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UFC Que Choisir scandalisé que les producteurs de vin cherchent à satisfaire les consommateurs


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http://www.lefigaro.fr/vins/20070905.WWW00…de_qualite.html

L'association de consommateurs s'attaque aux fameuses AOC, les Appellations d'origine contrôlée. Se basant sur l'avis de 75 professionnels de la filière viticole, l'UFC considère que l'AOC n'est plus un gage de qualité. "Grosso modo, 20 à 40% des vins AOC ne méritent pas cette appellation" tempête Olivier Andrault, de l'UFC. Originellement créées pour identifier un produit selon son authenticité et sa typicité géographique, les AOC doivent protéger les savoir-faire et la culture des terroirs français. Implicitement, elles représentent le gratin des vins. Dans les faits, ces appellations seraient bradées et données sans contrôle rigoureux.

"L'AOC a été dévoyée. On a vu apparaître des vins moins typés, standardisés pour correspondre à la mode du moment", explique Olivier Andrault de l'UFC.

Parce qu'on est tellement mieux avec des vins typés qui plaisent seulement à une poignée d'intellectuels parisiens qu'avec des vins qui plaisent aux consommateurs…

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"L'AOC a été dévoyée. On a vu apparaître des vins moins typés, standardisés pour correspondre à la mode du moment", explique Olivier Andrault de l'UFC.[/i]

Et après on s'étonne que les vins français se casse la gueule face aux vins d'Australie, Afrique du Sud et autres

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Parce qu'on est tellement mieux avec des vins typés qui plaisent seulement à une poignée d'intellectuels parisiens qu'avec des vins qui plaisent aux consommateurs…

Là encore, il faut savoir de quoi on parle. Pour ma part, je ne consomme quasiment plus que des vins étrangers lorsque j'ai envie de me faire plaisir lors d'un repas normal. Le rapport qualité/prix est clairement en leur faveur depuis quelques années. Cependant et là je suis d'accord avec l'UFC, il convient de préserver l'AOC pour les vins qui ont de réelles qualités. Je préfère nettement avoir une palette de vins typés qu'une manière de panel où l'on peine à faire la différence entre les crus.

Les intellectuels n'ont rien à voir là-dedans, seulement les amateurs. Quant aux consommateurs, dans leur grande majorité, ne leur prêtons pas des qualités dont ils sont dépourvus. Seulement il est clair que le goût ne pourra évoluer si la palette des produits proposés est médiocre.

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Là encore, il faut savoir de quoi on parle. Pour ma part, je ne consomme quasiment plus que des vins étrangers lorsque j'ai envie de me faire plaisir lors d'un repas normal. Le rapport qualité/prix est clairement en leur faveur depuis quelques années. Cependant et là je suis d'accord avec l'UFC, il convient de préserver l'AOC pour les vins qui ont de réelles qualités. Je préfère nettement avoir une palette de vins typés qu'une manière de panel où l'on peine à faire la différence entre les crus.

Les intellectuels n'ont rien à voir là-dedans, seulement les amateurs. Quant aux consommateurs, dans leur grande majorité, ne leur prêtons pas des qualités dont ils sont dépourvus. Seulement il est clair que le goût ne pourra évoluer si la palette des produits proposés est médiocre.

The term "intellectuals," however, does not at once convey a true picture of the large class to which we refer, and the fact that we have no better name by which to describe what we have called the secondhand dealers in ideas is not the least of the reasons why their power is not understood. Even persons who use the word "intellectual" mainly as a term of abuse are still inclined to withhold it from many who undoubtedly perform that characteristic function. This is neither that of the original thinker nor that of the scholar or expert in a particular field of thought. The typical intellectual need be neither: he need not possess special knowledge of anything in particular, nor need he even be particularly intelligent, to perform his role as intermediary in the spreading of ideas.

[…]

The class does not consist of only journalists, teachers, ministers, lecturers, publicists, radio commentators, writers of fiction, cartoonists, and artists all of whom may be masters of the technique of conveying ideas but are usually amateurs so far as the substance of what they convey is concerned.

http://www.mises.org/etexts/hayekintellectuals.pdf

Félicitations, vous venez de gagner le titre honoraire d'intellectuel. Bravo!

