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Garantir La Victoire D'un Parti Libéral


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Il est beaucoup plus facile pour un parti libéral de remporter la victoire que pour un parti démocratique. Le parti démocratique nécessite une majorité électorale pour imposer son ordre sur la société. Un parti libéral n'a besoin que d'une minorité suffisamment forte pour se déclarer libre du régime.

L'erreur fatale des partis libéraux du passé a été leur adhérence au principe de majorité démocratique pour légitimement créer la loi. Une fois admis que les droits des minorités ne peuvent pas être justifiés par simples principes de justice et qu'une majorité est nécessaire pour établir le droit, il est nécessaire de se lancer dans la concurrence politique pour construire un support majoritaire. Or, comme un parti concurrent peut toujours remporter une majorité en lui offrant des privilèges au dépend d'une minorité, le parti libéral doit offrir autant à ses électeurs pour se maintenir au pouvoir. Inévitablement le parti créer tant de privilèges qu'il perd le mérite de défendre la liberté, alors le parti doit disparaitre ou devient identique à un parti démocratique.

Un nouveau parti libéral doit renverser cette situation. Premièrement, en dénonçant le principe de la majorité électorale comme étant illégitime pour régner, le parti libéral peut supporter la cause des minorités qui ont été victimes de la création de privilèges pour la majorité. Le nouveau parti peut leur offrir le pouvoir de défier l'état, par exemple en organisant un campagne de désobéissance civile d'une ampleur assez répandue que les élus seront incapable de l'écraser. La constitution et les opérations du parti doivent être concentrés vers le recrutement et la protection de minorités victimes, les élections n'étant rien de plus qu'un moyen de faire valoir le niveau de support populaire du parti sans aucune intention de saisir le pouvoir.

Lorsque le parti libéral aura obtenu suffisamment de crédibilité et de support populaire il sera capable de défier chaque acte de l'état et donc opèrera comme nation libre à l'intérieur du territoire de l'état. Cela consistera en un acte de sécession de facto, établissant un commonwealth anarcho-capitaliste en tant que seul ordre légal légitime suivant la longue campagne de désobéissance du parti.

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Premièrement, en dénonçant le principe de la majorité électorale comme étant illégitime pour régner, le parti libéral peut supporter la cause des minorités qui ont été victimes de la création de privilèges pour la majorité. Le nouveau parti peut leur offrir le pouvoir de défier l'état, par exemple en organisant un campagne de désobéissance civile d'une ampleur assez répandue que les élus seront incapable de l'écraser. La constitution et les opérations du parti doivent être concentrés vers le recrutement et la protection de minorités victimes, les élections n'étant rien de plus qu'un moyen de faire valoir le niveau de support populaire du parti sans aucune intention de saisir le pouvoir.

Lorsque le parti libéral aura obtenu suffisamment de crédibilité et de support populaire il sera capable de défier chaque acte de l'état et donc opèrera comme nation libre à l'intérieur du territoire de l'état. Cela consistera en un acte de sécession de facto, établissant un commonwealth anarcho-capitaliste en tant que seul ordre légal légitime suivant la longue campagne de désobéissance du parti.

Tu dis fort justement qu'un parti libéral doit supporter la cause des minorités opprimées par les privilèges injustes de la majorité, tu conclus ensuite qu'en défendant les droits des minorités opprimées, ce parti libéral aurait un support populaire assez fort pour lançer de vastes mouvements de désobéissance civile et obtenir plus de liberté.

Mais le problème c'est que ce parti libéral n'aura que les minorités de son coté, et donc sa fait peu de monde, en tout cas pas assez pour faire sécession, sans compter que bon nombre de gens faisant partie de minorités opprimés ignorent complètement leurs statuts, et pire encore, pensent béatement que l'Etat les protège ! La Tyrannie de la majorité est immuable.

La seule façon de garantir la victoire d'un parti libéral démocratiquement et sans coup d'Etat, c'est de faire croire aux gens que le libéralisme protègera les privilèges actuels de l'actuelle majorité.

Posté

C'est tres tres optimiste, pour pas dire completement utopiste :icon_up:

A mon avis il est plus difficile de creer une "nation libre à l'intérieur du territoire de l'état" que pour le PCF de gagner une election presidentielle avec 80% des suffrages.

