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Don D'organes


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jeudi 22 juin 2006, 11h29

Journée du don d'organes en France

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PARIS (AFP) - Plus de 4.200 greffes ont été réalisées en 2005 en France, mais la liste d'attente s'est encore allongée, avec près de 7.000 personnes inscrites à la fin de l'an dernier, selon l'Agence de la biomédecine qui invite chacun à dire à ses proches s'il accepte le prélèvement d'organes.

"Chaque année, des familles touchées par le deuil d'un être cher, décédé de façon brutale, se retrouvent dans la situation difficile de ne pas connaître sa position sur le don d'organe, il est donc important que chacun en ait parlé avant en famille", relève l'Agence, à l'occasion de la 6e journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, jeudi.

Si le défunt est inscrit sur le Registre national des personnes refusant le prélèvement d'organes, la famille n'est pas sollicitée. Sinon, le médecin doit s'informer de la volonté de la personne décédée en interrogeant les proches. Dans 70% des cas, la famille s'estime en mesure de donner un feu vert et le prélèvement d'organes peut être réalisé, un taux qui pourrait être augmenté, selon l'Agence de la biomédecine, si chacun faisait connaître ses souhaits à ses proches.

En 2005, des prélèvements ont été effectués sur un total de 1.371 donneurs (pouvant faire don de plusieurs organes) en état de mort cérébrale, un chiffre en hausse de 6,2% par rapport à 2004. Soit un taux de 22 prélèvements par million d'habitants, selon l'Agence de la biomédecine.

Malgré cette progression, la situation de pénurie persiste. Au total, 4.238 greffes ont pu être pratiquées en 2005 (contre 3.948 en 2004) à partir de prélèvements sur des donneurs en état de mort cérébrale et 246 grâce à des prélèvements (rein, partie du foie) sur des donneurs vivants. Or, près de 12.000 personnes (en liste d'attente fin 2004 ou inscrites en 2005) ont eu besoin d'une greffe l'an dernier et 186 patients sont décédés faute de greffon.

La liste d'attente ne cesse de s'allonger, compte tenu du décalage entre le nombre de nouveaux inscrits (5.172 en 2005) et le nombre de greffes réalisées. Fin 2004, 6.770 patients figuraient en liste d'attente. Un an plus tard, la liste comptait 6.978 noms. Variable selon l'organe concerné, le délai d'attente peut atteindre plusieurs années. Une priorité est prévue pour les patients risquant une mort rapide ou les enfants.

Les accidents de la circulation ayant continué à diminuer en 2005, le nombre de prélèvements n'a pu progresser que grâce à un meilleur recensement des donneurs décédés d'un accident vasculaire cérébral ou "attaque". "Il est possible d'être donneur à plus de 60 ans et de permettre à un malade d'être greffé", souligne l'Agence de la biomédecine précisant que 25% des reins greffés proviennent de donneur de plus de 60 ans.

Le prélèvement ressemble à une opération chirurgicale, sans frais pour la famille, toute incision est refermée et recouverte d'un pansement, avant de restituer à la famille le corps du défunt habillé, précise un guide destiné à aider à parler de ce sujet grave, alors que l'idée de la mort fait peur.

Ce guide "Donneur ou pas… Pourquoi et comment je le dis à mes proches" est distribué dans les pharmacies et les hôpitaux ainsi que par l'intermédiaire de l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et de la Mutualité française. La Fédération française de rugby, aussi associée à la campagne sur le don d'organes, entend informer ses adhérents.

Bien que la cause me soit sympathique, je dois avouer que je suis un peu embêté par cette institutionnalisation du "ouï-dire" et la conception du corps comme objet dont la famille hérite après le décès. Quand bien même je m'ouvre de mes souhaits en la matière à mes proches, qui peut garantir qu'ils seront respectés? On se retrouve une nouvelle fois avec le problème - esquissé dans le fil "suicide" - du droit des personnes qui ne sont pas/plus en état de le faire respecter.

