alex6 Posté 23 mai 2007 Signaler Posté 23 mai 2007 Issu d'un texte classique socialiste (attention ca pique les yeux, l'Histoire y est refaite a la truelle, la traduction sans doute passee par le filtre gauchiste etc…) j'ai retenu un argument plutot deroutant que j'avoue ne pas avoir pu parer de maniere claire references a l'appui: http://www.alencontre.org/EdPage2/p2_neolib_anderson.html Je cite: Citation Von Hayek et ses camarades affirment que les racines de la crise plongent dans le pouvoir excessif et néfaste des syndicats, et, de manière plus générale, du mouvement ouvrier. Selon eux, les syndicats ont sapé les bases de l'accumulation privée (de l'investissement) par leurs revendications salariales et par leurs pressions visant à ce que l'Etat accroisse sans cesse des dépenses sociales parasitaires. Ces deux pressions ont entamé les marges de profit des entreprises et ont déchaîné des processus inflationnistes (hausse des prix) qui ne pouvaient que se terminer en une crise généralisée des économies de marché. Dès lors, le remède est clair: maintenir un Etat fort, capable de rompre la force des syndicats et de contrôler strictement l'évolution de la masse monétaire (politique monétariste). Cet Etat doit par contre être frugal dans le domaine des dépenses sociales et s'abstenir d'interventions économiques. La stabilité monétaire doit constituer l'objectif suprême de tous les gouvernements. Dans ce but, une discipline budgétaire est nécessaire, accompagnée d'une restriction des dépenses sociales et de la restauration d'un taux dit naturel de chômage, c'est-à-dire de la création d'une "armée de réserve de salariés" (de bataillons de chômeurs) qui permette d'affaiblir les syndicats N'ayant jamais lu traces d'un tel delire de la necessite d'un taux de chomage eleve pour faire pression sur les syndicats (on voit d'ailleurs que ca marche d'enfer en France par exemple…) dans les ecrits d'Hayek j'avoue ne pas connaitre suffisamment Mises pour l'affirmer. Cela dit ca me permet d'enchainer sur une autre question, a savoir s'il y a un objectif clair a atteindre en terme de taux de chomage pour les theoriciens liberaux ou si la philosophie est plutot de laisser ce taux s'equilibrer naturellement sans presupposer de ce que sera sa valeur. De mes lectures je pencherais plus pour la seconde option, si vous avez d'autres references ca m'interesse. Edit:Pas moyens de reduire la taille de la fenetre code, comment fait-on?
A.B. Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 Le concept d'un taux de chômage naturel existe bien chez les autrichiens, mais l'idée de l'armée de réserve est purement marxiste. L'idée qu'un salarié ne peut rien négocier car il y a des chômeurs qui attendent derrière la porte signifie que le patron paye plus l'employé qu'il n'a besoin de le faire, ce qui est stupide. L'argument Marxiste est alors de dire que le patron ne pas payer moins sans quoi l'ouvrier mourrait de faim et deviendrait inutile. Il suffit d'observer que les salaires sont bien au dessus d'un tel taux de subsistance pour tuer cette idée ridicule.
alex6 Posté 24 mai 2007 Auteur Signaler Posté 24 mai 2007 Taux de chomage naturel je savais, le taux 0 c'est aussi un delire marxiste. Mais tu me confirmes donc qu'il n'y a pas trace d'une politique de chomage massif recherchee. Je me demande bien ou ce gars a trouve ca… enfin a priori il n'a rien compris non plus a Hayek donc peu etonnant qu'il ait fini par invente des trucs pour tenter de consolider sa these du neo-liberalisme ayant echoue.
melodius Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 C'est en effet un classique de la rhétorique marxiste.
Sous-Commandant Marco Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 alex6 a dit : Issu d'un texte classique socialiste (attention ca pique les yeux, l'Histoire y est refaite a la truelle, la traduction sans doute passee par le filtre gauchiste etc…) j'ai retenu un argument plutot deroutant que j'avoue ne pas avoir pu parer de maniere claire references a l'appui:[…] En fait, ce texte est une accumulation d'erreurs. Par exemple, sur l'analyse qui est faite des écrits de Hayek au sujet des syndicats: http://anarchism.ws/faq/secJ4.html Je cite (les mises en gras sont de moi) : Citation Thus we find the right-wing guru F.A. von Hayek arguing that, in the case of Britain, the "legalised powers of the unions have become the biggest obstacle to raising the standards of the working class as a whole. They are the chief cause of the unnecessarily big differences between the best- and worse-paid workers." He maintained that "the elite of the British working class. . . derive their relative advantages by keeping workers who are worse off from improving their position." Moreover, he "predict[ed] that the average worker's income would rise fastest in a country where relative wages are flexible, and where the exploitation of workers by monopolistic trade union organisations of specialised workers are effectively outlawed." ["1980s Unemployment and the Unions" reproduced in The Economic Decline of Modern Britain, p. 107, p. 108, p. 110] Où l'on voit que ce que critique Hayek n'est pas les syndicats eux-mêmes mais le pouvoir excessif qui leur est conféré par l'Etat et les privilèges syndicaux que cela occasionne.
Ash Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 Ahhhh le fameux chômage dont l'économie a besoin pour tourner au max. Ca c'est un grand classique !
Jesrad Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 Lors de mes périodes d'inactivité, je jardine et je cultive des framboises (et bientôt de la vigne) et des herbes aromatiques. Suis-je alors vraiment "au chômage" ? Est-ce que mon jardinage empêche l'embauche d'un agriculteur ? Sérieusement, ces gens-là marchent sur la tête.
