José Posté 7 février 2007 Auteur Signaler Posté 7 février 2007 Bon, j'en reviens au film noir (parceque ça me chante): une anecdote au sujet des scénarii non linéaires. Hawks, à qui on demandait de raconter The Big Sleep, a répondu, j'en sais rien, je n'y ai jamais rien compris. C'est bien pourquoi je fais la distinction entre le film noir qui, pour moi, peut supporter des incohérences narratives sans que l'atmosphère, les caractères et le récit en soient perturbés, et le film policier et le thriller qui, eux, doivent se baser sur une intrigue solide et sans faille.
DiabloSwing Posté 7 février 2007 Signaler Posté 7 février 2007 The Big Sleep est assez soporifique Encore un film qui porte bien son nom, en quelque sorte.
Taranne Posté 7 février 2007 Signaler Posté 7 février 2007 Les classiques : Très bonne liste, mais il manque celui-là:
Taranne Posté 7 février 2007 Signaler Posté 7 février 2007 Il est curieux de voir l'affection de certains libertariens pour un cinéma américain d'inspiration libérale (c'est à dire gauchiste). Les westerns tardifs qui ont autant tué le western qu'ils sont représentatifs de son déclin irrémédiable installent d'autres mythes à la place des mythes classiques. Effectivement. On accuse souvent le western spaghetti d'avoir tué le genre, mais il n'a fait que lui porter le coup de grâce: les "révisionnistes" avaient déjà fait le gros du boulot. Notamment la question indienne; on est passé d'un racisme révoltant mais efficace d'un point de vue dramatique à un paternalisme larmoyant et souvent ennuyeux. Ici comme ailleurs, le cinéma américain n'a pas fait dans la nuance (je mets à part Ulzana's Raid de Aldrich, l'une des rares oeuvres adultes sur le conflit entre les indiens et les colons)
A.B. Posté 7 février 2007 Signaler Posté 7 février 2007 Effectivement. On accuse souvent le western spaghetti d'avoir tué le genre, mais il n'a fait que lui porter le coup de grâce…. Hum, le western spaghetti, a la Sergio Leone par exemple, a une forte resonnance libertarienne. Il n'a pas tue le genre, il l'a sublime.
Dardanus Posté 7 février 2007 Signaler Posté 7 février 2007 The Big Sleep est assez soporifique. Tout comme The Third Man, Touch of Evil (sauf la scène du début, et quelle photo !), Kiss me Deadly, etc. Tout cela a très mal vieilli, peut-être aussi parce que les ficelles ont été trop reprises. Dans la liste, je sauve Gilda, Plein soleil, Double Indemnity et la deuxième heure de Le salaire de la peur. Ainsi parlait Gadrel. Je trouve que tout ça a très bien vieilli mais je n'en dirais pas autant de Gilda, Double Indemnity et Le Salaire de la peur. Comme quoi…
Dardanus Posté 7 février 2007 Signaler Posté 7 février 2007 Hum, le western spaghetti, a la Sergio Leone par exemple, a une forte resonnance libertarienne. Il n'a pas tue le genre, il l'a sublime. Et du sublime au ridicule, il n'y a souvent qu'un pas.
Timur Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 The Big Sleep est assez soporifique. Tout comme The Third Man, Touch of Evil (sauf la scène du début, et quelle photo !), Kiss me Deadly, etc. Tout cela a très mal vieilli, peut-être aussi parce que les ficelles ont été trop reprises. Dans la liste, je sauve Gilda, Plein soleil, Double Indemnity et la deuxième heure de Le salaire de la peur. Et il y en a aussi qui s'endorment en écoutant du Bach. Il y en a même qui préfèrent boire de l'Orangina à du Chateau Lafite… Un peu plus de nuance dans vos propos serait plus raisonnable… Et du sublime au ridicule, il n'y a souvent qu'un pas. Il y en a aussi qui trouvent Picasso ridicule… Tout comme Martin Scorsese, Steven Spielberg ou Quentin Tarantino j'admire Le bon, la brute et le truand et Il était une fois dans l'Ouest. Ce dernier a été même qualifié de plus grand western par John Boorman…
melodius Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 "Le Salaire de la Peur", vieilli ? Ce film est génialissime, son seul défaut est sa fin. Je n'ai pas pour ma part trouvé "The Big Sleep" soporifique, mais il faut bien reconnaître que l'histoire n'a ni queue ni tête.
