Invité Arn0 Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Ce n'est pas le but. C'est comme si deux frères demandaient un droit à l'adoption pour les fratries. Imaginons que des frères élèvent un enfant ensemble (par exemple leur petit frère). Si les parents naturels qui ont abandonné l'enfant le réclame est-il légitime de le prendre à la fratrie ?
Nozick Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Ce n'est pas le but. C'est comme si deux frères demandaient un droit à l'adoption pour les fratries. Et sur quelle base pourrait-on l'interdire ?
José Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Il n'existera jamais de consensus global sur cette question et qu'on assistera à la création d'une jurisprudence très variable et le développement d'un "shopping" judiciaire par les principaux intéressés. L'Histoire prouve exactement le contraire : le droit romain et la Common Law anglaise furent essentiellement construits sur base du libre marché juridique et ils furent les systèmes juridiques les plus stables et ceux qui connurent la plus longue vie. Le droit naturel n'est pas figé quand bien même il se "découvre" naturellement et que la conception même de la loi naturelle est aussi liée à l'évolution des sciences et des techniques. Soyons plus précis. Il faut bien distinguer le Droit naturel des droits naturels : alors que premier est le moteur de la découverte de ce qui est juste et droit, les seconds sont les résultats de cette découverte. Ce qui fait que le Droit naturel est pérenne et immuable, alors que les droits naturels peuvent évoluer et être complétés au fur et à mesure que le Droit naturel les découvre alors que les sociétés, sciences et techniques évoluent.
Catastrophe Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Je récapitule. Ce qui me paraît primordial dans ton raisonnement, c'est la nature processuelle du Droit naturel. C'est assez séduisant comme concept et ça permet de trancher pas mal de problèmes. Quand au rapport à l'éthique, tu veux dire qu'il existerait une éthique unique issue du droit naturel. Dans quelle mesure cette éthique ne se confond-elle pas avec le droits naturels issus du DN. Quels sont les rapports entre cette éthique et les différentes éthiques "personnelles" ? Dans quelle mesure l'"éthique naturelle" permet-elle un pluralisme éthique ?
Calembredaine Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Et sur quelle base pourrait-on l'interdire ? Aucune. Tu n'as pas compris où je voulais en venir. Une personne ou un groupe de personnes peuvent adopter un enfant quelque soit leur caractéristiques puisque ces dernières n'ont aucun rapport avec l'adoption. Ce n'est pas parce que deux personnes sont homosexuelles, frères/soeurs, noires, etc. qu'elles ne peuvent pas adopter et élever un enfant. Ce qui est absurde, malsain et injuste c'est de créer de nouveaux "droits à" qui, je le rappelle, lèsent une partie de la population au profit d'une autre. Ainsi, je ne vois pas pourquoi, la confrérie des éleveurs d'escargots aurait des droits sur l'adoption en tant qu'éleveurs d'escargots. De la même façon, il n'y a pas de raison que les homos ait des droits supplémentaire parce qu'ils sont homos. Je pense qu'il s'agit là du progressisme que certains fustigent à juste titre. C'est pour cela qu'il ne faut pas militer pour un droit à l'adoption pour les homos mais pour le désengagement de l'Etat dans ce domaine. Cependant, comme je l'ai déjà dit, dans le contexte sclérosé dans lequel nous vivons, il n'y a aucune chance pour que l'Etat se désengage. Par conséquent, je me résoudrais à accepter une modification de la législation en faveur des homos.
melodius Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Je ne crois pas qu'un seul libéral oserait soutenir l'existence d'un "droit à l'enfant". Implicitement, c'est pourtant ce que vous faites, en invoquant notamment le principe de précaution. Or, le problème fondamental est qu'il s'agit ici de rapports entre des personnes dont une, l'enfant, n'a pas voix au chapitre. Le vrai problème est dès lors celui des droits du mineur. On peut déconner autant qu'on veut sur le fait que des situations pires peuvent exister dans un couple hétéro, mais en dernière analyse ça n'a aucune importance. Le point de vue que vous devez justifier est qu'il est conforme aux droits de l'enfant de se voir imposer des parents homosexuels, et non que les homosexuels aient ou n'aient pas les mêmes droits que les autres, puisqu'en soi ça n'a rien de choquant que des situations différentes soient traitées différemment au plan juridique. Moi je pense que l'adoption par des homosexuels doit surtout servir à régler des situations existantes (genre enfant biologique d'un des deux membres d'un couple homo) mais que, sauf situation exceptionnelle, rien ne justifie qu'on donne des enfants à des homos ou qu'on leur permette de faire usage de techniques de FIV sous prétexte qu'ils ont envie d'avoir des enfants.
José Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Dans quelle mesure cette éthique ne se confond-elle pas avec le droits naturels issus du DN. Les doits naturels reconnus sont bien éthiques, mais ils ne conforment pas toute l'éthique du Droit naturel. Dans quelle mesure l'"éthique naturelle" permet-elle un pluralisme éthique ? Je crois que là on risque de se perdre dans les marais de la polysémie, la nature d'une éthique personnelle étant assez différente d'une éthique juridico-politique. Ceci dit, la cohabitation d'une éthique personnelle chrétienne (ou autre) avec l'éthique du Droit naturel ne devrait pas poser de problèmes particuliers, puisque placées à des niveaux différents.
Nozick Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Implicitement, c'est pourtant ce que vous faites, en invoquant notamment le principe de précaution. Or, le problème fondamental est qu'il s'agit ici de rapports entre des personnes dont une, l'enfant, n'a pas voix au chapitre. Le vrai problème est dès lors celui des droits du mineur. On peut déconner autant qu'on veut sur le fait que des situations pires peuvent exister dans un couple hétéro, mais en dernière analyse ça n'a aucune importance. Le point de vue que vous devez justifier est qu'il est conforme aux droits de l'enfant de se voir imposer des parents homosexuels, et non que les homosexuels aient ou n'aient pas les mêmes droits que les autres, puisqu'en soi ça n'a rien de choquant que des situations différentes soient traitées différemment au plan juridique.Moi je pense que l'adoption par des homosexuels doit surtout servir à régler des situations existantes (genre enfant biologique d'un des deux membres d'un couple homo) mais que, sauf situation exceptionnelle, rien ne justifie qu'on donne des enfants à des homos ou qu'on leur permette de faire usage de techniques de FIV sous prétexte qu'ils ont envie d'avoir des enfants. A partir du moment où on l'accepte pour des parents qui ne peuvent ou veulent avoir des enfants, je ne vois pas sur quelle base on le refuse pour les homos. Désolé d'être répétitif mais je n'ai pas encore vu un argument sur ce fil de discussion allant vers une explication. Je peux pas me résoudre à penser que "naturellement" les homos devraient être privé du droit à l'adoption ou à la FIV parce qu'ils sont homos (la répétition a tout son sens car je ne plaide par pour un droit à l'adoption parce qu'ils sont homos mais bien parce que rien les faire différer des hétéros au-delà de leur préférence sexuelle qui n'a pas grand chose à voir avec la question posée ici).
melodius Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 A partir du moment où on l'accepte pour des parents qui ne peuvent ou veulent avoir des enfants, je ne vois pas sur quelle base on le refuse pour les homos. Désolé d'être répétitif mais je n'ai pas encore vu un argument sur ce fil de discussion allant vers une explication. Je peux pas me résoudre à penser que "naturellement" les homos devraient être privé du droit à l'adoption ou à la FIV parce qu'ils sont homos (la répétition a tout son sens car je ne plaide par pour un droit à l'adoption parce qu'ils sont homos mais bien parce que rien les faire différer des hétéros au-delà de leur préférence sexuelle qui n'a pas grand chose à voir avec la question posée ici). Il n'y a pas de "droit à l'adoption". Partant les homos n'en disposent pas non plus. Il y un droit de l'enfant à être elevé par ses parents si possible, ou par des parents adoptifs idiones si nécessaire.
