Chitah Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Trouvé sur le site de l'Observatoire des religions : Vers la fin de la propriété ?Le capitalisme serait en voie de décapitalisation, selon l’économiste américain Jeremy Rifkin Le livre de Jeremy Rifkin, maintenant en Livre de Poche, a tout pour plaire. Sujet porteur : la prétendue « nouvelle économie ». Traité de manière apocalyptique : il s’agit de sauver la civilisation menacée par un risque mortel. Comme on ne manque pas de fustiger les géants multinationaux qui s’apprêtent à gérer notre vie jusque dans ce qu’elle a de plus intime et que l’on verse quelques larmes sur les déshérités de ce monde, le succès est garanti. A nouvelle économie, nouveau concept : nous sommes entrés dans « l’âge de l’accès ». Longtemps le capitalisme s’est identifié à la propriété et au marché. On échangeait des droits de propriété sur un marché. Tout cela est bientôt terminé. La propriété est remplacée par l’accès et le marché par le réseau. Les protagonistes du marché étaient les vendeurs et les acheteurs. Les héros du jour sont plutôt les pourvoyeurs et les usagers. « D’ici à vingt-cinq ans, prophétise l’auteur, l’idée même de propriété paraîtra singulièrement limitée, voire complètement démodée, à un nombre croissant d’entreprises et de consommateurs. » C’est de la Toile Internet que Rifkin est parti pour élaborer sa version du capitalisme contemporain. Pour le commun des internautes, l’important, en effet, n’est pas d’être propriétaire de son ordinateur, mais de pouvoir accéder au cyberespace, et il ne peut le faire qu’en passant par un intermédiaire qui est souvent un géant multinational. Mais à lire notre auteur, c’est le capitalisme lui-même qui serait en voie de décapitalisation. La bonne stratégie pour les entreprises serait de réduire au maximum leur capital physique en louant bureaux et machines, en diminuant le plus possible les stocks, en sous-traitant toutes les activités secondaires de façon à ne conserver que la partie la plus intellectuelle, la plus créative de leur métier. Les actifs qui font la valeur d’une firme sont désormais des immatériels. Plus grand est le pourcentage des actifs immatériels dans le capital d’une entreprise, plus intense serait l’amour que lui portent les spéculateurs. Les particuliers suivraient la même voie, préférant la location à l’achat. Et pas seulement en matière de logement. Plutôt que de faire l’achat d’une moquette, ils louent les services d’un installateur qui en assure la maintenance. Le jeune ménage n’embarrasse plus son Caddie de couches-culottes, mais s’abonne à un service de fourniture qui lui livre régulièrement toutes les couches nécessaires aussi longtemps que bébé en aura besoin. La même entreprise peut aussi fournir par contrat toutes sortes d’autres services, des jouets aux vêtements en passant par les petits pots et le lait en poudre. Et pourquoi s’arrêter là ? Pourquoi ne pas poursuivre cette relation tout au long de l’enfance et de l’adolescence ? Pourquoi ne pas la poursuivre jusqu’à l’âge adulte ? Le tourisme industrialisé est évidemment l’illustration parfaite du propos de Rifkin. Plutôt que de s’empoisonner la vie avec les frais et les soucis d’une résidence secondaire immobilisant du capital, il est bien plus astucieux d’acheter pour chaque période de vacances des expériences exotiques à des agences de voyages spécialisées dans la fabrique de souvenirs. Dans le même ordre d’idées, il n’est plus question d’épargner, mais au contraire de vivre à crédit. L’exemple américain paraît particulièrement démonstratif à Rifkin. Il oublie de nous dire - omission bien étrange de la part d’un expert aussi renommé - que l’investissement ne peut être financé à long terme que par l’épargne. Si en effet le bas de laine des Américains tend depuis quelques années à se vider, une épargne étrangère importée assure le financement de la croissance américaine, et par conséquent ce modèle n’est pas exportable à l’ensemble du monde. Mais est-ce que tout cela sonne vraiment le glas de la propriété ? L’ambiguïté du raisonnement rifkinien apparaît bien dans l’exemple qu’il donne des CID ( common interest developments). Plus de 30 millions d’Américains vivent aujourd’hui dans des résidences entourées de clôtures qui permettent de contrôler les entrées. Et le phénomène ne cesse de s’étendre. Avec des règlements internes de plus en plus étranges. Les potagers sont très mal