouvoir réel est entre les mains du Parlement, non ?

Le critère pour moi n'est pas comment le pouvoir est organisé, mais comment les droits individuels sont respectés. Je l'avais dit une fois : on était plus libre sous Louis XV que sous une démocratie populaire du XXe siècle.

Je suis bien d'accord ; par contre, les démocraties populaires n'étaient démocrates que de nom.

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En fait, effectivement, nul besoin d'une démocratie pour aboutir au libéralisme -- du moins à court terme --, néanmoins, en cas de changement de l'opinion publique, on se retrouve bloqué.

Pourquoi cela aurait-il une quelconque importance ? Imaginons que tu vives en minarchie et que soudainement les trois quarts des citoyens veulent un régime stalinien, il faut se résigner ?

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