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Émeutes Et Insécurité En France


Messages recommandés

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Depuis quand les républicains ne reconnaissent pas l'existence des cultures et des ethnies ou de toutes autres sous-catégories identitaires ?

Il en ajoute une à la pile, celle de membre de la république, c'est tout.

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Il m'a semblé que le mot "race" avait fait débat chez les libéraux, même si, disons que c'est un peu leur dernier souci. Néammoins, le libéral ne reconnait pas que l'individu mais bel et bien l'existence des cultures et des ethnies, contrairement aux républicains. Un peu débile de devoir rappeler ça mais bon, il s'agit d'un pigiste d'Enquête et débats en même temps.

 

Oui mais pour le libéral, la culture et l'ethnie n'a aucune importance en soi. Elle n'est intéressante que dans la mesure où elle s'instantie dans un individu, et donc l'éclaire sous un jour particulier. Mais l'individu n'étant pas réductible à sa culture ou son ethnie, ce n'est qu'un des facteurs à prendre en compte. 

 

Dit autrement, il faut comprendre les cultures et ethnies pour comprendre les individus, mais cela ne suffit pas, et n'est intéressant que précisément parce que ça affecte les individus. 

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Oui mais pour le libéral, la culture et l'ethnie n'a aucune importance en soi. Elle n'est intéressante que dans la mesure où elle s'instantie dans un individu, et donc l'éclaire sous un jour particulier. Mais l'individu n'étant pas réductible à sa culture ou son ethnie, ce n'est qu'un des facteurs à prendre en compte. 

 

Dit autrement, il faut comprendre les cultures et ethnies pour comprendre les individus, mais cela ne suffit pas, et n'est intéressant que précisément parce que ça affecte les individus. 

Bien dit. Enfin pour moi il y a un monde entre ce que tu dis très justement et l'affirmation du journaleux d'Enquêtes et débats sur la reconnaissance exclusive de l'individu par les libéraux.

 

Depuis quand les républicains ne reconnaissent pas l'existence des cultures et des ethnies ou de toutes autres sous-catégories identitaires ?

Il en ajoute une à la pile, celle de membre de la république, c'est tout.

Et celle au-dessus de la pile écrase toutes les autres.

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Je suis d'accord avec Yozz, bien sur, mais je rajouterai que "race", "culture" et "ethnie" sont des mots différents. La différence entre "culture" et "ethnie" est assez complexe et sujet à de nombreux débat, mais "race" c'est encore autre chose, c'est une question purement physique quand la culture fait plutôt appel au social et au psychologique.

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Poney je rêve ou tu réponds à ton propre troll ?

 

DAMN IT

 

:facepalm:  :facepalm:  :facepalm:

 

 

J'écris tellement de conneries que je n'arrive plus moi même à faire la différence entre mes conneries et mes trucs sérieux  :icon_mdr:

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DAMN IT

 

:facepalm:  :facepalm:  :facepalm:

 

 

J'écris tellement de conneries que je n'arrive plus moi même à faire la différence entre mes conneries et mes trucs sérieux  :icon_mdr:

 

Mange un peu de viande gros!

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Nouvelle fusillade en Seine-Saint-Denis: un "jeune" tué.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/27/01016-20130327ARTFIG00605-nouvelle-fusillade-en-seine-saint-denis-un-jeune-tue.php

Après Montreuil, Bondy. Deux jours après le règlement de compte devant une crèche départementale, la Seine-Saint-Denis a connu une nouvelle fusillade mercredi après-midi. Un jeune homme de 21 ans a succombé de ses blessures, après avoir été la cible de tirs depuis une Clio noire. Il a notamment été touché à la tête par une balle de 9 mm. Deux autres balles ont atteint la victime, dans la cuisse et dans le dos.

Selon les premiers éléments de l'enquête, ce sont un ou plusieurs individus qui auraient tiré sur la victime depuis l'avenue Suzanne-Buisson, dans une cité de Bondy-Nord. Ils auraient ensuite pris la fuite en direction d'Aulnay-sous-Bois. La piste d'un règlement de compte semble privilégiée, car le jeune homme était déjà connu des services de police pour des faits de violence et de trafic de stupéfiants.

L'arrivée massive de policiers de la BAC suite à ce drame a provoqué quelques tensions dans la cité. Un agent a notamment été blessé au crâne au cours de l'intervention, selon le délégué départemental du syndicat Unité-SGP Police FO et le secrétaire zonal du syndicat Alliance. Le calme est cependant revenu très vite et la zone a pu être sécurisée.

