Philiberal Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 LES SUBVENTIONS AUX ENTREPRISES, SYMBOLE D'UNE BANQUEROUTE MORALE ET INTELLECTUELLESi vous voulez tester à quel point vos amis étatistes bon teint ont des opinions confuses et contradictoires, demandez-leur ce qu’ils pensent des subventions aux entreprises. Le Québec est le gouvernement provincial de loin le plus friand de cette méthode d’intervention dans l’économie. Selon la nouvelle étude de l’Institut Fraser, sur le montant de 19 milliards $ distribué en subventions aux entreprises par les différents niveaux de gouvernement au Canada en 2004, 6,6 milliards venait d’Ottawa, 10,3 milliards des provinces et 2,1 milliards des administrations locales. La moitié des subventions provinciales ont été déboursées par le Québec. Si votre amie est du type gauchiste qui croit qu’il faut imposer davantage les méchants capitalistes qui font du profit pour redistribuer cet argent aux plus pauvres, demandez-lui si elle serait d’accord pour abolir tous ces programmes étatiques d’aide aux entreprises qui redistribuent la richesse des citoyens ordinaires aux capitalistes, pour mettre à pied tous les fonctionnaires qui s’en occupent, et pour réduire de façon correspondante les impôts des particuliers. Et observez-là faire du patinage de fantaisie intellectuel pour justifier l’intervention de l’État dans l’économie et l’existence de ces programmes, même s’ils vont à l’encontre de ses prétendues «valeurs citoyennes». Si votre ami est plutôt du genre affairiste (pro-business mais qui croit que c’est le rôle de l’État d’aider les entreprises), demandez-lui en quoi on aide l’économie en enlevant d’une main des ressources financières aux entreprises et en leur redonnant de l’autre avec des conditions d'attribution; en entretenant des milliers de fonctionnaires parasites responsables du processus de redistribution; en substituant le jugement de ces derniers à celui d’investisseurs privés quant à la pertinence d’investir dans un domaine ou un autre; en pénalisant les entreprises les plus dynamiques pour en aider d’autres qui sont mal gérées ou dans des secteurs en déclin, ou qui sont simplement plus efficaces à faire du lobbying. Et amusez-vous à le voir tenter de justifier quelque chose de manifestement absurde sur le plan de la logique économique, en expliquant que parce que d’autres pays se tirent dans le pied, nous aussi on n’a pas le choix de le faire. L’existence et l’ampleur des subventions aux entreprises sont l’une des preuves les plus accablantes de la banqueroute morale et intellectuelle de notre système politique, et de tous ceux qui l’acceptent dans ses grandes lignes. S’il s’agissait de montants négligeables, on pourrait toujours les excuser de ne pas s’en préoccuper. Mais imaginer ce qui pourrait être réalisé si ces 19 milliards $ retournaient dans les poches des citoyens et des entreprises qui paient des impôts au lieu d'être distribués selon des critères bureaucratiques. Ces subventions ne servent qu’à une chose : acheter des votes, entretenir des clientèles, montrer que le gouvernement «fait quelque chose» pour créer de l’emploi et de la richesse, et justifier le salaire de milliers de fonctionnaires inutiles. Et pourtant, pratiquement personne ne les dénonce, sauf évidemment les partisans cohérents du libre marché. Et dire que c’est nous qui se font accuser d’être des extrémistes déconnectés de la réalité… Martin Masse QL
Timur Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 QL Ces subventions sont la plupart du temps des remboursements partiels des impôts que les entreprises paient. Ce qu'il faut dénoncer ce sont les entreprises qui reçoivent plus que ce qu'on leur vole, mais il n'y en a pas beaucoup…
pankkake Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 Ces subventions sont la plupart du temps des remboursements partiels des impôts que les entreprises paient. Ce qu'il faut dénoncer ce sont les entreprises qui reçoivent plus que ce qu'on leur vole, mais il n'y en a pas beaucoup… Les remboursement inégaux ne sont pas un problème pour toi ?