vus. Haies et murets ne peuvent dépasser une certaine hauteur. Toute inscription est interdite. Les arbres doivent être soigneusement taillés et ne pas dépasser la hauteur des toits, lesquels doivent être couverts d’un certain style de tuile ou d’ardoise. Dans un village réservé aux retraités, les petits-enfants des résidents n’ont pas le droit d’accéder au centre de loisirs. Certains CID vont jusqu’à prescrire le type de meubles qui peuvent être installés près des fenêtres. Etc. En bref, tout ce qui a une incidence sur le voisinage est strictement réglementé. Que reste-t-il dans ces conditions du droit de propriété ? demande Rifkin. Mais on peut interpréter le CID comme une extension de la propriété privée à un espace auparavant public. Du reste, l’auteur le note lui-même : « Il n’y a pas d’espace public dans un CID, il n’est donc pas question qu’il soit ouvert au public. » Il en va de même dans les centres commerciaux où des polices privées font la loi selon leurs propres critères qui sont souvent raciaux. On peut certes déplorer la fragmentation de la glorieuse République américaine en une multitude de morceaux privatisés, mais il est difficile d’y voir la fin de la propriété. A suivre Rifkin, qui passe pour un auteur de gauche, on en viendrait presque à regretter la disparition de cette « valeur bourgeoise » par excellence qu’est le droit de propriété. Pour nourrir cette nostalgie, notre auteur cite Hegel comme étant l’un des premiers (philosophes) à avoir reconnu la propriété comme l’expression profonde de la liberté. Il s’appuie même sur Heidegger qui faisait remonter l’étymologie du mot « humain » au latin humus qui désigne la terre nourricière. « L’histoire de l’humanité n’est-elle pas entachée du sang des innombrables individus sacrifiés au nom d’un territoire défendu ou convoité ? », demande-t-il. Mais l’âge de l’accès sera encore pire, prévient-il. En brouillant les frontières entre ce qui nous appartient en propre et le reste de la réalité, il risque de nous faire perdre tous nos repères et de perturber irrémédiablement notre communion intime avec le terroir auquel nous devons notre présence au monde. C’est aller de Charybde en Scylla. Bigre !
Copeau Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Rifkin n'en est pas à sa première connerie. Ceci dit, je note chez lui une plus grande attention accordée aux contrats. Les droits de propriété ne disparaissent pas, ils se transforment et deviennent moins statiques qu'auparavant. Ils restent et resteront régis par des contrats et des titres de propriété. Rien de nouveau sous le soleil. Au passage, définir le capitalisme par la propriété me semble tout à fait réducteur.
Chitah Posté 22 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 22 octobre 2007 La plus grosse connerie, qui ne correspond du reste à rien d'existant dans le monde, c'est ça : La bonne stratégie pour les entreprises serait de réduire au maximum leur capital physique en louant bureaux et machines, en diminuant le plus possible les stocks, en sous-traitant toutes les activités secondaires de façon à ne conserver que la partie la plus intellectuelle, la plus créative de leur métier. Les actifs qui font la valeur d’une firme sont désormais des immatériels. Plus grand est le pourcentage des actifs immatériels dans le capital d’une entreprise, plus intense serait l’amour que lui portent les spéculateurs. C'est un cliché véhiculé par des gens qui ne connaissent rien au fonctionnement des entreprises, c'est une pure vue de l'esprit. Ce qui, du coup, appliqué aux particuliers, devient du grand n'importe quoi : Les particuliers suivraient la même voie, préférant la location à l’achat. Et pas seulement en matière de logement. Plutôt que de faire l’achat d’une moquette, ils louent les services d’un installateur qui en assure la maintenance. Le jeune ménage n’embarrasse plus son Caddie de couches-culottes, mais s’abonne à un service de fourniture qui lui livre régulièrement toutes les couches nécessaires aussi longtemps que bébé en aura besoin. La même entreprise peut aussi fournir par contrat toutes sortes d’autres services, des jouets aux vêtements en passant par les petits pots et le lait en poudre. Et pourquoi s’arrêter là ? Electrolux essait depuis des années de mettre au point, sans succès, une machine à laver en "pay per wash", on ne paie que si on fait une lessive, la machine en elle-même est simplement en dépôt chez le client.
