Ronnie Hayek Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Je reste assez sceptique sur l'attribution à Poutine (dont la barque est déjà suffisamment chargée) des empoisonnements successifs de l'espion Litvinenko et de Gaïdar. Un article qui mérite réflexion à cet égard : http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&…1&art_id=317837 Et si c'était un complot contre Poutine ?BORIS TOUMANOV CORRESPONDANT À MOSCOU Mis en ligne le 01/12/2006 - - - - - - - - - - - Les empoisonnements d'un ex-espion et d'un ex-Premier ministre pourraient être l'oeuvre d'un clan du Kremlin. Avec pour but de pousser Poutine à un 3e mandat. AP Vladimir Poutine serait-il à son tour victime d'un complot ? Egor Gaïdar, père de la réforme libérale en Russie dans les années 90, a été bel et bien empoisonné lors de son récent séjour à Dublin. Tel est le verdict des médecins russes qui hésitent encore à se prononcer sur la nature de la substance qui a provoqué cet empoisonnement. Aucun danger politique Leur diagnostic n'en confirme pas moins que M. Gaïdar est bien victime d'un complot criminel qui s'inscrit de manière alarmante dans la série d'attentats qui a coûté la vie à la journaliste Anna Politkovskaïa et à l'ex-espion russe Alexandre Litvinenko (lire ci-dessous). Mais ces trois figures ont cela de commun que tout en restant dans l'opposition au pouvoir russe, elles ne représentaient pour lui aucun danger politique étant plus connues en Occident qu'en Russie. C'est à plus forte raison qu'on est en droit de se poser la question sur les motivations des commanditaires de ces attentats dont deux - ceux de Mme Politkovskaïa et de M. Litvinenko - ont coïncidé de façon désormais très suspecte avec les visites de Vladimir Poutine à l'étranger en le mettant dans une situation plus qu'embarrassante auprès de ses interlocuteurs allemands et européens. L'analyse de Tchoubaïs Or, le caractère démonstratif de ces méfaits, le cas de M. Gaïdar y compris, poursuit visiblement le but de compromettre M. Poutine aux yeux de ses collègues et de l'opinion occidentale en créant l'impression que son régime procède cyniquement à une sorte de "nettoyage des tranchées" préélectoral. Cette hypothèse est soutenue par Anatoliï Tchoubaïs, compagnon d'idées de M. Gaïdar et chef du holding "Systèmes énergétiques de Russie", qui estime que "la construction mortelle Politkovskaïa-Litvinenko-Gaïdar" fait le lit de partisans des variantes anticonstitutionnelles ou même violentes de changement de pouvoir en Russie. En termes plus explicites, il s'agirait du clan des ex-KGBbistes qui infestent les structures administratives et économiques mais qui sont condamnés à perdre leur toute-puissance actuelle après la fin du second mandat de M. Poutine. Ils font tout pour le convaincre, sinon le contraindre, à contourner ou à violer la Constitution afin de pouvoir rester à l'abri de son troisième mandat présidentiel. On sait cependant que la résistance (ou l'hésitation) de M. Poutine dans cette situation est dictée en très grande partie par son désir de sauvegarder, aux yeux de ses collèges occidentaux, une réputation d'homme d'Etat "fréquentable" afin de pouvoir être admis au sein de l'élite politique mondiale après sa démission. Plus rien à perdre ? Mais en désespoir de cause, il pourrait tout aussi facilement être séduit par la perspective d'éterniser son pouvoir en une Russie mégalomane et isolationniste au cas où sa responsabilité continuait d'être évoquée dans des situations semblables à celles de ces dernières semaines, et au cas où il n'aurait par conséquent plus rien à perdre aux yeux de l'Occident. Il semblerait que c'est précisément ce but que poursuivent les commanditaires anonymes des attentats contre Anna Politkovskaïa, Alexandre Litvinenko et Egor Gaïdar. © La Libre Belgique 2006
Serge Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Il est fort vraisemblable qu'on en saura jamais rien. Elucider un crime autour du Kremlin, cela relève de la gageure.
melodius Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Je trouve cette thèse extraordinairement peu convaincante. A la limite, je pourrais imaginer que l'un ou l'autre ait fait du zèle, mais que ce soit Tsar Poutine lui-même qui soit visé, comme l'affirme le Kremlin, ça je n'y crois pas du tout. Tsar Poutine se fout pas mal de ce que pensent les occidentaux; ils ont trop besoin de lui.