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De mon côté à Paris, je me suis coincé le doigt dans une porte. Ca fait mal. Que fait l'Etat.

Alors ça c'est bien fait. Les portes, tu sais pas les manier et voilà ce qui arrive. Moi, je dis, il faut des stages de formation. Et ne laisser les portes à ouvrir qu'à des gens qui sont formés.

Non mais allô, quoi.

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Deux morts par balle en France hier soir.

 

Personne n'en parlera sur le forum, car il a eu lieu en Corse, pas en Seine Saint Denis, et vraisemblablement aucun africain n'est impliqué.

 

Ca dépend. Ils sont parfosi un peu basanés les corses. C'est suspect.  :icon_tourne:

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Si on peut même plus faire un petit hors-sujet pour rigoler des marseillais et des corses, où va-t-on ? :mrgreen:

 

 

Deux morts par balle en France hier soir.

 

Personne n'en parlera sur le forum, car il a eu lieu en Corse, pas en Seine Saint Denis, et vraisemblablement aucun africain n'est impliqué.

 

 

Je tiens à jour un compteur sur le duel entre Marseille et la Corse. Tu es donc de mauvaise foi. :)

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Je tiens à jour un compteur sur le duel entre Marseille et la Corse. Tu es donc de mauvaise foi.

 

De même je suis le flux rss de Corse matin avec la plus grande attention.

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De même je suis le flux rss de Corse matin avec la plus grande attention.

 

Autant de criminalité pour une île d'à peine 300 000 habitants c'est une grosse performance voire même un exploit. :)

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Ça me change des problèmes d'alcools, des accidents de la route et de la chronique des festivals à la con, du flux du Télégramme de Brest :mrgreen:

 

La Corse est un bon marqueur pour mesurer l'efficacité des politiques de sécurité promue par l'Etat depuis les années 70. Le réel c'est plus fort que toi.

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Les chinois aussi disent que la France devient orange mécanique par rapport aux normes d'un pays dit civilisé.

 

Les touristes chinois se sentent de plus en plus en insécurité à Paris

 

Car l'insécurité des touristes chinois devient un véritable fléau, au point que l'Association chinoise du tourisme a officiellement demandé aux autorités françaises d'assurer une «protection efficace» des Chinois en visite en France. «Depuis environ 6 mois, il y a une croissance du nombre d'agressions», constate Tang Lu, directrice départementale pour la Chine à l'agence Chine Tourisme. Bien sûr, il y a toujours eu des vols sur les sites touristiques. Ce qui est nouveau, c'est que maintenant les vols sont accompagnés de violences corporelles».

 

Pourtant, des précautions sont prises dans les deux pays. Ainsi, en Chine, les médias déconseillent fortement de se rendre en France: «La télévision nous dit de ne pas aller en France parce que c'est dangereux. Nous faisons attention car si la télévision en parle, c'est que c'est suffisament grave pour être sérieux», explique la vendeuse chinoise d'une boutique de détaxe, boulevard Haussmann à Paris. «Il y a souvent des vols à l'arraché devant le magasin. Les touristes sortent et une moto monte sur le trottoir et le chauffeur arrache les sacs des touristes», raconte-t-elle, presque blasée par ces agressions.

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/28/01016-20130328ARTFIG00667-les-touristes-chinois-se-sentent-de-plus-en-plus-en-insecurite-a-paris.php

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Le sentiment d'insécurité gagne les Chinois. Voilà bien la preuve qu'ils sont manipulés par nos médias !

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Critique sévère mais détaillée, encore que trop longue, du bouquin de Obertone par Juan Asensio, polémiste dont je ne suis pas fan habituellement. Comme c'est à ma connaissance le premier compte-rendu à peu près honnête de la France Orange Mécanique et de l'affaire Obertone et que la presse s'est montrée une fois de plus en dessous de tout dans sa mise à l'index idéologique du livre, j'en copie quelques bons passages.

 

À propos de Laurent Obertone, La France Orange mécanique (Éditions Ring, 2013).

LRSP (livre reçu en service de presse).