Roniberal Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Selon toi, parce qu'il sont adoptés par des homos, les enfants sont des victimes? Il a déjà été expliqué pourquoi. On ne se concentre, dans ses débats, que sur les pôv' couples homosexuels qui n'ont pas le droit d'adopter mais, en revanche, comme l'a brillamment rappelé Gadrel, on oublie l'enfant, puis, surtout le fait qu'il n'aurait certainement pas voulu être adopté par un couple homosexuel et enfin, c'est une perte incontestable pour l'enfant que de ne pas pouvoir être élevé par deux personnes de sexes opposés car chacun lui apportera quelque chose de très différent. Et pourquoi associer "avortement, euthanasie, eugénisme et homoparentalité? Parce que, dans le cas de l'avortement, l'enfant est tué (même si je sais que, pour certains, le foetus n'est pas un être humain mais passons…). Dans le cas de l'"euthanasie à la néerlandaise" (et tu remarqueras que je n'ai pas parlé d'"euthanasie" tout court), les enfants de moins de douze ans peuvent être euthanasiés sans leur consentement: http://www.genethique.org/revues/revues/20…re/07_09_04.htm (lien que j'avais déjà donné, me semble-t-il…) D'ailleurs, me semble-t-il, j'avais aussi donné un lien vers une "recommandation" du Collège Royal des obstétriciens et gynécologues britanniques: http://www.yanous.com/news/rdpresse/rdpresse061115.html Va au "Samedi 11 Novembre". Et, pour l'eugénisme, ben, je ne peux que te renvoyer aux débats qui ont eu lieu sur certains fils ou à ce texte: http://chacun-pour-soi.blogspot.com/2006/1…-de-lhomme.html Sinon pour ce qui est de l'argumentation j'avoue ne pas trop voir le rapport effectivement… Voir ma réponse à Rocou. Rappelle toi le sujet "Arg" sur la formation du nouveau gouvernement, tu as réussi à placer un lien de Kouchner sur l'euthanasie Je n'ai jamais dit que l'euthanasie, le mariage homosexuel ou l'avortement n'étaient pas des sujets qui me tenaient à coeur. Pour Kouchner, ben que je sache, la dernière fois qu'il a été Ministre, c'était sous Jospin et il avait le portefeuille de la santé. Donc, il est logique que je le juge sous cet angle-là car rappelons aussi qu'il est docteur.
Librekom Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Le vrai problème est dès lors celui des droits du mineur. On peut déconner autant qu'on veut sur le fait que des situations pires peuvent exister dans un couple hétéro, mais en dernière analyse ça n'a aucune importance. Le point de vue que vous devez justifier est qu'il est conforme aux droits de l'enfant de se voir imposer des parents homosexuels, et non que les homosexuels aient ou n'aient pas les mêmes droits que les autres, puisqu'en soi ça n'a rien de choquant que des situations différentes soient traitées différemment au plan juridique. Explique nous alors pourquoi seraît-il conforme aux droits de l'enfant de se voir imposer tels ou tels parents hétérosexuels
Ronnie Hayek Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 STP, Gadrel en a parlé (et de manière émouvante si mes souvenirs sont bons), Ash aussi (la situation enviable..), ne poussons pas mémé dans les orties, hein… Ai-je prétendu le contraire? Je notais simplement l'animosité dirigée contre moi par un membre du forum, sans raison aucune. De toute façon, je l'ai plonké. Je crois pour ma part que sur les qq sujets qui nous divisent vraiment (que certains appelent tentatives progressistes de détruire la civilisation) une partie adopte les positions qui sont en gros celles de l'église, et l'autre partie adopte les positions contraire, et tous invoquons le DN pour justifier nos positions.J'écris ça sans animosité aucune, surtout que, ma foi, je me fiche que mes opinions divergent de celles de mes amis puisque sur le fond nous sommes d'accord sur la nécessité de supprimer l'état. Hé bien, il se trouve que la seule institution qui défende de manière systématique et claire le droit naturel, c'est l'Eglise. De plus, il n'y a pas trente-six DN, il n'y en a qu'un. Food for thought, comme on dit… Enfin, je ne suis pas sûr qu'être d'accord pour supprimer l'Etat soit nécessairement un accord de fond. Pour ma part, je suis de plus en plus convaincu qu'il y a de vrais désaccords de fond, essentiels, entre les anarcaps. Malheureusement.
Librekom Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Hé bien, il se trouve que la seule institution qui défende de manière systématique et claire le droit naturel, c'est l'Eglise. Tout devient plus clair : comment peut-on être libératarien et ne pas être catholique ?
Ronnie Hayek Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Explique nous alors pourquoi seraît-il conforme aux droits de l'enfant de se voir imposer tels ou tels parents hétérosexuels Le vrai problème qui nous pend au nez en Belgique, c'est la discrimination "positive" en faveur de candidats parents homos, sous peine de subir les foudres du Centre pour l'égalité des chances et autres véhicules du socialisme "libertaire", si je puis dire. Tout devient plus clair : comment peut-on être libératarien et ne pas être catholique ? Encore une fois, tu surinterprètes. Je crois d'ailleurs qu'il te sera très difficile de prouver que mon affirmation est fausse.