Nick de Cusa Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Ainsi parlait Gadrel. Je trouve que tout ça a très bien vieilli mais je n'en dirais pas autant de Gilda, Double Indemnity et Le Salaire de la peur. Comme quoi… J'ai revu double indemnity récemment à Flagey, et tout n'a pas bien vieilli. Une autre surprise a été à quel point c'est sombre. Mais sombre. Ce qu'on ne peut pas enlever, c'est Edward G. Robinson. Il porte le film.
José Posté 8 février 2007 Auteur Signaler Posté 8 février 2007 Une autre surprise a été à quel point c'est sombre. Mais sombre. Finalement, pour un film noir, c'est assez logique.
Ronnie Hayek Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Finalement, pour un film noir, c'est assez logique. C'est clair.
Nick de Cusa Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 C'est clair. L'esprit de contradiction.
Nick de Cusa Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Nenni. Y a un sketch des Monty Python comme ça ou le mec paie pour être condredit par un contradicteur professionnel. Evidemment ça commence: - Allez-y contredisez moi - Non. (Je crois que Palin est le client et Cleese le contradicteur).
Nick de Cusa Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Nenni. Y a un sketch des Monty Python comme ça ou le mec paie pour être condredit par un contradicteur professionnel. Evidemment ça commence: - Allez-y contredisez moi - Non. (Je crois que Palin est le client et Cleese le contradicteur).
A.B. Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 The Cast (in order of appearance.) M= Man looking for an argument R= Receptionist Q= Abuser A= Arguer (John Cleese) C= Complainer (Eric Idle) H= Head Hitter M: Ah. I'd like to have an argument, please. R: Certainly sir. Have you been here before? M: No, I haven't, this is my first time. R: I see. Well, do you want to have just one argument, or were you thinking of taking a course? M: Well, what is the cost? R: Well, It's one pound for a five minute argument, but only eight pounds for a course of ten. M: Well, I think it would be best if I perhaps started off with just the one and then see how it goes. R: Fine. Well, I'll see who's free at the moment. Pause R: Mr. DeBakey's free, but he's a little bit conciliatory. Ahh yes, Try Mr. Barnard; room 12. M: Thank you. (Walks down the hall. Opens door.) Q: WHAT DO YOU WANT? M: Well, I was told outside that… Q: Don't give me that, you snotty-faced heap of parrot droppings! M: What? Q: Shut your festering gob, you tit! Your type really makes me puke, you vacuous, coffee-nosed, maloderous, pervert!!! M: Look, I CAME HERE FOR AN ARGUMENT, I'm not going to just stand…!! Q: OH, oh I'm sorry, but this is abuse. M: Oh, I see, well, that explains it. Q: Ah yes, you want room 12A, Just along the corridor. M: Oh, Thank you very much. Sorry. Q: Not at all. M: Thank You. (Under his breath) Stupid git!! (Walk down the corridor) M: (Knock) A: Come in. M: Ah, Is this the right room for an argument? A: I told you once. M: No you haven't. A: Yes I have. M: When? A: Just now. M: No you didn't. A: Yes I did. M: You didn't A: I did! M: You didn't! A: I'm telling you I did! M: You did not!! A: Oh, I'm sorry, just one moment. Is this a five minute argument or the full half hour? M: Oh, just the five minutes. A: Ah, thank you. Anyway, I did. M: You most certainly did not. A: Look, let's get this thing clear; I quite