Le succès de librairie de l'ouvrage de Laurent Obertone* est l'un des nombreux signes d'un pays profondément malade.
Malade de son insécurité, comme le pensent les thuriféraires du constat, implacable, et des thèses, pour le moins tranchées, exposés par l'auteur ? Malade à force d'être pressurisé par l'étouffoir idéologique qui, depuis des lustres, continue de gauchir la réalité en niant des évidences pourtant criantes, hurlantes, et qui finiront bien par faire exploser le récipient hermétiquement clos sur des personnes qui ne peuvent plus supporter les balivernes lénifiantes de nos édiles et docteurs en pureté qui ont, comme de petits papes laïcs, le pouvoir d'excommunier celles et ceux qu'ils qualifient d'hérétiques ?


Malade de son insécurité, certes, niée par quelques imbéciles et idéologues en déroute, et que, pour ma part, je n'ai jamais remise en question dans sa réalité brutale, laissant la parole à plusieurs personnes dont je ne partage pas forcément les présupposés politiques et philosophiques ni même l'analyse (comme Alexandre Del Valle, Germain Souchet, Francis Moury ou encore Jean-Gérard Lapacherie). Du moins leurs analyses sont-elles assez solidement étayées, ce qui, à défaut de constituer une vérité révélée, représente un gage de sérieux et la base d'une véritable discussion, comme celle qui s'engagea pendant une fameuse et très polémique série initiée par Francis Moury et intitulée Bellum civile qui me semble, à la relire, malgré ses outrances assumées par les intéressés, être beaucoup plus claire, pertinente et stimulante que le texte de Laurent Obertone.


Notre pays, répétons-le, est malade. Malade de la négation de la réalité. Malade de l'abrutissement des consciences, pourchassées lors de véritables ratonnades verbales, où les malheureux contrevenants à la rigide doxa sont passés au tabac des accusations moralisatrices, que dénonce d'ailleurs l'auteur avec la dernière énergie. Ainsi, bien que la préface du livre de Laurent Obertone, rédigée par Xavier Raufer, soit toute proche de l'insignifiance, elle ne s'est pas trompée en annonçant les trois étapes par lesquelles les thèses de l'auteur allaient être, sont, désormais, disqualifiées (cf. p. 8). À ce titre, ma propre note présentera au moins l'avantage, du moins je l'espère, d'échapper à cette disqualification en trois étapes (l'indignation, la fine bouche, les attaques ad hominem) aussi sommaire que convenue, du reste depuis longtemps exposée, mais dans un tout autre domaine que celui d'Obertone puisqu'il s'agit de la critique d'art (et de littérature), par un Jean-Philippe Domecq ayant bataillé contre Philippe Sollers et sa ridicule soldatesque. Procéder de la sorte, par une mise à l'index du livre qui dérange, c'est bien évidemment faire croire que le texte rejeté plus que critiqué pourrait se révéler dangereux, ce qu'il n'est en aucun cas, tant il manque de sérieux.


La France est encore malade de la nullité intellectuelle de ses hommes politiques, de l'impuissance coupable d'un État en quasi-faillite, de son incapacité à former des générations aptes voire dignes de comprendre ce qu'elles voient, écoutent et, dans le meilleur des cas, lisent ou plutôt, désormais, déchiffrent.


Notre pays est malade de la perte de toute référence à un arrière-pays (au sens que donne Yves Bonnefoy à cette expression) symbolique qui a, jadis plutôt que naguère, fait sa puissance et surtout son rayonnement artistique et littéraire.
La France est malade d'une perte de sa propre souveraineté, y compris symbolique et spirituelle, qui fit la prééminence, durant des siècles, d'un pays désormais saigné à blanc par l'incurie tranquille des gouvernements socialistes (et François Hollande peut à bon droit être considéré comme le parangon de l'insignifiance, Monsieur Homais accédant aux plus hautes fonctions de l'État) et la peur, à peine plus agitée et elle aussi tranquille, bonhomme, la peur (mais de qui ou de quoi, grands dieux ?) des gouvernements de droite, qui n'ont jamais été aussi pressés, avec Giscard, Chirac et même Sarkozy, de reprendre le crédo socialiste et surtout de l'appliquer.
Tant de maux affligent notre pays que c'est miracle qu'il soit encore, vaille que vaille, debout !


Notre pays est surtout malade d'une situation devenue je le crains inextricable, où les apôtres et les exécrateurs (ces deux termes ne sont point trop forts, au vu des réactions que j'ai pu lire) de l'ouvrage de Laurent Obertone peuvent, à peu de choses près, être renvoyés dos à dos. Les exécrateurs se trompent et, en guise de diable, je ne vois qu'un auteur presque gêné de constater que son nom est indissociablement lié à une polémique, bien évidemment strictement germanopratine. Les apôtres se trompent eux aussi et, en guise de Christ, je ne vois qu'un journaliste ayant fait parler de lui, comme on dit dans les campagnes (ou ce qu'il en reste), avec une pointe de mépris railleur pour les gars de la capitale.