Yozz Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Or, le problème fondamental est qu'il s'agit ici de rapports entre des personnes dont une, l'enfant, n'a pas voix au chapitre. Le vrai problème est dès lors celui des droits du mineur. On peut déconner autant qu'on veut sur le fait que des situations pires peuvent exister dans un couple hétéro, mais en dernière analyse ça n'a aucune importance. Le point de vue que vous devez justifier est qu'il est conforme aux droits de l'enfant de se voir imposer des parents homosexuels, et non que les homosexuels aient ou n'aient pas les mêmes droits que les autres, puisqu'en soi ça n'a rien de choquant que des situations différentes soient traitées différemment au plan juridique.Moi je pense que l'adoption par des homosexuels doit surtout servir à régler des situations existantes (genre enfant biologique d'un des deux membres d'un couple homo) mais que, sauf situation exceptionnelle, rien ne justifie qu'on donne des enfants à des homos ou qu'on leur permette de faire usage de techniques de FIV sous prétexte qu'ils ont envie d'avoir des enfants. Je rappelle quand même qu'en page 2 de ce fil, Schnappi a relevé à juste titre que les études semblent démontrer que l'adoption par les homosexuels ne lèse aucunement les enfants en question, et qu'il est quand même interpellant que les opposants à cette adoption n'aient pas encore "réussi" à sortir des études de ce genre (en admettant que les études que j'évoque aient été biaisées). Toi-même en page 3 admettais que ce fait était interpellant et obligeait les antis à fournir la preuve du dommage causé aux gosses. Donc, tous les beaux raisonnements de Gadrel et Ash nonobstants, à l'heure actuelle le consensus qui semble se dégager des milieux scientifiques intéressés est que l'adoption ne lèse aucunement les droits des enfants. Il faudrait peut-être prendre ce tout petit fait (au contraire d'opinions) en compte. Au passage, la voix de l'enfant au chapitre n'existe pas non plus dans le cadre de l'adoption hétérosexuelle, je le ferai quand même remarquer. Ou alors, tu contestes toute adoption, et là ça se tient. Mais il n'y a rien dans ton raisonnement qui soit spécifique au cas de l'adoption par les homosexuels.
Catastrophe Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Implicitement, c'est pourtant ce que vous faites, en invoquant notamment le principe de précaution. La, je ne suis plus. Le principe de précaution a bel et bien été invoqué, mais pas par moi. Il s'agit d'un des arguments clés des opposants à l'adoption par des couples homosexuels. "Si vous ne pouvez pas prouver l'innocuité de ce type d'adoption pour les enfants, ils ne faut pas l'autoriser" Or, le problème fondamental est qu'il s'agit ici de rapports entre des personnes dont une, l'enfant, n'a pas voix au chapitre. Le vrai problème est dès lors celui des droits du mineur. On peut déconner autant qu'on veut sur le fait que des situations pires peuvent exister dans un couple hétéro, mais en dernière analyse ça n'a aucune importance. Le point de vue que vous devez justifier est qu'il est conforme aux droits de l'enfant de se voir imposer des parents homosexuels, et non que les homosexuels aient ou n'aient pas les mêmes droits que les autres, puisqu'en soi ça n'a rien de choquant que des situations différentes soient traitées différemment au plan juridique.Moi je pense que l'adoption par des homosexuels doit surtout servir à régler des situations existantes (genre enfant biologique d'un des deux membres d'un couple homo) mais que, sauf situation exceptionnelle, rien ne justifie qu'on donne des enfants à des homos ou qu'on leur permette de faire usage de techniques de FIV sous prétexte qu'ils ont envie d'avoir des enfants. Pour le reste, je crois que le problème se situe au niveau du droit des enfants. Tu refuses d'accorder des "droits à" aux homosexuels. En tant que libéral, c'est somme toute fort logique. Pourtant, tu reconnais aux enfants un droit à ne pas être élevé par un couple homosexuel. Les enfants ont-ils des "droits à" ? C'est une question que j'ai du mal à trancher.Ca pourrait se justifier par leur dépendance intrinsèque. Maintenant ce droits englobent ils la possibilité de choisir le type de ces nouveaux parents en cas d'abandon ? Franchement, je ne sais pas non plus. Tout ce que je sais, c'est que nos parents - qu'ils soient naturels ou adoptifs - nous sont toujours imposés.
José Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 …il est quand même interpellant que les opposants à cette adoption n'aient pas encore "réussi" à sortir des études de ce genre… 32 secondes de googlelisation top chrono et hop : Review Of Research On Homosexual Parenting, Adoption, And Foster Parenting, une étude qui fut présentée en Floride et permis de gagner devant la Cour Suprême des États-Unis pour la législation de cet État prohibant l'adoption par des homosexuels. Les boys scouts gagnèrent également devant la Cour Suprême avec cette étude. Résumé des trois grands axes : Les enfants adoptés par des homosexuels sont victimes d'un stress plus important. Les unions homosexuelles sont plus instables. La structure de l'union homosexuelle fait que l'enfant manque des apports positifs uniquement présents dans les couples hétérosexuels.
Punu Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Les enfants ont-ils des "droits à" ? C'est une question que j'ai du mal à trancher.Ca pourrait se justifier par leur dépendance intrinsèque. Maintenant ce droits englobent ils la possibilité de choisir le type de ces nouveaux parents en cas d'abandon ?Franchement, je ne sais pas non plus. Tout ce que je sais, c'est que nos parents - qu'ils soient naturels ou adoptifs - nous sont toujours imposés. Je le vois différemment : on ne peut imposer à un individu sain d'esprit et non condamné pour violation des droits d'un autre à rester dans un lieu et à vivre en compagnie de personnes précises. Ergo on ne peut forcer un enfant à vivre avec des homosexuels, tout comme on ne peut le forcer à vivre avec ses parents (ce qui déjà se passe en cas de divorce : en cas de garde non partagée, on lui demande chez qui il veut vivre).
alex6 Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Donc, tous les beaux raisonnements de Gadrel et Ash nonobstants, à l'heure actuelle le consensus qui semble se dégager des milieux scientifiques intéressés est que l'adoption ne lèse aucunement les droits des enfants. Il faudrait peut-être prendre ce tout petit fait (au contraire d'opinions) en compte. Ah oui alors là c'est effectivement autre chose, s'il y a consensus scientifique (j'ai été tenté par un jeu de mot avec "consensus" que je garde de côté pour la Taverne quoiqu'il aurait été fort à propos…) Désolé mais en ce moment les consensus scientifiques…
Yozz Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Ah oui alors là c'est effectivement autre chose, s'il y a consensus scientifique (j'ai été tenté par un jeu de mot avec "consensus" que je garde de côté pour la Taverne quoiqu'il aurait été fort à propos…)Désolé mais en ce moment les consensus scientifiques… Oui mais tu vois, les consensus scientifiques foireux, ils se démontent facilement. Il devrait en aller de même avec celui-ci non?
Calembredaine Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 c'est une perte incontestable pour l'enfant que de ne pas pouvoir être élevé par deux personnes de sexes opposés car chacun lui apportera quelque chose de très différent. C'est bien ce que j'avais compris, hélas Je ne veux pas polémiquer avec toi sur des sujets qui te tiennent à coeur et sur lesquels tu n'es pas objectif. Parce que, dans le cas de l'avortement, l'enfant est tué (même si je sais que, pour certains, le foetus n'est pas un être humain mais passons…).Dans le cas de l'"euthanasie à la néerlandaise" (…) Tu ne réponds pas à ma question.