vincponcet Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Trouvé sur le site de l'Observatoire des religions :C’est de la Toile Internet que Rifkin est parti pour élaborer sa version du capitalisme contemporain. Pour le commun des internautes, l’important, en effet, n’est pas d’être propriétaire de son ordinateur, mais de pouvoir accéder au cyberespace, et il ne peut le faire qu’en passant par un intermédiaire qui est souvent un géant multinational. Mais à lire notre auteur, c’est le capitalisme lui-même qui serait en voie de décapitalisation. La bonne stratégie pour les entreprises serait de réduire au maximum leur capital physique en louant bureaux et machines, en diminuant le plus possible les stocks, en sous-traitant toutes les activités secondaires de façon à ne conserver que la partie la plus intellectuelle, la plus créative de leur métier. Les actifs qui font la valeur d’une firme sont désormais des immatériels. Plus grand est le pourcentage des actifs immatériels dans le capital d’une entreprise, plus intense serait l’amour que lui portent les spéculateurs. Les particuliers suivraient la même voie, préférant la location à l’achat. Et pas seulement en matière de logement. Plutôt que de faire l’achat d’une moquette, ils louent les services d’un installateur qui en assure la maintenance. Le jeune ménage n’embarrasse plus son Caddie de couches-culottes, mais s’abonne à un service de fourniture qui lui livre régulièrement toutes les couches nécessaires aussi longtemps que bébé en aura besoin. La même entreprise peut aussi fournir par contrat toutes sortes d’autres services, des jouets aux vêtements en passant par les petits pots et le lait en poudre. Et pourquoi s’arrêter là ? Pourquoi ne pas poursuivre cette relation tout au long de l’enfance et de l’adolescence ? Pourquoi ne pas la poursuivre jusqu’à l’âge adulte ? Le tourisme industrialisé est évidemment l’illustration parfaite du propos de Rifkin. Plutôt que de s’empoisonner la vie avec les frais et les soucis d’une résidence secondaire immobilisant du capital, il est bien plus astucieux d’acheter pour chaque période de vacances des expériences exotiques à des agences de voyages spécialisées dans la fabrique de souvenirs. Dans le même ordre d’idées, il n’est plus question d’épargner, mais au contraire de vivre à crédit. L’exemple américain paraît particulièrement démonstratif à Rifkin. Il oublie de nous dire - omission bien étrange de la part d’un expert aussi renommé - que l’investissement ne peut être financé à long terme que par l’épargne. Si en effet le bas de laine des Américains tend depuis quelques années à se vider, une épargne étrangère importée assure le financement de la croissance américaine, et par conséquent ce modèle n’est pas exportable à l’ensemble du monde. Mais est-ce que tout cela sonne vraiment le glas de la propriété ? L’ambiguïté du raisonnement rifkinien apparaît bien dans l’exemple qu’il donne des CID ( common interest developments). Plus de 30 millions d’Américains vivent aujourd’hui dans des résidences entourées de clôtures qui permettent de contrôler les entrées. Et le phénomène ne cesse de s’étendre. Avec des règlements internes de plus en plus étranges. Les potagers sont très mal vus. Haies et murets ne peuvent dépasser une certaine hauteur. Toute inscription est interdite. Les arbres doivent être soigneusement taillés et ne pas dépasser la hauteur des toits, lesquels doivent être couverts d’un certain style de tuile ou d’ardoise. Dans un village réservé aux retraités, les petits-enfants des résidents n’ont pas le droit d’accéder au centre de loisirs. Certains CID vont jusqu’à prescrire le type de meubles qui peuvent être installés près des fenêtres. Etc. En bref, tout ce qui a une incidence sur le voisinage est strictement réglementé. Que reste-t-il dans ces conditions du droit de propriété ? demande Rifkin. Mais on peut interpréter le CID comme une extension de la propriété privée à un espace auparavant public. Du reste, l’auteur le note lui-même : « Il n’y a pas d’espace public dans un CID, il n’est donc pas question