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Bien que la cause me soit sympathique, je dois avouer que je suis un peu embêté par cette institutionnalisation du "ouï-dire" et la conception du corps comme objet dont la famille hérite après le décès. Quand bien même je m'ouvre de mes souhaits en la matière à mes proches, qui peut garantir qu'ils seront respectés? On se retrouve une nouvelle fois avec le problème - esquissé dans le fil "suicide" - du droit des personnes qui ne sont pas/plus en état de le faire respecter. On remarquera par ailleurs que la possibilité d'un refus de donner ses organes n'est pas mentionnée dans l'article: la solidarité, camarades…

L'article dit pourtant:

Si le défunt est inscrit sur le Registre national des personnes refusant le prélèvement d'organes, la famille n'est pas sollicitée.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Don_d'organe

Refuser

Pour des raisons personnelles, tous avons le droit de refuser le don de nos organes. Pour cela, il faut s’inscrire sur le registre national des refus dont le formulaire (voir à la fin du devoir) est à télécharger sur Internet puis à remplir et enfin à envoyer à l’adresse suivante :

Registre National des Refus

BP 2331

13213 Marseille cedex 02

Sinon, il faut parler de son refus à ses proches pour qu’ils puissent exprimer votre déni lors de l’enquête sur la volonté du défunt.

http://www.igr.fr/php/index.php?ids_path=5.53.84

http://www.don-organe.net/don/don_organe_refus.html

Toute personne âgée de 13 ans au moins peut s’inscrire sur le registre afin de faire connaître qu’elle refuse qu’un prélèvement d’organes soit opéré sur son corps après son décès soit à des fins thérapeutiques, soit pour rechercher les causes du décès, soit à d’autres fins scientifiques.

Ce registre est obligatoirement consulté par les établissements de santé avant toute intention de réalisation de tels prélèvements.

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Oups! On dirait bien que j'ai mal lu. I apologize.

N'empêche, qu'il faille s'inscrire sur un registre national afin de ne pas donner ses organes…

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N'empêche, qu'il faille s'inscrire sur un registre national afin de ne pas donner ses organes…

Oui.. par défaut, comme tu le soulignais, le corps appartient à la famille. Ou au médecin si pas famille?

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Cette grande invitation au don d'organe, me laisse préentir que la dedans tout n'est pas gratuit et que parmis les gens qui financent ces lois, certains doivent y trouver leur compte…d'autres personnes que les malades bien entendu.

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Cette grande invitation au don d'organe, me laisse préentir que la dedans tout n'est pas gratuit et que parmis les gens qui financent ces lois, certains doivent y trouver leur compte…d'autres personnes que les malades bien entendu.
Les chirurgiens ? Légalement, les dirigeants d'une association 1901 peuvent être payés ou pas ?

Quoiqu'il en soit, moi j'ai demandé ma carte de donneur :icon_up:

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Les chirurgiens ? Légalement, les dirigeants d'une association 1901 peuvent être payés ou pas ?

[…]

Les membres du bureau d'une association ne peuvent pas être rémunérés. Pour contourner la loi, il suffit de créer deux associations…
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Les membres du bureau d'une association ne peuvent pas être rémunérés. Pour contourner la loi, il suffit de créer deux associations…

Je crois que c'est limité à 2/3 du SMIC. C'est, si je me souviens, un moyen de tester un marché sans se lancer dans les affres complexes de la création d'entreprise (lu dans un numéro HS de Rebondir sur "se mettre à son compte").

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Cette grande invitation au don d'organe, me laisse préentir que la dedans tout n'est pas gratuit et que parmis les gens qui financent ces lois, certains doivent y trouver leur compte…d'autres personnes que les malades bien entendu.

Peut être que tout simplement il existe encore des gens capables de se mobiliser pour une cause juste et importante, même chez les "puissants".

Il suffirait une bonne fois pour toute qu'on demande l'avis personnel de chacun, par eemple lors du renouvellement de papier d'identité. Toute personne pourrait changer d'avis, et notifier son nouveau statut à l'administration ou un organisme chargé de s'en occuper. On aurait alors un fichier centralisé consultable par tous les médecins. Cela pourrait aussi être inscrit sur les papiers.

Dans le doute, il me parait logique de ne pas prendre les organes, même si des vies sont en jeu. Il me semble que même mort on doit être respecter, la famille n'a pas à choisir à la place du mort selon moi.

Posté

L'état a décidé d'imposer un prix de zéro euro pour les organes. De quel droit l'état impose-t-il un prix pour les organes de ses citoyens? Cela démontre que l'état n'en a rien à faire des gens qui ont besoin de ces organes car il ne faut pas chercher ailleurs la cause de la pénurie d'organes sur le marché.

C'est aussi pourquoi nous sommes tous fortement incités à donner nos organes: pour compenser la pénurie causée par l'interventionnisme. Un réel progrès serait que chacun d'entre nous soit libre de faire de ses organes ce qu'il veut (après sa mort dans un premier temps, pour ne pas choquer les bien-pensants), y compris les vendre s'il le souhaite.

