roubachov Posté 17 août 2007 Signaler Posté 17 août 2007 Jacques Marseille établit un bilan des cent premiers jours de NS à l'Elysée, notamment en ce qui concerne le non remplacement des fonctionnaires, le service minimum garanti et l'enseignement supérieur: le moins que l'on puisse écrire est que le bilan est pour le moins mitigé, selon l'éditorialiste du Point … http://www.lepoint.fr/content/debats/article.html?id=195701
Hobbart Posté 17 août 2007 Signaler Posté 17 août 2007 Jacques Marseille a raison en théorie, parce qu'il s'appuie sur des chiffres que je qualifierais d'incontestables. Mais, dans la pratique, qui pourrait croire que subitement la France fonctionnera mieux si, pour ne prendre que l'exemple de l'Education Nationale, on augmente la proportion d'élèves par classe (conséquence inéluctable de la diminution du nombre de profs) ? Qui peut être certain que la volonté l'emportera sur l'affadissement ? Qui peut affirmer sincèrement que le corporatisme syndical et la "loi de la rue" n'auront pas le dernier mot face au respect de l'Etat de droit ? La politique des petits pas prônée par Sarkozy fait forcément douter de sa volonté profonde de réformer le système. La "rupture" devient "fissure". N'habitant pas en France, je m'empresse d'ajouter que mes supputations sont tout aussi théoriques. Mais pour vivre en Wallonie, désert libéral, je me rends compte que les mentalités sont plus difficiles à changer que les systèmes.
roubachov Posté 17 août 2007 Auteur Signaler Posté 17 août 2007 Jacques Marseille a raison en théorie, parce qu'il s'appuie sur des chiffres que je qualifierais d'incontestables.Mais, dans la pratique, qui pourrait croire que subitement la France fonctionnera mieux si, pour ne prendre que l'exemple de l'Education Nationale, on augmente la proportion d'élèves par classe (conséquence inéluctable de la diminution du nombre de profs) ? Qui peut être certain que la volonté l'emportera sur l'affadissement ? Qui peut affirmer sincèrement que le corporatisme syndical et la "loi de la rue" n'auront pas le dernier mot face au respect de l'Etat de droit ? La politique des petits pas prônée par Sarkozy fait forcément douter de sa volonté profonde de réformer le système. La "rupture" devient "fissure". N'habitant pas en France, je m'empresse d'ajouter que mes supputations sont tout aussi théoriques. Mais pour vivre en Wallonie, désert libéral, je me rends compte que les mentalités sont plus difficiles à changer que les systèmes. Comme l'avait écrit avec justesse, me semble-t-il, l'historien Jean-François Sirinelli, NS est le premier homme politique qui joue avec succès sur le clavier de toutes les "droites" définies naguère par René Remond: il est en effet tantôt bonapartiste/étatiste, tantôt libéral/orléaniste, tantôt légitimiste/"organiciste" (pour ce dernier point, ça me semble très clair sur les questions éthiques). Tout ça pour dire que je ne suis vraiment pas surpris que la "révolution libérale" n'ait pas encore véritablement démarré. Mais, après tout, et à titre de comparaison, Miss Maggie n'était pas non plus très loin en août 1979 … Tout ce que j'espère, c'est que l'action "réformatrice" perdurera bien jusqu'au terme de la législature (et que, dans cet esprit, le gouvernement Fillon fasse fi des échéances électorales régionale et européenne de 2009). A décharge de NS et de FF, il me semble d'ailleurs qu'en comparaison de ce qu'avaient accompli Chirac et Juppé entre mai et août 1995, le travail accompli depuis douze semaines est beaucoup plus significatif … et libéral.
toccata Posté 17 août 2007 Signaler Posté 17 août 2007 Une chose m'agace et me fait peur: la "moralisation" de la vie économique. En quoi ce que prétend un Président de la république serait moral alors que ce que décide un investisseur ou un citoyen avec ses propres biens pour ses propres intérêts serait immoral? La morale ne serait-elle pas simplement de laisser la responsabilité de leurs actes à ceux qui gèrent leurs affaires? Ensuite cette "moralité" est malheureusement un moyen de justifier les différences entre une dogmatisation de l'économie et la réalité économique. Ce qui n'est pas conforme à la théorie devient de facto immoral ou suspect. En particulier, le monde économique de Sarkosy est basé sur la valeur travail. On réussirait en travaillant, les riches auraient beaucoup travaillés pour l'être et ceux qui échouent (faibles rémunérations, chômage) seraient des fainéants. Je ne partage pas cette opinion. Sur mon expérience, sur ce que j'observe, même en ce moment à la bourse, l'économie n'est pas une affaire de travail, mais de risque! L'économie, c'est de l'action, avec des décisions qui comportent leurs incertitudes et les stratégies pour couvrir les effets négatifs de ces incertitudes. Et cela n'est seulement valable pour les hautes sphères de l'économie. Un pauvre est beaucoup moins un fainéant qu'une personne qui ne sait pas ou n'a pas les moyens de prendre des risques (être son propre entreprenneur) et qui ne bénéficie pas par ailleurs des risques pris par les autres (création de nouveaux emplois par les nouvelles entreprises). Or je crains qu'en s'attaquant à la "moralisation" Sarkosy ne s'attaque in fine à ceux qui auraient la blamable idée de s'enrichir facilement en investissant… (bien sûr, ce n'est pas "facilement", mais même si ce l'était, serait-ce condamnable?)
