Timur Posté 17 novembre 2006 Signaler Posté 17 novembre 2006 J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de livres martelant cette stupidité. Je reviens de la Fnac. A la section économie, trois nouveaux livres bien en évidence: -Le grand désordre mondial de George Soros, expliquant qu'il faut que le marché soit plus régulé. -Golden Boss : Patrons ou rentiers ? de Thierry Aimar, expliquant que des capitalistes gagnent trop d'argent et qu'il n'est pas mérité. -Un autre monde : Contre le fanatisme du marché de Joseph-E Stiglitz, qui fait suite à son Quand le capitalisme perd la tête de l'année dernière… Par contre, même en cherchant bien, aucun Salin, aucun Simonnot, aucun Lemennicier…
DiabloSwing Posté 17 novembre 2006 Signaler Posté 17 novembre 2006 J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de livres martelant cette stupidité. Je reviens de la Fnac. Tu as ma réponse
A.B. Posté 17 novembre 2006 Signaler Posté 17 novembre 2006 -Golden Boss : Patrons ou rentiers ? de Thierry Aimar, expliquant que des capitalistes gagnent trop d'argent et qu'il n'est pas mérité. J'en discute en ce moment sur fr.soc.economie… c'est bizarre Thierry Aimar se présente comme Autrichien apparemment. Peut-etre son livre est-il simplement une critique du mode de la gestion en entreprise et non pas une critique illibérale. On peut penser d'un point de vue économique que le systeme courant d'allocation des salaires des patrons pourrait être plus efficace sans remettre en cause la légitimité du système actuel.
Apollon Posté 18 novembre 2006 Signaler Posté 18 novembre 2006 -Un autre monde : Contre le fanatisme du marché de Joseph-E Stiglitz, qui fait suite à son Quand le capitalisme perd la tête de l'année dernière… Titre original : Making Globalization Work … Il n'y a pas que Courrier International qui modifie les titres pour les rendre plus "explicites" (et plus vendeurs…)
Patrick Smets Posté 18 novembre 2006 Signaler Posté 18 novembre 2006 et plus vendeurs…) Ce qui n'est certainement pas un crime.
Apollon Posté 18 novembre 2006 Signaler Posté 18 novembre 2006 Ce qui n'est certainement pas un crime. Non : Un péché déontologique.
melodius Posté 18 novembre 2006 Signaler Posté 18 novembre 2006 J'ai été jeter un coup d'oeil à la Fnac aujourd'hui où je cherchais des ouvrages de Scruton. Le rayon philo en anglais, c'est tout de suite vingt bouquins. 'Nuff said.
xiii Posté 18 novembre 2006 Signaler Posté 18 novembre 2006 Un marché non régulé n'existe pas vu que les différents acteurs du marché se régulent entre eux. La vrai question est "la régulation étatique est elle la seule juste et non nuisible". Vu l'etat de la france je crois que la réponse c'est que l'etat est injuste et nuisible !
A.B. Posté 18 novembre 2006 Signaler Posté 18 novembre 2006 Un marché non régulé n'existe pas vu que les différents acteurs du marché se régulent entre eux. La vrai question est "la régulation étatique est elle la seule juste et non nuisible". Vu l'etat de la france je crois que la réponse c'est que l'etat est injuste et nuisible ! très bonne réponse ça… je la ressortirai…
Le Clown Posté 19 novembre 2006 Signaler Posté 19 novembre 2006 J'en discute en ce moment sur fr.soc.economie… c'est bizarre Thierry Aimar se présente comme Autrichien apparemment.Peut-etre son livre est-il simplement une critique du mode de la gestion en entreprise et non pas une critique illibérale. On peut penser d'un point de vue économique que le systeme courant d'allocation des salaires des patrons pourrait être plus efficace sans remettre en cause la légitimité du système actuel. J'ai feuilleté rapidement le bouquin hier à la Fnac. Pour ce que j'en ai lu (c'est à dire pas mal parce que vu la taille des caractères on lit une page en 20 secondes ! ), il semble que Aimar fasse effectivement une critique "libérale" du système de gouvernance des entreprises françaises. Au vu de la conclusion, Aimar semble précisément reprocher à ce système d'être très éloigné d'un mécanisme de marché en écartant les actionnaires de la gestion des boîtes au profit des conseils d'administration où on retrouve toujours les mêmes têtes. Si c'est bien ce que dit Aimar (si certains ont lu l'ouvrage, qu'ils confirment ou infirment), sa critique me semble taper assez juste dès lors que l'on considère le système français et sa manie des participations croisées. On retrouve très souvent les mêmes personnes dans les conseils d'administration des grosses boîtes, ce qui les incitent à se faire des cadeaux entre eux. Simple échange de bons procédés quoi. Le problème n'est donc pas de savoir si le marché doit être régulé ou pas, puisqu'en l'occurrence il n'y a pas de marché ! Edit : -Golden Boss : Patrons ou rentiers ? de Thierry Aimar, expliquant que des capitalistes gagnent trop d'argent et qu'il n'est pas mérité. Au passage, Aimar ne critique pas les "capitalistes". Les capitalistes, ce sont les "propriétaires des moyens de production", c'est à dire les actionnaires. Là, en l'occurrence, la critique est dirigée à l'encontre des gestionnaires, qui ne possèdent pas les moyens en question.