Les exécrateurs du livre d'Obertone se trompent lorsqu'ils affirment que notre pays, pas plus qu'un autre pays développé, n'est ou ne serait gangrené par une violence de plus en plus flagrante et gratuite (c'est la thèse d'Obertone, qui évoque une ultra-violence, terme impropre s'il en est, car il n'y a pas d'au-delà de la violence, nous y reviendrons, mais une racine, qu'Obertone se garde bien de mettre à nu).
Ils se trompent encore, mais du moins sont-ils cohérents avec leurs petites habitudes staliniennes, lorsqu'ils fouillent, comme le fait Mediapart, dans le passé de l'auteur, pour, en révélant, du moins le supposent-ils, des aspirations vaguement stylistiques noyées dans des textes impubliables (et impubliables, d'abord, parce qu'ils sont mauvais), annuler la portée d'un texte présent, signé, du moins le prétendent-ils une fois de plus, par la même personne.


Nul besoin de savoir si, ancien blogueur, Laurent Obertone a été l'ami pseudonymique ou déclaré de quelques paumés extrémistes à comiques prétentions littéraires, politiques ou, simplement, journalistiques, pour affirmer que son livre est, en un seul mot qui ne manquera pas de décevoir ou fâcher les apôtres (qui me traiteront, au hasard, de remplaciste ou de Judas) et les exécrateurs (tout marris de constater que je partage le constat posé par le livre d'Obertone), décevant.
Les apôtres du livre d'Obertone se trompent lorsqu'ils portent aux nues un texte censé révéler l'atrocité de la situation française, où l'ultra-violence est reine, les politiques forcément incompétents et ridiculement impuissants, accablés par le prurit du laxisme, voire d'un angélisme pustuleux qu'ils n'en finissent pas, comme l'idéologue antédiluvienne Christiane Taubira vouée à toutes leurs gémonies, de gratter (voir les chapitres 5 et 4 de l'ouvrage qui, comme les autres, procèdent par un empilement d'exemples dont certains, qui le nierait ?, donnent le frisson).


Nul besoin de constater que l'ultra-violence est le fait d'individus le plus souvent (restons prudents) d'origine extra-européenne (mais aussi intra, avec la question pour le moins embarrassante des Roms, évoquée pp. 278 et sq.) mais devenus Français comme vous et moi, et qui n'obéissent à aucune loi sinon celle du plus fort, donc à la loi de l'argent, sauvageons que Laurent Obertone nomme ironiquement des rhinocéros (lesquels sont utilement secondés par des hippopotames ou des éléphants, cf. p. 113).

