L'affreux Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Pour le reste, il me semble que tous les commentateurs, probablement démocrates convaincus, devraient comprendre que la maire de la ville en question fut élue démocratiquement et qu'à se titre, la minorité doit se plier à la majorité, comme dans toute démocratie, non ? Représentative, la démocratie, représentative.
DoM P Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Et remplace les mots "agence de sécurité" par "gouvernement" et "agent de sécurité" par "fonctionnaire" et tu obtiens le système actuel. Le problème c'est que c'est un truisme; on peut traduire l'idée par "il est possible d'abuser du pouvoir des armes". Ben oui, on avait compris. On peut également remplacer "mafia" par "état" et "homme de main" par "flic". Pas tout à fait, messieurs. L'état a une légitimité bien supérieure à celle des mafias ou des agences de sécurité. Même s'il s'agit de dictature de la majorité, il s'agit tout de même de majorité, ce qui n'est pas le cas des mafias ou des agences de sécurité, qui oeuvrent avant tout pour leur compte ou celui de leurs actionnaires. J'aimerais que les libéraux classiques m'expliquent pourquoi toutes les démocraties sont devenues socialistes, que les droits individuels y sont bafoués en permanence, et que le nombres de fonctionnaires y a explosé ? Pourquoi aucun système constitutionnel n'est-il resté libéral ? C'est l'action d'une méchante fée ? c'est la nullité des constitutionnalistes du 19ème siècle ? Toutes? Wow… Peut-être vous faut-il relire une définition des mots socialiste et démocratie. Je peux, d'une part, vous citer le Canada, la Nouvelle Zélande, ou les Etats-Unis pour des démocraties non socialistes. Ce n'est, bien entendu, pas exhaustif. Quant au mot démocratie, ma foi, il vous faudrait vous souvenir qu'il s'agit d'un système de gouvernement qui implique la participation du peuple, et l'exécution de ses volontés. Si le peuple est socialiste, la démocratie le devient. C'est sont rôle. Comme nous l'avons déjà écrit à maintes reprises, l'état est issu d'un processus du type de celui que vous craignez de voir se produire en anarcapie: alors quoi ? C'est bien ou c'est pas bien ? Il faudrait savoir. Mais c'est faux, précisé ou non! L'état représente une combinaison de volontés individuelles, et, dans une démocratie, il tend à appliquer la volonté d'une majorité. Rien à avoir avec une entreprise privée qui défend l'intérêt de ses clients et de ses actionnaires, surtout de ses actionnaires. Du coup, il y a des domaines dans lesquels les entreprises privées, de par les intérêts qu'elles défendent, peuvent être une nuisance pour une majorité de la population, nuisance non voulue, je précise. Si la dictature de la majorité reste une dictature, celle d'une minorité est encore pire.
miniTAX Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Contrairement à ce que dis le clown démocratie et libéralisme sont historiquement et en théorie antinomiques. Si c'est une blague, elle n'est pas drôle ! Et je dirais de plus que cette "convergence des pouvoirs" n'est en rien propre au domaine politique. On retrouve la même chose en économie et dans les processus de marché où, à terme, la concurrence tend à devenir nécessairement oligopolistique sur n'importe quel marché.Je tiens à dire que je trouve cette affirmation absurde, au cas où la comparaison ironique de Schnappi avec le marché du pain était mal comprise.
Saragator Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Si c'est une blague, elle n'est pas drôle ! Ce n'est pas une blague. Et c'est peut-être pour cela que ce n'est pas drôle. Je te conseille de lire mes posts suivants. On en reparle plus tard.