Libérus Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 Jesrad a dit : Lors de mes périodes d'inactivité, je jardine et je cultive des framboises (et bientôt de la vigne) et des herbes aromatiques. Suis-je alors vraiment "au chômage" ? Est-ce que mon jardinage empêche l'embauche d'un agriculteur ? Oui. Connaissant un peu votre situation, vous auriez les moyens de vous payer un jardinier à temps partiel. Au lieu de récolter vos framboises, vous pourriez du coup écrire plus souvent sur ce forum.
Libérus Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 alex6 a dit : Cela dit ca me permet d'enchainer sur une autre question, a savoir s'il y a un objectif clair a atteindre en terme de taux de chomage pour les theoriciens liberaux ou si la philosophie est plutot de laisser ce taux s'equilibrer naturellement sans presupposer de ce que sera sa valeur. De mes lectures je pencherais plus pour la seconde option, si vous avez d'autres references ca m'interesse. Vous avez raison. Les libéraux n'ont aucune opinion a priori sur le taux de chômage souhaitable. Les économistes néo-classiques non plus, mais ils pensent qu'il y a dans une économie de marché un taux de chômage incompressible, lié notamment à la mobilité des capitaux et à la la mobilité des travailleurs d'un emploi à un autre (chômage frictionnel). Par ailleurs les organisations patronales cherchent effectivement à constituer une "armée de réserve", notamment dans les pays où les syndicats sont forts. C'est d'ailleurs pourquoi ils encouragent presque partout l'immigration. L'auteur de l'article incriminé, qui n'a pas vraiment lu Hayek, a tout simplement confondu la politique libérale avec la politique patronale.
alex6 Posté 24 mai 2007 Auteur Signaler Posté 24 mai 2007 Libérus a dit : L'auteur de l'article incriminé, qui n'a pas vraiment lu Hayek, a tout simplement confondu la politique libérale avec la politique patronale. Tres juste, c'est exactement la conclusion a laquelle je suis arrive.
Rincevent Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 alex6 a dit : Tres juste, c'est exactement la conclusion a laquelle je suis arrive. Un indice m'a immédiatement mis la puce à l'oreille : l'article ne parle pas de Hayek, mais de Von Hayek. Ca sonne différemment.
Libéralissime Posté 24 mai 2007 Signaler Posté 24 mai 2007 Rincevent a dit : Un indice m'a immédiatement mis la puce à l'oreille : l'article ne parle pas de Hayek, mais de Von Hayek. Ca sonne différemment. Pour moi, appeler Hayek de son vrai nom von Hayeck (avec un "v" minuscule) est plutôt une marque de libéralisme ! Ce qui est mon cas. En effet, je ne me sens pas tenu par une loi (ridicule, au demeurant) des débuts de la république autrichienne, qui cherchait à faire disparaître toutes les trâces de la monarchie, y compris les particules dans les patronymes !
alex6 Posté 24 mai 2007 Auteur Signaler Posté 24 mai 2007 J'aime bien la particule, et puis une classe aristo c'est amplement preferable a une classe de bureaucrate se voulant proche du peuple. Cela dit il me semble surtout que c'est une erreur que de prononcer la particule sans le prenom devant, en theorie quand on appelle par le nom de famille la particule ne se dit pas.
Libéralissime Posté 25 mai 2007 Signaler Posté 25 mai 2007 alex6 a dit : J'aime bien la particule, et puis une classe aristo c'est amplement preferable a une classe de bureaucrate se voulant proche du peuple.Cela dit il me semble surtout que c'est une erreur que de prononcer la particule sans le prenom devant, en theorie quand on appelle par le nom de famille la particule ne se dit pas. Absolument, sauf si le nom ne comporte qu'une syllabe, ce qui n'est pas le cas de Hayek. Je précise donc, je parle de Hayek ou de Friedrich von Hayeck (plus souvent la seconde version, voire "mon ami Friedrich" !).
alex6 Posté 25 mai 2007 Auteur Signaler Posté 25 mai 2007 Libéralissime a dit : Je précise donc, je parle de Hayek ou de Friedrich von Hayeck (plus souvent la seconde version, voire "mon ami Friedrich" !). Allons, allons, il est interdit de craquer la-dessus alors que nous tentons de faire preuve de rigueur!
Rincevent Posté 25 mai 2007 Signaler Posté 25 mai 2007 alex6 a dit : Cela dit il me semble surtout que c'est une erreur que de prononcer la particule sans le prenom devant, en theorie quand on appelle par le nom de famille la particule ne se dit pas. C'est tout à fait vrai. Mais dire "Von Machintruc" plutôt que "Machintruc" a en Français un effet particulier. Ou alors c'est ma petite paranoïa vespérale.
alex6 Posté 25 mai 2007 Auteur Signaler Posté 25 mai 2007 Rincevent a dit : Mais dire "Von Machintruc" plutôt que "Machintruc" a en Français un effet particulier. Ou alors c'est ma petite paranoïa vespérale. Je crois surtout que nous sommes tres loin de nous poser ce type de question vu le niveau actuel du francais parle et ecrit.
Rincevent Posté 25 mai 2007 Signaler Posté 25 mai 2007 alex6 a dit : Je crois surtout que nous sommes tres loin de nous poser ce type de question vu le niveau actuel du francais parle et ecrit. Et prononcé.
alex6 Posté 25 mai 2007 Auteur Signaler Posté 25 mai 2007 Rincevent a dit : Et prononcé. Je fais de longues phrases, je suis donc excuse
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.