 (...) Je dois d'ailleurs immédiatement remarquer que le fait d'être mauvais est sans doute beaucoup moins grave que celui d'être faux mais, comme je n'ai, à la différence des spécialistes et de ceux qui, n'ayant aucune compétence particulière, n'en discutent pas moins de tous les sujets imaginables, aucun chiffre à opposer à ceux que Laurent Obertone nous donne et confirme longuement en répondant aux critiques, ma foi, je ne puis que me taire.
Un chiffre n'est rien, fût-il astronomique (et tous les chiffres en provenance de l'ONDRP que nous communique l'auteur sans les croiser avec d'autres sources, sont astronomiques), s'il n'est sous-tendu par une réflexion digne de ce nom à laquelle il confère une solidité argumentative, en plus d'exemples frappants. Comme le dit un des protagonistes questionné par Obertone lui-même, «On peut tout faire dire aux chiffres» (p. 144). Quoi qu'il en soit, n'importe quel citoyen français peut se faire une idée de l'insécurité estimée, en France, au moyen d'un site tel que celui-ci ou bien celui-là.
La réalité de la violence, elle, est tout simplement, par définition, hors de portée de nos plus fins instruments de mesure, qui jamais ne parviendront à rendre compte non seulement de tous les cas réels, avérés, de violences commises sur des personnes, mais aussi du sentiment d'insécurité qui, à la différence de ce qu'a déclaré tel angelot asexué devenu mystérieusement Premier ministre, ne peut se confondre, encore moins se substituer à la violence réelle.
Dans le livre de Laurent Obertone, tous les exemples sont frappants, et pour cause, puisqu'ils ont sans doute été choisis pour frapper les esprits qui, hagards ou dégoûtés une fois qu'ils auront fini de lire ce livre, se diront que, vraiment, là, ça suffit, il faut faire quelque chose si on ne veut pas devenir des étrangers dans notre propre pays.
Ces chiffres contestables (comme tous les chiffres), cette multitude d'exemples d'atrocités commises en France, qui m'ont fait immédiatement penser au compte rendu précis des centaines de meurtres de femmes tels que 2666 en accumule l'horreur dans un chapitre saisissant, échouent dans leur intention, qui était, du moins je le suppose, de conforter les thèses de Laurent Obertone.
Ils ne confortent absolument rien, et tournent à vide dans la monotonie de l'ultra-violence ainsi mise en scène et dévidée, d'une manière toute houellebecquienne, c'est-à-dire anodine, sans jamais hausser le ton (il reste toutefois, dans ce domaine, des efforts à accomplir pour que Laurent atteigne la nihiliste sérénité de Michel) et, parce qu'ils remplissent le vide d'un livre autrement à peu près insignifiant ou peu s'en faut, ils font, bien davantage que celui de l'extrême droite, le jeu des plus intolérants laxistes dont s'honore notre pays, ces laxistes haineux qui, si on ne les arrêtait pas, ne craindraient pas de punir, pour l'exemple, les victimes.
Pourquoi ? Parce que ce livre peut être critiqué depuis son paratonnerre (l'implosion, probable sinon certaine, de la France, suggérée tout au long du texte) jusqu'à sa cave (la présence, massive, d'une population d'origine immigrée, cause probable voire certaine de l'ultra-violence), sans qu'une seule brique de l'édifice laxiste ne soit déplacé de l'épaisseur d'un cheveu.
J'ai dit que ce livre était à peu près insignifiant. J'aurais pu affirmer qu'il l'était complètement, si je n'avais quelque respect pour les nombreuses victimes, bien réelles, d'une violence devenue endémique, ainsi que pour les rédactions de jeunes écoliers, qui, en tirant la langue parce qu'ils se concentrent de toute leurs forces, rendent à leur professeur de sciences naturelles une copie où ils auront préalablement dévoilé les plus hauts mystères philosophiques, tout en saupoudrant leur prose de noms (sans jamais directement sourcer leurs vagues platitudes) tels que Charles Darwin (évoqué, ironiquement, p. 311) ou Konrad Lorenz.
Voici le résultat auquel Laurent Obertone parvient, qui n'est rien de plus, à mes yeux, qu'un devoir poussif de sciences naturelles, disons digne d'un élève de sixième : «La sécurité préoccupe les mammifères depuis la nuit des temps. Elle se matérialise par l'angoisse, par la peur de ce qui peut éventuellement nous arriver, dans un environnement que nous ne maîtrisons pas, ou face à des individus que nous ne connaissons pas» (p. 21).
À quel jeune âge un de mes maîtres m'a-t-il repris en affirmant que la pire façon de commencer une rédaction résidait dans l'usage de ces marqueurs de sémantisme vide qu'étaient des expressions comme depuis la nuit des temps ? Ce devait être en classe de septième je crois. Laurent Obertone n'a donc qu'une année de retard, pardonnons-lui ce genre de coupable négligence au vu, m'objectera-t-on, de la gravité du sujet qu'il évoque. (...) Approfondissons notre lecture de ce chapitre qui, à bien des égards, peut être considéré comme le cœur de l'argumentation de l'auteur et qui tiendrait en une phrase obertonienne de la sorte : la violence existe depuis la nuit des temps et nous ne pouvons l'éradiquer, ce n'est donc pas le problème, qui réside bien davantage dans le fait que, depuis un certain événement, «des idées nouvelles ont émergé. Les hommes seraient égaux. Les puissants seraient donc des coupables, les faibles des victimes. C'est la morale des faibles, dont parlait Nietzsche, qui a renversé la morale biologique. Cette nouvelle morale étant basée sur l'envie, elle n'a pas manqué de partisans...» (p. 93).
Autrement dit, c'est l'idéologie révolutionnaire, héritée, d'extraction lointaine, des postulats chrétiens qui, en promouvant massivement, par les moyens les plus expéditifs dans bien des cas, l'idée de l'égalité des hommes, a favorisé l'émergence d'un groupe d'hommes (vraiment ?) ou plutôt, comme les appelle Laurent Obertone, de rhinocéros. Ces derniers, quels que soient leurs délits, seront systématiquement excusés par la classe politique qui, de droite comme de gauche, est l'héritière de cette nouvelle morale, appelons-là, comme l'auteur une fois encore, une «morale hors-sol», totalement coupée de sa terre, donc artificielle, stérile.
Dès lors, il est facile pour Obertone d'affirmer que l'«affranchissement de la réalité par la morale bouleverse toute analyse sérieuse de la violence» (p. 94) puisque, de nos jours et en Occident, c'est bel et «l'idéal égalitaire, progressiste, socialiste, ses droits de l'Homme, sa démocratie, sa république, son pacifisme, son humanisme, son humanitarisme, son aide aux personnes, sa compréhension, son ouverture à l'autre, sa tolérance» (ibid.) qui justement excusent les violences des pires voyous. (...)
Je ne m'étonne pas de ces faiblesses, puisque manque le soubassement à la fois philosophique et théologique qui eût permis à Laurent Obertone, tout en illustrant ses démonstrations de chiffres (mais davantage sourcés et, surtout, comparés les uns aux autres), d'exemples (pas tous recherchés pour leur puissance d'impact) et de références bien plus abondamment développées (notons ainsi l'absence, pour le moins fautive, d'un appareil de notes dans le livre), de contextualiser la violence, d'en établir la source ailleurs que dans des comportements humains devenus aberrants et expliqués par un amateur de l'Almanach Vermot qui aurait lu, dans sa jeunesse, pour en rester marqué à vie, Rahan, le fils des âges farouches.
 En un mot, Laurent Obertone a écrit un livre très documenté quoique profondément superficiel, dont les chiffres en provenance de plusieurs sources ne sont jamais comparés les uns aux autres, un compendium brouillon qui n'impressionnera que les esprits brouillons qui, par avance, sont impressionnables, un catalogue de faits divers cahin-caha reliés par une écriture banalement plate en dépit même de quelques saillies et pointes d'humour, où le seul mot important, le Mal je l'ai dit, n'est jamais écrit, qui eût pourtant donné un peu de hauteur (ou plutôt de profondeur) à cette enquête à ras de caniveau ou de front journalistique, c'est tout un.