Posté
L'état a décidé d'imposer un prix de zéro euro pour les organes. De quel droit l'état impose-t-il un prix pour les organes de ses citoyens? Cela démontre que l'état n'en a rien à faire des gens qui ont besoin de ces organes car il ne faut pas chercher ailleurs la cause de la pénurie d'organes sur le marché.

C'est aussi pourquoi nous sommes tous fortement incités à donner nos organes: pour compenser la pénurie causée par l'interventionnisme. Un réel progrès serait que chacun d'entre nous soit libre de faire de ses organes ce qu'il veut (après sa mort dans un premier temps, pour ne pas choquer les bien-pensants), y compris les vendre s'il le souhaite.

Et bien cela existe en turquie, et franchement il s'y passe des choses abominables sur se secteur là. Mais bon, si tu manques d'argent tu peux toujours y aller pour vendre un rein si tu veux.

Le problème de pénurie en France ne vient pas du refus ante-mortem du défunt, c'est l'indétermination du choix du défunt qui entraine le refus de sa famille.

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Et bien cela existe en turquie, et franchement il s'y passe des choses abominables sur se secteur là. Mais bon, si tu manques d'argent tu peux toujours y aller pour vendre un rein si tu veux.
N'importe quoi. La vente des organes n'est pas plus autorisée en Turquie que dans n'importe quel autre pays. Si abus il y a, c'est la faute de l'état qui est totalement incapable de faire respecter les lois qu'il vote et qui crée une pénurie artificielle sur le marché, ce qui ouvre un boulevard aux traficants. C'est le même principe que pour le trafic de drogues.
Le problème de pénurie en France ne vient pas du refus ante-mortem du défunt, c'est l'indétermination du choix du défunt qui entraine le refus de sa famille.
Et si la famille pouvait gagner de l'argent?

Mon idée est la suivante: la famille hérite du corps et négocie la vente des organes du mort.

Posté
N'importe quoi. La vente des organes n'est pas plus autorisée en Turquie que dans n'importe quel autre pays. Si abus il y a, c'est la faute de l'état qui est totalement incapable de faire respecter les lois qu'il vote et qui crée une pénurie artificielle sur le marché, ce qui ouvre un boulevard aux traficants. C'est le même principe que pour le trafic de drogues.

Je ne te dis pas que c'est légal, je te dis que cela existe, des hopitaux turcs sont utilsés pour cela, et que tu peux facilement y aller vendre ton rein.

Ta comparaison avec le drogue me paraît (beaucoup) osée : on ne cultive pas d'organe et la demande n'est pas issu d'un libre choix, du moins pas dans tous les cas. Peut être que dans le futur on poura se faire des clones "légumisés" spour cela, et ta demande sera satisfaite…

La pénurie n'a rien à voir avec le prix 0, elle a avoir avec le tabou de la mort dans notre société.

Mon idée est la suivante: la famille hérite du corps et négocie la vente des organes du mort.

Mon corps m'appartient, même mort, hors de question que quelqu'un en hérite.

Posté
Dans le doute, il me parait logique de ne pas prendre les organes, même si des vies sont en jeu. Il me semble que même mort on doit être respecter, la famille n'a pas à choisir à la place du mort selon moi.

:icon_up:

Posté
Je ne te dis pas que c'est légal, je te dis que cela existe, des hopitaux turcs sont utilsés pour cela, et que tu peux facilement y aller vendre ton rein.
Mais c'est illégal. Comme c'est illégal, les profits générés par le trafic sont énormes et attirent les margoulins.
Ta comparaison avec le drogue me paraît (beaucoup) osée : on ne cultive pas d'organe et la demande n'est pas issu d'un libre choix, du moins pas dans tous les cas. Peut être que dans le futur on poura se faire des clones "légumisés" spour cela, et ta demande sera satisfaite…
Merci, je sais faire la différence entre un rein et du shit. L'analogie est la suivante: dans les deux cas, il y a une offre et une demande, c'est donc un marché. En interdisant ce marché ou en forçant un prix, l'état provoque une pénurie, totale dans le cas de la drogue, plus limitée dans le cas des organes. Les demandeurs se tournent alors vers le marché noir pour s'approvisionner. Et comme le marché noir est interdit, seuls les criminels y sont actifs.
La pénurie n'a rien à voir avec le prix 0, elle a avoir avec le tabou de la mort dans notre société.
Un cours basique d'économie libérale s'impose.
Mon corps m'appartient, même mort, hors de question que quelqu'un en hérite.
Hé bien, tu n'auras qu'à faire un testament en ce sens. Il n'est évidemment pas question de forcer les gens à céder leur corps.
Posté
Un cours basique d'économie libérale s'impose.

