Librekom Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 http://www.fauxmonnayeurs.org/ Quelqu'un connait ? Sortir du féodalisme monétaire, préalable incontournable à une refondation économique, sociale et écologique Les Européens ont abandonné (le 7 février 1992), le droit "régalien" de l'État de création monétaire, au profit des seules banques. Tandis qu'on focalisait les débats sur l'euro, on mettait en jeu la décision de libérer plus que jamais, totalement, ce qui consistue peut-être le plus grand "aspirateur" du régime capitaliste. L'article 104 du Traité de Maastricht, transposé en France dans la loi du 4 août 1993, interdit aux Banques centrales d'autoriser des découverts, d'accorder tout type de crédit au Trésor public et à tout autre organisme ou entreprise publique. Parallèlement, les banques ne subissent plus aucune règle sur les réserves obligatoires, et peuvent ainsi allouer autant de crédits qu'elles le souhaitent (que demandé) en créant, à cette occasion, la monnaie sur laquelle elles feront payer des intérêts. Ce régime a de multiples conséquences catastrophiques. Il n'est pas simplement insupportable parce que les actionnaires des banques tirent indûment de très gros dividendes… d'une monnaie créée ex nihilo et ensuite prétée à la collectivité. Il implique aussi et surtout une situation qui assoit dans l'avenir la domination du marché : le volume d'emprunts en cours excède toujours plus celui de l'argent en circulation pour les rembourser. D'où un surendettement (une impuissance) des États et d'un nombre croissant d'individus, ainsi qu'un pouvoir sans cesse accru pour les principaux détenteurs de capitaux : pouvoir d'achat, de rente, de décision sur les orientations de l'économie. D'où un régime dans lequel les forts taux d'intérêts ne nuisent pas, au contraire, aux premiers prêteurs. D'où un afflux de monnaie excédentaire alimentant les bulles spéculatives, moteurs d'un marché condamné à croître toujours pour survivre. Excédent par ailleurs non mesuré dans une inflation qui n'est plus qu'un leitmotiv idéologique, conduisant une masse croissante de victimes à prêcher sans discernement pour les intérêts d'un petit nombre de rentiers. Comme les « taux directeurs » de la BCE pilotent les taux d'intérêts du crédit bancaire, ces derniers donnent le "La" de cascades d'intérêts financiers. Or, ces intérêts pèsent de tout leur poids sur notre vie au quotidien : - En tant que consommateurs : répercutés dans tous les prix, à tous les niveaux de l'équipement, du développement et de la production, ils sont toujours répercutés sur les prix et réduisent de plus de 30% notre pouvoir d'achat. - En tant que travailleurs : sans minimiser les multiples facteurs nouveaux de la mondialisation sauvage, il faut rappeler qu'il n'y a de domination du capital sur une entreprise que si celle-ci est contrainte de rechercher des capitaux… réclamant de l'intérêt. - Enfin, en tant que citoyens participants par l'impôt direct ou indirect au fonctionnement des services publics: Ainsi, entre 1980 et 2006, la dette a augmenté de 913 milliards d'euros, alors que nous avons payé 1176 milliards d'euros d'intérêts (…) Si nous n'avions pas eu à emprunter ces 913 milliards d'euros sur les marchés monétaires, c'est-à-dire si nous avions pu créer notre monnaie, faire exactement ce qu'ont le droit de faire les banques privées, la dette qui était de 229 milliards d'euros début 1980 serait totalement remboursée en 2006 grâce aux 263 milliards d'euros économisés et nous disposerions en plus d'un solde de trésorerie positif de 263 - 229 = 34 milliards d'euros. ( voir justificatif et précisions ) On sait comme la mondialisation a fait exploser les fondements de la fiscalité. Mais la récupération des biens détournés, quand bien même elle serait envisageable, ne rendrait pas pour autant à la nation le contrôle qualitatif de la croissance, à savoir celui de sa destinée. Contrairement à l'idée reçue, les impôts d'hier ne font pas les services publics de demain. Dans une économie effondrée, se demande-t-on s'il faut cesser de financer l'instruction des enfants, la recherche, le Parlement, une presse libre ? Et si la violence des exclus s'accroît, qui demandera qu'on coupe les vivres de la police ? Se demande-t-on, dans une société où le quart des actifs souffrent directement du chômage, alors qu'elle regorge de biens futiles, s'il faut cesser de construire, de pacifier, d'éduquer ? Se demande-t-on encore, en l'an 2007, pourquoi l'humanité voit venir l'asphyxie de son environnement naturel en subissant la domination d'une instance abstraite, absurde, sans avoir idée de ce qui en est le premier fondement ? Celui qui a le contrôle de la création monétaire est celui qui décide avant tout autre de ce que produit la nation. La Nation