 

 

 

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Les chinois aussi disent que la France devient orange mécanique par rapport aux normes d'un pays dit civilisé.

Le sentiment d'insécurité gagne les Chinois. Voilà bien la preuve qu'ils sont manipulés par nos médias !

Extraordinaire occasion d'expliciter une nouvelle fois ce que je veux dire : ce qu'on voit c'est "des chinois qui se font aggresser".

Très intéressant : pourquoi ils se font attaquer eux et pas les malgaches, les ouzbeks, ou les uruguyens?

Maintenant on va parler de ce qu'on ne voit pas. Réponse?

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Critique sévère mais détaillée, encore que trop longue, du bouquin de Obertone par Juan Asensio, polémiste dont je ne suis pas fan habituellement. Comme c'est à ma connaissance le premier compte-rendu à peu près honnête de la France Orange Mécanique et de l'affaire Obertone et que la presse s'est montrée une fois de plus en dessous de tout dans sa mise à l'index idéologique du livre, j'en copie quelques bons passages.

L'Index, c'est la liste de livre qu'on n'a pas le droit de lire.

 

Je pense sincèrement free jazz qu'on ne vit pas dans le même monde : cite-moi un seul media, je dis bien UN SEUL qui n'a pas parlé du livre d'Obertone? Tu peux même aller chercher dans Ping Pong Passion, je suis sûr qu'il a été interviewé.

 

Ces interviews ont fait exploser les ventes du livre, il a été lu.

 

Pour la mise à l'Index dont tu parles, soit elle n'existe que dans ton imagination, soit elle n'a pas été très efficace c'est le moins que l'on puisse dire.

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Très intéressant : pourquoi ils se font attaquer eux et pas les malgaches, les ouzbeks, ou les uruguyens?

Parce qu'ils sont riches et viennent en France pour claquer plein de fric ?

Sinon j'ai pas compris l'autre question.

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Parce qu'ils sont riches et viennent en France pour claquer plein de fric ?

Sinon j'ai pas compris la question.

 

Parce qu'ils ont plein de cash sur eux (des centaines ou des milliers d'euros) et que tout le monde le sait.

 

Le problème qu'ils subissent vient donc en partie d'eux-mêmes : il faut être bête à manger du foin pour transporter du cash en somme aussi importante dans une ville comme Paris.

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