definitely told you. M: No you did not. A: Yes I did. M: No you didn't. A: Yes I did. M: No you didn't. A: Yes I did. M: No you didn't. A: Yes I did. M: You didn't. A: Did. M: Oh look, this isn't an argument. A: Yes it is. M: No it isn't. It's just contradiction. A: No it isn't. M: It is! A: It is not. M: Look, you just contradicted me. A: I did not. M: Oh you did!! A: No, no, no. M: You did just then. A: Nonsense! M: Oh, this is futile! A: No it isn't. M: I came here for a good argument. A: No you didn't; no, you came here for an argument. M: An argument isn't just contradiction. A: It can be. M: No it can't. An argument is a connected series of statements intended to establish a proposition. A: No it isn't. M: Yes it is! It's not just contradiction. A: Look, if I argue with you, I must take up a contrary position. M: Yes, but that's not just saying 'No it isn't.' A: Yes it is! M: No it isn't! A: Yes it is! M: Argument is an intellectual process. Contradiction is just the automatic gainsaying of any statement the other person makes. (short pause) A: No it isn't. M: It is. A: Not at all. M: Now look. A: (Rings bell) Good Morning. M: What? A: That's it. Good morning. M: I was just getting interested. A: Sorry, the five minutes is up. M: That was never five minutes! A: I'm afraid it was. M: It wasn't. Pause A: I'm sorry, but I'm not allowed to argue anymore. M: What?! A: If you want me to go on arguing, you'll have to pay for another five minutes. M: Yes, but that was never five minutes, just now. Oh come on! A: (Hums) M: Look, this is ridiculous. A: I'm sorry, but I'm not allowed to argue unless you've paid! M: Oh, all right. (pays money) A: Thank you. short pause M: Well? A: Well what? M: That wasn't really five minutes, just now. A: I told you, I'm not allowed to argue unless you've paid. M: I just paid! A: No you didn't. M: I DID! A: No you didn't. M: Look, I don't want to argue about that. A: Well, you didn't pay. M: Aha. If I didn't pay, why are you arguing? I Got you! A: No you haven't. M: Yes I have. If you're arguing, I must have paid. A: Not necessarily. I could be arguing in my spare time. M: Oh I've had enough of this. A: No you haven't. M: Oh Shut up. (Walks down the stairs. Opens door.) M: I want to complain. C: You want to complain! Look at these shoes. I've only had them three weeks and the heels are worn right through. M: No, I want to complain about… C: If you complain nothing happens, you might as well not bother. M: Oh! C: Oh my back hurts, it's not a very fine day and I'm sick and tired of this office. (Slams door. walks down corridor, opens next door.) M: Hello, I want to… Ooooh! H: No, no, no. Hold your head like this, then go Waaah. Try it again. M: uuuwwhh!! H: Better, Better, but Waah, Waah! Put your hand there. M: No. H: Now.. M: Waaaaah!!! H: Good, Good! That's it. M: Stop hitting me!! H: What? M: Stop hitting me!! H: Stop hitting you? M: Yes! H: Why did you come in here then? M: I wanted to complain. H: Oh no, that's next door. It's being-hit-on-the-head lessons in here. M: What a stupid concept.
Taranne Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Tout comme Martin Scorsese, Steven Spielberg ou Quentin Tarantino j'admire Le bon, la brute et le truand et Il était une fois dans l'Ouest. Ce dernier a été même qualifié de plus grand western par John Boorman… Il y connait quoi en westerns, Boorman?