Pour commencer un etat ne donne jamais de son territoire. Certain on pu en vendre a une epoque ou les territoires etaient moins fixe, mais ce temps est completement revolu.

D'ailleurs a peu pres tout les mouvements independentistes modernes a travers le monde sont des echecs, et pourtant ils sont nombreux.

Moins utopiste sans doute serai une "nation libre a l'EXTERIEUR du territoire de l'etat", mais bon si c'est pour vivre sur une plateforme marine desafectee genre sealand c'est pas terrible. Et puis ce genre d'etat n'est reconnu par personne ce qui pose des problemes (pour voyager il te faut un passport reconnu par exemple).

Certain parle egalement de nation virtuelle, sans territoire defini mais avec des citoyens. Meme probleme ici, ca ne sera jamais reconnu et n'aura jamais de passport valide. Donc les citoyen d'une telle nation devront avoir une double nationalite, et en plus vivre sur le sol d'une nation "classique" donc etre soumis a ses lois. Bref aucun interet.

Posté
C'est tres tres optimiste, pour pas dire completement utopiste :icon_up:

Oui. Le problème, c'est le COMMENT. Par contre rien n'empêche d'y réfléchir, je ne désespère pas qu'un jour on trouve une solution (technique, humaine, etc.). Le Free State Projet est une bonne idée par exemple, et est difficilement contrable par les hommes de l'état. Par contre, il faut beaucoup de monde.

Posté
Tu dis fort justement qu'un parti libéral doit supporter la cause des minorités opprimées par les privilèges injustes de la majorité, tu conclus ensuite qu'en défendant les droits des minorités opprimées, ce parti libéral aurait un support populaire assez fort pour lançer de vastes mouvements de désobéissance civile et obtenir plus de liberté.

Mais le problème c'est que ce parti libéral n'aura que les minorités de son coté, et donc sa fait peu de monde, en tout cas pas assez pour faire sécession, sans compter que bon nombre de gens faisant partie de minorités opprimés ignorent complètement leurs statuts, et pire encore, pensent béatement que l'Etat les protège ! La Tyrannie de la majorité est immuable.

Bien sur cela peut sembler optimiste au départ, mais un parti doit construire son support petit à petit. On commence par défendre des petites causes ou il sera facile de défier l'état, puis on devient plus crédible avec un plus grand support, ce qui accorde la possibilité de défendre des causes plus controversées. Le parti gagne si il peut protéger ceux qui viennent y chercher un support.

Le problème c'est qu'il y a des limites strictes au support populaire qu'on peut gagner par la parole et l'argumentation. Je dirais que moins d'un pourcent de la population va lire Rothbard ou Friedman. Comment leur faire comprendre les bienfaits de la liberté? C'est impossible. Ils doivent se rallier à nous par des gestes qui démontre la valeur de notre caractère. La popularité grandissante de Ron Paul au É.U. le démontre. Tous ces gens qui se rallient à lui ne connaissent rien à la liberté. Ils sont avec lui parce qu'il a eu le courage d'aller dans les débats et de dénoncer l'empire. Ils n'ont certainement pas été convaincus par ses arguments contre la Federal Reserve.

La seule façon de garantir la victoire d'un parti libéral démocratiquement et sans coup d'Etat, c'est de faire croire aux gens que le libéralisme protègera les privilèges actuels de l'actuelle majorité.

Quelle est la différence entre ce parti libéral et l'UMP?

C'est tres tres optimiste, pour pas dire completement utopiste :icon_up:

A mon avis il est plus difficile de creer une "nation libre à l'intérieur du territoire de l'état" que pour le PCF de gagner une election presidentielle avec 80% des suffrages.

Pour commencer un etat ne donne jamais de son territoire. Certain on pu en vendre a une epoque ou les territoires etaient moins fixe, mais ce temps est completement revolu.

D'ailleurs a peu pres tout les mouvements independentistes modernes a travers le monde sont des echecs, et pourtant ils sont nombreux.

Ces mouvements ont échoués parce qu'ils cherchaient à fonder un nouvel état sous leurs domination, donc nécessairement une partie de la population dans la zone cible résistait à leurs efforts.