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Le système d'appellations français est dépassé. Ou alors il faut bien comprendre qu'il n'est en rien une garantie de qualités gustatives. L'exemple contraire est celui de l'Allemagne; un Qualitätswein sera toujours bon et un Qualitätswein mit Prädikat sera toujours très bon (enfin, du moins quand il s'agit de Riesling et de Spätburgunder, les autres vins allemands, je ne les connais pas du tout)

Sinon, je trouve précisément que les vins français remontent la pente les dernières années dans le segment bon marché - prix moyens.

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Félicitations, vous venez de gagner le titre honoraire d'intellectuel. Bravo!

Si cela vous amuse, pourquoi pas, après tout, décernez. Pour ma part, je n'ai jamais eu la fatuité de m'ériger en spécialiste de quoi que ce soit. En revanche, je reconnais volontiers être un dilettante, attiré par bien trop de centres d'intérêt pour avoir la prétention d'imposer mon point de vue. Je me contente d'essayer autant que possible de me coucher en ayant appris quelque chose. Si c'est cela être un intellectuel, alors pourquoi pas, encore que je préfère me réclamer de l'idéal de l'honnête homme tel que l'imaginait Montaigne (et non pas le chevalier de Méré).

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Le pb est que les viticulteurs français qui tentent de faire autre chose se heurtent aux viticulteurs franchouilles qui ne veulent surtout rien changer… (et à la loi, qui leur interdit des pratiques courantes à l'étranger).

Par contre, je trouve qu'on trouve pas mal de "petits" vins de qualité satisfaisante à prix tout doux (ceux du languedoc pour ne citer qu'eux).

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Je pense que mélo a parfaitement résumé, le problème c'est qu'UFC veut voir plus dans AOC que ce que ca représente réellement.

Une autre question se pose: pourquoi des labels privés n'ont-ils pas fait irruption pour palier l'absence de label de qualité?

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Le système d'appellations français est dépassé. Ou alors il faut bien comprendre qu'il n'est en rien une garantie de qualités gustatives.

:icon_up: Je trouve aussi que les AOC sont beaucoup trop compliqués et réservés à une élite qui s'y connait, c'est ça à mon avis qui tue le vin.

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:doigt: Je trouve aussi que les AOC sont beaucoup trop compliqués et réservés à une élite qui s'y connait, c'est ça à mon avis qui tue le vin.

Je ne vois pas trop où est le problème. Il faut naturellement laisser tomber l'AOC qui est une absurdité puisque ça désigne l'origine géographique d'un vin et non ses qualités. Entre deux châteaux voisins le pire peut côtoyer le meilleur.

Il faut éviter également les coopératives (certaines déguisées en châteaux), lieux de tous les traffics et qui sont incapables de faire perdurer qualité et constance (il y a des différences considérables entre les bouteilles d'un même millésime!)

Le éléments à prendre en compte sont le château et le millésime, tester, sélectionner, tester, sélectionner, etc. :icon_up:

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Je ne vois pas trop où est le problème. Il faut naturellement laisser tomber l'AOC qui est une absurdité puisque ça désigne l'origine géographique d'un vin et non ses qualités. Entre deux châteaux voisins le pire peut côtoyer le meilleur.

Il faut éviter également les coopératives (certaines déguisées en châteaux), lieux de tous les traffics et qui sont incapables de faire perdurer qualité et constance (il y a des différences considérables entre les bouteilles d'un même millésime!)

Le éléments à prendre en compte sont le château et le millésime, tester, sélectionner, tester, sélectionner, etc. :doigt:

Arf, tu sais Rocou je ne m'y connais pas trop en vin car je n'en bois pas (Vieux Pape, c'est un bon AOC?) :icon_up: Mais comme toi, je pense que si on voulait être logique, il faudrait tenir compte du château et du millésime.

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Et que l'UFC ne mette surtout pas le nez dans les "grands crus classés" puisque cette liste a été établie en 1855 à la demande de Napoléon III et jamais changée depuis.

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Le Vin et la Monnaie: les deux trucs qui pourraient être simples et accessibles à tous, mais qui ont été inutilement compliqués par leurs thuriféraires.

Je fais confiance à mon détaillant favori pour le choix du vin: entre le millésime, le cépage, l'appelation, le cru, le terroir, il faut un diplôme d'oenologie pour avoir une idée précise de ce qu'on achète avant de l'avoir gouté. Mais c'est ça qui fait le charme du vin, la surprise.

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Une autre question se pose: pourquoi des labels privés n'ont-ils pas fait irruption pour palier l'absence de label de qualité?
A cause des pressions sociales. Mettons nous à la place d'un alcolo de base. Ca fait mieux de sortir un AOC que Vin LIDL (bien qu'actuellement les vin lidle soient AOC). 50% des volumes consommés en vin sont consommés par des gens n'ayant pas les moyens de s'acheter du bon vin, non ?