Timur Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 Les remboursement inégaux ne sont pas un problème pour toi ? Qu'est-ce que tu entends par "remboursements inégaux"? Ce qui me pose problème c'est que le voleur ne rende à l'entreprise qu'une partie du butin (bien entendu nous sommes tous d'accord pour dire que le mieux est qu'il n'y ait pas de vol dès le départ).
pankkake Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 Qu'est-ce que tu entends par "remboursements inégaux"? Ce qui me pose problème c'est que le voleur ne rende à l'entreprise qu'une partie du butin (bien entendu nous sommes tous d'accord pour dire que le mieux est qu'il n'y ait pas de vol dès le départ). Prout Incorporated fait un profit de 2000€. L'État en prend 1000. Plop Industries fait un profit de 2000€. L'État en prend 1000. Puis verse une subvention pour "sauver les plops devant la mondialisation sauvage" de 500€.
A.B. Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 Prout Incorporated fait un profit de 2000€. L'État en prend 1000.Plop Industries fait un profit de 2000€. L'État en prend 1000. Puis verse une subvention pour "sauver les plops devant la mondialisation sauvage" de 500€. Il n'y a rien d'intrinsèquement juste ou moral dans le concept d'égalité. C'est dommage pour Prout mais ce n'est certainement pas une raison de gronder Plop.
pankkake Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 Il n'y a rien d'intrinsèquement juste ou moral dans le concept d'égalité. C'est dommage pour Prout mais ce n'est certainement pas une raison de gronder Plop. Plop extorque Prout. De plus, ça crée une distorsion du marché.
A.B. Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Plop extorque Prout. Non, l'etat extorque plop plus que prout, c'est tout. De plus, ça crée une distorsion du marché. osef
Timur Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Il n'y a rien d'intrinsèquement juste ou moral dans le concept d'égalité. C'est dommage pour Prout mais ce n'est certainement pas une raison de gronder Plop. Tu aurais du sortir ton fameux "isonomie". Plop extorque Prout.De plus, ça crée une distorsion du marché. Très surpris par ton raisonnement. L'Etat vole 500 euros à Plop. L'Etat vole 1000 euros à Prout. Donc Plop vole Prout.
pankkake Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Bah je pense simplement que l'État doit rester "neutre" dans sa façon d'imposer.
A.B. Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Bah je pense simplement que l'État doit rester "neutre" dans sa façon d'imposer. isodomie !
Rincevent Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Bah je pense simplement que l'État doit rester "neutre" dans sa façon d'imposer. Et de distribuer. Bref, +1. Et la meilleure manière de distordre les choses le moins possible, c'est d'interférer le moins possible. Et de ne pas avoir à payer de fonctionnaires chargés de distordre le marché distribuer des subventions.
Invité Arn0 Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Très surpris par ton raisonnement. L'Etat vole 500 euros à Plop. L'Etat vole 1000 euros à Prout. Donc Plop vole Prout. Si ils sont concurrent alors l'inégalité de prélèvement peut empêcher Prout de concurrencer pleinement Plop. Il est même possible que l'avantage concurrentiel pour Plop lui rapporte plus que les 500 euros qui lui sont prélevé par l'État. Et sinon il faut aussi prendre en compte l'argent qui est redistribué indirectement ou "en nature" (notamment les services fournis par l'état gratuitement…).
Nicolas Luxivor Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Imaginez ce que peut donner une politique avec une réduction significative des taxes! Sans redistribution nécessairement clientéliste. Car une subvention ne peut pas être votée par les citoyen. Elles sont "accordées" par une commission. Une commission composées de personnes impliquées dans l'entreprise subventionnée d'une façon ou d'une autre. Enfin, je vous laisse savourer les résultats concrets et publiés dans un pays qui a diminué les impôts et simplifié les tracasserie administratives: Fact Sheet: October 2007 Marks Record 50th Consecutive Month of Job Growth 8.31 Million Jobs Created Since August 2003 In Longest Continuous Months Of Job Growth On Record November 2, 2007, the Bureau of Labor Statistics released new jobs figures – 166,000 jobs created in October. Since August 2003, 8.31 million jobs have been created, with 1.68 million jobs created over the 12 months that ended in October. Our economy has now added jobs for 50 straight months – the longest period of uninterrupted job growth on record. The unemployment rate remains low at 4.7 percent. The U.S. Economy Remains Strong, Flexible, And Dynamic Real GDP grew at a strong 3.9 percent in the third quarter of 2007. The economy has now experienced six years of uninterrupted growth, averaging 2.8 percent a year since 2001. Real after-tax per capita personal income has risen by 12.7 percent – an average of over $3,800 per person – since President Bush took office. Real wages rose 1.2 percent over the 12 months that ended in September. This rise is faster than the average rate during the 1990s.