melodius Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 L'état a une légitimité bien supérieure à celle des mafias ou des agences de sécurité. Même s'il s'agit de dictature de la majorité, il s'agit tout de même de majorité, ce qui n'est pas le cas des mafias ou des agences de sécurité, qui oeuvrent avant tout pour leur compte ou celui de leurs actionnaires. En Sicile, du moins jusqu'au fascisme, je ne suis pas du tout persuadé que l'état avait une légitimité supérieure à celle de la mafia. Un exemple parmi d'autres. La légitimité n'existe que parce qu'elle est reconnue, ce n'est pas le saint-chrème. L'état représente une combinaison de volontés individuelles, et, dans une démocratie, il tend à appliquer la volonté d'une majorité. Est-ce qu'à ton avis, les règles qui paraissent au JO sont soutenues par la majorité des Français ? (ceci en admettant qu'ils les connaissent et les comprennent). Un exemple spectaculaire: l'abolition de la peine de mort était-elle soutenue par la majorité des Français ? Rien à avoir avec une entreprise privée qui défend l'intérêt de ses clients et de ses actionnaires, surtout de ses actionnaires.Du coup, il y a des domaines dans lesquels les entreprises privées, de par les intérêts qu'elles défendent, peuvent être une nuisance pour une majorité de la population, nuisance non voulue, je précise. Si la dictature de la majorité reste une dictature, celle d'une minorité est encore pire. Comme d'habitude, tu fais l'économie d'un point fondamental, qui est qu'on ne peut se soustraire au pouvoir de l'état, tandis qu'on peut parfaitement se soustraire à celui d'une société privée. Ce n'est pas une blague. Et c'est peut-être pour cela que ce n'est pas drôle.Je te conseille de lire mes posts suivants. On en reparle plus tard. Ce que tu écris est tout simplement faux, et toute ton arrogance n'y pourra rien changer. Si tu ne veux pas faire l'objet d'un plonkage massif, je te conseille de revoir très sérieusement ta manière de participer aux débats.
miniTAX Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Pas tout à fait, messieurs.L'état a une légitimité bien supérieure à celle des mafias ou des agences de sécurité. Même s'il s'agit de dictature de la majorité, il s'agit tout de même de majorité, ce qui n'est pas le cas des mafias ou des agences de sécurité, qui oeuvrent avant tout pour leur compte ou celui de leurs actionnaires. Je ne trouve pas bien légitime un Etat qui héberge en son sein des organisations quasi mafieuses qui agissent pour leurs propres intérêts aux dépens de la communauté et qui échappent totalement au contrôle démocratique tel que la SNCF, le système de justice (le rôle du garde des sceaux se borne à protéger les hommes politques en place d'éventuels soucis judicicaires), l'EN et son IUFM, EDF, les syndicats de fonctionnaires qui peuvent faire et défaire un gouvernement… Il y a qq chose de pourri dans le royaume de France.Toutes? Wow… Peut-être vous faut-il relire une définition des mots socialiste et démocratie.Je peux, d'une part, vous citer le Canada, la Nouvelle Zélande, ou les Etats-Unis pour des démocraties non socialistes. Ce n'est, bien entendu, pas exhaustif. L'Australie, le Japon, la Corée, Taiwan, Singapour, la Malaysie, sans compter les nouveaux entrants de l'ex Europe de l'Est qui sont tous libéraux. Il suffit de comparer le poids de leurs prélèvements obligatoires au nôtre pour se rendre compte qu'ils ne sont pas "socialistes". Même le Chili prétendument socialiste de Bachelet passerait pour un pays ultra-libéral aux yeux des français (cf leur retraite par capitalisation par exemple).
DoM P Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 En Sicile, du moins jusqu'au fascisme, je ne suis pas du tout persuadé que l'état avait une légitimité puissance supérieure à celle de la mafia. Est-ce qu'à ton avis, les règles qui paraissent au JO sont soutenues par la majorité des Français ? (ceci en admettant qu'ils les connaissent et les comprennent). Un exemple spectaculaire: l'abolition de la peine de mort était-elle soutenue par la majorité des Français ? Pour la plupart, oui. Est-ce que la majorité les comprend dans le détail? Non. Y a-t-il un remède à cela? J'en doute. Comme d'habitude, tu fais l'économie d'un point fondamental, qui est qu'on ne peut se soustraire au pouvoir de l'état, tandis qu'on peut parfaitement se soustraire à celui d'une société privée. Mais je ne parle pas de n'importe quelle société privée. Je parle d'une agence de sécurité. Qui, justement, a pour but qu'on ne puisse pas se soustraire à son pouvoir. Pouvoir pour pouvoir, il s'agit de définir lequel est le plus légitime. Je ne trouve pas bien légitime un Etat qui héberge en son sein des organisations quasi mafieuses qui agissent pour leurs propres intérêts aux dépens de la communauté et qui échappent totalement au contrôle démocratique tel que la SNCF, le système de justice (le rôle du garde des sceaux se borne à protéger les hommes politques en place d'éventuels soucis judicicaires), l'EN et son IUFM, EDF, les syndicats de fonctionnaires qui peuvent faire et défaire un gouvernement… Il y a qq chose de pourri dans le royaume de France. Certes. Mais tu parles ici de l'état français. Un parmi d'autres. Je suis par ailleurs tout à fait d'accord avec ta remarque.
