phantom_opera Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 alex6, si certes je n'ai pas spécialement l'impression que la politique change grand chose pour ma vie, si je ne suis pas dupe au point de croire qu'après le 6 mai ma vie va changer radicalement, cela ne veut pas dire pour autant que la politique n'a aucun impact sur la Réalité. Il n'y a pas que la politique dans la vie, mais la politique ce n'est pas rien.
Invité Arn0 Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Après quatrorze années de relativisme moral mitterrandien et douze années de chiraquisme flou où Chirac nous a bernés en se présentant en homme de droite alors qu'il est fondamentalement un homme de gauche, les paroles de Nicolas Sarkozy réconfortent. Ne boudons pas notre plaisir de voir un homme politique remettre les choses à leur vraie place et d'instiller de la morale là où il n'y en avait plus. Son analyse est pertinente et si tout n'est pas parfait dans ce qu'il propose, il y a indéniablement un progrès vers plus de libéralisme.Je crois que la manière de faire de la politique de Nicolas Sarkozy ne nous amènera pas le Grand soir libéral. Soit. Mais faisons avec ce que nous avons et prenons la société comme elle est. Je le crois assez adepte de la micro-politique, c'est-à-dire qu'il n'est pas le révolutionnaire libéral que nous souhaiterions (et que nous n'aurons jamais, soyons pragmatiques) mais il sait où il va à l'instar d'une Thatcher ou d'un Reagan. L'approche macro-politique libérale est vouée à l'échec, l'approche micro-politique a toutes les chances de réussir. Voir dans Sarkozy un nouveau Thatcher ou même un nouveau Reagan c'est se tromper lourdement : pour moi c'est juste un nouveau Chirac.
alex6 Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 alex6, si certes je n'ai pas spécialement l'impression que la politique change grand chose pour ma vie, si je ne suis pas dupe au point de croire qu'après le 6 mai ma vie va changer radicalement, cela ne veut pas dire pour autant que la politique n'a aucun impact sur la Réalité. Il n'y a pas que la politique dans la vie, mais la politique ce n'est pas rien. Ah mais attention, je n'ai jamais dit que la politique ne changeait rien et c'est d'ailleurs bien la le probleme. Si leurs gesticulations se limitaient a une pollution visuelle et orale ca resteraient tolerable mais c'est justement les passages a l'acte qui sont desastreux. Le poids etatique actuel modifie grandement ce que serait la vie des individus s'ils etaient libres et c'est bien ce que je reproche au discours de Sarkozy, cette eternelle volonte de vouloir se rendre indispensable. Voir dans Sarkozy un nouveau Thatcher ou même un nouveau Reagan c'est se tromper lourdement : pour moi c'est juste un nouveau Chirac. C'est aussi mon avis, meme s'il y a des chances pour qu'il soit moins marrant.
Taranne Posté 1 mai 2007 Auteur Signaler Posté 1 mai 2007 La France une democratie liberale apres 1848? Ou encore une democratie liberale apres 1870?Le nationalisme et son parallele, soit le protectionisme, etaient a leur pleine apogee des la deuxieme moitie du XIXeme. Rincevent a dit "à peu près". Et de fait, la séparation des pouvoirs par exemple était mieux garantie par la IIème et la IIIème. Je parle d'espoir residuel dans le fait que beaucoup semblent croire que la politique puisse encore parvenir a quelque chose alors que par definition meme elle n'en est pas capable. Se repeter a volonte que 1981 fut une rupture suppose que l'on garde quelque part la croyance qu'avant c'etait mieux et que tout n'est pas perdu. Mieux? Non. Moins pire, à la rigueur. Ce n'est pas parce que la France d'avant 1981 n'était pas un ilôt libertarien que l'élection de Mimi n'a pas été une rupture; tout le monde à l'époque l'a vu ainsi et à raison je pense. Les causes profondes du socialisme et de l'etatisme en France, et donc du rejet du liberalisme, n'en deplaisent a ceux qui veulent se trouver des cibles encore vivantes, sont a chercher bien plus loin.L'occupation des medias par l'etatisme ambiant n'est pas du tout une nouveaute apparue en 1981 et son apparente plus grande importance tiens surtout au fait que les medias sont plus apparents actuellement. Le rejet du libéralisme n'est effectivement pas une nouveauté. Sa diabolisation, en revanche, si et c'est à 1981 et à son idéologie manichéenne que nous le devons. Quant aux médias, ils ne furent jamais aussi bétonnés, même aux heures les plus dures du gaullisme, qu'ils le devinrent après le passage des ténèbres à la lumière. Avant 1981, la droite "tenait" la radio et la télévision, la presse écrite étant elle plus ou moins dominée par la gauche. Après 1981, la gauche s'est retrouvée aux commandes de tout l'appareil médiatique et les détient encore. Penses-tu que Jacques Rueff, s'il vivait encore, aurait accès aux colonnes du Monde?