Bien sûr ! Montre moi alors que ton "cours" marche pour les organes ! Et appuie toi plutôt sur des exemples que sur du blabla idéologique d'amphi…

Invité jabial
Posté
Mon corps m'appartient, même mort, hors de question que quelqu'un en hérite.

Je tiens à rappeller qu'effectivement, pour les libéraux, il n'y a pas de droit à hériter. Il y a don post-mortem.

Donc, tout personne peut décider par testament de donner son argent à ses enfants, ou à une association, ou de le faire brûler sur la place publique, et personne ne peut s'y opposer.

Posté
Bien sûr ! Montre moi alors que ton "cours" marche pour les organes ! Et appuie toi plutôt sur des exemples que sur du blabla idéologique d'amphi…

Ah non, ici, la majorité des gens est parfaitement d'accord avec cette vision des choses. C'est à vous de prouver d'une façon ou d'une autre que la mise en place d'un marché libre des organes aboutit forcément à la catastrophe.

Il nous est en revanche aisé de montrer qu'un marché non libre et organisé par l'état aboutit déjà à

- des pénuries

- un marché noir

- une délinquance & une criminalisation de certains aspects

Posté
Bien sûr ! Montre moi alors que ton "cours" marche pour les organes ! Et appuie toi plutôt sur des exemples que sur du blabla idéologique d'amphi…
Parce que le "tabou de la mort", ce n'est pas du blabla idéologique, peut-être?

Rappelons la loi de l'offre et de la demande, qui ne sort pas d'un chapeau idéologique, mais de l'observation que chacun d'entre nous tend à accroître son bien-être:

-les organes sont en nombre limité. Les organes sont donc du domaine économique,

-il y a un certain nombre de demandeurs pour des organes, que l'on peut définir comme des gens prêts à payer pour en obtenir. Plus le prix demandé pour ces organes sera élevé, plus faible sera la demande car il y aura moins de demandeurs pouvant payer ce prix. A l'inverse, si le prix des organes est plus bas, alors la demande sera plus forte,

-pour l'offre, c'est exactement l'inverse: plus le prix proposé pour les organes sera bas, plus l'offre sera faible.

-ergo, si le prix des organes est artificiellement fixé à zéro, alors la demande sera forte (effet de gratuité) et l'offre sera faible (personne ne voudra outrepasser pour rien ses tabous sur la mort et l'intégrité des défunts). Il y aura donc pénurie.

Posté
Parce que le "tabou de la mort", ce n'est pas du blabla idéologique, peut-être?

Rappelons la loi de l'offre et de la demande, qui ne sort pas d'un chapeau idéologique, mais de l'observation que chacun d'entre nous tend à accroître son bien-être:

-les organes sont en nombre limité. Les organes sont donc du domaine économique,

-il y a un certain nombre de demandeurs pour des organes, que l'on peut définir comme des gens prêts à payer pour en obtenir. Plus le prix demandé pour ces organes sera élevé, plus faible sera la demande car il y aura moins de demandeurs pouvant payer ce prix. A l'inverse, si le prix des organes est plus bas, alors la demande sera plus forte,

-pour l'offre, c'est exactement l'inverse: plus le prix proposé pour les organes sera bas, plus l'offre sera faible.

-ergo, si le prix des organes est artificiellement fixé à zéro, alors la demande sera forte (effet de gratuité) et l'offre sera faible (personne ne voudra outrepasser pour rien ses tabous sur la mort et l'intégrité des défunts). Il y aura donc pénurie.

Le problème est qu'il n'y a pas de ciruit de production pour les organes, ce n'est pas une marchandise classique ! Ou alors on fait des clones, comme je te le disais. Et là autant te dire que je suis contre…

Je reste persuadé que beaucoup de refus proviennent de la douleur du deuil de la famille, beaucoup de presonne sont d'accord pour donnée leur organe, mais ne le font pas savoir de leur vivant.