Saragator Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Ce que tu écris est tout simplement faux, et toute ton arrogance n'y pourra rien changer. Si tu ne veux pas faire l'objet d'un plonkage massif, je te conseille de revoir très sérieusement ta manière de participer aux débats. Merci pour ta partcipation argumentée qui fait clairement avancer le débat…
melodius Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Pour la plupart, oui. Est-ce que la majorité les comprend dans le détail? Non. Y a-t-il un remède à cela? J'en doute.Mais je ne parle pas de n'importe quelle société privée. Je parle d'une agence de sécurité. Qui, justement, a pour but qu'on ne puisse pas se soustraire à son pouvoir. Pouvoir pour pouvoir, il s'agit de définir lequel est le plus légitime. Certes. Mais tu parles ici de l'état français. Un parmi d'autres. Je suis par ailleurs tout à fait d'accord avec ta remarque. La légitimité est par essence quelque chose de très subjectif. Pour toi l'état est légitime, pour moi il ne l'est pas. Ce n'est pas une question de puissance (donc ta modification de mon post est non-pertinente, voire impertinente ) Ca n'a donc pas de sens de dire que l'état est "indiscutablement" légitime puisque, précisément, c'est ce que nous discutons.
miniTAX Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Ce que tu écris est tout simplement faux, et toute ton arrogance n'y pourra rien changer. Si tu ne veux pas faire l'objet d'un plonkage massif, je te conseille de revoir très sérieusement ta manière de participer aux débats. Venant de qq dont la réf est Rothbard, ça veut tout dire . Peut-être tu pourrais (ré)expliquer à Saragator pourquoi son affirmation " démocratie et libéralisme sont historiquement et en théorie antinomiques" est totalement infondée.
Saragator Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Venant de qq dont la réf est Rothbard, ça veut tout dire . Peut-être tu pourrais (ré)expliquer à Saragator pourquoi son affirmation " démocratie et libéralisme sont historiquement et en théorie antinomiques" est totalement infondée. J'en serai ravi, puisque personne n'a pour l'instant pas été capable d'écrire une ligne sur le sujet et de venir contredire cette phrase autrement que par des attaques personnelles grotesques.
melodius Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Je pourrais aussi expliquer pourquoi les éléphants ne sont pas roses à petits pois verts tant qu'on y est. J'en serai ravi, puisque personne n'a pour l'instant pas été capable d'écrire une ligne sur le sujet et de venir contredire cette phrase autrement que par des attaques personnelles grotesques. http://www.liberaux.org/index.php?s=&showt…ndpost&p=176581 Je suis trop bon (soupir)
DoM P Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 La légitimité est par essence quelque chose de très subjectif. Pour toi l'état est légitime, pour moi il ne l'est pas. Ce n'est pas une question de puissance (donc ta modification de mon post est non-pertinente, voire impertinente )Ca n'a donc pas de sens de dire que l'état est "indiscutablement" légitime puisque, précisément, c'est ce que nous discutons. J'ai beau creuser, je ne vois pas où j'ai pu dire que l'état était "indiscutablement" légitime. Ce que je dis, en revanche, c'est qu'un état démocratique est, à mon sens, plus légitime qu'une société privée à tendance monopolistique, parce qu'il représente une majorité des opinion formulées lors du vote.
Saragator Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Je pourrais aussi expliquer pourquoi les éléphants ne sont pas roses à petits pois verts tant qu'on y est. Tu m'expliqueras alors pourquoi Benjamin Constant, Bastiat, Rand, Hayek, Smith, Arrow,etc. ont tous critiqué la démocratie, s'il n'y a pas à la base une contradiction dans les termes. La "démocratie libérale" est le fruit d'un compromis entre deux formules d'organisation de la société qui ne sont pas a priori compatibles. Alors tes sarcasmes ne servent à rien : essaie de faire avancer le débat sans salir le forum de tes remarques désobligeantes.
melodius Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 J'ai beau creuser, je ne vois pas où j'ai pu dire que l'état était "indiscutablement" légitime.Ce que je dis, en revanche, c'est qu'un état démocratique est, à mon sens, plus légitime qu'une société privée à tendance monopolistique, parce qu'il représente une majorité des opinion formulées lors du vote. Et bien moi j'estime que la société privée est plus légitime que l'état lorsque : 1) c'est moi qui ai fait appel à ses services ou 2) je me trouve sur la propriété d'un de ses clients pour autant évidemment qu'elle respecte le droit.* Tu utilises comme argument ce que précisément tu es censé démontrer. * je raisonne dans la situation actuelle, histoire de ne pas compliquer inutilement
miniTAX Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 J'en serai ravi, puisque personne n'a pour l'instant pas été capable d'écrire une ligne sur le sujet et de venir contredire cette phrase autrement que par des attaques personnelles grotesques. Bah je pourrais te citer Montesquieu, Rousseau ou Tocqueville. Et si tu allais regarder tout simplement dans le wikipédia ?