doit pouvoir émettre la monnaie dont elle a besoin, en proportion de son développement. Et la monnaie qu'elle crée, elle doit pouvoir l'affecter aux projets qu'elle décide pour demain, non pas au paiement de ceux qu'elle se voit imposer, aujourd'hui, impuissante, endettée. Or, ce peuple qui ne tolère plus un régime consacrant l'impuissance du politique, la mort de l'État social, et la croissance aveugle, ce peuple qui subit à tout instant la domination du dieu marché, méconnaît grandement l'aliment de base de son bourreau : la monnaie. Ce peuple qui croit que l'argent n'a pas d'odeur, qui croît qu'il a aboli les privilèges voilà deux siècles, ignore depuis plus longtemps encore celui des banquiers. Nous demandons… Au niveau national : Une reprise du droit collectif (national) d'émettre la monnaie (éventuellement par émission d'une monnaie complémentaire à l’euro, comme proposé dans le projet EMS ) et d'en toucher les intérêts. A défaut, au niveau de la zone euro: 1 - Pour tout ce qui concerne le financement des projets collectifs de l'eurozone, la Banque Centrale Européenne (BCE) doit pouvoir être contrainte à une émission monétaire centrale (sans intérêt) par décision des députés des pays de la zone euro du parlement européen sur demande soit de la commission, soit du conseil européen (c'est-à-dire les chefs d'Etat), soit de députés européens des pays de la zone euro. 2 - Les critères de Maastricht doivent être revus et spécifier: a) que les budgets des États doivent être équilibrés en "fonctionnement" + "amortissements" par la fiscalité. Nul État de la zone euro ne peut déroger à cette règle. que les États peuvent faire financer leurs équipements (budget d'investissements) par un appel à création monétaire sans intérêt de la BCE. Néanmoins, les députés de la zone euro du Parlement Européen disposent, à la majorité simple, d'un droit de veto concernant une demande d'un État s'ils estiment que le projet n'est pas fondé ou qu'il contredit les orientations générales de la politique européenne. Mais plus que ce simple emplâtre, notre proposition est développée sur la page « propositions 1 » :</FONT></FONT> </FONT> Avant que vous ne vous perdiez dans les méandres de ce site, je voudrais vous proposer de lire une page sur le blog d'Etienne Chouard, page qui commence ainsi…. "Je suis en train de découvrir le détail d'une situation financière incroyable. Vous croyez que la monnaie est créée par l'État ? Vous vous trompez : ce sont les banques privées qui créent la monnaie, et qui en perçoivent le prix (le taux d'intérêt). Si c'était l'État qui créait la monnaie, la prêtait aux banques et en percevait l'intérêt, alors cet intérêt (environ 280 milliards d'euros pour l'Europe en 2006 ?) pourrait financer les services publics au lieu de partir vers les paradis fiscaux. L'État (c'est-à-dire nous tous) a perdu le droit de créer la monnaie et ce sont des banques privées à qui nos soi-disant "représentants" ont abandonné ce pouvoir décisif. Vous pensez que la monnaie est un outil qui sert l'intérêt général ? Vous vous trompez : la monnaie est devenu (discrètement) un outil qui sert d'abord des intérêts privés. La construction de l'Union européenne pourrait bien être motivée principalement par ce hold-up, notamment à travers à l'article 104 du traité de Maastricht : « Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales » d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publiques des États membres; l’acquisition directe des instruments de leur dette, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, est également interdite. » " …. et se poursuit ici Vous trouverez sur cette page le compteur des intérêts depuis le 1 er janvier 2007, intérêts que VOUS payez (par les taxes et impôts) aux détenteurs de la dette des administrations publiques, intérêts que VOUS ne devriez pas payer si l'Etat avait gardé pour lui le même droit de création monétaire que celui que certains politiques ont, dans le passé, accordé aux banques commerciales privées, tout en interdisant à la Nation de procéder de même… Hallucinant!!!
A.B. Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 Du grand délire… le truc se plain de l'inflation ET de taux élevés… c'est incohérent, les banques font leur beurre quand les taux sont bas : c'est économique logique et ça se voit sur n'importe quelle regression, enfin bref c'est connu et indiscuté. Dans leur analyse ils arrivent a demander une politique keynesienne d'inflation ET a se plaindre de l'inflation en même temps… Je ne sais pas ce qu'ils ont fumé mais ca doit être concentré.
Rincevent Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 Le beurre, l'argent du beurre, et le sourire de la crémière de la réalité (au motif qu'un autre monde est possible, je suppose), voilà ce qu'ils veulent.