Ronnie Hayek Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Voir dans Sarkozy un nouveau Thatcher ou même un nouveau Reagan c'est se tromper lourdement : pour moi c'est juste un nouveau Chirac. Il a déjà été dit et répété que non. Chirac est un rad-soc qui a toujours peur du qu'en dira-t-on de gauche. Sarkozy, quoi qu'on en pense, n'a pas cette faiblesse. C'est d'ailleurs la principale raison de son excellent score du premier tour, qui eût été inimaginable pour Chirac, tant celui-ci s'était aliéné une bonne partie de l'électorat du centre-droit.
Taranne Posté 1 mai 2007 Auteur Signaler Posté 1 mai 2007 Jean-Michel Apathie (que l'on a connu plus hétérodoxe) y va de sa petite larme: Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy mène sa campagne en disant des choses sommaires qui provoquent, parfois, des frissons sous la peau. "Dans cette élection, a-t-il déclaré lors de son meeting à Bercy, il s'agit de savoir si l'héritage de mai 68 doit être perpétué ou s'il doit être liquidé une bonne fois pour toutes."Il doit y avoir, pour le moins, plusieurs mai 68. Sous la houle des manifestations d'étudiants et les discours fumeux qui les accompagnaient, il y avait une somme de revendications individuelles qui voulaient en finir avec la domination des patriarches familiaux, de l'Église, de la vieille vieille droite, des machistes ordinaires, des dogmes et des idéologies. Chaque Français, avant et après ce mois de mai, a cherché à conquérir un espace de liberté et d'épanouissement personnels. Il y a, dans l'héritage de mai 68, des acquis formidables et fabuleux, et qui font de la France, aujourd'hui, une société libre et moderne. "Liquider l'héritage de mai 68" apparaît comme une idée aussi saugrenue que dangereuse. Qu'un pouvoir veuille réaffirmer l'importance de l'autorité et de la sanction face à ceux qui transgressent la loi et imposent leur violence est utile et bienvenu. Mais que cette recherche conduise à une mise en cause d'un immense mouvement culturel inscrit désormais au plus profond de la société surprend et peut, même, inquiéter. Au passage, il y a quelque ironie à voir l'auteur d'un livre célèbre, intitulé "Libre", qui n'est rien d'autre que la justification d'une rébellion devant le conformisme, appeler à "liquider" une pensée qui, justement, fut un ode à la liberté reconnue et accordée à chacun de devenir ce qu'il croit être au plus profond de lui même. Nicolas Sarkozy est un enfant de mai 68 et, apparemment, personne n'a encore osé le lui dire. http://blogs.rtl.fr/aphatie/index.php/post…ine-Aubry-30/04 Le problème des français c'est qu'à se focaliser sur Mai 68 ils ne voient pas que celui-ci s'inscrit dans une période - les années soixante - qui a vu les mêmes évolutions ou presque dans toutes les sociétés occidentales, et sans qu'il soit besoin de grêve générale ou de lancer des pavés. Toutes les revendications de Mai 68 étaient dans l'air du temps et auraient fini par s'imposer d'une manière ou d'une autre. Et il faut être un peu miro (ou ancien soixante-huitard?) pour ne pas voir que, dans bien des domaines, on n'a fait que remplacer un conformisme par un autre…
alex6 Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Ce n'est pas parce que la France d'avant 1981 n'était pas un ilôt libertarien que l'élection de Mimi n'a pas été une rupture; tout le monde à l'époque l'a vu ainsi et à raison je pense. Sauf que concretement il ne s'est pas passé grand chose et que la dérive des médias virant à gauche est bien antérieure à l'élection de Mitterrand, il suffit de se remémorer le traitement anti-américain ambiant en place bien avant la guerre du vietnam et bien sûr le soutien massif apporté par la presse aux révolutionnaires durant 68 justement. Sa diabolisation, en revanche, si et c'est à 1981 et à son idéologie manichéenne