WALDGANGER Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Tu m'expliqueras alors pourquoi Benjamin Constant, Bastiat, Rand, Hayek, Smith, Arrow,etc. ont tous critiqué la démocratie, s'il n'y a pas à la base une contradiction dans les termes. La "démocratie libérale" est le fruit d'un compromis entre deux formules d'organisation de la société qui ne sont pas a priori compatibles. Alors tes sarcasmes ne servent à rien : essaie de faire avancer le débat sans salir le forum de tes remarques désobligeantes. je comprends pas trop, tu veux convaincre un anarchiste que son libéralisme pur n'est pas compatible avec la démocratie? je pense que si il se dit anarchiste c'est qu'il le sait déja?
melodius Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Tu m'expliqueras alors pourquoi Benjamin Constant, Bastiat, Rand, Hayek, Smith, Arrow,etc. ont tous critiqué la démocratie, s'il n'y a pas à la base une contradiction dans les termes. La "démocratie libérale" est le fruit d'un compromis entre deux formules d'organisation de la société qui ne sont pas a priori compatibles. Tous les démocrates ont critiqué la démocratie - aucun de ces auteurs n'en a rejeté le principe. Ca ne change par ailleurs rien au fait que c'est une idée qui a toujours été portée par les libéraux, contre la droite monarchiste d'abord, contre la gauche socialiste ensuite. Ce n'est qu'ensuite que les soc-dems s'y sont mis eux aussi. Alors tes sarcasmes ne servent à rien : essaie de faire avancer le débat sans salir le forum de tes remarques désobligeantes. Du calme jeune coq. je comprends pas trop, tu veux convaincre un anarchiste que son libéralisme pur n'est pas compatible avec la démocratie?je pense que si il se dit anarchiste c'est qu'il le sait déja? De fait.
Saragator Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Tous les démocrates ont critiqué la démocratie - aucun de ces auteurs n'en a rejeté le principe. Ca ne change par ailleurs rien au fait que c'est une idée qui a toujours été portée par les libéraux, contre la droite monarchiste d'abord, contre la gauche socialiste ensuite. Ce n'est qu'ensuite que les soc-dems s'y sont mis eux aussi. Je crois qu'on ne parle pas de la même démocratie. Si tu relis mon post, tu t'apercevra de ton erreur : je parle du principe de la démocratie pure, cad athénienne. Une démocratie directe telle que l'imagine Rousseau. Le gouvernement du peuple par le peuple. La démocratie représentative telle qu'on l'a connait est déjà une entorse à ce principe initial. Et sous cette forme, les libéraux ont pu la soutenir car elle pouvait alors servir leurs intérêts. Je ne parle pas de cette démocratie libérale, qui est le compromis réel de deux théories très différentes, voire contradictoire. En théorie, libéralisme et démocratie ne sont pas compatibles, et ce n'est pas Rand, ni même Rothbard qui me contrediront. En fait, je connais une seule analyse de la démocratie comme allant dans le sens du marché, c'est celle de J.P.Fitoussi dans "Démocratie et marché". Alors, si telle est ta référence, permet moi de douter de la pureté de tes convictions. Quant à la gauche socialiste je te laisse retrouver tes bouquins d'histoire poussiéreux pour pouvoir poursuivre le débat…
DoM P Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Et bien moi j'estime que la société privée est plus légitime que l'état lorsque :1) c'est moi qui ai fait appel à ses services ou 2) je me trouve sur la propriété d'un de ses clients pour autant évidemment qu'elle respecte le droit.* Tu utilises comme argument ce que précisément tu es censé démontrer. * je raisonne dans la situation actuelle, histoire de ne pas compliquer inutilement A mon avis, il y a quiproquo. Nous sommes partis de l'idée anarcapiste d'agences de sécurité privées remplaçant la police. Une telle société se doit, pour satisfaire ses clients, d'exécuter un certains nombre de tâches coercitives, dont bon nombre sur des gens qui ne sont ni leurs clients (sauf en cas de monopole), ni sur leur "territoire". Ce type de société, pour moi, est un danger, car elles auront tendance à se regrouper, à la fois pour réduire les coûts et pour augmenter leur puissance. Le résultat, à terme, c'est un nombre limité de ces agences qui, à travers moults traités, en viennent à un ensemble de règles entedues qui conviennent plus à leurs actionnaires (les seuls à qui on ne peut pas déplaire) qu'à leurs clients (qui, comme pour la téléphonie mobile en France par exemple, ont le choix de qui leur envoie les factures, mais pas beaucoup plus). Au cas où, comme pour le marché du pain (qui est un marché de proximité, donc très spécifique, n'en déplaise à certains), ce marché demeure très diversifié, je me demande bien comment une agence pourrait accomplir sa tâche sur le territoire d'une autre dans un intérêt contraire à des clients qui ne sont pas les siens.