qu’il soit ouvert au public. » Il en va de même dans les centres commerciaux où des polices privées font la loi selon leurs propres critères qui sont souvent raciaux. On peut certes déplorer la fragmentation de la glorieuse République américaine en une multitude de morceaux privatisés, mais il est difficile d’y voir la fin de la propriété. A suivre Rifkin, qui passe pour un auteur de gauche, on en viendrait presque à regretter la disparition de cette « valeur bourgeoise » par excellence qu’est le droit de propriété. Pour nourrir cette nostalgie, notre auteur cite Hegel comme étant l’un des premiers (philosophes) à avoir reconnu la propriété comme l’expression profonde de la liberté. Il s’appuie même sur Heidegger qui faisait remonter l’étymologie du mot « humain » au latin humus qui désigne la terre nourricière. « L’histoire de l’humanité n’est-elle pas entachée du sang des innombrables individus sacrifiés au nom d’un territoire défendu ou convoité ? », demande-t-il. Mais l’âge de l’accès sera encore pire, prévient-il. En brouillant les frontières entre ce qui nous appartient en propre et le reste de la réalité, il risque de nous faire perdre tous nos repères et de perturber irrémédiablement notre communion intime avec le terroir auquel nous devons notre présence au monde. C’est aller de Charybde en Scylla. Bigre ! Ce qu'il décrit c'est une plus grande division du travail / allocation des ressources par une association de la propriété à celui qui est le plus à même de la gérer pour répondre aux besoins des gens. Comme quand il parle de la préférence pour la location vis à vis de l'achat. Tout cela est impossible sans la propriété. Il semble restreindre "propriété" au fait que les gens veulent posséder des choses, alors que les gens veulent des services et peuvent posséder des choses dans le but d'avoir accès à ces services, néanmoins si des arrangements autres sont plus efficients, comme la location, les gens y vont.
Copeau Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Exactement. Titres de propriété n'est pas synonyme de titres permanents de propriété. Tout un tas de solutions alternatives existent.
Jesrad Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Je crois avoir déjà croisé le gugusse, qui prédit le passage à la location totale, à terme, de toute l'économie.
A.B. Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Je vais détailler plus tard mais le gar n'a pas tort et il y a un certain danger. De nombreux mécanismes qui font que le système fonctionne reposent sur la propriété inconditionelle. Par exemple la segmentation du marché dans la vente d'un produit est combattue par l'arbitrage… mais essayez aujourd'hui d'arbitrer le prix de billets d'avion, c'est impossible car ils sont nominatifs. Il en va de même pour beaucoup de choses. Je ne suis pas catastrophiste du tout, mais il y a beaucoup de mécanismes régulateurs, en sus de la concurrence, qui arrêtent de fonctionner.
Copeau Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 A noter que ses thèses sur la Fin du travail sont directement à l'origine des emplois-jeunes, CES, CEC, CA, CAE, etc, pour citer l'exemple français.
Chitah Posté 22 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 22 octobre 2007 A noter que ses thèses sur la Fin du travail sont directement à l'origine des emplois-jeunes, CES, CEC, CA, CAE, etc, pour citer l'exemple français. Il a conseillé de nombreux gouvernements européens dont celui de Prodi. Je vais détailler plus tard mais le gar n'a pas tort et il y a un certain danger. De nombreux mécanismes qui font que le système fonctionne reposent sur la propriété inconditionelle. Par exemple la segmentation du marché dans la vente d'un produit est combattue par l'arbitrage… mais essayez aujourd'hui d'arbitrer le prix de billets d'avion, c'est impossible car ils sont nominatifs. Il en va de même pour beaucoup de choses. Je ne suis pas catastrophiste du tout, mais il y a beaucoup de mécanismes régulateurs, en sus de la concurrence, qui arrêtent de fonctionner. J'avoue que je n'ai pas très bien compris ton propos.
