Antoninov Posté 5 janvier 2007 Signaler Posté 5 janvier 2007 Union européenneL'Europe sociale, c'est pour les autres Sabine Verhest Mis en ligne le 05/01/2007 - - - - - - - - - - - Le personnel audiovisuel du Parlement a été mis sèchement sur la touche. Son boulot a été externalisé, avec baisse salariale. Pendant ce temps, les eurodéputés parlent d'Europe sociale. Le Parlement européen, c'est un peu Janus. Avec des eurodéputés qui remettent le prix Sakharov pour la liberté de l'esprit d'une part, et la chef du service audiovisuel Anne-Margrete Wachtmeister qui empêche une journaliste portugaise de tourner des images de la grève des auxiliaires-session du Parlement d'autre part. Des eurodéputés qui votent la création d'un fonds destiné à aider financièrement les salariés victimes de la mondialisation d'un côté, et une administration qui se sépare sans grand ménagement de ses cameramen, réalisateurs et autres cadreurs à l'issue de procédures qui, à tout le moins, posent question. Rétroactes. Le Parlement dispose d'un service audiovisuel qui met à disposition de la presse aussi bien des équipes techniques que des images et des sons de ses activités. Le personnel, qui y oeuvre depuis plus ou moins longtemps - 15 ans parfois -, à temps presque plein ou plus occasionnellement, est employé à Strasbourg ou Bruxelles sous un statut controversé, auquel il est décidé de mettre fin en privatisant le service. "Nous l'avons appris par des bruits de couloir." L'externalisation de ce que l'un d'entre eux appelle "un service public de support à la démocratie" suscite leur "incompréhension totale". "Qu'on me démontre que ce sera moins cher et meilleur ! Jusqu'ici, personne ne me l'a fait, au contraire", réagit l'eurodéputé Gérard Deprez, qui plaide pour le maintien d'un service parlementaire propre. Des techniciens audiovisuels décident néanmoins de s'inscrire dans le processus pour sauver leur emploi, en contactant les sociétés soumissionnaires. Ils se sentent d'autant plus confortés que le Bureau, qui réunit président et vice-présidents du Parlement, préfère conserver le personnel audiovisuel. L'intérêt est bien compris : à force d'y travailler, les techniciens connaissent les lieux et les personnes mais, en plus, évitent de filmer un député en plein somme en réunion ou de faire un plan large d'un hémicycle presque vide. Mais l'administration, dans son appel d'offres, ne mentionne nullement la nécessité de reprendre le personnel existant. "Le Parlement ne peut obliger une société à reprendre telle ou telle personne", justifie Jaume Duch, directeur du service de presse de l'institution. "Il se ferait attaquer." "Délocalisation locale" L'appel d'offres pour le service audiovisuel bruxellois est attribué à la société Videowatch, qui exploite depuis 1996 les studios radio et télé de la Commission notamment. C'est alors que, le 13 décembre, le Bureau rappelle qu'un "maximum de membres actuels du personnel ayant l'expérience du Parlement devrait se voir proposer un emploi en termes socialement acceptables". Videowatch a dès lors entrepris de reprendre le personnel qui le souhaitait, pour le même boulot, mais pour une rémunération nette très inférieure à celle offerte jusqu'au 31 décembre. "J'offre les prix du marché bruxellois, et même un peu plus", réagit l'administrateur délégué Alain Forest. "C'est de la délocalisation locale", tempête un membre du collectif des auxiliaires-session. L'administration a traité ce dossier "de manière minable" et d'autant plus "scandaleuse", réagit Gérard Deprez, que le Parlement "entend être le moteur de l'Europe sociale". Un accord - qui est "proche", dixit Alain Forest vendredi soir - se révèle urgent, alors que reprennent lundi les activités de l'assemblée. Mais le dossier ne sera pas clos pour autant. Des sociétés concurrentes, comme Krenotec et APTN, ne l'entendent pas de cette oreille et manifestent l'intention de porter plainte. La négociation de Videowatch avec le personnel n'est pas conforme, pense Philippe Pieters, chef de production chez Krenotec. Sans parler du fait que la société gérera l'audiovisuel du Parlement en plus de la Commission et du Conseil. "Ce n'est pas illégal mais dans l'optique d'une certaine justesse européenne, ce n'est pas très sérieux." Il y avait déjà eu des mini-scandales il y a quelques temps au sujet des professeurs de langue employés par l'Union, puis licenciés en masse pour plutôt soutraiter le travail. Et puis la discrimination automatique à l'embauche dont sont victimes les séropositifs… Faites ce que je dis, pas ce que je fais…
Libérus Posté 6 janvier 2007 Signaler Posté 6 janvier 2007 Il y avait déjà eu des mini-scandales il y a quelques temps au sujet des professeurs de langue employés par l'Union, puis licenciés en masse pour plutôt soutraiter le travail.Et puis la discrimination automatique à l'embauche dont sont victimes les séropositifs… Faites ce que je dis, pas ce que je fais… Bonjour Antoninov, 1) Il est abusif d'appeler "délocalisation locale" ce qui est en fait une privatisation. 2) En matière de privatisations, la question essentielle est toujours de savoir si l'appel d'offre s'est bien effectué dans les règles. 3) En tant que contribuable européen, je ne peux que me féliciter de toute mesure qui va dans le sens d'une utilisation plus économe des fonds européens. Je ne dois pas être le seul puisqu' Angela Merkel a déclaré au Bundestag le 11 mai 2006 (site de l'Ambassade à Paris): « Tant sur le plan national qu'à l'échelon européen, nous avons suivi une voie qui a entraîné de nombreuses réglementations. Je soutiens expressément la Commission, et en particulier son président ainsi que son vice-président Günter Verheugen, lorsqu'ils affirment à l'unisson que l'heure est à la réduction de la bureaucratie. Nous pouvons économiser 25 % des dépenses bureaucratiques, et ce, non seulement chez nous en Allemagne mais aussi dans toute l'Europe. »
Antoninov Posté 7 janvier 2007 Auteur Signaler Posté 7 janvier 2007 Bonjour Antoninov,1) Il est abusif d'appeler "délocalisation locale" ce qui est en fait une privatisation. 2) En matière de privatisations, la question essentielle est toujours de savoir si l'appel d'offre s'est bien effectué dans les règles. 3) En tant que contribuable européen, je ne peux que me féliciter de toute mesure qui va dans le sens d'une utilisation plus économe des fonds européens. Je ne dois pas être le seul puisqu' Angela Merkel a déclaré au Bundestag le 11 mai 2006 (site de l'Ambassade à Paris): « Tant sur le plan national qu'à l'échelon européen, nous avons suivi une voie qui a entraîné de nombreuses réglementations. Je soutiens expressément la Commission, et en particulier son président ainsi que son vice-président Günter Verheugen, lorsqu'ils affirment à l'unisson que l'heure est à la réduction de la bureaucratie. Nous pouvons économiser 25 % des dépenses bureaucratiques, et ce, non seulement chez nous en Allemagne mais aussi dans toute l'Europe. » 1) oui, je sais.. je ne faisais que reprendre un des intertitres 2) oui, sans doute.. 3) moi aussi; mais ce serait encore mieux si ça entrainait une baisse du budget européen et des budgets nationaux bonne journée…
Libérus Posté 8 janvier 2007 Signaler Posté 8 janvier 2007 1) oui, je sais.. je ne faisais que reprendre un des intertitres2) oui, sans doute.. 3) moi aussi; mais ce serait encore mieux si ça entrainait une baisse du budget européen et des budgets nationaux bonne journée… Ben on est d'accord
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