Taranne Posté 29 novembre 2006 Signaler Posté 29 novembre 2006 Benoît XVI soutient l'adhésion d'AnkaraRédaction en ligne mardi 28 novembre 2006, 20:40 Des gestes d'apaisement de part et d'autre, en particulier le soutien de Benoît XVI à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, ont marqué le début d'une visite papale qui s'annonçait périlleuse après la crise provoquée par ses propos sur l'islam. Le pape a défendu l'entrée dans l'UE de la Turquie, "charnière entre l'Asie et l'Europe", dès son arrivée à l'aéroport d'Ankara pour une visite de quatre jours, selon le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Les autorités turques ont également manifesté leur volonté de conciliation: avant de s'envoler pour le sommet de l'OTAN à Riga, M. Erdogan est allé accueillir le souverain pontife à sa descente d'avion, un geste exceptionnel qui n'était pas prévu. "Je lui ai demandé son soutien sur notre chemin vers l'Union européenne. Il a dit nous voulons que la Turquie fasse partie de l'Union européenne", a affirmé M. Erdogan après son entretien avec Benoît XVI. Interrogé par ailleurs sur le discours de Ratisbonne, dans lequel le pape avait semblé associer l'islam à la violence, il a affirmé avoir expliqué au pape que l'islam était "une religion d'amour et de tolérance" et que son interlocuteur avait été d'accord avec lui. La rencontre entre le pape et le chef du gouvernement turc avait été rajoutée in-extremis au programme de la visite. M. Erdogan avait été soupçonné de vouloir éviter cette rencontre après la violente controverse de septembre. Les réticences passées du pape à l'entrée de la Turquie dans l'UE, du temps où il était encore cardinal, avaient également créé un climat de méfiance. Dans l'avion, devant les journalistes qui l'accompagnaient, le pape a commencé à lever cette hypothèque: il a défini la Turquie comme "un pont entre les cultures", "un lieu de rencontre et de dialogue", rappelant que "le fondateur de la Turquie moderne", Kemal Atatürk, avait eu comme modèle la France et sa constitution laïque. "Et donc le dialogue entre la raison européenne et la tradition musulmane est inscrite dans l'existence de la Turquie moderne", a-t-il souligné. La liberté religieuse avant tout Sa rencontre avec Ali Bardakoglu, directeur des affaires religieuses au sein du gouvernement, était très attendue et a donné lieu à un échange de 15 minutes devant les télévisions sur l'importance du dialogue interreligieux, un exercice totalement inhabituel pour Benoît XVI. Les deux hommes, vêtus de blanc, ont échangé des cadeaux et une poignée de mains, mais leur rencontre a été suivie de discours francs sur les conditions du dialogue entre les religions. Le pape a appelé chrétiens et musulmans à un "dialogue authentique basé sur la vérité", qui respecte "les différences et reconnaisse ce qu'ils ont en commun". M. Bardakoglu, religieux musulman qui est un haut fonctionnaire du gouvernement, a pour sa part regretté une montée de l'islamophobie qui présente l'islam comme une religion qui encouragerait la violence, une forme de mise au point après les propos du pape sur l'islam. Dans un discours devant les diplomates en poste à Ankara, le pape a ensuite appelé à un vrai dialogue au Proche-Orient. Il a demandé aux responsables religieux de refuser absolument le recours à la violence au nom de la foi, dans la version anglaise du texte. Il a estimé que les religions étaient "une source de progrès et d'enrichissement pour tous", étant entendu qu'elles "ne cherchent pas à exercer un pouvoir politique" qui ne relève pas de leur domaine. Dans un pays laïque, à 99% musulman, où la liberté de culte est reconnue mais où les minorités chrétiennes réclament plus de liberté d'action, le pape a aussi insisté sur l'importance d'une liberté religieuse "garantie institutionnellement et respectée effectivement". Les principales artères de la capitale avaient été pavoisées avec les drapeaux jaune et blanc du Vatican et rouge et blanc de la Turquie dans une relative indifférence de la population, avant tout irritée par les mesures draconiennes de sécurité, encore plus strictes que pour la visite en 2004 du président américain George W. Bush, selon les autorités. (D'après AFP) source
A.B. Posté 29 novembre 2006 Signaler Posté 29 novembre 2006 C'est le Fou du Puy qui va etre embette !