Invité Arn0 Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Plus de 30 millions d’Américains vivent aujourd’hui dans des résidences entourées de clôtures qui permettent de contrôler les entrées. Et le phénomène ne cesse de s’étendre. D'après Wikipédia le nombre est de 8 millions. 30 millions serait le nombre de personnes vivant dans un quartier privé (ce qui n'est pas la même chose). http://fr.wikipedia.org/wiki/Gated_communities http://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_priv%C3%A9e
Chitah Posté 22 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 22 octobre 2007 Hé c'est Rifkin qui dit ça, pas moi !
Invité Arn0 Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Hé c'est Rifkin qui dit ça, pas moi ! Le lecteur aura compris…
A.B. Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 J'avoue que je n'ai pas très bien compris ton propos. Il est admis de manière générale que la segmentation du marché est plutot quelque chose de mauvais. Elle est combattue par deux mécanismes: - la concurrence - l'arbitrage En introduisant de plus en plus des prêts avec license d'utilisation plutot que des ventes, on tue le second mécanisme.
Rincevent Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Je crois avoir déjà croisé le gugusse, qui prédit le passage à la location totale, à terme, de toute l'économie. Ca me parait difficile de louer quelque chose si la chose en qestion n'a pas de propriétaire pour louer.
Chitah Posté 22 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 22 octobre 2007 Il est admis de manière générale que la segmentation du marché est plutot quelque chose de mauvais. Elle est combattue par deux mécanismes: - la concurrence - l'arbitrage En introduisant de plus en plus des prêts avec license d'utilisation plutot que des ventes, on tue le second mécanisme. Qu'entends-tu par segmentation, en fait? J'avoue que je dois être un peu bêbête, mais je ne comprends toujours pas? Tu ne veux pas plutôt parler d'atomisation, à savoir que tout accès d'un acheteur et d'un vendeur est difficile voire impossible (cf ton exemple du billet d'avion nominatif, invendable)
melodius Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Ca me parait difficile de louer quelque chose si la chose en qestion n'a pas de propriétaire pour louer. De fait. Mais bon, ce genre de détail n'arrête pas les génies.
teabag Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Trouvé sur le site de l'Observatoire des religions : Ca doit être un texte sacré psalmaudié par le Père Fouras pendant ses veillées à l'Observatoire
A.B. Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Qu'entends-tu par segmentation, en fait? J'avoue que je dois être un peu bêbête, mais je ne comprends toujours pas? Tu ne veux pas plutôt parler d'atomisation, à savoir que tout accès d'un acheteur et d'un vendeur est difficile voire impossible (cf ton exemple du billet d'avion nominatif, invendable) Je parles de segmentation du marché, le rêve de tout producteur. Voici comment ça fonctionne: Tu es producteur de steak, tu dois décider du prix de vente de ton steak et de la quantité que tu vas produire. Tu peux en produire peu pour un faible coût unitaire et le vendre à quelques accrocs du steak prêts à débourser très cher, tu peux en produire beaucoup plus un plus fort coût unitaire et le vendre à pleins de gens à un prix plus bas… entre l'un et l'autre un optimum existe. Bien entendu l'idéal pour le vendeur serait de vendre la viande chère à ceux qui sont prêts à payer cher et pas cher à ceux qui ne sont pas prêts à payer cher. C'est ce qui s'appelle segmenter le marché. La segmentation désincite à la création de richesse (si on est riche on paye plus) et crée tout pleins de problèmes. Heureusement deux mécanismes entrent en jeu - la concurrence: les autres bouchers, même s'ils segmentent baissent les prix, et il est assez facile de faire concurrence sur le segment qui surpaye - l'arbitrage: une personne du segment peu cher achète et revend au segment plus cher le second mécanisme est détruit par le systèmes de licences… Les exemples de segmentation sont très nombreux, ils reposent parfois sur des licences, parfois sur des mécanismes psychologiques (marques) ou géographiques (lieux de vente etc)