Taisei Yokusankai Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Je sais que Raimondo a pondu un long papier défendant cette thèse, et franchement, pas convaicnu du tout. Je n'attends pas grand chose de l'enquête anglaise, mais on sait jamais…
Sous-Commandant Marco Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 C'est le retour des vieilles méthodes (si tant est qu'elle aient effectivement disparu) et de l'opacité qui va avec.
Giacomo Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Je trouve cette thèse extraordinairement peu convaincante.A la limite, je pourrais imaginer que l'un ou l'autre ait fait du zèle, mais que ce soit Tsar Poutine lui-même qui soit visé, comme l'affirme le Kremlin, ça je n'y crois pas du tout. Tsar Poutine se fout pas mal de ce que pensent les occidentaux; ils ont trop besoin de lui. Pas mieux. Une agitation médiatique de plus. Qui est réellement derrière ? Autant demander la révélation d'une vérité première. Or la vérité, me soufflent tous mes amis chinois, c'est ce qui ne pourra jamais être révélé.
Ronnie Hayek Posté 2 décembre 2006 Auteur Signaler Posté 2 décembre 2006 Ceci dit, l'hypothèse la plus fantaisiste que j'ai entendue, c'est celle de Litvinenko qui se serait lui-même empoisonné rien que pour faire chier Poutine.
Sous-Commandant Marco Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Avec les anciens KGBistes qui sont au pouvoir, toute explication logique est très difficile. Il est possible que ces assassinats en série soient une démonstration de ce qui attend d'éventuels opposants.
Nick de Cusa Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Ceci dit, l'hypothèse la plus fantaisiste que j'ai entendue, c'est celle de Litvinenko qui se serait lui-même empoisonné rien que pour faire chier Poutine. Y-a-t-il ici des volontaires pour faire de même? Alternative: pour faire chier Chirac. Allez, un petit effort.
Patrick Smets Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 son désir de sauvegarder, aux yeux de ses collèges occidentaux, une réputation d'homme d'Etat "fréquentable" afin de pouvoir être admis au sein de l'élite politique mondiale après sa démission. Massacrer la tchétchénie, ca va, mais assassiner trois types, là on devient infréquentable. Putain de monde.
Rincevent Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Je reste assez sceptique sur l'attribution à Poutine (dont la barque est déjà suffisamment chargée) des empoisonnements successifs de l'espion Litvinenko et de Gaïdar. Alexandre Adler était du même avis que toi dans sa chronique quotidienne sur France-Culture.
melodius Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Alexandre Adler était du même avis que toi dans sa chronique quotidienne sur France-Culture. Ca RH, j'ai la tristesse de te dire que c'est la preuve par a + b que cette théorie ne tient pas la route.
Rincevent Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Ca RH, j'ai la tristesse de te dire que c'est la preuve par a + b que cette théorie ne tient pas la route. Allons, tout le monde ne peut pas tout le temps avoir tort. Peut-être que chacun a droit à un quart d'heure de vérité dans sa vie. (La chronique dure 4 minutes).
Ronnie Hayek Posté 2 décembre 2006 Auteur Signaler Posté 2 décembre 2006 Ca RH, j'ai la tristesse de te dire que c'est la preuve par a + b que cette théorie ne tient pas la route. C'est la réflexion que je me suis faite immédiatement en lisant l'information de Rincevent.