Timur Posté 19 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 19 novembre 2006 J'ai feuilleté rapidement le bouquin hier à la Fnac. Pour ce que j'en ai lu (c'est à dire pas mal parce que vu la taille des caractères on lit une page en 20 secondes ! ), il semble que Aimar fasse effectivement une critique "libérale" du système de gouvernance des entreprises françaises. Au vu de la conclusion, Aimar semble précisément reprocher à ce système d'être très éloigné d'un mécanisme de marché en écartant les actionnaires de la gestion des boîtes au profit des conseils d'administration où on retrouve toujours les mêmes têtes.Si c'est bien ce que dit Aimar (si certains ont lu l'ouvrage, qu'ils confirment ou infirment), sa critique me semble taper assez juste dès lors que l'on considère le système français et sa manie des participations croisées. On retrouve très souvent les mêmes personnes dans les conseils d'administration des grosses boîtes, ce qui les incitent à se faire des cadeaux entre eux. Simple échange de bons procédés quoi. Le problème n'est donc pas de savoir si le marché doit être régulé ou pas, puisqu'en l'occurrence il n'y a pas de marché ! Bon déjà cela me rassure un peu car la couverture et la lecture d'un petit passage m'avaient fait peur. Cela dit je ne comprends pas sa critique! Les actionnaires ont le pouvoir! C'est eux qui décident de nommer le patron et les administrateurs! C'est eux qui décident des statuts! Au passage, Aimar ne critique pas les "capitalistes". Les capitalistes, ce sont les "propriétaires des moyens de production", c'est à dire les actionnaires. Là, en l'occurrence, la critique est dirigée à l'encontre des gestionnaires, qui ne possèdent pas les moyens en question. Oui si ses critiques se limitent aux gestionnaires vous avez raison. Même s'il est rare qu'un gestionnaire ne soit pas actionnaire.
Nick de Cusa Posté 20 novembre 2006 Signaler Posté 20 novembre 2006 Bon déjà cela me rassure un peu car la couverture et la lecture d'un petit passage m'avaient fait peur. Cela dit je ne comprends pas sa critique! Les actionnaires ont le pouvoir! C'est eux qui décident de nommer le patron et les administrateurs! C'est eux qui décident des statuts!Oui si ses critiques se limitent aux gestionnaires vous avez raison. Même s'il est rare qu'un gestionnaire ne soit pas actionnaire. Il y a conflit entre les managers et les actionnaires. Managers'wealth maximisation vs Shareholders' wealth maximisation. Le conflit nait du fait que l'actionnaire doit confier les clés du véhicule à des tiers, les managers. On tente de rapproche les intérêts des deux en rendant les managers plus similaires aux actionnaires, par exemple avec des stock options. Ça ne suffit pas toujours. Tout ça me semble proche de certaines choses que la théorie des jeux cherche à simuler, si je ne m'abuse.
Le Clown Posté 20 novembre 2006 Signaler Posté 20 novembre 2006 Il y a conflit entre les managers et les actionnaires. Managers'wealth maximisation vs Shareholders' wealth maximisation. Le conflit nait du fait que l'actionnaire doit confier les clés du véhicule à des tiers, les managers.On tente de rapproche les intérêts des deux en rendant les managers plus similaires aux actionnaires, par exemple avec des stock options. Ça ne suffit pas toujours. Tout ça me semble proche de certaines choses que la théorie des jeux cherche à simuler, si je ne m'abuse. La théorie de l'agence est particulièrement prolixe sur ces questions de la séparation entre gestion et contrôle : les actionnaires sont les principaux et les managers les agents. La bonne gouvernance consiste à trouver des arrangements institutionnels optimaux en terme d'incitation à la performance des managers, l'idée étant surtout e prévenir toute forme d'aléa moral (d'où par exemple les stock options).
Rincevent Posté 20 novembre 2006 Signaler Posté 20 novembre 2006 Un marché non régulé n'existe pas vu que les différents acteurs du marché se régulent entre eux. La vrai question est "la régulation étatique est elle la seule juste et non nuisible". Vu l'etat de la france je crois que la réponse c'est que l'etat est injuste et nuisible ! De même, et je reprend les paroles de Charles Gave, un marché réglementé n'existe pas. Ou bien les gens sont libres, ou bien ce n'est pas un marché.
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