Même si l'objectif ultime n'est pas atteint, le parti, par son pouvoir de résistance à l'état, aura réussi à maintenir et à rétablir plus de libertés que n'importe quel autre auparavant. Un succès partiel en vaut l'effort.

Posté
Oui. Le problème, c'est le COMMENT. Par contre rien n'empêche d'y réfléchir, je ne désespère pas qu'un jour on trouve une solution (technique, humaine, etc.). Le Free State Projet est une bonne idée par exemple, et est difficilement contrable par les hommes de l'état. Par contre, il faut beaucoup de monde.

Je connaissais pas le free state project c'est interessant. Ceci dit apparement c'est un echec (200 personnes ont bouge …), et de plus les objectifs etait tres tres limite. On est loin d'un etat independant.

Biens sur que rien n'empeche d'y reflechir, je suppose qu'on y a tous pense.

En fait c'est l'avantage enorme qu'ont les communistes par rapport aux liberaux. Il serait plus facile pour eux de faire un mini-etat avec des lois en PLUS de l'etat actuel, tout en respectant les lois de l'etat dans lequel ils sont. Pour les liberaux c'est impossible, puisque la il faut des lois en MOINS.

Bon ok le desavantage qu'ont les communistes dans cette histoire c'est que leur mini-etat serait voue a l'echec. C'est peu etre pour ca qu'ils essayent pas ?

Posté
Il est beaucoup plus facile pour un parti libéral de remporter la victoire que pour un parti démocratique. Le parti démocratique nécessite une majorité électorale pour imposer son ordre sur la société. Un parti libéral n'a besoin que d'une minorité suffisamment forte pour se déclarer libre du régime.

L'erreur fatale des partis libéraux du passé a été leur adhérence au principe de majorité démocratique pour légitimement créer la loi. Une fois admis que les droits des minorités ne peuvent pas être justifiés par simples principes de justice et qu'une majorité est nécessaire pour établir le droit, il est nécessaire de se lancer dans la concurrence politique pour construire un support majoritaire. Or, comme un parti concurrent peut toujours remporter une majorité en lui offrant des privilèges au dépend d'une minorité, le parti libéral doit offrir autant à ses électeurs pour se maintenir au pouvoir. Inévitablement le parti créer tant de privilèges qu'il perd le mérite de défendre la liberté, alors le parti doit disparaitre ou devient identique à un parti démocratique.

Un nouveau parti libéral doit renverser cette situation. Premièrement, en dénonçant le principe de la majorité électorale comme étant illégitime pour régner, le parti libéral peut supporter la cause des minorités qui ont été victimes de la création de privilèges pour la majorité. Le nouveau parti peut leur offrir le pouvoir de défier l'état, par exemple en organisant un campagne de désobéissance civile d'une ampleur assez répandue que les élus seront incapable de l'écraser. La constitution et les opérations du parti doivent être concentrés vers le recrutement et la protection de minorités victimes, les élections n'étant rien de plus qu'un moyen de faire valoir le niveau de support populaire du parti sans aucune intention de saisir le pouvoir.

Lorsque le parti libéral aura obtenu suffisamment de crédibilité et de support populaire il sera capable de défier chaque acte de l'état et donc opèrera comme nation libre à l'intérieur du territoire de l'état. Cela consistera en un acte de sécession de facto, établissant un commonwealth anarcho-capitaliste en tant que seul ordre légal légitime suivant la longue campagne de désobéissance du parti.

Heureusement notre régime n'est pas une dictature et les libéraux ne sont pas des allumés fanatiques. Merci de ne pas parler au nom des libéraux avec ce genre de texte fondamentalement parano.

Posté
Or, comme un parti concurrent peut toujours remporter une majorité en lui offrant des privilèges au dépend d'une minorité, le parti libéral doit offrir autant à ses électeurs pour se maintenir au pouvoir. Inévitablement le parti créer tant de privilèges qu'il perd le mérite de défendre la liberté, alors le parti doit disparaitre ou devient identique à un parti démocratique.

Il peut se contenter de racheter les priviléges, c'est ce qu'a fait M.T.

