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Le Droit D'acheter Et Le Devoir De Vendre


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Posté
Il est toujours possible a posteriori de croire déceler les prémices de ce qui est advenu par la suite. Ce qui se passe entre 1789 et 1793 ce n'est pas le lent avènement du constructivisme forgé par les plus "libéraux" de l'époque mais la destruction de certaines idées libérales par leurs ennemis "constructivistes" et présocialistes.

Tu es un tenant de la thèse de la révolution en un seul bloc ? Je n'ai jamais bien compris les fondements d'une telle thèse.

Et la destruction de leurs défenseurs, par la même occasion.

Posté
Il est toujours possible a posteriori de croire déceler les prémices de ce qui est advenu par la suite. Ce qui se passe entre 1789 et 1793 ce n'est pas le lent avènement du constructivisme forgé par les plus "libéraux" de l'époque mais la destruction de certaines idées libérales par leurs ennemis "constructivistes" et présocialistes.

Tu es un tenant de la thèse de la révolution en un seul bloc ? Je n'ai jamais bien compris les fondements d'une telle thèse.

Non, ma réflexion est un peu plus fine que cela : la révolution française était, dès le début, un processus constructiviste, mais tenant un discours de liberté. Les libéraux du mouvement révolutionnaire n'avaient pas grand chose à envier aux futurs robespierristes, du reste.

Pour moi, c'est d'ailleurs ce régime qui a vu l'apparition de la novlangue : le mot "impôts" remplacé par celui de "contributions", la mutation très précoce de l'idée d'égalité devant la loi, la création du Bureau de l'Esprit public (organe de propagande de transformation du langage), etc.

Posté
Pour moi, c'est d'ailleurs ce régime qui a vu l'apparition de la novlangue : le mot "impôts" remplacé par celui de "contributions", la mutation très précoce de l'idée d'égalité devant la loi, la création du Bureau de l'Esprit public (organe de propagande de transformation du langage), etc.

OK pour tout ça.

Mais comment imputes-tu la responsabilité de ces dérives (les prémices que j'évoquais précédemment) à ceux des acteurs que l'on peut qualifier de libéraux de la RF 1789/1792 ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une lutte (et à parler franc, je ne pense pas qu'elle ait débutée en 1789, je pense que depuis le passage de Turgot au Conseil du Roi la bataille était engagée) entre tenants des principes libéraux et tenants d'une dictature collectiviste régentant la totalité de la vie humaine ? (avec je te l'accorde beaucoup de naïveté ou complaisance de la part de certains libéraux)

Posté
OK pour tout ça.

Mais comment imputes-tu la responsabilité de ces dérives (les prémices que j'évoquais précédemment) à ceux des acteurs que l'on peut qualifier de libéraux de la RF 1789/1792 ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une lutte (et à parler franc, je ne pense pas qu'elle ait débutée en 1789, je pense que depuis le passage de Turgot au Conseil du Roi la bataille était engagée) entre tenants des principes libéraux et tenants d'une dictature collectiviste régentant la totalité de la vie humaine ? (avec je te l'accorde beaucoup de naïveté ou complaisance de la part de certains libéraux)

La plupart des libéraux de la Révolution - Mirabeau, par exemple - étaient notamment favorables à la confiscation des biens de l'Eglise. Il faut aussi rappeler que les Girondins étaient le parti de la guerre au nom de la Révolution (lointains précurseurs de néocons d'aujourd'hui… eux aussi acclamés dans les cénacles libéraux). De même, ils ont contribué à la centralisation du pouvoir étatique (à travers la politique fiscale et territoriale). Il faudrait aussi réfléchir à l'aspect réellement libéral de la suppression des corporations - qui relevaient du droit privé. Toutes proportions gardées, cela me semble assez proche de la récente substititution des écoles de cinéma et de journalisme, subordonnées à l'Etat central, à l'apprentissage professionnel lent et patient de ces métiers.

De manière générale, avant et après la Révolution, trop de libéraux ont voulu renverser l'autorité (sociale, familiale, religieuse, etc.) comme telle… pour la remplacer par le Léviathan moderne.

Posté
La plupart des libéraux de la Révolution - Mirabeau, par exemple - étaient notamment favorables à la confiscation des biens de l'Eglise.

On pouvait se poser des questions sur la légitimité des propriétés de l'Eglise à cette époque. Bien sur la propriété n'avait pas à revenir à l'Etat, un partage au sein de la paroisse ou de l'évêché peut-être…

Il faut aussi rappeler que les Girondins étaient le parti de la guerre au nom de la Révolution (lointains précurseurs de néocons d'aujourd'hui… eux aussi acclamés dans les cénacles libéraux).

Tu as réussi à la placer l'allusion aux néo-cons :icon_up: C'est de bonne guerre, c'est le cas de le dire !

De même, ils ont contribué à la centralisation du pouvoir étatique (à travers la politique fiscale et territoriale). Il faudrait aussi réfléchir à l'aspect réellement libéral de la suppression des corporations - qui relevaient du droit privé. Toutes proportions gardées, cela me semble assez proche de la récente substititution des écoles de cinéma et de journalisme, subordonnées à l'Etat central, à l'apprentissage professionnel lent et patient de ces métiers.

Les corporations violaient (avec l'aide du pouvoir politique) les droits d'un individu à s'installer librement dans un métier. Que l'intervention de l'Etat soit au moins aussi nuisible, c'est certain, mais ça ne retire rien à leur action néfaste.

De manière générale, avant et après la Révolution, trop de libéraux ont voulu renverser l'autorité (sociale, familiale, religieuse, etc.) comme telle… pour la remplacer par le Léviathan moderne.

L'intention n'était sûrement pas l'installation du Léviathan. La contestation du pouvoir n'est pas la contestation de l'autorité (légitime), or les autorités que tu cites étaient le plus souvent des pouvoirs sous l'Ancien Régime.

Posté
Quelle horreur !

Honnetement, je pense que la justice actuelle "étatisée" si j'ose dire n'a de juste que le nom.

Dire qu'il y a des milliers de candidats parents plein d'amour..

Ouaip, si cette dame avait eu la possibilité de vendre ses droits parentaux, je doute qu'elle aurait hésité une seconde. Et l'enfant aurait vécu dans une famille pour laquelle sa présence parmi eux aurait une valeur tangible.

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