Chitah Posté 22 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 22 octobre 2007 Je parles de segmentation du marché, le rêve de tout producteur. Voici comment ça fonctionne:Tu es producteur de steak, tu dois décider du prix de vente de ton steak et de la quantité que tu vas produire. Tu peux en produire peu pour un faible coût unitaire et le vendre à quelques accrocs du steak prêts à débourser très cher, tu peux en produire beaucoup plus un plus fort coût unitaire et le vendre à pleins de gens à un prix plus bas… entre l'un et l'autre un optimum existe. Bien entendu l'idéal pour le vendeur serait de vendre la viande chère à ceux qui sont prêts à payer cher et pas cher à ceux qui ne sont pas prêts à payer cher. C'est ce qui s'appelle segmenter le marché. Ca m'étonne, ce n'est pas ce que j'avais compris dans ton post initial, la segmentation de marché c'est la base de la base du marketing, je sais bien ce que c'est ! La segmentation désincite à la création de richesse (si on est riche on paye plus) et crée tout pleins de problèmes. C'est justement cela que je vois pas. Mais tu m'expliques : Heureusement deux mécanismes entrent en jeu - la concurrence: les autres bouchers, même s'ils segmentent baissent les prix, et il est assez facile de faire concurrence sur le segment qui surpaye - l'arbitrage: une personne du segment peu cher achète et revend au segment plus cher Si le bien est rigoureusement le même….. le second mécanisme est détruit par le systèmes de licences… Les exemples de segmentation sont très nombreux, ils reposent parfois sur des licences, parfois sur des mécanismes psychologiques (marques) ou géographiques (lieux de vente etc) ….. et justement, si la marque ou le lieu de vente n'est pas le même, ce n'est plus le même bien. Un steak à Carrefour, ça vaut tant. Le même steak, vendu par un épicier à 1h00 du matin, ce sera pas vraiment le même prix.
A.B. Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 ….. et justement, si la marque ou le lieu de vente n'est pas le même, ce n'est plus le même bien. Un steak à Carrefour, ça vaut tant. Le même steak, vendu par un épicier à 1h00 du matin, ce sera pas vraiment le même prix. Mais ça n'est pas de la segmentation ça… Un exemple de vrai segmentation, sur certains sites web de voyages, si tu fais afficher les résultats de la recherche du plus cher au moins cher, il t'affiche des prix plus élevés.
Rincevent Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 ….. et justement, si la marque ou le lieu de vente n'est pas le même, ce n'est plus le même bien. C'est, dans une certaine mesure, le même bien - mais ce n'est plus la même proposition de valeur.
Chitah Posté 22 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 22 octobre 2007 Mais ça n'est pas de la segmentation ça…Un exemple de vrai segmentation, sur certains sites web de voyages, si tu fais afficher les résultats de la recherche du plus cher au moins cher, il t'affiche des prix plus élevés. Ah, d'accord, tu parles des types par exemple qui achètent des BMW en Allemagne et les revendent en France! (
Librekom Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 non plus, je pense au bijoutier d'un quartier qui va faire payer plus chère une bague à une cliente fortunée et moins cher aux autres. Si tu vend un hamburgeur sur un plateau d'argent avec une bouteille de coca en verre de 33 cl dans un petit sceau à glasse, sur une terrasse ensoleillée offrant une vue sur un panorama magnifique, ce n'est pas la même chose qu'un hamburgeur vendu dans les couloir de la gare centrale avec un coca 33 en bouteille en plastique sur des chaisses en plastiques disposée dans un couloir en sous sol en dessous des voix. La segmentation c'est cibler les clients riches et leur proposer le même service pour un prix plus élevé. le cas typique : si tu achètes une cheminse Ralph Lauren's dans le magazin ralph Laurens du boulvard de Waterloo (entre Louis Vuiton et Bulagry) tu la paira 30 % plus chère (environ 180 euros) que si tu l'achètes à l'Inno ou chez n'importe quelle revendeur. (environ 125 euros). Le même bien vendu des prix différents par le même fabriquant selon la clientelle. Les pompes à essence font pareil. Si tu fait le plein sur l'autorouteou dans un village, ce n'est pas le même service. Mais entre deu pompes rurales, une a laan et l'autre à écaussine, il y a une diffrence de parfois plusieurs dizaines de centimes. Alors que c'est exactement le même service.
pankkake Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Il y a des produits à la con (accessoires) qui sont cher en magasin - parce que souvent acheté avec autre chose de cher, je suppose - qu'on retrouve à quelques euros sur eBay.