Saragator Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 je comprends pas trop, tu veux convaincre un anarchiste que son libéralisme pur n'est pas compatible avec la démocratie?je pense que si il se dit anarchiste c'est qu'il le sait déja? Effectivement c'est ce qu'il me semble. Ta remarque est sensée. Revenons en arrière une minute. Je ne cherche pas à convaincre mélodius. Mon message initial ne lui était pas destiné. J'ai simplement mis en évidence une vérité historique et théorique : démocratie et libéralisme sont des théories incompatibles que la réalité a cherché à rendre compatibles. Partant de là, je me suis retrouvé la proie de notre ami. Celui ne semble pas accepter pas ce fait qui, pourtant et comme tu le dis, est au fondement de sa conviction d'anarcap. Tu vas me dire : étrange ! Oui, pourquoi a-t-il réagi si violemment à une vérité qu'il défend également ? Je n'en sais rien…
melodius Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Je crois que tu sous-estimes plusieurs éléments: 1) la violence existe, certes, mais tous les conflits ne sont pas réglés par la violence; tout d'abord, nous sommes raisonnablement civilisés, et surtout la violence a un coût et son issue est incertaine. Ce n'est pas pour rien que des lois émergent dans toutes les sociétés humaines. 2) l'exemple de la téléphonie mobile est intéressant, en ce sens que la situation oligopolistique est due à l'influence de l'état, qui attribue les fréquences et interdit d'en utiliser sans son accord. Ces barrières réglementaires n'existeraient pas sur un marché de la sécurité anarcap, et il s'agit par ailleurs d'un service qu'on peut très bien se rendre à soi-même 3) en quoi la situation que tu décris diffère-t-elle du monde dans lequel nous vivons et dont, précisément, je ne veux plus ? J'ai simplement mis en évidence une vérité historique et théorique Une vérité historique, c'est du n'importe quoi. Une vérité théorique, je suis le premier à l'affirmer.
Saragator Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Une vérité historique, c'est du n'importe quoi.Une vérité théorique, je suis le premier à l'affirmer. Tu vois quand tu veux, tu peux te faire comprendre. C'est uniquement l'aspect historique que tu conteste. Si tel est le cas, j'attends de ta part un peu plus que "c'est du n'importe quoi". Des exemples ? Des faits ?
melodius Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Je suggère que ce soit toi qui me donnes des exemples et des faits. On va se borner à un des auteurs que tu as cité, raisonnablement moderne et radical: où Hayek déclare-t-il que démocratie et libéralisme sont incompatibles ?
Saragator Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Je suggère que ce soit toi qui me donnes des exemples et des faits. On va se borner à un des auteurs que tu as cité, raisonnablement moderne et radical: où Hayek déclare-t-il que démocratie et libéralisme sont incompatibles ? Hayek développe une méfiance viscérale envers la démocratie. En revanche, historiquement c'est le début du XIXe siècle qui voit l'opposition libéraux/démocrates la plus sévère. Tout simplement parce que la démocratie ne s'est pas encore imposée comme le moins mauvais des régimes. Au moment où Hayek écrit, la démocratie a démontré ses qualités et les critiques des libéraux sont beaucoup moins sévères. Très peu prônent désormais un autre type de régime… Référence : Wikibéral (au moins sur ce point pas de contestation) : "Définissant ce qui sépare le régime démocratique du libéralisme, il note : "Le libéralisme exige que tout pouvoir - et donc aussi celui de la majorité - soit soumis à des limites. La démocratie conduit au contraire à considérer l'opinion de la majorité comme la seule limite aux pouvoirs gouvernementaux. La différence entre les deux principes apparaît avec évidence si l'on envisage ce à quoi ils s'opposent respectivement : le gouvernement autoritaire pour la démocratie, le totalitarisme pour le libéralisme." "Pour éviter la dérive totalitaire inhérente à la démocratie illimitée, Hayek propose un système baptisé "démarchie". "
melodius Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 Hayek essaie de ramener les checks and balances de la tombe, d'accord; il n'en est pas moins démocrate puisqu'il ne met pas en cause le fonctionnement fondamental de la démocratie, mais veut simplement lui coller des garde-fous. Bon, ceci étant, la discussion devient plutôt sémantique, je le reconnais.