Catastrophe Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Hé bien, il se trouve que la seule institution qui défende de manière systématique et claire le droit naturel, c'est l'Eglise. De plus, il n'y a pas trente-six DN, il n'y en a qu'un. Food for thought, comme on dit… L'Eglise défend une vision du Droit Naturel- celle de Saint Thomas d'Aquin si je ne me trompe pas. Tes propos me laissent penser que l' Eglise détient le monopole "Du" Droit Naturel, ce qui n'est pas exactement la même chose
Yozz Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 32 secondes de googlelisation top chrono et hop : Review Of Research On Homosexual Parenting, Adoption, And Foster Parenting, une étude qui fut présentée en Floride et permis de gagner devant la Cour Suprême des États-Unis pour la législation de cet État prohibant l'adoption par des homosexuels. Les boys scouts gagnèrent également devant la Cour Suprême avec cette étude.Résumé des trois grands axes : Les enfants adoptés par des homosexuels sont plus stressés. Les unions homosexuelles sont plus instables. La structure de l'uniion homosexuelle fait que l'enfant manque des apports positifs seulement présents dans les couples hétérosexuels. Oui, enfin, il y a des raisons pour lesquelles cette étude n'est pas invoquée par les antis… L'honnêteté scientifique et le sérieux de l'auteur: * Rekers is one of the founders of the Family Research Council, a notoriously anti-gay group. * Rekers relies on the discredited research of Paul Cameron, an anti-gay "researcher" who was kicked out of the American Psychological Association for misrepresenting the research regarding homosexuality. * Rekers has suggested that gays are unsuitable to serve as foster parents because they're at higher risk for AIDS and other sexually-transmitted disease, ignoring the fact that there is a physical examination required of all foster parent applicants in Arkansas that would weed out any applicants with health conditions that could jeopardize a foster child. * Rekers says that children are best served when raised by both a mother and a father, but doesn't favor excluding single heterosexual single women from fostering. * Rekers is an ordained minister in the southern Baptist convention. He has strong religious beliefs about homosexuality and the role of men and women, including the belief that married women should be submissive to their husband's leadership in the home. * Rekers practices "conversion therapy," the attempt to "cure" people of being gay. * Rekers has said he favors pulling children from long-term placements with gay foster parents if the opportunity arises to place them in homes headed by straight parents even though, as he acknowledges, research shows such transitions are traumatic for children. A une conférence à laquelle j'avais assisté, les antis avaient été très rapides à se distancier du bonhomme.
José Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 L'Eglise défend une vision du Droit Naturel- celle de Saint Thomas d'Aquin si je ne me trompe pas. Saint Thomas d'Aquin a une analyse classique du Droit naturel inspiré d'Aristote et quelqu'un comme Rothbard déclare clairement marcher dans les mêmes pas.
alex6 Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Oui mais tu vois, les consensus scientifiques foireux, ils se démontent facilement. Il devrait en aller de même avec celui-ci non? Il y a des personnes bien plus qualifiées que moi dans ce domaine qui pourront sans doute très bien le faire à ma place. Je me permet juste de préciser qu'un consensus scientifique n'est pas un gage de quoique ce soit, c'est une donnée qui peut le cas échéant inviter à la méfiance.
José Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Oui, enfin, il y a des raisons pour lesquelles cette étude n'est pas invoquée par les antis… Vraiment ? Cette étude a pourtant été invoqué avec succès deux fois devant la Cour Suprême des États-Unis par les antis. Sinon, l'argumentation ad hominem contre Rekers plutôt que contre son étude semble indiquer qu'il a touché là où ça fait mal.
Catastrophe Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Saint Thomas d'Aquin a une analyse classique du Droit naturel inspiré d'Aristote et quelqu'un comme Rothbard déclare clairement marcher dans les mêmes pas. Oui mais d'Aquin et Rothbard, ce n'est quand même pas la même chose. Comme tu me l'as si bien explique, le DN est processuel. Il serait donc vain d'en arroger le monopole à une quelconque autorité.
Ronnie Hayek Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 L'Eglise défend une vision du Droit Naturel- celle de Saint Thomas d'Aquin si je ne me trompe pas.Tes propos nous laissent penser que l' Eglise détient le monopole "Du" Droit Naturel, ce qui n'est pas exactement la même chose En effet, l'Eglise s'appuie sur l'enseignement de saint Thomas en ce domaine. Et alors? Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il n'a jamais été question pour un Rothbard de prétendre sortir un nouveau DN de son chapeau, d'en inventer une forme inédite, mais au contraire de développer sa réflexion à partir d'une tradition qui se trouve être catholique. Certains peuvent le regretter, mais c'est comme ça. Ensuite, c'est quoi ce "nous"? Veuille bien parler en ton nom propre, je te prie.
José Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Il serait donc vain d'en arroger le monopole à une quelconque autorité. Ce que je voulais dire c'est qu'Aristote, Saint Thomas d'Aquin et Rothbard ont, peu ou prou, la même conception du Droit naturel.
Patrick Smets Posté 29 mai 2007 Signaler Posté 29 mai 2007 Saint Thomas d'Aquin a une analyse classique du Droit naturel inspiré d'Aristote et quelqu'un comme Rothbard déclare clairement marcher dans les mêmes pas. Mais comme même Rothbard se trompe quelques fois… Il n'est pas sur qu'il marchait réellement sur leurs pas.
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