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Les Malheurs D'alain Duhamel


Taranne

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Alain Duhamel privé d'antenne sur France Télévisions pour son soutien à Bayrou

[15/02/2007 19:49]PARIS (AP) -- Le journaliste Alain Duhamel ne participera pas ce jeudi soir à l'émission «A vous de juger» sur France-2 et sera privé d'antenne sur France Télévisions jusqu'à la fin de la campagne électorale en raison de sa prise de position en faveur de François Bayrou, annonce la direction de la chaîne publique dans un communiqué. RTL a également fait savoir qu'il ne présenterait plus son éditorial quotidien sur son antenne.

La direction de France-2 dit avoir «eu l'occasion de rappeler à plusieurs reprises que le service public se devait d'être irréprochable, tout particulièrement en période de campagne électorale, en respectant rigoureusement les principes d'indépendance et de neutralité dans ses journaux et magazines d'information».

Le soutien au candidat de l'UDF, révélé par l'édition en ligne du «Figaro», a été annoncé lors d'une réunion organisée le 27 novembre dernier à l'Institut d'études politiques de Paris. Bayrou, «c'est quelqu'un que j'aime bien et je voterai pour lui», dit-il sur une vidéo diffusée sur le site du quotidien.

Dans un communiqué, RTL a aussi annoncé jeudi que la direction de l'information de la radio et Alain Duhamel avaient décidé d'un commun accord «d'interrompre, pendant le temps de la campagne pour l'élection présidentielle, l'éditorial diffusé quotidiennement à 7h40 sur l'antenne de RTL».

«Cette décision est motivée par le début de polémique engendrée par la prise de position» d'Alain Duhamel pour M. Bayrou, souligne RTL, en ajoutant qu'elle maintenait «toute sa confiance à Alain Duhamel qui continuera à collaborer et à participer aux émissions de débat de la station».

Alain Duhamel n'est pas le seul à subir les conséquences de la campagne électorale sur France Télévisions. Parce qu'elle «partage la vie d'un homme public», à savoir un jeune ministre du gouvernement, la présentatrice des journaux du soir de France-3 Marie Drucker a demandé à se mettre «temporairement en congé» de la présentation du Soir 3 entre le 23 février et le 7 mai, lendemain du second tour de la présidentielle.

Sur une autre chaîne du service public, France-2, Béatrice Schonberg, épouse du ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo, doit présenter le 25 février prochain son dernier journal de 20h, avant de revenir aux JT du week-end après le second tour de l'élection présidentielle. AP

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Très bonne nouvelle pour des millions de telespectateurs.

Et on salue la cohérence du rebelle Bayrou : avec Jean-Marie Cavada et Alain Duhamel, tous ensemble contre le système médiatique !

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Bon, nous savons donc que Bayrou ne sera pas au second tour. Duhamel a en effet le don de soutenir les perdants (Balladur en 1995, Jospin en 2002…).

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Bon, nous savons donc que Bayrou ne sera pas au second tour. Duhamel a en effet le don de soutenir les perdants (Balladur en 1995, Jospin en 2002…).

Ceci dit, Bayrou n'a pas besoin de Duhamel pour se gameller. Il est autonome et fera ça très bien tout seul.

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Tous ces conformistes faussement rebelles sont navrants.

Et qui as ta préférence ? Nicolas ? Chirac ? Villepin ? Segolene ?

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La neutralité, ça n'existe pas. Je préfère de loin le système US : on sait que CNN est démocrate et Fox républicain. Au moins on voit qui travaille pour qui.

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La neutralité, ça n'existe pas. Je préfère de loin le système US : on sait que CNN est démocrate et Fox républicain. Au moins on voit qui travaille pour qui.

Voilà. Et c'est exactement ma propre position (décrite ici).

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Finalement pas très étonnant dans un pays où la liberté de culte prend la forme de laïcité (c'est à dire l'interdiction de faire mention de sa religion dans la sphère publique). La France est le pays l'oxymore où l'on fait rimer liberté avec interdiction…

L'éviction d'AD est une version politique de la laïcité (un journaliste n'aurait pas le droit de parler de ses opinions publiquement). Je passe sur le fait qu'il s'agissait de propos privés…

Plus j'y réfléchi plus je me dit que laïcité vécue de cette manière n'est qu'une théorisation bancale de l'hypocrisie.l

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Plus j'y réfléchi plus je me dit que laïcité vécue de cette manière n'est qu'une théorisation bancale de l'hypocrisie.l

C'est surtout un concept idiot appliqué n'importe comment par des imbéciles patentés.

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La neutralité, ça n'existe pas. Je préfère de loin le système US : on sait que CNN est démocrate et Fox républicain. Au moins on voit qui travaille pour qui.
En fait les journaux de la Fox sont plutôt appréciés des démocrates, c'est plutôt ceux de Fox News qui sont républicain (tout le monde aura compris ce que tu voulais dire, mais je précise quand même).
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Cette histoire est complètement illogique, Duhamel est l'incarnation même de l'objectivité.