José Posté 29 novembre 2006 Signaler Posté 29 novembre 2006 La Turquie Dans L'ue: Benny Est Pour! Moi aussi. Mais moi, je passe pas à la télé.
h16 Posté 1 décembre 2006 Signaler Posté 1 décembre 2006 Moi aussi. Mais moi, je passe pas à la télé. Fallait faire voeux de chasteté et entrer dans les ordres. Vite, tout n'est pas perdu !
Nick de Cusa Posté 1 décembre 2006 Signaler Posté 1 décembre 2006 Que Ratzinger ait changé d'avis s'explique facilement: avant, il n'était pas infaillible. Maintenant si.
melodius Posté 1 décembre 2006 Signaler Posté 1 décembre 2006 J'apprécie tout particulièrement que Benoît XVI aille plaider en faveur de la liberté religieuse dans un pays où il n'y a quasi pas de catholiques et agisse donc en faveur des orthodoxes dont l'attitude envers Rome n'est pas toujours très sympa… Quant à l'adhésion de la Turquie, je ne vois pas pourquoi il doit se prononcer à ce sujet, si ce n'est pour équilibrer de malheureuses déclarations antérieures.
Nick de Cusa Posté 1 décembre 2006 Signaler Posté 1 décembre 2006 J'apprécie tout particulièrement que Benoît XVI aille plaider en faveur de la liberté religieuse dans un pays où il n'y a quasi pas de catholiques et agisse donc en faveur des orthodoxes dont l'attitude envers Rome n'est pas toujours très sympa…Quant à l'adhésion de la Turquie, je ne vois pas pourquoi il doit se prononcer à ce sujet, si ce n'est pour équilibrer de malheureuses déclarations antérieures. N'y va-t-il justement pas dans le cadre d'un rapprochement, au moins d'un réchauffement des relations, avec l'Eglise orthodoxe?
José Posté 1 décembre 2006 Signaler Posté 1 décembre 2006 N'y va-t-il justement pas dans le cadre d'un rapprochement, au moins d'un réchauffement des relations, avec l'Eglise orthodoxe? De fait, alors que les orthodoxes faisaient sonner le glas lors de la visite de Jean-Paul II, Benoît XVI a été reçu avec tous les honneurs par le Patriarche de Constantinomple.
Nick de Cusa Posté 1 décembre 2006 Signaler Posté 1 décembre 2006 De fait, alors que les orthodoxes faisaient sonner le glas lors de la visite de Jean-Paul II, Benoît XVI a été reçu avec tous les honneurs par le Patriarche de Constantinomple. J'ai vu à la télé un groupe de prêtres des deux fois chanter ensemble, très bien d'ailleurs. Ça m'a touché par les temps qui courent que deux ex ennemis puissent faire montre publiquement d'un rapprochement.
José Posté 1 décembre 2006 Signaler Posté 1 décembre 2006 …deux ex ennemis puissent faire montre publiquement d'un rapprochement. Cela n'a mis que 500 ans, mais c'est l'intention qui compte. Alors, avec l'Islam, ils sont pas rendus.
Antherac Posté 6 décembre 2006 Signaler Posté 6 décembre 2006 Perso ce que je n'ai pas compris,c'est je ne vois ce que je foutrais ce pays asiatique en Europe,ça n'a absolument aucun sens.Dans ce cas là autant inclure dans cette Europe le Zimbabwe
Apollon Posté 6 décembre 2006 Signaler Posté 6 décembre 2006 Les déclarations de B16 (un membre du forum ?) non seulement détruisent les accusations de xénophobie contre les catholiques mais en plus soutiennent l'entrée de la Turquie dans l'espace économique européen. Bravo !
José Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Perso ce que je n'ai pas compris,c'est je ne vois ce que je foutrais ce pays asiatique en Europe,ça n'a absolument aucun sens. Que viennent faire la Guyanne, la Nouvelle-Calédonie ou Tahiti en Europe ? "ça n'a absolument aucun sens", isn't it ?
