Ben Posté 24 janvier 2007 Signaler Posté 24 janvier 2007 Fredo a dit : Ah bon ? Lesquels et depuis quand ? Euh je me suis peut être emballer en fait : je sais au moins que notre bel état recense les mouvements sectaires. Je n'ai pas vérifier s'ils les interdisaient pour autant. Si je me suis trompé je m'en excuse et retire donc ma question sur les sectes …
Roniberal Posté 25 janvier 2007 Signaler Posté 25 janvier 2007 Solomos a dit : Et s'il s'agit d'un truc du genre "la concurrence est le meilleur moyen pour produire un bien ou un service, et l'application du droit est un service, donc la concurrence est le meilleur moyen pour faire appliquer le droit" , je trouve ça un peu court, et très criticable, étant donné que les théories concernant l'économie de marché ( notamment la micro-économie ) reposent sur l'hypothèse que le droit est forcément respecté ( le droit est éxogène à l'économie ). Malheureusement, les "chantres de l'analyse économique du droit (Posner, Becker, Stigler et consorts) ne sont pas vraiment pour une concurrence dérégulée contrairement à la légende selon laquelle l'Ecole de Chicago serait un bastion de l'ultra-libéralisme. Tu en trouveras un exemple ici: http://www.businessweek.com/magazine/conte…32/b3744039.htm La "reply" de l'excellent Anderson: http://www.mises.org/story/764 Anderson ne remet pas en cause le brillant économiste qu'est Gary Becker mais plutôt les outils sur lesquels il s'appuie, c'est-à-dire ceux de l'économie néo-classique.
Etienne Posté 26 janvier 2007 Signaler Posté 26 janvier 2007 Roniberal a dit : Malheureusement, les "chantres de l'analyse économique du droit (Posner, Becker, Stigler et consorts) ne sont pas vraiment pour une concurrence dérégulée contrairement à la légende selon laquelle l'Ecole de Chicago serait un bastion de l'ultra-libéralisme. Oui, enfin, ils sont tout de même libéraux, il ne faut pas pousser non plus. D'ailleurs, ils ont un blog - je ne dis pas ça pour toi, Ronny - : http://www.becker-posner-blog.com/. Un extrait récent : Becker a dit : This is why classical libertarianism relies not on the assumption that individuals always make the right decisions, but rather that in the vast majority of situations they do better for themselves than government officials could do for them. One does not have to be a classical libertarian--I differ on some issues from their position--to recognize that the case for classical libertarianism is not weakened by the literature motivating libertarian paternalism. Indeed, when similar considerations are applied to government officials and intellectuals as well as to the rest of us, the case for classical libertarianism may even be strengthened!
A.B. Posté 26 janvier 2007 Signaler Posté 26 janvier 2007 Roniberal a dit : Malheureusement, les "chantres de l'analyse économique du droit (Posner, Becker, Stigler et consorts) ne sont pas vraiment pour une concurrence dérégulée contrairement à la légende selon laquelle l'Ecole de Chicago serait un bastion de l'ultra-libéralisme. Vi enfin un chantre de l'analyse economique du droit reste D. Friedman qui est un anarcap pur-sang.
melodius Posté 27 janvier 2007 Signaler Posté 27 janvier 2007 Friedman a écrit quelque part qu'il ne serait pas nécessairement opposé à un état minimal, et qu'il pouvait même imaginer qu'il soit nécessaire, bien que l'idée lui déplaise. Je m'étonne que ce collectivisme coupable ne lui vaille pas tes foudres.
Roniberal Posté 27 janvier 2007 Signaler Posté 27 janvier 2007 Etienne a dit : Oui, enfin, ils sont tout de même libéraux, il ne faut pas pousser non plus. Euh, il ne me semble pas avoir dit qu'ils n'étaient pas libéraux, j'ai juste constaté que les présenter un peu comme les "Papes de l'ultra-libéralisme" (c'est en tout cas la manière dont mes professeurs à Bologne les ont décrits) me semble quelque peu (et c'est un euphémisme) exagéré. L'exemple de l'anti-trust que je viens de donner n'en est qu'un parmi plusieurs. Dans un vieux texte, RH avait cité Gary Becker, prônant une augmentation des taxes sur le carburant et des réserves fédérales ainsi que le versement de subventions publiques pour promouvoir des "techniques plus propres". Etienne a dit : Un extrait récent : Le lien exact: http://www.becker-posner-blog.com/archives…rian_pat_1.html A.B. a dit : Vi enfin un chantre de l'analyse economique du droit reste D. Friedman qui est un anarcap pur-sang. Non, malheureusement, comme je l'ai dit, les libertariens qui se sont intéressés à l'analyse économique du droit (comme Simonnot ou Friedman fils) n'ont eu aucun impact sur la discipline trustée par les "Coasotomates" (mais pas seulement).