Invité Arn0 Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 non plus, je pense au bijoutier d'un quartier qui va faire payer plus chère une bague à une cliente fortunée et moins cher aux autres. Si tu vend un hamburgeur sur un plateau d'argent avec une bouteille de coca en verre de 33 cl dans un petit sceau à glasse, sur une terrasse ensoleillée offrant une vue sur un panorama magnifique, ce n'est pas la même chose qu'un hamburgeur vendu dans les couloir de la gare centrale avec un coca 33 en bouteille en plastique sur des chaisses en plastiques disposée dans un couloir en sous sol en dessous des voix. La segmentation c'est cibler les clients riches et leur proposer le même service pour un prix plus élevé. le cas typique : si tu achètes une cheminse Ralph Lauren's dans le magazin ralph Laurens du boulvard de Waterloo (entre Louis Vuiton et Bulagry) tu la paira 30 % plus chère (environ 180 euros) que si tu l'achètes à l'Inno ou chez n'importe quelle revendeur. (environ 125 euros). Le même bien vendu des prix différents par le même fabriquant selon la clientelle. Les pompes à essence font pareil. Si tu fait le plein sur l'autorouteou dans un village, ce n'est pas le même service. Mais entre deu pompes rurales, une a laan et l'autre à écaussine, il y a une diffrence de parfois plusieurs dizaines de centimes. Alors que c'est exactement le même service. Le site d'éconoclaste aborde les questions de discriminations tarifaires : ici et ici par exemple. Ceci dit je ne vois pas le lien avec la fin de la propriété.
A.B. Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Ceci dit je ne vois pas le lien avec la fin de la propriété. Le fait de distribuer les biens sous licence restrictive gêne des mécanismes efficaces et plutot naturels d'arbitrage. Par exemple il est impossible de revendre une place d'avion à un tiers ce qui serait pourtant bien pratique. La concurrence fait que les prix de rachat proposés part les compagnies (sous la forme d'une assurance annulation) sont corrects, mais le mécanisme pourrait être plus efficace si les places étaient non nominatives.
Chitah Posté 23 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 23 octobre 2007 Le fait de distribuer les biens sous licence restrictive gêne des mécanismes efficaces et plutot naturels d'arbitrage. Par exemple il est impossible de revendre une place d'avion à un tiers ce qui serait pourtant bien pratique. La concurrence fait que les prix de rachat proposés part les compagnies (sous la forme d'une assurance annulation) sont corrects, mais le mécanisme pourrait être plus efficace si les places étaient non nominatives. Prenons un autre exemple, celui-ci relève de contraintes étatiques (anti-terrorisme, etc…). Sinon les compagnies s'en taperaient. (à ceci près qu'elles font du yield management, donc peut-être qu'elle ne s'en tape pas tant que ça)
A.B. Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Prenons un autre exemple, celui-ci relève de contraintes étatiques (anti-terrorisme, etc…). Hum tu crois? J'en suis pas si sur… ou alors c'est peut-être quelque chose qui arrange les compagnies d'aviation mais qui n'est possible que par le fait que ce soit imposé par l'état (stabilisant une décision de cartel).
Chitah Posté 23 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 23 octobre 2007 Hum tu crois? J'en suis pas si sur… ou alors c'est peut-être quelque chose qui arrange les compagnies d'aviation mais qui n'est possible que par le fait que ce soit imposé par l'état (stabilisant une décision de cartel). Ben c'est la suite de mon post justement : faisant du yield management, ils ne peuvent que vendre des billets nominatifs, c'est clair!
Invité Arn0 Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Une question que je me pose d'ailleurs : est-ce que les billets de concert/spectacle/théâtre/sport etc. seraient revendable sans interdiction légale ou est-ce que cette interdiction réapparaitrait spontanément via des licences restrictives.
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