Ash Posté 17 août 2007 Signaler Posté 17 août 2007 Jacques Marseille établit un bilan des cent premiers jours de NS à l'Elysée, notamment en ce qui concerne le non remplacement des fonctionnaires, le service minimum garanti et l'enseignement supérieur: le moins que l'on puisse écrire est que le bilan est pour le moins mitigé, selon l'éditorialiste du Point …http://www.lepoint.fr/content/debats/article.html?id=195701 C'est la douche froide pour Jacques Marseille, lui qui était naguère si excité sur les plateaux de C Dans l'Air quant au programme de Sarkozy.
roubachov Posté 18 août 2007 Auteur Signaler Posté 18 août 2007 C'est la douche froide pour Jacques Marseille, lui qui était naguère si excité sur les plateaux de C Dans l'Air quant au programme de Sarkozy. Tiens, Ash, je viens seulement de constater que j'ai repris dans ma signature la même citation de Benjamin Constant que tu as insérée dans la tienne … Comme quoi, nous avons de bonnes lectures en commun
Ronnie Hayek Posté 18 août 2007 Signaler Posté 18 août 2007 Je m'étais déjà fait la réflexion que vous aviez quelques points communs.
Ronnie Hayek Posté 18 août 2007 Signaler Posté 18 août 2007 Et j'aime bien Revel aussi Et Taine, non ?
LaFéeC Posté 18 août 2007 Signaler Posté 18 août 2007 Mais, dans la pratique, qui pourrait croire que subitement la France fonctionnera mieux si, pour ne prendre que l'exemple de l'Education Nationale, on augmente la proportion d'élèves par classe (conséquence inéluctable de la diminution du nombre de profs) ? Oh, il y a un tas de profs, payés par l'EN qui n'exercent pas leur métier, en virant ceux là on ne baisse pas le nb d'enseignants !
Aurélien Posté 18 août 2007 Signaler Posté 18 août 2007 Oh, il y a un tas de profs, payés par l'EN qui n'exercent pas leur métier, en virant ceux là on ne baisse pas le nb d'enseignants ! Environ 100000 mis à disponibilité déjà, et qui ne travaillent pas ou peu… Le problème de l'EN, c'est la répartition ! Sinon, ça ne fait que 3 mois que NS est président, et il s'est quand même déjà passé tellement de choses… Et il y a pas mal de projets en cours, de mon côté, je sais que ça va bouger côté Justice, sur le problème de l'Irresponsabilité Pénale (Art. 122.1 du code pénal), car nous avons déjà eu 3 rendez-vous avec le ministère de la Justice, dont 2 avec rachida Dati en personne… Chose qu'aucun gouvernement n'avait jusqu'alors fait en 9 ans… @ suivre !
Rincevent Posté 18 août 2007 Signaler Posté 18 août 2007 Et Taine, non ? Ton tonton tanneur t'a-t-il tanné ton Taine ?
Ronnie Hayek Posté 18 août 2007 Signaler Posté 18 août 2007 Ton tonton tanneur t'a-t-il tanné ton Taine ? D'après ton ton, je ne serais pas étonné d'apprendre que Taine courait la prétentaine.
Fredo Posté 18 août 2007 Signaler Posté 18 août 2007 Sinon, ça ne fait que 3 mois que NS est président, et il s'est quand même déjà passé tellement de choses…Et il y a pas mal de projets en cours, de mon côté, je sais que ça va bouger côté Justice, sur le problème de l'Irresponsabilité Pénale (Art. 122.1 du code pénal), car nous avons déjà eu 3 rendez-vous avec le ministère de la Justice, dont 2 avec rachida Dati en personne… Chose qu'aucun gouvernement n'avait jusqu'alors fait en 9 ans… @ suivre ! C'est vrai que sur ce plan là il faut rendre à César ce qui est à Nicolas. Et sur ce sujet, le seul fait d'avoir invité les assocs à la Garden Party de juillet, pris RDV et surtout avoir eu l'amabilité et la décence de répondre personnellement par écrit pour suivre le dossier m'a agréablement surpris. Moindre des choses. Et la charmante Rachida Garde des Sceaux a pour le moment toute mon estime.
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