Quand au scrutin majoritaire tu peux le raprocher de l'unanimité genre 60/40 ou 70/30… 99/01.

Le reste de ton poste me semble légérement décalé avec la réalité.

Posté
Le reste de ton poste me semble légérement décalé avec la réalité.

Comme tous ses autres posts, d'ailleurs.

Posté
Il peut se contenter de racheter les priviléges, c'est ce qu'a fait M.T.

Quand au scrutin majoritaire tu peux le raprocher de l'unanimité genre 60/40 ou 70/30… 99/01.

Le reste de ton poste me semble légérement décalé avec la réalité.

Si on traite de la réalité, il faudra bien que quelqu'un explique comment faire changer le régime de 50% à 70% ou même 99% sans suivre cette stratégie. Les minarchistes semblent rapide à étiquetter la stratégie comme irréaliste sans pour autant réaliser l'irréalisme de leur propre position.

Et il n'y a aucune raison de croire que Thatcher a agi dans l'intérêt général plutôt que celui de ses électeurs.

Posté
En fait c'est l'avantage enorme qu'ont les communistes par rapport aux liberaux. Il serait plus facile pour eux de faire un mini-etat avec des lois en PLUS de l'etat actuel, tout en respectant les lois de l'etat dans lequel ils sont. Pour les liberaux c'est impossible, puisque la il faut des lois en MOINS.

Bon ok le desavantage qu'ont les communistes dans cette histoire c'est que leur mini-etat serait voue a l'echec. C'est peu etre pour ca qu'ils essayent pas ?

C'est plutôt l'inverse. Pour avoir une loi en moins, il suffit qu'un certain nombre de personne soit d'accord pour l'ignorer. Les communistes doivent eux imposer leur loi sur la société pour "réussir" (puisque le système fonctionne sur l'exploitation d'une classe au service d'un autre), c'est à dire qu'ils doivent obtenir le consentement et la soumission de tous et chacun avant que l'état communiste soit en force.

Posté
Et il n'y a aucune raison de croire que Thatcher a agi dans l'intérêt général plutôt que celui de ses électeurs.

Pour faire ses réformes Thatcher s'est toujours appuyé sur deux choses : sa légitimité démocratique et l'état de droit. Elle a remporté toutes ses élections comme chef des Tories et dénonce dans ses mémoires les syndicats gauchistes antidémocratiques qui prennent le relais des socialistes démocratiques.

Croire que Thatcher aurait pu aller contre la loi ou la volonté populaire pour faire ses réformes c'est se monter un film.

Posté
Pour faire ses réformes Thatcher s'est toujours appuyé sur deux choses : sa légitimité démocratique et l'état de droit. Elle a remporté toutes ses élections comme chef des Tories et dénonce dans ses mémoires les syndicats gauchistes antidémocratiques qui prennent le relais des socialistes démocratiques.

Croire que Thatcher aurait pu aller contre la loi ou la volonté populaire pour faire ses réformes c'est se monter un film.

Quel est le rapport avec les privilèges de l'électorat conservateur?

Posté
Et il n'y a aucune raison de croire que Thatcher a agi dans l'intérêt général plutôt que celui de ses électeurs.

c'est quoi l'interet general ? celui des conservateurs ?

Posté
C'est plutôt l'inverse. Pour avoir une loi en moins, il suffit qu'un certain nombre de personne soit d'accord pour l'ignorer. Les communistes doivent eux imposer leur loi sur la société pour "réussir" (puisque le système fonctionne sur l'exploitation d'une classe au service d'un autre), c'est à dire qu'ils doivent obtenir le consentement et la soumission de tous et chacun avant que l'état communiste soit en force.

Je parlais d'un mini-etat a l'interieur d'un vrai etat. Par exemple a l'heure actuelle en france rien n'empeche de creer une entreprise communiste, avec un smic a 1500 euro, l'interdiction de licensier etc. Le patron de cette entreprise fait ce qu'il veu, c'est compatible avec les lois francaises. Le fait que ca n'existe pas est revelateur. En fait il y a surement deja eu des essais qui ont echoues et dont on entend pas parler.

Et meme dans une societe vraiment liberale les entreprises communistes seraient libre de se former, je doute fort qu'elle seraient competitives mais c'est au marche d'en juger.