Taisei Yokusankai Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Surtout qu'Adler n'est pas toujours fortiche lorsqu'il s'agit d'interpréter des infos vérifiables, alors dans ce cas-ci…
Ash Posté 2 décembre 2006 Signaler Posté 2 décembre 2006 Ca ne m'étonne pas d'Adler, il a déjà décelé ce qui bloque l'entrée de la Turquie dans l'UE : « Il faut chercher les vrais adversaires de l'adhésion d'Ankaraen Europe, parmi les chrétiens intégristes à tendance raciste» http://www.lefigaro.fr/debats/20061118.FIG…la_turquie.html Ils font tout pour le convaincre, sinon le contraindre, à contourner ou à violer la Constitution afin de pouvoir rester à l'abri de son troisième mandat présidentiel. Ce qui serait chose très grave dans un état de Droit… ce qui n'est absolument pas le cas de la Russie.
Apollon Posté 3 décembre 2006 Signaler Posté 3 décembre 2006 Autre hypothèse : ces crimes ne sont pas liés. Les personnalités avaient beaucoup d'ennemis. Vu qu'on va charger Poutine ou le FSB, c'est pour le moment rêvé de les liquider… ps l'hypothèse soulevée par RH est séduisante mais en effet la position d'A Adler révèle indubitablement son erreur.
Ash Posté 3 décembre 2006 Signaler Posté 3 décembre 2006 Sauf que l'espion en question affirmait avoir reçu des ordres de Poutine. Et il l'accusait pour la mort de la journaliste russe.
Rincevent Posté 3 décembre 2006 Signaler Posté 3 décembre 2006 Saud que l'espion en question affirmait avoir reçu des ordres de Poutine. Et il l'accusait pour la mort de la journaliste russe. Et pourquoi croirait-on un espion, c'est à dire quelqu'un dont le travail était précisément de mentir ?
Stranger Posté 3 décembre 2006 Signaler Posté 3 décembre 2006 In fact Litvinenko wasn't even a "spy." His background was instead in what are called "convoy troops" -- a rather lowly division of the Ministry of Interior concerned with guarding the rail cargo, transportation of prisoners and such. In the early 90's he was transferred to another division within the same ministry, this time dealing with organized crime. In 1994 in Moscow there was an attempted assassination of Boris Berezovsky -- his car was blown up. Berezovsky himself was slightly injured, while his driver was killed (his head was torn off by the explosion), and his bodyguard was badly crippled.Litvinenko was among the first police officers who came to the scene and this is how he became acquainted with Berezovsky. Soon they became much closer. And with that fortunate meeting, Litvinenko's career accelerated. After a while he found himself as the head of the organized crime unit which served as a sort of liaison between the Ministry of Interior and the FSB -- hence the often repeated, yet wrong claim in the Western media that Litvinenko was a "spy" and an "FSB agent." Many of his colleagues considered him instead to be one of Berezovsky's agents within the security services. In late 1998 Litvinenko staged a press-conference in Moscow (appearing, bizarrely, wearing a ski mask -- as if his identity was a secret to many people who knew him), in which he claimed that his superiors at the FSB asked him to participate in a plot to assassinate Berezovsky. Not many of his colleagues found that believable. There is nothing unusual, of course, about an assassination plot in contemporary Russia, but it's a bit strange to consider the possibility that the FSB sought assistance from a man who already showed a flair for insubordination and was widely viewed as Berezovsky's crony. After the infamous press conference Litvinenko was fired from his job and soon was charged with abuse of office. The charges were probably concocted, but at least he wasn't dealt with too harshly: after spending a few months in jail he was acquitted and released. Soon, fearing new charges and probably sensing shifting winds and the rapidly diminishing powers of his sponsor Berezovsky, Litvinenko slipped away from Russia on a ferry to Turkey and then flew from Istanbul to London seeking a political asylum. His flight was almost simultaneous with Berezovsky's own exile to London in November 2000, fleeing from charges of theft and corruption. Litvinenko lived there on the oligarch's largesse ever since. http://www.exile.ru/2006-December-01/toxic_avenger.html
Ash Posté 3 décembre 2006 Signaler Posté 3 décembre 2006 Et pourquoi croirait-on un espion, c'est à dire quelqu'un dont le travail était précisément de mentir ? Un ex-espion, qui n'a pas du l'être par hasard.
