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Pharmacovigilance


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Ayant découvert depuis peu cette activité de l'industrie pharmaceutique (fortement contrainte par des normes d'origine publique), je me suis demandé si naturellement (i.e dans un marché libre) ce type de contrôle à long terme se serait mis en place dans les grands groupes pharmaceutiques.

A priori oui, puisqu'aucunes sociétés n'a intérêt à ce qu'un effet indésirable ne vienne frapper un client, question d'image de marque et de confiance et donc de CA à long terme.

En revanche il est très tentant de laisser de côté cet investissement lourd et qui ne rapporte pas directement, notamment pour les startup qui débutent. , puis d'espèrer que le nombre de plainte ne sera pas trop important (le gros des risques étant évacué par les tests réalisés en cours de développement et avant mise sur le marché mais qui ne sont bien sûr pas "exhaustifs")

Je n'arrive pas à trouver d'arguments indiscutables permettant d'assurer que la sécurité des consommateurs de médicaments (ou autres produits pharmaceutiques en général) serait mieux respectée dans un marché libre et forcément, ça m'ennuie un peu :icon_up:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pharmacovigilance

Posté

Il me semble assez naturel que les prescripteurs des médicaments s'organisent pour faire un suivi des effets indésirables des médicaments qu'ils utilisent. Il est bien plus sain d'ailleurs que cette veille soit à l'initiative des prescripteurs plutôt que des labos qui n'ont pas vraiment intérêt à ce que les effets indésirables qu'ils n'avaient pas détectés avant la commercialisation soient découverts.

Posté

Je ne cache pas pour ma part que ce que je sais de l'industrie pharmaceutique m'inspire un profond scepticisme.

Ce que je sais de la régulation étatique de l'industrie pharmaceutique aussi d'ailleurs.

Posté

Donc en lieu et place du contrôle public actuel, que les entreprises sont obligées de mettre en place, (et qui peut très bien couler une start-up qui a besoin de limiter ses investissements non-amortissables au départ) ce seraient les prescripteurs qui mettraient en place un système de suivi ou même éventuellement plusieurs en concurrence.

Il y aurait création de normes pharmaceutiques sur base privée et non sur base législative, si j'ai bien compris.

Posté
Donc en lieu et place du contrôle public actuel, que les entreprises sont obligées de mettre en place, (et qui peut très bien couler une start-up qui a besoin de limiter ses investissements non-amortissables au départ) ce seraient les prescripteurs qui mettraient en place un système de suivi ou même éventuellement plusieurs en concurrence.

Il y aurait création de normes pharmaceutiques sur base privée et non sur base législative, si j'ai bien compris.

On pourrait même envisager des agences de notations à la Standard & Poor's (ou H16 & Alex6) sur les produits pharmaceutiques ou sur les firmes qui les vendent, basées sur les effets secondaires, les cas graves observés, etc…

Posté
On pourrait même envisager des agences de notations à la Standard & Poor's (ou H16 & Alex6)

C'est une proposition? :icon_up:

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Mais non, c'est 16 chameaux full-option, inclus les masques à gaz adaptés à la machoîre du camélidé (très rare)

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Mais non, c'est 16 chameaux full-option, inclus les masques à gaz adaptés à la machoîre du camélidé (très rare)

Clim et airbag intégrés ? Je prends.

Posté
Ayant découvert depuis peu cette activité de l'industrie pharmaceutique (fortement contrainte par des normes d'origine publique), je me suis demandé si naturellement (i.e dans un marché libre) ce type de contrôle à long terme se serait mis en place dans les grands groupes pharmaceutiques.

A priori oui, puisqu'aucunes sociétés n'a intérêt à ce qu'un effet indésirable ne vienne frapper un client, question d'image de marque et de confiance et donc de CA à long terme.

En revanche il est très tentant de laisser de côté cet investissement lourd et qui ne rapporte pas directement, notamment pour les startup qui débutent. , puis d'espèrer que le nombre de plainte ne sera pas trop important (le gros des risques étant évacué par les tests réalisés en cours de développement et avant mise sur le marché mais qui ne sont bien sûr pas "exhaustifs")

Je n'arrive pas à trouver d'arguments indiscutables permettant d'assurer que la sécurité des consommateurs de médicaments (ou autres produits pharmaceutiques en général) serait mieux respectée dans un marché libre et forcément, ça m'ennuie un peu :icon_up:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pharmacovigilance

Les fabricants d'automobiles communiquent sur la sûreté de leurs véhicules, pourquoi les bigs pharmas ne feraient pas de même?