Bien que soutenant Bayrou, il est parfaitement capable d'être servile avec Royal ou obséquieux avec Sarkozy. Bien sûr, il peut à l'occasion se montrer féroce envers un petit candidat, mais là encore en toute objectivité : rien avoir avec ses idées, c'est juste que ledit candidat n'a aucune chance d'accéder au pouvoir.

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Si ça se trouve, c'est encore un plan foireux pour faire monter Bayrou à la place de Le Pen.

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Ca me fait penser à un article de notre spécialiste du terrain qui m'a vraiment fait rire.

Echos de la campagne

« Les autres sont si nuls qu'il me paraît un aigle » 7 réactions

Bayrou, nouveau roi des salles de profs ? En fait, c'est moins lui qui séduit que la gauche qui ne parvient pas toujours à convaincre…

Les professeurs votent Bayrou. Martin l'a entendu dire l'autre jour à la radio. Ensuite il l'a lu dans un article. Martin est professeur à Marseille. Il ne vote pas Bayrou et émet un rire consterné pour signifier combien l'hypothèse serait absurde. Dans le collège où il enseigne les maths depuis vingt-deux ans, Martin n'a jamais entendu personne prononcer le nom de Bayrou. Il dit d'une voix digne : «Ici, on vote à gauche, comme 60% des enseignants.» Pour lui, «cette histoire de Bayrou relève de manipulations de journalistes, comme Bayrou les explique d'ailleurs très bien. J'en discutais l'autre jour avec des collègues, on se disait qu'il n'était pas si mal.» Qui ? «Eh bien Bayrou», s'énerve Martin. Mais alors, finalement, les professeurs en parlent au collège ? «De qui?» demande Martin. De Bayrou ! Martin est maintenant tout à fait exaspéré : «Je m'embrouille. Vous savez bien que personne ne comprend rien à cette campagne! On est en plein désarroi, et pas seulement les profs. Si ça se trouve, vous me poserez la même question demain et je vous dirai l'inverse.»

A l'état-major du candidat Bayrou, une conseillère préfère renvoyer les journalistes vers «des spécialistes n'appartenant pas à l'UDF : ils vous diront sur le sujet des choses plus crédibles que si elles viennent de chez nous». L'un d'eux, par exemple, est un haut fonctionnaire qui a vu défiler un demisiècle de rentrées scolaires. «Au lendemain des fêtes de Noël, le nom de Bayrou s'est mis à courir les salles des profs»,raconte-t-il. Depuis, plusieurs réunions ont évoqué le sujet. «Au jugé, Bayrou ferait en ce moment jeu égal avec Ségolène Royal.»

Evidemment, l'enjeu est de taille - un million d'enseignants - mais aussi symbolique. Professeur de biologie à Dijon, Pierre se souvient de l'ambiance au lycée à l'élection précédente, lorsque Le Pen était arrivé au premier tour devant Jospin. «Tout le monde faisait la gueule en se rappelant son vote de la veille.» Depuis, Pierre traîne son bulletin « Arlette Laguiller » comme une lettre d'infamie. «On nous culpabilise sans cesse en disant que c'est le décrochage des votes de gauche chez les profs qui a privé Jospin de 200000 voix et ouvert la brèche au FN.» Sur la bûche de Noël, devant la famille réunie, Pierre a solennellement juré : «Plus jamais ça!» Ce sera Ségolène Royal.Son élan républicain s'est brisé depuis sur la loi anti-tabac dans les établissements publics. «En ce moment, je me moque du PS, de Bayrou ou de qui vous voulez : donnez-moi une cigarette. De toute façon, c'est dans la salle fumeurs du lycée, maintenant fermée, qu'on parlait politique.»

A Angers, Laurence, capésienne en espagnol, et Laurent, son mari, enseignant en construction mécanique, étaient eux aussi fermement décidés au vote barrage. «Ségolène Royal.»45 ans chacun, lycée important du centre-ville, Laurent et Laurence ont toujours eu cette impression de faire «plus qu'un métier: être utile, appartenir à quelque chose de spécial». Ils ont reçu comme un coup de massue la vidéo pirate où Ségolène Royal expose son idée de mettre les enseignants aux 35 heures effectives dans les établissements. «Il fallait entendre son ton de mépris pour nous», dit Laurent. Et Laurence : «En plus, la cassette était tournée chez nous, à Angers.» Dans la même ville,un professeur de colège : «J'en ai pleuré. Il y a ce soupçon jeté en permanence sur nous : vous ne faites rien, vous êtes en échec.» La semaine dernière, à la manifestation des fonctionnaires, des banderoles anti-Ségolène ont commencé à apparaître par-dessus la tête d'enseignants syndiqués à gauche. Et voilà que réapparaît ce fossé «qui se creuse depuis des années entre le PS et les enseignants», note Monique Vuaillat, du Snes (Syndicat national des Enseignements du Second degré), même si, selon elle, les choses peuvent encore bouger.

