0100011 Posté 23 mars 2007 Signaler Posté 23 mars 2007 Une particularité bien française qui m'étonnera toujours : quand un aspect de la réalité vous déplait le premier réflexe est de l'interdire. Dernière illustration en date, l'inénarable Schneidermann qui ne propose rien de moins que d'interdire les sondages sous prétexte qu'ils pourraient influencer le vote des citoyens (on devrait songer à interdire les meeting politiques tant qu'on y est…) : http://www.liberation.fr/rebonds/242766.FR.php Je m'interroge sur l'état d'esprit de Schneidermann : est ce qu'il y croit vraiment ou bien est ce par calcul conscient ? (on refuse de voir que Royal est la reine de la boulette et qu'elle pédale dans la semoule ?)
Fredo Posté 23 mars 2007 Signaler Posté 23 mars 2007 En poussant le raisonnement plus loin on pourrait imaginer aussi d'interdire les campagnes politiques. En m'amusant à suivre cette exagération, j'ai eu cette idée : ne voter que pour des programmes dont on ne connaîtrait pas le nom du candidat, comme pour les revues scientifiques à comité de lecture où l'on juge la qualité de l'article sans en connaître l'auteur. Au dépouillement on révèlerait le candidat ainsi plébiscité.
Sous-Commandant Marco Posté 23 mars 2007 Signaler Posté 23 mars 2007 […] Je m'interroge sur l'état d'esprit de Schneidermann : est ce qu'il y croit vraiment ou bien est ce par calcul conscient ? (on refuse de voir que Royal est la reine de la boulette et qu'elle pédale dans la semoule ?) Il m'est d'avis que la proposition de Schneidermann est à prendre avec un grain de sel et qu'il s'agit surtout d'un artifice rhétorique pour démontrer que le petit monde politique et la presse sont de mèche pour doper le chiffre d'affaires des instituts de sondage. Ce en quoi je ne puis qu'être d'accord.
h16 Posté 23 mars 2007 Signaler Posté 23 mars 2007 Il m'est d'avis que la proposition de Schneidermann est à prendre avec un grain de sel et qu'il s'agit surtout d'un artifice rhétorique pour démontrer que le petit monde politique et la presse sont de mèche pour doper le chiffre d'affaires des instituts de sondage. Ce en quoi je ne puis qu'être d'accord. Il montre bien (dans les derniers paragraphes) la collusion des deux sphères (politique & médiatique, via les sondages), mais je ne suis pas du tout sûr qu'il soit aussi artificiel concernant l'interdiction. Le fait que la Marie-Ségo puisse se faire satelliser au premier tour semble lui être assez désagréable (en tout cas, c'est la nette impression qu'on en a dans les paragraphes au-dessus). En clair, il a une position franchement ambiguë.
Sous-Commandant Marco Posté 23 mars 2007 Signaler Posté 23 mars 2007 […]En clair, il a une position franchement ambiguë. Bien entendu puisqu'on parle de Schneidermann et de Libération. Par ailleurs, Sarko est un très gros consommateur de sondages (d'après le Canard Enchaîné). Une proposition réaliste que j'ai entendue dans la bouche de je ne sais plus qui serait de comptabiliser les sondages dans les dépenses de campagne.
Punu Posté 23 mars 2007 Signaler Posté 23 mars 2007 C'était déjà ce type qui avait proposé, il y a 4 ou 5 ans, de créer une autorisation pour écrire sur un blog (autorisation donnée par l'association des journalistes, ou un truc dans le genre), si je ne me trompe. Si c'est pas ça, en tout cas il avait appelé à une énorme censure, mais je ne sais plus laquelle.
Libérus Posté 23 mars 2007 Signaler Posté 23 mars 2007 Une proposition réaliste que j'ai entendue dans la bouche de je ne sais plus qui serait de comptabiliser les sondages dans les dépenses de campagne. Euh, il me semble que c'est déjà le cas ?
Libérus Posté 23 mars 2007 Signaler Posté 23 mars 2007 Dernière illustration en date, l'inénarable Schneidermann qui ne propose rien de moins que d'interdire les sondages sous prétexte qu'ils pourraient influencer le vote des citoyens (on devrait songer à interdire les meeting politiques tant qu'on y est…) : C'est à prendre au second degré, comme Fredo et le Sous-Commandant vous l'ont déjà suggéré. Lisez les dernières phrases du papier pour en comprendre l'ironie. Il n'en demeure pas moins que si on écrit dans Libération, il faut céder à une certaine démagogie (exemple : Laurence Parisot, propriétaire de l'IFOP). Il aurait certainement préféré rester au Monde , mais il en a été viré comme une salope.
0100011 Posté 24 mars 2007 Auteur Signaler Posté 24 mars 2007 C'est à prendre au second degré, comme Fredo et le Sous-Commandant vous l'ont déjà suggéré. Lisez les dernières phrases du papier pour en comprendre l'ironie. Oui je suis d'accord on sent bien l'ironie dans le dernier paragraphe (ce qui d'ailleur rejoint l'axe principal du papier : se moquer de la commission des sondages ce en quoi je rejoins l'auteur), mais l'avant dernier paragraphe ne l'est pas tant que cela. Sa "démocratie idéale" ressemble fort à une dictature…
Sous-Commandant Marco Posté 24 mars 2007 Signaler Posté 24 mars 2007 Euh, il me semble que c'est déjà le cas ? Pas pour tous. http://oip.sciences-po.fr/fr/neo/NEO6.pdf Dès lors, la question posée est de savoir si les sondages sont considérés comme avantage direct ou indirect, prestation de service, et donc être inclus dans les comptes de campagne des candidats.La jurisprudence n’a pas eu l’occasion de répondre concernant des sondages réalisés par les Conseil régionaux. En revanche, la jurisprudence pour l’intégration des dépenses dans le compte de campagne a distingué deux cas : 1. Les sondages qui servent à mesurer la popularité ou à déterminer les chances de succès des candidats (enquête de notoriété) : ils sont exclus des dépenses à inscrire dans les comptes de campagne ; 2. Les sondages qui servent à l’orientation de la campagne électorale et sont exploités à des fins de propagande : ils doivent être inclus dans les dépenses des candidats. Oui je suis d'accord on sent bien l'ironie dans le dernier paragraphe (ce qui d'ailleur rejoint l'axe principal du papier : se moquer de la commission des sondages ce en quoi je rejoins l'auteur), mais l'avant dernier paragraphe ne l'est pas tant que cela. Sa "démocratie idéale" ressemble fort à une dictature… Nul doute que la conception de la démocratie de pas mal de personnes se ramène à une dictature insidieuse. Mais c'est passer à côté du coeur de l'article que le relever.
Calembredaine Posté 26 mars 2007 Signaler Posté 26 mars 2007 Notons que la vérité est souvent -sinon toujours- moins sexy qu'un nichon. Chercher à la voir ou à la mettre en valeur n'a pas le moindre intérêt pour un politocard.
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