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Non, ça, c'est Océane.

Ouh là, c'était déjà bien tavernisé, je pense qu'on va partir en cacahouète.

Les fabricants d'automobiles communiquent sur la sûreté de leurs véhicules, pourquoi les bigs pharmas ne feraient pas de même?

Il me semble que certains tests de sécu et certains bancs d'essais sont totalement privés (via des magasines, p.ex) ; et je ne connais pas d'équivalent dans le monde pharma. En outre, ça n'empêche pas certains constructeurs de faire un peu d'étouffement - cas récent : le multiplexage sur les françaises (peugeot notamment) qui merdait généreusement (et par lequel transitait d'ailleurs les infos de régulateur)…

Posté
Non, ça, c'est Océane.

Oui alors effectivement, plutôt que de devier honteusement mon fil je vous propose de le réouvrir dans la taverne (il faudrait par ailleurs qu'océane vous communique une photo afin de pouvoir juger objectivement de cette histoire d'airbag :icon_up: )

Les fabricants d'automobiles communiquent sur la sûreté de leurs véhicules, pourquoi les bigs pharmas ne feraient pas de même?

L'automobile communique parcequ'à la base la loi (via les normes) a imposé un minimum de sécurité (test EuroNCAP par exemple)

Par ailleurs le bilan est plutôt mitigé pour l'automobile alors que dans le cas de médicaments une surveillance des effets à longs termes est quasi-obligatoire.

Ma question est: Est-ce que ce type de système de contrôle est certain d'apparaître sans la contrainte de la loi? Et quel argument peut asseoir de manière indiscutable que le privé sera supérieur (plus sécuritaire pour le consommateur) à la surveillance par les lois?

Le principe des normes sur base privée me convient bien comme argument.

Posté
Je n'arrive pas à trouver d'arguments indiscutables permettant d'assurer que la sécurité des consommateurs de médicaments (ou autres produits pharmaceutiques en général) serait mieux respectée dans un marché libre et forcément, ça m'ennuie un peu :icon_up:

Même si cela ne répond pas à ta question, tu peux retourner l'argumentation en démontrant que les hésitations des pouvoirs publics et les tests à répétition ont causé bien plus de morts et de handicapés que les effets secondaires des produits mis trop rapidement sur le marché.

Il me semble avoir vu des références et exemple dans "Vers une société sans Etat".

Tu peux aussi étayer ta position en montrant les effets dramatiques sur la valeurs des groupes pharmaceutiques mettant des produits prétendument dangereux sur le marché. Une rumeur suffit à faire plonger un laboratoire. Cf les récents exemples.

On peut aussi imaginer la mise en place de labels certifiant une série de tests. C'est ce qui se fait dans l'industrie.

Posté
Ma question est: Est-ce que ce type de système de contrôle est certain d'apparaître sans la contrainte de la loi?

Certain, non, très probable, sûrement, surtout après un ou deux scandales.

Et quel argument peut asseoir de manière indiscutable que le privé sera supérieur (plus sécuritaire pour le consommateur) à la surveillance par les lois?

La loi est perméable au lobbying des acteurs qui souhaitent qu'elle atténue leur responsabilité, quand ce n'est pas l'organisme para-étatique chargé de la surveillance qui est noyauté et camouffle le plus possible la merde. Elle n'empèche en théorie pas la concurrence : il n'est pas interdit de faire sa propre veille, mais en pratique, qui va le faire sachant que le marché est déjà pris par l'Etat ?

Noyauter des organismes privés, financés librement par les utilisateurs est beaucoup plus difficile que de négocier des passe-droit et des protections avec l'Etat, d'une part parcequ'il est à l'abris d'une faillite si la corruption est connue, d'autre part parcequ'il s'occupe de pleins d'autre choses, et qu'il est donc beaucoup plus facile de trouver quelque chose à offrir en échange de cette protection (emplois, soutient financier aux partis …).

Posté

Exemple : pour éviter que l'institut Pasteur se fasse bouffer du business, le Ministère de la Santé à retardé la sortie d'un kit de test (fait par une boite amércaine, J&J je crois) pour vérifier la non-contamination d'un lot de sang. Nul besoin de vous dire quand le cadre de quel scandale politique récent.

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