Antoninov Posté 10 août 2006 Auteur Signaler Posté 10 août 2006 Ce que je dis, en revanche, c'est qu'un état démocratique est, à mon sens, plus légitime qu'une société privée à tendance monopolistique, parce qu'il représente une majorité des opinion formulées lors du vote. Une société privée représente par définition l'ensemble exact des opinions de ceux qui font appel à elle. De ce fait, une société privée qui obtiendrait, par la satisfaction de ses clients, une position à tendance monopolistique, représenterait donc de facto la totalité des opinions formulées lors du vote. Légimité supérieure à n'importe quelle démocratie donc. (et qu'on ne vienne pas dire que si la société en question occupe une place dominante, des clients n'ont en fait pas vraiment le choix et que leur vote n'est pas valide. Cet argument est également applicable au marché politique)
Toast Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 A propos de la solution prônée par Hayek, un article (que j'ai rapidement survolé) a l'air pas trop mal sur le sujet : http://www.polemia.com/contenu.php?cat_id=…660c3a58b7b45ae
Jerome Morrow Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 A mon avis, il y a quiproquo.Nous sommes partis de l'idée anarcapiste d'agences de sécurité privées remplaçant la police. Une telle société se doit, pour satisfaire ses clients, d'exécuter un certains nombre de tâches coercitives, dont bon nombre sur des gens qui ne sont ni leurs clients (sauf en cas de monopole), ni sur leur "territoire". Ce type de société, pour moi, est un danger, car elles auront tendance à se regrouper, à la fois pour réduire les coûts et pour augmenter leur puissance. Le résultat, à terme, c'est un nombre limité de ces agences qui, à travers moults traités, en viennent à un ensemble de règles entedues qui conviennent plus à leurs actionnaires (les seuls à qui on ne peut pas déplaire) qu'à leurs clients (qui, comme pour la téléphonie mobile en France par exemple, ont le choix de qui leur envoie les factures, mais pas beaucoup plus). Au cas où, comme pour le marché du pain (qui est un marché de proximité, donc très spécifique, n'en déplaise à certains), ce marché demeure très diversifié, je me demande bien comment une agence pourrait accomplir sa tâche sur le territoire d'une autre dans un intérêt contraire à des clients qui ne sont pas les siens. Je pense que tu peux trouver d'excellents éléments de réponse dans la section onzième de l'ouvrage de Molinari "Les Soirées de la rue Saint-Lazare", notamment les trois dernières sections de ce chapitre : http://herve.dequengo.free.fr/Molinari/SRSL/SRSL_11.htm
miniTAX Posté 10 août 2006 Signaler Posté 10 août 2006 A propos de la solution prônée par Hayek, un article (que j'ai rapidement survolé) a l'air pas trop mal sur le sujet :http://www.polemia.com/contenu.php?cat_id=…660c3a58b7b45ae Extrait de cet excellent article, meme pour les connaisseurs d'Hayek : Hayek lui aussi fut un peu prophète car il annonça la chute du régime soviétique plusieurs années avant la chute du Mur de Berlin (1989).… De façon plus étonnante, Hayek a aussi annoncé la chute d’ici quelques décennies des démocraties du type occidental actuel. Comme un autre économiste plus récent, Hans Hermann Hoppe, Hayek pense que la chute démographique et l’endettement des pouvoirs publics produits par le régime provoqueront l’effondrement des mécanismes de retraite et de protection sociale, ce qui fait que les illusions des citoyens tomberont et qu’une réforme politique de grande ampleur pourra se faire contre cette « démocratie illimitée ». Pt1 (désolé, ça vient du fond du coeur)! Moi qui depuis quelques années ait averti à qui veut l'entendre des bombes à retardement que sont notre dette, notre régime de retraite et notre démographie en baisse (et donc la nécessité d'avoir une politique d'immigration réfléchie et proactive). Là je commence vraiment à avoir les JETONS. La lecture de liberaux.org devient d'une anxiogiénité cauchemardesque !!!! Pourquoi est ce que je ne suis pas un ignorant heureux ?
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