En revanche, impossible de creer une entreprise liberal dans un pays communiste evidemment.

Posté

Hé bien moi, je pense comme Stranger que cette possibilité d'action politique devrait être explorée. Venir la balayer d'un coup de main en la disant "irréaliste" et "paranoïaque" ne relève pas du débat d'idées mais du débat politicien dans tout ce qu'il a de plus bas. D'ailleurs, nous avions pu étudier dans le fil consacré aux micro-états l'inaction de divers états contre quelques individus proclamant l'indépendance de leur territoire privé.

Certes, la stratégie est risquée: il faut absolument que le mouvement gagne en sympathie et, par là, puisse grossir. Que l'on parvienne à ce que les opprimés de certaines politiques défendent même, via le sentiment de solidarité, d'autres citoyens floués par l'action étatique.

Quoi qu'il en soit, l'initiative ne pourra pas connaître d'échec plus important que l'aventure AL.

Edit: la possibilité d'action politique dont je traite est celle consistant à prôner le "sortir de l'état".

Posté
Hé bien moi, je pense comme Stranger que cette possibilité d'action politique devrait être explorée. Venir la balayer d'un coup de main en la disant "irréaliste" et "paranoïaque" ne relève pas du débat d'idées mais du débat politicien dans tout ce qu'il a de plus bas.

+1

L'idée de Stranger est particulièrement intéressante, avoir les statuts d'un parti politique, mais ne pas attendre les urnes pour agir. Le problème c'est que l'État est fort. Appeler à la grève de l'impot par exemple est passible de lourdes peines de prisons.

Posté
+1

L'idée de Stranger est particulièrement intéressante, avoir les statuts d'un parti politique, mais ne pas attendre les urnes pour agir. Le problème c'est que l'État est fort. Appeler à la grève de l'impot par exemple est passible de lourdes peines de prisons.

L'idéal, pour éviter certains problèmes, est d'avoir avec soi des institutions (banques, service d'ordre privé, etc.) refusant de collaborer avec l'état.

Ces services, créés ex nihilo, pourraient très vite grandir vu les défaillances ou turpitudes de l'état en la matière.

Posté
Hé bien moi, je pense comme Stranger que cette possibilité d'action politique devrait être explorée. Venir la balayer d'un coup de main en la disant "irréaliste" et "paranoïaque" ne relève pas du débat d'idées mais du débat politicien dans tout ce qu'il a de plus bas.
On peut comprendre la réaction. Renoncer à la majorité, c'est avouer que le minarchisme est impossible et ils ne sont pas prêt à franchir ce seuil. Il reste qu'espérer que l'éducation seule peut apporter la liberté est une illusion. Si on donne le droit à des être humains imparfaits de s'accorder des privilèges au dépend des autres, ils vont le faire tant qu'ils auront ce droit, même s'ils ont tous lu Hayek.Espérer pouvoir convertir, par l'éducation, la majorité de la population à renoncer à l'usage de la politique, c'est comme le vieux rêve communiste de créer un nouvel homme qui travaillera pour le bienfait de tous et pas pour son propre gain. Ça ne tient pas compte de la réalité humaine.
+1L'idée de Stranger est particulièrement intéressante, avoir les statuts d'un parti politique, mais ne pas attendre les urnes pour agir. Le problème c'est que l'État est fort. Appeler à la grève de l'impot par exemple est passible de lourdes peines de prisons.
Bien sur il est irréaliste d'attaquer immédiatement l'état au coeur même de son pouvoir. Par contre, on peut grignoter sa frontière. Par exemple, il est possible d'organiser une grève contre les écoles, ne pas envoyer les enfants à l'école une journée, pour protester contre l'absence de liberté scolaire.
Posté
Bien sur il est irréaliste d'attaquer immédiatement l'état au coeur même de son pouvoir. Par contre, on peut grignoter sa frontière. Par exemple, il est possible d'organiser une grève contre les écoles, ne pas envoyer les enfants à l'école une journée, pour protester contre l'absence de liberté scolaire.