Taranne Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Et du sublime au ridicule, il n'y a souvent qu'un pas. Et en parlant de ridicule…
Dardanus Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Et en parlant de ridicule… En effet, c'est gratiné : outre que comme trop souvent sur internet, l'auteur écrit dans un français curieux, on y trouve tous les poncifs du western spaghetti, grande spécialité des gauchistes italiens. Malgré un évident aboutissement dans ses choix esthétiques, Keoma n’a pas à rougir d’un point de vue narratif (???). S’il laisse présager dans son premier tiers une influence évidente du film culte Django, de Sergio Corbucci, (un homme sauve une femme faible et l’installe dans la chambre d’une prostituée), le film se place avant tout comme un western social, jonglant avec habileté entre différentes thématiques. Autour d’une dénonciation des minorités afro-américaines et amérindiennes (je présume que l'auteur du texte veut dire le contraire), Keoma s’affirme comme un plaidoyer sur l’injustice et l’intolérance (en témoignent ces hommes et ces femmes tous atteints de la peste et qui, parqués dans les hauteurs de mines désaffectées, laissent derrière eux toute trace de la civilisation), couplé d’une réflexion sur le temps et la vieillesse. Les récurrentes apparitions de la vieille femme indienne prennent alors tout leur sens : celle-ci n’est autre qu’une représentation allégorique de la mort, à l’influence bergmanienne (Le Septième Sceaux).Bien qu’il apparaisse tardivement, Keoma n’en demeure pas moins une véritable réussite du genre. En donnant à son film une dimension humaine et réaliste dans ses choix thématiques, soutenus par une mise en scène excessive et emportée, Enzo G. Castallari signe un western spaghetti sublime, au caractère social sans précédent.
Rincevent Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 […] l'auteur écrit dans un français curieux […] On trouve là sans doute l'influence des Cahiers du Cinéma ou de Godard. Surtout de Godard. Maintenant, pour faire intelligent, plus besoin d'écrire correctement, il suffit de copier-coller des bouts (délimités arbitrairement) de critiques avant-gardistes. On notera, entre locutions bullshitesques et fautes pures et simples : […]western social […] dénonciation des minorités […] un plaidoyer sur |…] laissent derrière eux toute trace de la civilisation […] Le Septième Sceaux […] une dimension humaine et réaliste […] au caractère social sans précédent. J'hésite entre rire et pleurer…
Harald Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Le cinéma c'est avant tout du plaisir et ces types me le gâchent avec leur prose intello à deux balles.
Rincevent Posté 8 février 2007 Signaler Posté 8 février 2007 Le cinéma c'est avant tout du plaisir et ces types me le gâchent avec leur prose intello à deux balles. Concis, précis, cinglant, explicite… Même en essayant longtemps, je n'aurais pas pu faire mieux.
Dardanus Posté 9 février 2007 Signaler Posté 9 février 2007 Concis, précis, cinglant, explicite… Même en essayant longtemps, je n'aurais pas pu faire mieux. Normal, Harald sait flinguer quelqu'un mieux que personne ici.
Taranne Posté 9 février 2007 Signaler Posté 9 février 2007 Pour en revenir au western spaghetti - que je condamne pas en bloc, loin de là, même si je préfère des westerns italiens plus traditionnels comme Pas de pitié pour les salopards - ce qui me fait de la peine c'est que pour beaucoup, en particulier les plus jeunes, c'est le seul vrai western. Ford, Walsh, Mann, Hathaway, ça les fait marrer - quand ils connaissent - alors qu'ils se pâment devant ce qui est à mon avis l'un des films les plus casse-gonades jamais tournés.
melodius Posté 9 février 2007 Signaler Posté 9 février 2007 ce qui est à mon avis l'un des films les plus casse-gonades jamais tournés. Tu risques de ne pas faire long feu dans cette ville gringo.
José Posté 9 février 2007 Auteur Signaler Posté 9 février 2007 …l'un des films les plus casse-gonades jamais tournés. J'aime pourtant bien ce film. Ne fut-ce que pour le contre-emploi d'Henri Fonda.
Taranne Posté 9 février 2007 Signaler Posté 9 février 2007 J'aime pourtant bien ce film. Ne fut-ce que pour le contre-emploi d'Henri Fonda. … qui est également un beau crachat à la g….e du western classique, il faut bien le dire.
Dardanus Posté 9 février 2007 Signaler Posté 9 février 2007 J'aime pourtant bien ce film. Ne fut-ce que pour le contre-emploi d'Henri Fonda. Le premier contre-emploi de Fonda c'est 1947 : Fort Apache de John Ford. Comme quoi…
Dardanus Posté 9 février 2007 Signaler Posté 9 février 2007 Mes élèves de 1ère CAV ont bien apprécié deux westerns de Mann, ont été plus réservés pour Ford mais ont trouvé le film de Leone très… très… très… très…zzzz
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