que nous le devons. Cette affirmation demande à être prouvée par des références, l'usage même du mot libéralisme associé à "ultra" ensuite est relativement récent et je doute qu'il remonte à 81. Quant aux médias, ils ne furent jamais aussi bétonnés, même aux heures les plus dures du gaullisme, qu'ils le devinrent après le passage des ténèbres à la lumière. Avant 1981, la droite "tenait" la radio et la télévision, la presse écrite étant elle plus ou moins dominée par la gauche. Après 1981, la gauche s'est retrouvée aux commandes de tout l'appareil médiatique et les détient encore. Penses-tu que Jacques Rueff, s'il vivait encore, aurait accès aux colonnes du Monde? Bof, la télévision me semble plutôt partagée si l'on tient compte du nombre de chaîne publique qui me semble-t-il existaient déjà avant 81. En substance, j'essaye simplement de souligner qu'il n'y a plus de libéralisme ni à gauche ni à droite depuis plus d'un siècle et que le basculement à gauche de 81 n'a fait que mettre au sommet des "ultra-états" contre des "un peu moins ultra-états". Par rapport aux valeurs libérales orthodoxes le soi-disant changement de 81 est une continuité totale dans le toujours plus d'état.
risketou Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Il a déjà été dit et répété que non. Chirac est un rad-soc qui a toujours peur du qu'en dira-t-on de gauche. Sarkozy, quoi qu'on en pense, n'a pas cette faiblesse. C'est d'ailleurs la principale raison de son excellent score du premier tour, qui eût été inimaginable pour Chirac, tant celui-ci s'était aliéné une bonne partie de l'électorat du centre-droit. Je suis assez d'accord avec Arn0. Disons que Sarko est un Chirac soucieux du qu'en dira-t-on de droite. Sinon, dans la pure lignée jacobine: omniprésent, omniscient, omnipotent. Sans doute pas un progrès, et dire que tte la gauche va le taxer d'ultra-libéral pdt 5 ans… Je vais vraiment avoir du mal Dimanche.
Invité Arn0 Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Il a déjà été dit et répété que non. Chirac est un rad-soc qui a toujours peur du qu'en dira-t-on de gauche. Sarkozy, quoi qu'on en pense, n'a pas cette faiblesse. C'est d'ailleurs la principale raison de son excellent score du premier tour, qui eût été inimaginable pour Chirac, tant celui-ci s'était aliéné une bonne partie de l'électorat du centre-droit.Le trait caractéristique de Chirac n'est pas d'être rad-soc mais d'être prêt à dire et à faire tout et n'importe quoi pour avoir le pouvoir. En 95 si il a un discours plutôt de gauche ce n'est pas une question d'opinion personnelle mais simplement parce que son adversaire c'est Balladur et qu'il devait se démarquer. Face à Jospin, un candidat de centre-gauche selon les critères français ("mon programme n'est pas socialiste"), il n'hésitera pas à avoir un discours de droite (sécurité, baisse de l'impôt sur le revenu de 30%, critique des 35h…) là aussi principalement pour se démarquer. Sa conduite du pouvoir va dans le même sens, il a renoncé aux réformes uniquement pour ne pas remettre en cause son poste et non pour des raisons d'idéologie personnelle. A ce titre la comparaison avec Sarkozy reste pleinement valable. Il est absolument transparent que ce type est avide de pouvoir jusqu'à la caricature et qu'il serait prêt à dire tout et son contraire pour l'obtenir. Il a eu un discours de droite à cause du poids du FN, il pourrait très bien avoir un discours plus à gauche si cela s'avérait nécessaire à son élection (et d'ailleurs il l'a prouvé). L'affaire du CPE est pour moi révélatrice : je suis sur qu'au fond de lui même il était pour mais il l'a critiqué uniquement pour des raisons de stratégie éléctoraliste. Président il se comportera comme il s'est comporté en tant que ministre de l'intérieur : beaucoup de cinéma et aucun résultat.