Posté

il me semble que le principal argument des opposants au marché des organes vient du fait que les personnes les moins riches n'y auraient pas accès. La possibilité pour un malade de continuer à vivre dépendrait donc de son portefeuille. Si il y a effectivement pénurie d'organe aujourd'hui il y a de toute façon des gens laissés pour compte, que le choix de l'heureux bénéficiare se fasse au hasard ou en fonction de celui qui peut payer le plus pour moi ça ne change pas grand chose. Par ailleurs le nombre de donneurs pourrait augmenter avec une rémunération du don( sauf éventuellement pour les organes que l'on ne peut donner sans mourrir).

D'un point de vu libéral tous les organes devraient pouvoir se vendre librement

pour les autres qui voient les choses en fonction de l'intéret général il faudrait au moins légaliser la vente des organes n'impliquant pas la mort du donneur puisque cela augmenterait l'offre.

Posté
Le problème est qu'il n'y a pas de ciruit de production pour les organes, ce n'est pas une marchandise classique ! Ou alors on fait des clones, comme je te le disais. Et là autant te dire que je suis contre…

Il existe plein de biens marchands qui ne sont pas produits, simplement extraits - la plupart des biens primaires, notamment. Ensuite, n'importe quel humain produit des organes, des cellules, etc… Il s'agit bien d'un circuit normal, fonctionnel et valide de production, non ? La mise à disposition existe aussi (système de soins, morgues, etc…). La demande est parfaitement identifiée.

Où est la spécificité des organes ? (humains ou autre, d'ailleurs - on utilisera bientôt des organes immun-compatibles venant de gros mammifères)

Je reste persuadé que beaucoup de refus proviennent de la douleur du deuil de la famille, beaucoup de presonne sont d'accord pour donnée leur organe, mais ne le font pas savoir de leur vivant.

Ce qui revient à un refus. Et en terme d'incitation, ouvrir un marché et fournir un prix > 0 serait très motivateur.

Posté
Où est la spécificité des organes ? (humains ou autre, d'ailleurs - on utilisera bientôt des organes immun-compatibles venant de gros mammifères)

Pour les organes immun-compatibles alors oui il y production, ok. Et cela ne pose pas les même problèmes éthiques. Je pensais qu'on parlait justesdes organes humains.

Le prix 0 provient de considération éthique et non pas de la volonté de l'état de fermer le marché.

Posté
Pour les organes immun-compatibles alors oui il y production, ok. Et cela ne pose pas les même problèmes éthiques. Je pensais qu'on parlait justes des organes humains.

Mais même si on se cantonne aux humains : la production d'organe existe, puisque factuellement la production d'humains existe. Certe, un humain n'est pas un bien marchand, mais un bout d'humain peut le devenir : c'est déjà le cas des ongles et des cheveux…

(et ne me dites pas : oui, mais ça repousse - c'est aussi vrai pour le foie, la peau, le sang).

Le prix 0 provient de considération éthique et non pas de la volonté de l'état de fermer le marché.

Ce qu'on peut reprocher ici à l'état est sa vision particulièrement asymétrique de l'éthique. Pour lui, il est éthique de ne pas rendre marchand un organe humain. Dans le même temps, ça ne lui pose pas plus de problème éthique que ça qu'un type meure par manque d'organe pendant qu'un autre, froid depuis des heures, aurait pu lui donner dix ou quinze années de plus, parfois dans le même hôpital.

Le terme Ethique me paraît ici fichtrement souple.

Posté
Ce qu'on peut reprocher ici à l'état est sa vision particulièrement asymétrique de l'éthique. Pour lui, il est éthique de ne pas rendre marchand un organe humain. Dans le même temps, ça ne lui pose pas plus de problème éthique que ça qu'un type meure par manque d'organe pendant qu'un autre, froid depuis des heures, aurait pu lui donner dix ou quinze années de plus, parfois dans le même hôpital.

Le terme Ethique me paraît ici fichtrement souple.

Argument très intéressant qui montre toute la complexité du débat.

Posté

Une question qui va peut-être paraître conne : peut-on à la fois faire "don" de ses organes post-mortem et, une fois son cadavre dépouillé de toutes les organes demandées, en faire don à la science ? Peut-être n'y a-t-il aucune utilité ?

Invité Arn0
Posté
Dans le doute, il me parait logique de ne pas prendre les organes, même si des vies sont en jeu. Il me semble que même mort on doit être respecter, la famille n'a pas à choisir à la place du mort selon moi.
Mais dans ce cas là aussi on décide pour le mort. Si on choisit de ne pas cédé les organes d’une personne qui les aurait cédé on viole autant sa volonté que dans le cas contraire. Pourquoi privilégier le non don alors ?

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