Rincevent Posté 28 janvier 2007 Signaler Posté 28 janvier 2007 melodius a dit : Friedman a écrit quelque part qu'il ne serait pas nécessairement opposé à un état minimal, et qu'il pouvait même imaginer qu'il soit nécessaire, bien que l'idée lui déplaise.Je m'étonne que ce collectivisme coupable ne lui vaille pas tes foudres. David Friedman fait d'ailleurs preuve d'un sacré bon sens, comme le montre la citation suivante : David Friedman, cité par Pierre Lemieux dans son QSJ sue l anarcho-capitalisme, pp.113-114 de l édition numérique a dit : « Le cas échéant, je n’essaierais pas d’abolir ce dernier vestige de l’État. Je n’aime pas payer des impôts, mais je préfère quand même les payer à Washington plutôt qu’à Moscou car les taux sont moins élevés. Je continuerais de considérer l’État comme une organisation criminelle, mais que les caprices du destin rendent temporairement utile, une organisation semblable à un gang de bandits qui, bien que pillant périodiquement les villages de son territoire, réussit à éloigner d’autres gangs plus rapaces encore. Je ne suis en faveur d’aucun État, mais je peux en tolérer un si l’autre volet de l’alternative consiste en un État pire encore. Entre-temps, je ferais de mon mieux pour développer des institutions volontaires qui pourraient éventuellement prendre en charge les affaires de la défense. »
Invité Arn0 Posté 28 janvier 2007 Signaler Posté 28 janvier 2007 Rincevent a dit : David Friedman fait d'ailleurs preuve d'un sacré bon sens, comme le montre la citation suivante :Ceci étant dit le premier danger pour un état minimal ce n'est pas que sa stabilité soit minée par une pression anarcapiste, mais c'est de prendre de l'embonpoint. Alors que les anarcaps tolèrent ou non les derniers vestiges de l'état n'a aucune espèce d'importance pratique.
Rincevent Posté 28 janvier 2007 Signaler Posté 28 janvier 2007 Arn0 a dit : Ceci étant dit le premier danger pour un état minimal ce n'est pas que sa stabilité soit minée par une pression anarcapiste, mais c'est de prendre de l'embonpoint. Alors que les anarcaps tolèrent ou non les derniers vestiges de l'état n'a aucune espèce d'importance pratique. C'est le premier danger pour ses administrés, surtout. Pour ledit Etat, les problèmes mettront du temps à apparaitre, puisque la courbe de Laffer (qui existe ou pas, cf. mon humble réflexion embrumée sur le sujet) s'écarte très peu d'une droite au voisinage de l'origine. Ce qui renforce la tentation de prendre davantage.
Invité jabial Posté 28 janvier 2007 Signaler Posté 28 janvier 2007 Rincevent a dit : David Friedman fait d'ailleurs preuve d'un sacré bon sens, comme le montre la citation suivante : C'est du faux bon sens. A lire, même si c'est une analogie et non un argument :
Rincevent Posté 28 janvier 2007 Signaler Posté 28 janvier 2007 jabial a dit : C'est du faux bon sens. A lire, même si c'est une analogie et non un argument : […] Je vois bien l'analogie avec l'Etat, mais où est l'analogie avec les relations internationales ?
Invité jabial Posté 28 janvier 2007 Signaler Posté 28 janvier 2007 Rincevent a dit : Je vois bien l'analogie avec l'Etat, mais où est l'analogie avec les relations internationales ? Je répond à la citation de Friedman et pas au reste.
A.B. Posté 28 janvier 2007 Signaler Posté 28 janvier 2007 melodius a dit : Friedman a écrit quelque part qu'il ne serait pas nécessairement opposé à un état minimal, et qu'il pouvait même imaginer qu'il soit nécessaire, bien que l'idée lui déplaise.Je m'étonne que ce collectivisme coupable ne lui vaille pas tes foudres. Pour moi, le meilleur systeme est le plus ethique. Je suis anarcap car je pense que c'est le meilleur systeme qui puisse garantir le respect du droit naturel et cette ethique. Je pense que la minarchie est non seulement illegitime en elle-meme, mais egalement dangereuse et fondamentalement instable (avec un bon cote, l'anarcapie, et un mauvais cote l'Etat qui grossit). Maintenant entre une guerre complete entre une faction marxiste et une faction trotskyste cherchant a prendre le pouvoir sans y parvenir tout en saignant la population et une minarchie type Hong-Kong, oui je prefere Hong-Kong, je ne suis pas fou. Un regime est characterise par autre chose que sa structure instantanée, de fait à l'extreme, n'importe quel régime peut-être décrit comme anarcap, avec juste une très très grosse organisation criminelle dedans… Donc non D.Friedman ne s'attiera pas mes foudres pour cette heresie Je reste convaincu que l'anarcapie est le meilleur systeme, le plus ethique etc, ceci repose sur des raisonnements et sur des observations, mais evidemment, je ne peux pas dire avec certitude que l'anarcapie fonctionnerait, ce serait présomptueux, je ne peux me prononcer qu'en l'etat actuel de mes connaissances.
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