Rincevent Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 La France une democratie liberale apres 1848? Ou encore une democratie liberale apres 1870? […] De fait, la France a été à peu près libérale de 1830 à 1913. A titre d'exemple, en ce temps-là, la propriété y était quasiment sacrée.
Hadrien Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Le trait caractéristique de Chirac n'est pas d'être rad-soc mais d'être prêt à dire et à faire tout et n'importe quoi pour avoir le pouvoir. En 95 si il a un discours plutôt de gauche ce n'est pas une question d'opinion personnelle mais simplement parce que son adversaire c'est Balladur et qu'il devait se démarquer. Face à Jospin, un candidat de centre-gauche selon les critères français ("mon programme n'est pas socialiste"), il n'hésitera pas à avoir un discours de droite (sécurité, baisse de l'impôt sur le revenu de 30%, critique des 35h…) là aussi principalement pour se démarquer. Sa conduite du pouvoir va dans le même sens, il a renoncé aux réformes uniquement pour ne pas remettre en cause son poste et non pour des raisons d'idéologie personnelle. A ce titre la comparaison avec Sarkozy reste pleinement valable. Il absolument transparent que ce type est avide de pouvoir jusqu'à la caricature et qu'il serait prêt à dire tout et son contraire pour l'obtenir. Il a eu un discours de droite à cause du poids du FN, il pourrait très bien avoir un discours plus à gauche si cela s'avérait nécessaire à son élection (et d'ailleurs il l'a prouvé). L'affaire du CPE est pour moi révélatrice : je suis sur qu'au fond de lui même il était pour mais il l'a critiqué uniquement pour des raisons de stratégie éléctoraliste. Président il se comportera comme il s'est comporté en tant que ministre de l'intérieur : beaucoup de cinéma et aucun résultat. Sauf que contrairement à ChiChi, il sera entouré de cénacles et think tanks beaucoup plus idéologiques. Ségo aussi, elle va devoir se "sociale-démocratiser", pas seulement grâce à son rapprochement avec Bayrou.
Ronnie Hayek Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Le trait caractéristique de Chirac n'est pas d'être rad-soc mais d'être prêt à dire et à faire tout et n'importe quoi pour avoir le pouvoir. Ce n'est pas être rad-soc, peut-être? Plus sérieusement, il est notoire que Chirac a un tropisme de gauche. Personne de sérieux ne le niera. Le bouquin de Giesbert (La Tragédie du président) insiste sur ce trait caractéristique.
labbekak Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Je ne comprends pas ce que certains ici entendent quand ils séparent mai 68 du sinistre printemps 81, le second événement n'étant jamais que la conséquence du premier. N'exagérons pas : la France a été à peu près une démocratie libérale jusqu'en 1913. Ca ne veut rien dire, ça !
Ronnie Hayek Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Ca ne veut rien dire, ça ! Si, bien sûr : une démocratie limitée par les principes libéraux. C'est l'idée-force du libéralisme classique au XIXe siècle (du reste, le grand libéral classique Edouard Laboulaye fut l'un des inspirateurs des Actes constitutionnels de 1875). Le problème est que c'est un échec cuisant dont les libéraux n'ont pas encore tiré tous les enseignements.
Rincevent Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Ca ne veut rien dire, ça ! En gros, ça veut dire ça.
Ash Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Sauf que contrairement à ChiChi, il sera entouré de cénacles et think tanks beaucoup plus idéologiques. Ségo aussi, elle va devoir se "sociale-démocratiser", pas seulement grâce à son rapprochement avec Bayrou. En cas de défaitre je crois que Ségo va valser tout court et son flan de mar… euh… de con-joint avec ! La question sera donc : ligne DSK ou Fabius ? La seconde avantage nettement Babar.
labbekak Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Si, bien sûr : une démocratie limitée par les principes libéraux. C'est l'idée-force du libéralisme classique au XIXe siècle (du reste, le grand libéral classique Edouard Laboulaye fut l'un des inspirateurs des Actes constitutionnels de 1875). Le problème est que c'est un échec cuisant dont les libéraux n'ont pas encore tiré tous les enseignements. Oui, bon, à mettre dans le grand fourre-tout des idéologies hybrides incohérentes qui ne veulent pas s'assumer pour ce qu'elles sont, en bonne compagnie de la social-démocratie et du non moins sinistre libéralisme social (ou du loufoque socialisme libéral). Il faudrait qu'on m'explique comment on peut reconnaître le pouvoir de la majorité et lui refuser en même temps de s'asseoir sur les droits des minorités (de TOUTES les minorités). En gros, ça veut dire ça. Ouais, c'est joliment dit et séduisant … je reconnais que ça signifie quelque chose, mais de là à ce que ça signifie quelque chose de crédible, il y a une marge !