Malinki Posté 3 décembre 2006 Signaler Posté 3 décembre 2006 à la mort de politovskaia, les médias occidentaux se sont empressés de parler de la responsabilité certaine de poutine, jusqu'à ce que le compagnon de celle-ci parle devant les médias d'europe de l'est et accusent khadirov. maintenant, la mort de cet espion profite plus à beresovski qu'à poutine. je crois quand même que si le kgb avait voulu supprimer un double agent, ils ne se seraient pas ennuyé à l'empoisonner à l'uranium, et qu'on aurait trouvé le corps en piteux état dans un endroit reculé, voir pas retrouvé du tout le corps.
Invité jabial Posté 4 décembre 2006 Signaler Posté 4 décembre 2006 Massacrer la tchétchénie, ca va, mais assassiner trois types, là on devient infréquentable.Putain de monde. C'est le principe de la souveraineté des empires sur leur zone d'influence. A mon avis il y a deux coupables possibles : Poutine et son homme de paille en Tchétchénie. N'importe quel connard ne peut pas se procurer du polonium.
Serge Posté 4 décembre 2006 Signaler Posté 4 décembre 2006 La Russie vue par la presse de la CEI et des pays baltes sur RIA Novosti.
Stranger Posté 6 décembre 2006 Signaler Posté 6 décembre 2006 C'est le principe de la souveraineté des empires sur leur zone d'influence.A mon avis il y a deux coupables possibles : Poutine et son homme de paille en Tchétchénie. N'importe quel connard ne peut pas se procurer du polonium. http://antiwar.com/justin/?articleid=10098 Another big problem for the "Putin did it" advocates is that the truth about Litvinenko is coming out: he wasn't the "human rights" campaigner and noble dissident his supporters have portrayed, but a man who hoped to profit from his inside knowledge of KGB/FSB affairs. He was also a blackmailer, and may have been involved in the smuggling of nuclear materials from inside the Soviet Union to the West and parts unknown. He was, in short, a man so enmeshed in the underground world of the Russian mafia, in shady deals and off-the-books arrangements, that he could have been the victim of any number of criminal gangs. Dieu merci que Raimondo garde l'oeil sur les événements. La démonisation de la Russie dans les médias occidentaux est vraiment dégoutante. C'est de la propagande sans aucun prétexte d'être de l'information.
Invité jabial Posté 6 décembre 2006 Signaler Posté 6 décembre 2006 http://antiwar.com/justin/?articleid=10098Dieu merci que Raimondo garde l'oeil sur les événements. La démonisation de la Russie dans les médias occidentaux est vraiment dégoutante. C'est de la propagande sans aucun prétexte d'être de l'information. Raimondo, c'est pas celui qui s'était fendu d'un texte pro-poutine il n'y a pas si longtemps?
Antherac Posté 6 décembre 2006 Signaler Posté 6 décembre 2006 Perso moi non plus ça ne m'apparait pas du tout crédible que Poutine soit derriére ce complot.Mais bon beaucou p l'accuse d'avoir brutalisé les tchéchénes mais c'est quand même quelqu'un de patrioteq ui s'est battu pour son pays notamment en éliminant les oligarques qui à l'époque pompait toute les richesses de la Russie
Taisei Yokusankai Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu….
Stranger Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Raimondo, c'est pas celui qui s'était fendu d'un texte pro-poutine il n'y a pas si longtemps? On critique les néocons et ensuite on est pro-Saddam, pro-Poutine, pro-Castro, pro-Kim, etc. T'as quelque chose à dire sur le contenu du texte?
Sous-Commandant Marco Posté 7 décembre 2006 Signaler Posté 7 décembre 2006 Bien malin celui qui arrive à déterminer ce qui se passe dans les allées du pouvoir à Moscou. Pour ma part, j'imagine mal Poutine donner lui-même l'ordre de se débarrasser de Politkovskaïa et de Litvinenko. Il s'agit plus vraisemblablement de sous-fifres du FSB qui décidèrent cela pour plaire à leur tsar.
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