J'envisagerais plutôt la lutte dans ce cadre de la façon suivante: organiser soi-même (en groupe bien sûr) l'enseignement de ses propres enfants, contre toutes les législations et spoliations de l'état. Non seulement les enfants ne perdraient pas quelques journées de leur vie, mais, en outre, elles leur serviraient énormément -- sans compter les divers réseaux d'enseignement qui pourraient être créés par cette occasion.

Il y a toujours quelqu'un "à domicile" ou "en temps libre" avec de la culture et de la science, prêt à la partager, fût-ce contre légitime rémunération, avec l'avenir de la planète.

Posté

Les libéraux devraient organiser leur self schooling comme le font les créationistes aux USA. (Pour ceux qui n'ont pas l'habitude me lire: je n'ai pas de sympathie pour les créationistes).

Posté

Il y a déjà des écoles indépendantes hors contrat et de bonne qualité.

Pour ce qui est des institutions refusant la collaboration avec l'état, c'est simple: dé-cen-tra-li-ser. La banque et la monnaie => décentralisées sous forme d'un crédit en réseau social. La Police, les tribunaux => décentralisés sous forme de charte du Droit, de services d'arbitrage (si possible offshore), de port d'arme individuelle et d'engagement personnel à l'assistance envers les collègues.

Posté
Il y a déjà des écoles indépendantes hors contrat et de bonne qualité.

La notion de self schooling, c'est différent: c'est à la maison.

En France, ça permettrait de dépasser le problème du double coût de l'éducation pour les gens qui vont dans le non conventionné (pas sous contrat), coût de l'école de ses propres enfants + coût de payer pour la décérébration de tous les autres par l'ednat.

Posté
La notion de self schooling, c'est différent: c'est à la maison.

En France, ça permettrait de dépasser le problème du double coût de l'éducation pour les gens qui vont dans le non conventionné (pas sous contrat), coût de l'école de ses propres enfants + coût de payer pour la décérébration de tous les autres par l'ednat.

Ce n'est pas une mauvaise idée, mais le revers de la médaille est une possible désociabilisation.

Posté
Bien sur il est irréaliste d'attaquer immédiatement l'état au coeur même de son pouvoir. Par contre, on peut grignoter sa frontière. Par exemple, il est possible d'organiser une grève contre les écoles, ne pas envoyer les enfants à l'école une journée, pour protester contre l'absence de liberté scolaire.

ça ça vas si tu as le choix de ton école, les parents auraient trop peur de pénaliser leur(s) enfant(s) par quelques haines de gauchiste à leur égard.

Posté
Ce n'est pas une mauvaise idée, mais le revers de la médaille est une possible désociabilisation.

Division du travail :icon_up: Je connais au moins deux personnes qui aimeraient pouvoir élever leurs enfants eux-même. Qu'on en trouve quelques-unes de plus, et ça permettra un roulement sur la semaine.

Posté
Ce n'est pas une mauvaise idée, mais le revers de la médaille est une possible désociabilisation.

Effectivement. Ce n'est pas un problème pour les créationistes dont je parlais plus haut puisqu'ils se rendent à l'église plus d'une fois par semaine.

Problème à ne pas négliger mais loin d'être insurmontable:

- création de groupes de self schooling (autoécole?) comme suggéré par Jesrad plus haut

- les enfants peuvent avoir d'autre activités, et même plus que d'autres enfants, puisqu'on peut aménager leur temps (bon, ça dépend aussi des disponibilités de parents): scouts (ou éclaireurs :-) ), sport, arts, église/mosquée/temple/syna (loge pour enfants? ;-) ), famille étendue, réunions de groupes d'amis (j'ai à Paris un groupe d'amis qui se voient très régulièrement, pour les enfants c'est presque comme un village ou une famille étendue… il n'y a pas que la famille nucléaire dans la vie).

Dans le dossier spécial de The Economist sur le Self Schooling (que, bon sang de bonsoir, je ne retrouve pas), ils expliquent qu'il s'est même créé une université qui accueille en priorité les self schooled et que ses diplômés ont une réussite professionnelle bien supérieure à la moyenne. (Très peu pour moi, celle là, bien sûr, moi je préfère que les enfants apprennent la sélection naturelle en cours de biologie, mais, bon c'est un précédent, si ça a été fait une fois ça peut être reproduit).