Wallace Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Que viennent faire la Guyanne, la Nouvelle-Calédonie ou Tahiti en Europe ? "ça n'a absolument aucun sens", isn't it ? Absolument pas, ce genre d'argument utilisé pour justifier l'entré de la Turquie en Europe est ridicule; car Tahiti et la guyanne c'est la France ! La Turquie qu'on le veuille ou non, ce n'est pas un pays européen, depuis le temps ça ce saurait.
pankkake Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 C'est pas parce que y a écrit Europe que ça empêche d'accepter un pays non européen. L'UE c'est des pays qui sont associés parce qu'ils sont à côté, pas parce qu'ils correspondent au nom qu'ils ont donné à leur rassemblement.
José Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 …car Tahiti et la guyanne c'est la France ! Ah ouais ? Vraiment ? Et l'Algérie, et l'Indochine, sans doute aussi, non. Et n'oublions pas le cas de Chypre qui est tout sauf un pays d'Europe.
melodius Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Absolument pas, ce genre d'argument utilisé pour justifier l'entré de la Turquie en Europe est ridicule; car Tahiti et la guyanne c'est la France !La Turquie qu'on le veuille ou non, ce n'est pas un pays européen, depuis le temps ça ce saurait. Et alors ? Si ce problème de nomenclature t'ennuie à ce point, pourquoi ne proposes-tu pas plutôt de modifier le nom du club en UEA par exemple ?
Rincevent Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 C'est pas parce que y a écrit Europe que ça empêche d'accepter un pays non européen. L'UE c'est des pays qui sont associés parce qu'ils sont à côté, pas parce qu'ils correspondent au nom qu'ils ont donné à leur rassemblement. Pas certain. L'UE est un club de pays dont les dirigeants considèrent partager la même "civilisation" (européenne)… Et l'amour de l'Etat, pour la plupart des membres.
melodius Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Pas certain. L'UE est un club de pays dont les dirigeants considèrent partager la même "civilisation" (européenne)… Et l'amour de l'Etat, pour la plupart des membres. Ce qui est une excellente raison pour accepter la Turquie; ça freinera considérablement leurs rêves de super-état européen. Turkiye, Turkiye !
Rincevent Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Ce qui est une excellente raison pour accepter la Turquie; ça freinera considérablement leurs rêves de super-état européen. Peut-être. Je n'ai pas d'opinion établie sur le sujet. En somme, tout cela ressemble au débat sur l'immigration : doit-on supprimer les allocations diverses et variées avant ou après avoir supprimé le contrôle aux frontières ? Avec la Turquie, c'est pareil : doit-on faire entrer un membre supplémentaire qui aura un fort poids électoral (avec la tentation de siphonner les subventions européennes) mais qui sera suffisament différent pour rendre le machin "ingouvernable" et faire reculer les possibilités d'approfondissement européen ? (Ecrire ce mot suffit à me faire mal… )
Nick de Cusa Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Absolument pas, ce genre d'argument utilisé pour justifier l'entré de la Turquie en Europe est ridicule; car Tahiti et la guyanne c'est la France !La Turquie qu'on le veuille ou non, ce n'est pas un pays européen, depuis le temps ça ce saurait. En 1963 on leur a dit qu'ils pouvaient envisager de se joindre à nous. 43 ans plus tard, on devrait leur dire: nous nous gaussions, vous n'avez jamais eu votre chance? Quelle honte d'insulter les gens de la sorte. L'attitude Européenne dans ce dossier est dégoutante. La Turquie est traitée avec mépris, et si on analyse bien le détails de l'histoire, comment on leur met à chaque fois un nouvel obstacle dans les pattes, la seule explication rationnelle qui subsiste est l'islamophobie. Toutes les objections dressées sont valables pour la plupart des autres membres. L'Europe? Mais tu as regardé une mappe monde? Tu n'as rien remarqué? Ça n'existe pas. C'est une péninsule difforme de l'Asie. La Turquie a largement démontré qu'elle mérite l'accession, si il y a des problèmes à résoudre il ya 10 ans pour les résoudre, et ce pays démontre chaque jour que sa capacité à se réformer est cent fois supérieure à la nôtre.