Cela fait longtemps que Françoise, professeur de géo en khâgne, s'est juré de ne plus voter PS. «J'ai pris ce parti en dégoût, avec cette manière de massifier l'éducation sans se donner les moyens que ça marche et en présentant l'ensemble comme un bien en soi. Pour moi, il y a quelque chose là-dedans de la traîtrise sociale.» Et miracle ! Françoise lâche la phrase magique : «Je penche pour Bayrou.» A la précédente candidature, il lui avait pourtant semblé «fade», «invisible». Aujourd'hui, «les autres sont si nuls qu'il me paraît un aigle. Au moins, il a des positions claires sur l'Europe et la laicité».

A la cantine d'un lycée de Bondy en région parisienne, une dizaine de profs attaquent les concombres. Ici, personne ne parle jamais de Bayrou, disent-ils, mais chacun a quelque chose à en dire. «Je reconnais l'intelligence du discours.» «Même Clémentine Autain et Besancenot se rêvent en stars chez Ardisson : lui au moins ne fait pas de show-biz!»«S'il revalorise le latin-grec, je vote pour lui.»«Pour rigoler, j'ai lu la biographie qu'il a écrite sur Henri IV. Devinez quoi? C'est un bon bouquin.»…

Une professeure d'anglais arrive avec son plateau-repas. «Et toi, tu aimes Bayrou?» L'autre : «Physiquement, tu veux dire?» Elle a sondé ses élèves. «Ils voteraient Sarkozy.» Et elle ? «Ségolène Royal.» Les autres en choeur : «Nous aussi.» La prof d'anglais sourit. «Pourtant, je ne peux pas la voir.» Les autres en choeur : «Nous non plus!» Thomas, agrégé de lettres : «Vous ne trouvez pas qu'il y a un malaise? On dit tous que Bayrou est super, mais qu'on ne votera pas pour lui. En revanche, on va tous choisir Ségolène, qu'on ne supporte pas.»

Pour beaucoup, la tentation Bayrou chez les enseignants relève surtout du vote rejet face à Royal. «Ça reste pifométrique, et ça ne veut pas dire qu'ils ne voteront pas PS, même du bout des doigts, si Le Pen grimpe dans les sondages», explique un prof de Paris-VIII.

Cette fois, nous voilà à Lyon, sur la colline de Fourvière, où perchent les gros établissements privés de la ville. «Ici, on ne se fait pas casser la gueule en cours», dit Patrick, prof en prépa. Dans son lycée, le candidat sérieux de droite, c'est Sarkozy. Un homme fort. Avec de l'autorité. Qui «va enrayer la baisse de niveau». «Restaurer l'époque où les profs tenaient les classes.» Et Bayrou ? Ici, il n'existe pas. En 2002, Patrick avait voté Chevènement. «On disait de lui la même chose que Bayrou aujourd'hui : il est républicain, il défend les enseignants.» A la même époque, les mêmes sondeurs le plaçaient à 12% des intentions de vote. Comme Bayrou aujourd'hui. «On pensait que ce serait le troisième homme de la course.» Comme Bayrou aujourd'hui. «Je crois que je vais choisir le PS», dit Patrick.

Un jeune prof rentre chez lui. Il rit à l'idée qu'il pourrait voter en fonction des programmes électoraux sur l'Education nationale. «Le mythe de l'école à papa, avec la mission des enseignants et tout le tralala, c'est fini. Moi, je suis un professionnel. Je verrai en fonction des impôts.»

Florence Aubenas

Le Nouvel Observateur

http://hebdo.nouvelobs.com/p2206/articles/a333315.html

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La neutralité, ça n'existe pas. Je préfère de loin le système US : on sait que CNN est démocrate et Fox républicain. Au moins on voit qui travaille pour qui.

Oui, mais France télévision, c'est la télé publique = service publique d'information. Imaginons une situation invraisemblable, par exemple, que dirait-on si un chauffeur de métro avouait son vote communiste en public? :icon_up:

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Oui, mais France télévision, c'est la télé publique = service publique d'information. Imaginons une situation invraisemblable, par exemple, que dirait-on si un chauffeur de métro avouait son vote communiste en public? :doigt:

Invraisemblable. Vos hypothèses, mon cher William, sont totalement irréaliste.

Communiste, un cheminot…

Vraiment.

On aurait tout vu ! :icon_up:

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Bon, nous savons donc que Bayrou ne sera pas au second tour. Duhamel a en effet le don de soutenir les perdants (Balladur en 1995, Jospin en 2002…).

bien vu :icon_up:

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