Librekom Posté 29 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2007 Xara a monté un site perso ? ??? ???
Sous-Commandant Marco Posté 30 octobre 2007 Signaler Posté 30 octobre 2007 Ce genre de mouvement, qui vise à l'équirépartition de l'inflation au nom de l'égalité entre les citoyens, est appelé à se développer. C'est l'évolution vers toujours plus de démocratie qui le veut.
h16 Posté 30 octobre 2007 Signaler Posté 30 octobre 2007 Franchement, j'en viens parfois à me demander si une bonne dictature ne serait pas plus simple à vivre. Un tyran, c'est facile à dégommer. Une démocrassie, c'est finalement beaucoup plus pénible.
Invité jabial Posté 30 octobre 2007 Signaler Posté 30 octobre 2007 Un tyran n'est pas plus facile ni plus difficile à dégommer qu'une démocratie (ou plutôt, le compromis démocratie-aristocratie mis en place par les révolutions nées des lumières). Les révolutions n'ont jamais lieu que dans deux types de circonstances : quand le régime en place se refuse à se défendre à temps, ou quand il rencontre un opposant extérieur plus fort que lui. Aucun régime véritablement despotique n'a jamais été renversé par une révolution au sens où les révolutionnaires l'entendent.
h16 Posté 30 octobre 2007 Signaler Posté 30 octobre 2007 Un tyran n'est pas plus facile ni plus difficile à dégommer qu'une démocratie (ou plutôt, le compromis démocratie-aristocratie mis en place par les révolutions nées des lumières).Les révolutions n'ont jamais lieu que dans deux types de circonstances : quand le régime en place se refuse à se défendre à temps, ou quand il rencontre un opposant extérieur plus fort que lui. Aucun régime véritablement despotique n'a jamais été renversé par une révolution au sens où les révolutionnaires l'entendent. Tu n'y es pas. Je voulais dire qu'un tyran représente une entité individuelle facile à localiser : il n'y en a qu'un, spécifique, à un moment donné. Qu'il soit facile ou non à abattre dans les faits est une autre paire de manche. La démocratie représente l'exact opposé : personne n'incarne la démocratie ; on est tous, à un moment ou un autre, le dictateur en place.
Invité jabial Posté 30 octobre 2007 Signaler Posté 30 octobre 2007 Tu ne prends en compte que les cas de dictature ultra-personnalisée, comme celle de Mussolini. Dans la plupart des dictatures, il y a dans le parti du dictateur une ou plusieurs personnes prêtes à prendre la suite.
h16 Posté 30 octobre 2007 Signaler Posté 30 octobre 2007 Tu ne prends en compte que les cas de dictature ultra-personnalisée, comme celle de Mussolini. Dans la plupart des dictatures, il y a dans le parti du dictateur une ou plusieurs personnes prêtes à prendre la suite. Mais ça ne change rien à ce que j'ai dit. A un moment donné, l'état, le pouvoir coercitif, le vilainpaboméchan est incarné dans un seul homme ; ils peuvent même se mettre à trois ou à douze pour ça, on a des têtes : c'est facile à localiser. Il est dès lors facile de se dire "mon malheur, je le dois à <insérer ici Nom Du Dictateur / Noms Des Dictateurs>". Dans une démocratie, ce mécanisme psychologique n'existe pas : tout juste peut-on dire "mon malheur, je le dois à l'autre (indéterminé) qui a salement voté à l'opposé de moi". Il n'y a pas de personnification de l'acte de pouvoir, si tu veux.
Invité jabial Posté 30 octobre 2007 Signaler Posté 30 octobre 2007 Bof. En démocratie, suivant le régime, qui le chef de l'Etat, qui le chef du gouvernement, joue exactement le même rôle.
h16 Posté 30 octobre 2007 Signaler Posté 30 octobre 2007 Bof. En démocratie, suivant le régime, qui le chef de l'Etat, qui le chef du gouvernement, joue exactement le même rôle. Bah non, justement : ils peuvent, à tout moment, se retrancher derrière le "Vous avez voté ça, mes cocos". D'ailleurs, ils ne s'en privent pas, et ça marche puisqu'on voit de longues analyses poignantes sur la nature des électeurs, leur typologie, etc… après chaque grand vote pour déterminer qui a voté quoi et comment.
Invité jabial Posté 5 novembre 2007 Signaler Posté 5 novembre 2007 Bah non, justement : ils peuvent, à tout moment, se retrancher derrière le "Vous avez voté ça, mes cocos". Ca n'empêche pas l'autre camp de râler. Surtout si c'est la gauche
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