Nick de Cusa Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Une nouvelle extraordinaire: d'après le Figaro, la Turquie propose d'ouvrir un port et un aéroport aux Chypriotes Grecs. Rappel de la séquence des événements: 1. L'ONU propose un plan de paix / rapprochement pour Chypre 2. Tous les sourcils occidentaux se froncent et se tournent menaçants vers la Turquie: "acceptez, ou bien…" 3. La Turquie approuve le plan. Les Chypriotes turcs votent pour lors d'un référendum 4. Les Chypriotes Grecs crachent dans la soupe, votent non au référendum et jettent à la poubelle une opportunité unique de paix 5. Malgré ça, l'UE laisse Chypre entrer dans l'UE (deux poids deux mesures) 6. La Turquie prend note du non de Chypre et refuse d'appliquer la libre circulation des biens aux Chypriotes Grecs 7. L'UE menace de remettre en cause les discussions d'accessions à cause de ce refus turc 8. (si la nouvelle du Figaro est exacte) la Turquie fait un geste d'une grandeur rare dans les relations internationales. Un peu de sérieux: quand on voit la France qui refuse d'appliquer à peu près tout ce qui vient de l'UE, sauf quand la menace de procès ou de sanctions est immédiate, et encore, et d'un autre côté la Turquie qui est capable de faire de si grands gestes: non seulement il ne fait aucun doute que la Turquie va pouvoir adhérer, sauf si on laisse le racisme et l'islamophobie devenir le moteur principal d'une décision de l'UE (ce serait une des heures les plus noire de notre histoire), mais encore, ce débat ci devrait être relativement simple, et le vrai grand débat de l'UE devrait être: pourquoi ne pas virer la France, pompe à subvention qui ne fait jamais rien d'autre que de l'obstruction systématique. L'idéal pour l'Europe pour moi serait: dedans la Turquie et dehors la France. Quel gain ça représenterait en en dynamisme et en capacité de réforme. L'Europe aurait un bien meilleur avenir.
Rincevent Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 L'idéal pour l'Europe pour moi serait: dedans la Turquie et dehors la France. Quel gain ça représenterait en en dynamisme et en capacité de réforme. L'Europe aurait un bien meilleur avenir. Et la France aussi.
Rincevent Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 win win "Ouine ze yesse, nide ze no, tou ouine aguène ze no" ?
Taisei Yokusankai Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 L'idéal pour l'Europe pour moi serait: dedans la Turquie et dehors la France. Quel gain ça représenterait en en dynamisme et en capacité de réforme. L'Europe aurait un bien meilleur avenir. Transmission de pensée: j'allais poster ça tout à l'heure avant de me raviser. Je commencerai à croire en l'UE le jour à la Turquie sera dedans et la France dehors (en emportant la PAC avec, merci).
José Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Transmission de pensée… Les libéraux sont les Slans actuels : pourchassés par tous et télépathes.
Nick de Cusa Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Transmission de pensée: j'allais poster ça tout à l'heure avant de me raviser. Je commencerai à croire en l'UE le jour à la Turquie sera dedans et la France dehors (en emportant la PAC avec, merci). Très bonne décision: venant d'un francophobe comme toi, ça n'aurait guère eu de poids.
Taranne Posté 7 décembre 2006 Auteur Signaler Posté 7 décembre 2006 C'est pas parce que y a écrit Europe que ça empêche d'accepter un pays non européen. L'UE c'est des pays qui sont associés parce qu'ils sont à côté, pas parce qu'ils correspondent au nom qu'ils ont donné à leur rassemblement. Euh… La plupart des pays membres de l'UE sont, jusqu'à preuve du contraire, en Europe. Avec ce genre de raisonnement on en arrive vite à la position de ceux qui veulent à terme arrimer le Maghreb et/ou Israël à l'Union, arguant que celle-ci n'est pas un "club chrétien".
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