Posté
Pour faire ses réformes Thatcher s'est toujours appuyé sur deux choses : sa légitimité démocratique et l'état de droit. Elle a remporté toutes ses élections comme chef des Tories et dénonce dans ses mémoires les syndicats gauchistes antidémocratiques qui prennent le relais des socialistes démocratiques.

Croire que Thatcher aurait pu aller contre la loi ou la volonté populaire pour faire ses réformes c'est se monter un film.

Tatcher n'a pu faire passer ses réformes que grâce à la guerre de malouine qui, comme toutes les guerres gagnées, lui a permis de souder le peuple derrière son chef. Il n'y aurait pas eu cette guerre, elle aurait été defenestrée par le parti conservateur qui se demandait comment il avait pu faire élire cette folle.

Oui. Le problème, c'est le COMMENT. Par contre rien n'empêche d'y réfléchir, je ne désespère pas qu'un jour on trouve une solution (technique, humaine, etc.).

La domination étatique repose sur un ensemble symbolique, très dur à attaquer, et sur une réalité matérielle qui est aujourd'hui son point faible. Le pouvoir de l'Etat, sa capacité à agir, est concentrée dans ses dossiers. Mettez un virus informatiques particulièrement méchant sur le serveur de la sécurité sociale et c'en est fini de l'assistanat en France.

Les libéraux devraient organiser leur self schooling comme le font les créationistes aux USA. (Pour ceux qui n'ont pas l'habitude me lire: je n'ai pas de sympathie pour les créationistes).

Je crois que tu as du temps libre désormais. Si tu veux, je peux te mettre ne contact avec un type très compétent qui rêve de monter un lycée d'excellence 100% privé en Belgique.

Ce n'est pas une mauvaise idée, mais le revers de la médaille est une possible désociabilisation.

désocialisation :icon_up:

(C'est trop rare pour ne pas en profiter :doigt:)

Posté
Effectivement. Ce n'est pas un problème pour les créationistes dont je parlais plus haut puisqu'ils se rendent à l'église plus d'une fois par semaine.Problème à ne pas négliger mais loin d'être insurmontable:- création de groupes de self schooling (autoécole?) comme suggéré par Jesrad plus haut- les enfants peuvent avoir d'autre activités, et même plus que d'autres enfants, puisqu'on peut aménager leur temps (bon, ça dépend aussi des disponibilités de parents): scouts (ou éclaireurs :-) ), sport, arts, église/mosquée/temple/syna (loge pour enfants? ;-) ), famille étendue, réunions de groupes d'amis (j'ai à Paris un groupe d'amis qui se voient très régulièrement, pour les enfants c'est presque comme un village ou une famille étendue… il n'y a pas que la famille nucléaire dans la vie).Dans le dossier spécial de The Economist sur le Self Schooling (que, bon sang de bonsoir, je ne retrouve pas), ils expliquent qu'il s'est même créé une université qui accueille en priorité les self schooled et que ses diplômés ont une réussite professionnelle bien supérieure à la moyenne. (Très peu pour moi, celle là, bien sûr, moi je préfère que les enfants apprennent la sélection naturelle en cours de biologie, mais, bon c'est un précédent, si ça a été fait une fois ça peut être reproduit).

Je vois que tu as bien réfléchi à la question, en tout cas. Si tu retrouves l'article de The Economist, n'hésite pas à le poster.

désocialisation :icon_up: (C'est trop rare pour ne pas en profiter :doigt:)

Merci, je sais, mais c'était afin de ne pas créer de malentendu (du genre: "quoi, comment ça, désocialiser c'est mal ? Il ne faut donc pas sortir du socialisme ?") vu que les procès d'intention pleuvent actuellement. J'ai préféré forger alors l'expression à partir de "sociabilité".

Posté
Merci, je sais, mais c'était afin de ne pas créer de malentendu (du genre: "quoi, comment ça, désocialiser c'est mal ? Il ne faut donc pas sortir du socialisme ?") vu que les procès d'intention pleuvent actuellement. J'ai préféré forger alors l'expression à partir de "sociabilité".

Schopenhauer, sors de ce corps !

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