Invité Arn0 Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Ce n'est pas être rad-soc, peut-être?Plus sérieusement, il est notoire que Chirac a un tropisme de gauche. Personne de sérieux ne le niera. Le bouquin de Giesbert (La Tragédie du président) insiste sur ce trait caractéristique. Je ne le nie pas du tout. Je ne doute pas que l'idéologie de Sarkozy soit plus à droite que celle de Chirac mais je doute que cela ait de véritables conséquences dans sa pratique du pouvoir en tout cas dans le domaine économique. Pour donner un exemple je ne crois pas une seconde dans la capacité de Sarkozy de braver les syndicats comme a pu le faire Thatcher.
labbekak Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Pour donner un exemple je ne crois pas une seconde dans la capacité de Sarkozy de braver les syndicats comme a pu le faire Thatcher. Il en est certainement plus capable que tous les autres réunis … il me donne surtout l'impression de n'avoir comme seul but que de laisser des traces de son passage (exactement comme Lepen d'ailleurs).
Apollon Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Ce n'est pas être rad-soc, peut-être?Plus sérieusement, il est notoire que Chirac a un tropisme de gauche. Personne de sérieux ne le niera. Le bouquin de Giesbert (La Tragédie du président) insiste sur ce trait caractéristique. Mais je ne crois pas que FOG le qualifie de rad-soc, qualification que j'ai en revanche vu Luc Ferry faire explicitement à la télé. Ca ne veut rien dire, ça ! bah si.
Ronnie Hayek Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Oui, bon, à mettre dans le grand fourre-tout des idéologies hybrides incohérentes qui ne veulent pas s'assumer pour ce qu'elles sont, en bonne compagnie de la social-démocratie et du non moins sinistre libéralisme social (ou du loufoque socialisme libéral).Il faudrait qu'on m'explique comment on peut reconnaître le pouvoir de la majorité et lui refuser en même temps de s'asseoir sur les droits des minorités (de TOUTES les minorités). Tu oublies qu'au XIXe siècle, l'écrasante majorité des libéraux estimaient que la "liberté politique" était un complément logique à la liberté naturelle. Le débat portait sur les modalités de l'exercice de la souveraineté populaire, pas sur le principe même.
labbekak Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Tu oublies qu'au XIXe siècle, l'écrasante majorité des libéraux estimaient que la "liberté politique" était un complément logique à la liberté naturelle. Le débat portait sur les modalités de l'exercice de la souveraineté populaire, pas sur le principe même. Quand est-ce que les libéraux ont commencé à accepter le sacrifice de la liberté naturelle à la liberté politique ? Est-ce que cette seule option politique ne portait pas déjà en elle la faillite du libéralisme et le triomphe du démocratisme ?
Ronnie Hayek Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Quand est-ce que les libéraux ont commencé à accepter le sacrifice de la liberté naturelle à la liberté politique ? Est-ce que cette seule option politique ne portait pas déjà en elle la faillite du libéralisme et le triomphe du démocratisme ? Pour eux, l'une complétait l'autre, tout simplement. Benjamin Constant, par exemple, n'était pas catégoriquement opposé au principe de la souveraineté populaire, mais souhaitait qu'elle fût strictement limitée. Il ne faut pas non plus oublier que les libéraux du XIXe s. ont forgé le mythe d'une Révolution français qui aurait été bonne dans ses principes et digne de louanges jusqu'en 1792-93.
labbekak Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Pour eux, l'une complétait l'autre, tout simplement.Benjamin Constant, par exemple, n'était pas catégoriquement opposé au principe de la souveraineté populaire, mais souhaitait qu'elle fût strictement limitée. Il ne faut pas non plus oublier que les libéraux du XIXe s. ont forgé le mythe d'une Révolution français qui aurait été bonne dans ses principes et digne de louanges jusqu'en 1792-93. J'ai lu la liberté des anciens comparée à celle des modernes, j'entends bien ce que tu dis et ce que Constant voulait signifier, mais je ne suis pas à 100% convaincu du caractère libéral salvateur de la Révolution de 1789, ni même de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 ou de la Constitution de 1791, textes plaçant de manière systématique l'Etat en mesure de nier les libertés qu'ils proclament. De même manière, j'ai eu l'impression en lisant le texte de Constant (ce n'est pas hier) d'une certaine survalorisation de la liberté politique (et donc d'une sous-estimation des dangers qu'elle induit). Ceci dit, oui, tu as raison, les libéraux du 19ème siècle devaient y croire sincèrement … hélas.