Honnêtement, je ne vois pas où est le problème d'avoir une appellation d'ORIGINE contrôlée qui soit dégueulasse. Encore ce serait une AQC, appellation de qualité contrôlée ça se comprendrait mieux. Si on prend des raisins pourris à Bordeaux, ça fera forcément du vin dégueulasse …

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Une autre question se pose: pourquoi des labels privés n'ont-ils pas fait irruption pour palier l'absence de label de qualité?

Le vin est un domaine très particulier, du moins en France.

- Tout d'abord, pour adhérer à un label il faut payer. Et pour avoir travaillé avec des châteaux (dans le domaine des déchets bien sûr), je peux te dire qu'ils ont des oursins dans les poches :icon_up:

- il existe déjà de "labels" où l'Etat est partie prenante mais qui font référence: ce sont les crus classés.

- les manipulations sont strictement réglementées, si tu ne les respectes pas, tu pourras toujours adhérer à ton label privé mais si ton vin est classé "vin de table" tu n'iras pas bien loin (d'autant que selon ton classement, tu devras respecter des tas de quotas, en litres produits, en litre à conserver, en nombre de pieds de vigne, (l'Etat peut t'obliger à arracher tes vignes…), en conditionnement, en vieillissement, etc.

Difficile dans ces conditions de mettre en place un label. Cela dit, il en existe des variantes: ce sont les guides du vin (Parker, Hachette, etc.)

Et puis, je ne vois pas en quoi un label pourrait garantir le goût du vin. Un label va garantir un processus d'élevage (exit donc le secret!) et de production à l'instar du label Bio mais ne garantira pas le goût.

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Arf, qu'est-ce que c'est compliqué tout ça. L'idéal c'est d'acheter du coca ou des trucs industriels dans le genre, au moins on sait que la marque garantit un goût toujours identique d'une année à l'autre. :icon_up:

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Le vin est un domaine très particulier, du moins en France.

- Tout d'abord, pour adhérer à un label il faut payer. Et pour avoir travaillé avec des châteaux (dans le domaine des déchets bien sûr), je peux te dire qu'ils ont des oursins dans les poches :icon_up:

- il existe déjà de "labels" où l'Etat est partie prenante mais qui font référence: ce sont les crus classés.

- les manipulations sont strictement réglementées, si tu ne les respectes pas, tu pourras toujours adhérer à ton label privé mais si ton vin est classé "vin de table" tu n'iras pas bien loin (d'autant que selon ton classement, tu devras respecter des tas de quotas, en litres produits, en litre à conserver, en nombre de pieds de vigne, (l'Etat peut t'obliger à arracher tes vignes…), en conditionnement, en vieillissement, etc.

Ca, c'est au début, quand ton label ne fait pas encore vendre. Au contraire, il faut revendiquer le fait d'être classé "vin de table" par l'Etat et refuser les classifications supérieures. C'est une risque à prendre si on veut changer al donne.

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Ca, c'est au début, quand ton label ne fait pas encore vendre. Au contraire, il faut revendiquer le fait d'être classé "vin de table" par l'Etat et refuser les classifications supérieures. C'est une risque à prendre si on veut changer al donne.

Certains le font. C'est très difficile. La Belgique est un observatoire intéressant pour ce genre de trucs, dès lors que nous sommes paraît-il LE marché test européen.

Le problème de la France, c'est qu'on persiste à produire des crasses immondes que le consommateur non-averti ne peut éliminer d'un simple coup d'oeil à l'étiquette. Ca nuit aux nombreux excellents vins français qu'on vend à prix doux.

Les Français ont semble-t-il du mal à comprendre que le vin est devenu également un produit standardisé et que le client international (c'est-à-dire non-Belge…) s'attend à une qualité minimum et constante. S'il faut certes éviter de tuer la variété et les caractéristiques propres à chaque vin, il faut également gagner son beurre et tâcher d'éduquer le client qui commencera par consommer du Mouton Cadet et sera peut-être sensible ensuite à des trucs plus intéressants. En fait, l'extension du marché du vin est une opportunité incroyable et avec les atouts qu'elle a, la France pourrait prétendre à un rôle dominant qu'elle n'a pas pour l'instant.

Il faut en effet noter que si dans le top la France reste trop chère, la variété et la qualité françaises restent inégalées.

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