VeloDeus Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 En cas de défaitre je crois que Ségo va valser tout court et son flan de mar… euh… de con-joint avec ! Lequel, son conjoint officiel ou son vrai compagnon ?
Ronnie Hayek Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 J'ai lu la liberté des anciens comparée à celle des modernes, j'entends bien ce que tu dis et ce que Constant voulait signifier, mais je ne suis pas à 100% convaincu du caractère libéral salvateur de la Révolution de 1789, ni même de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 ou de la Constitution de 1791, textes plaçant de manière systématique l'Etat en mesure de nier les libertés qu'ils proclament. De même manière, j'ai eu l'impression en lisant le texte de Constant (ce n'est pas hier) d'une certaine survalorisation de la liberté politique (et donc d'une sous-estimation des dangers qu'elle induit).Ceci dit, oui, tu as raison, les libéraux du 19ème siècle devaient y croire sincèrement … hélas. Je ne prétends pas que la Révolution fût libérale; je regrette simplement que les libéraux s'y soient par trop identifiés, quitte à travestir la réalité historique pour les besoins de la cause et à ouvrir la voie aux socialistes.
Apollon Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 J'ai lu la liberté des anciens comparée à celle des modernes, j'entends bien ce que tu dis et ce que Constant voulait signifier, mais je ne suis pas à 100% convaincu du caractère libéral salvateur de la Révolution de 1789, ni même de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 ou de la Constitution de 1791, textes plaçant de manière systématique l'Etat en mesure de nier les libertés qu'ils proclament. De même manière, j'ai eu l'impression en lisant le texte de Constant (ce n'est pas hier) d'une certaine survalorisation de la liberté politique (et donc d'une sous-estimation des dangers qu'elle induit).Ceci dit, oui, tu as raison, les libéraux du 19ème siècle devaient y croire sincèrement … hélas. ça dépend comment on définit la liberté politique.
Rincevent Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Oui, bon, à mettre dans le grand fourre-tout des idéologies hybrides incohérentes qui ne veulent pas s'assumer pour ce qu'elles sont, en bonne compagnie de la social-démocratie et du non moins sinistre libéralisme social (ou du loufoque socialisme libéral). La cohérence, c'est la perfection ; mais la perfection, c'est la mort. Il faudrait qu'on m'explique comment on peut reconnaître le pouvoir de la majorité et lui refuser en même temps de s'asseoir sur les droits des minorités (de TOUTES les minorités). Il s'agit de dire que, en ce qui concerne un certain nombre de sujets, la méthode de décision employée est la méthode démocratique (selon certaines modalités), et que cette dernière n'a rien à décider concernant un nombre certain d'autres sujets.
labbekak Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 Il s'agit de dire que, en ce qui concerne un certain nombre de sujets, la méthode de décision employée est la méthode démocratique (selon certaines modalités), et que cette dernière n'a rien à décider concernant un nombre certain d'autres sujets. Quel que soit le sujet où elle décide, elle écrase les droits d'une minorité au profit de la majorité. Ce qui est incompatible avec la liberté, c'est l'hétéronomie, inhérente à la démocratie. On est très loin de la démocratie des sagas islandaises où les décisions à portée générale sont prises à l'unanimité.
Hadrien Posté 1 mai 2007 Signaler Posté 1 mai 2007 En cas de défaitre je crois que Ségo va valser tout court et son flan de mar… euh… de con-joint avec !La question sera donc : ligne DSK ou Fabius ? La seconde avantage nettement Babar. Sauf si DSK et "Babar" comme tu dis s'entendent bien. Et puis franchement, Fabius en maximaliste, mort de rire ! Même Peillon et Montebourg, avec leurs phrasés d'aristos invertis, ne sont pas très crédibles.
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