teabag Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Pour ma part, j’ai souvent entendu les syndicats de gauche dénoncer ces pratiques. On peut estimer à près de 65 milliards d’€ l’ensemble des aides publiques aux entreprises, dont 90 % sont financées par l’Etat, et à au moins 6.000 le nombre cumulé des dispositifs d’aides, dont 22 aides européennes, 730 aides nationales et, par exemple, 650 pour l’ensemble des collectivités de la seule région Ile-de-France. Ce total de 65 milliards d’€ représente un peu plus que le total du budget de l’Education nationale ( EN = +/-100Mds ?), près de deux fois le budget de la Défense, le même ordre de grandeur que le total des dépenses hospitalières, plus de trois fois le budget de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. C’est aussi un chiffre supérieur au déficit public. Il est certes méthodologiquement critiquable de faire ce type de rapprochement sans précautions, mais cela souligne l’importance du sujet au regard de l’efficience des politiques publiques. La complexité du dispositif se traduit par l’empilement de mécanismes voisins ou aux objectifs quasiment identiques. A cela s’ajoute une succession de décisions prises sans tenir suffisamment compte d’analyses d’impact préalables (ainsi la mission a observé la création de plusieurs nouveaux mécanismes d’aide au cours de ses quatre mois d’investigation). Il est aisé de constater de multiples redondances, voire de franches contradictions entre les mécanismes d’aides publiques, sans oublier l’inadaptation de nombreuses aides aux besoins réels des bénéficiaires. […] L’extraordinaire profusion des dispositifs ne permet pas aujourd’hui d'en cerner les interférences et les effets non escomptés. Aucune évaluation n’est aujourd’hui conduite à son terme ou suivie d’effet aux fins de réorienter ce qui pourrait l’être dans une optique de meilleure efficience. Le contrôle reste limité et lacunaire, même si certains cas spectaculaires d’entreprises délocalisant une fois l’aide reçue ont conduit à le renforcer. Pire, plusieurs observations conduisent à s’interroger sérieusement sur l’efficacité des aides publiques. Il existe 120 dispositifs différents d’aides à la création d’entreprise, et pourtant, seulement 10 % des entreprises qui se créent en bénéficient en pratique. Autre exemple, le soutien de l’Etat aux entreprises, qui depuis plus de vingt ans figure parmi les plus élevés au niveau international, non seulement n’a pas augmenté l’intensité de R&D du secteur privé, mais n’a pas empêché non plus son décrochage par rapport à plusieurs de nos principaux partenaires (cf. observations du récent rapport sur l’économie de l’immatériel). […] Nombreux sont hélas les rapports bien pensés et solidement documentés qui ont été produits sur ce sujet sans qu’il en ait été tiré toutes les conséquences. L'Etat met à poil Michel pour financer une paire de sandales à 65Mds d'euros à Philippe. Encore un bel exemple d'usine à gaz.
roubachov Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Pour ma part, j’ai souvent entendu les syndicats de gauche dénoncer ces pratiques. L'Etat met à poil Michel pour financer une paire de sandales à 65Mds d'euros à Philippe. Encore un bel exemple d'usine à gaz. C'est amusant car je suis très largement d'accord avec cette analyse syndicale.
teabag Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 C'est amusant car je suis très largement d'accord avec cette analyse syndicale. Oups, j'ai oublié de mentionner que cette analyse n'est pas issue d'un syndica gauchiste, mais du rapport "Aides publiques aux entreprises" paru en janvier 2007.
Timur Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Si ils sont concurrent alors l'inégalité de prélèvement peut empêcher Prout de concurrencer pleinement Plop. Il est même possible que l'avantage concurrentiel pour Plop lui rapporte plus que les 500 euros qui lui sont prélevé par l'État. Oui mais c'est de la faute de l'Etat, pas de Plop! De plus, il faut savoir que les subventions sont souvent accordées sous certaines conditions qui peuvent parfois être désastreuses pour l'entreprise.
blister Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 il y a quand meme une difference entre subventionner pour maintenir artificiellement une activité en declin, et subventionner pour dévelloper une filière d'avenir. Une difference entre subventionner le textile et subventionner le photovoltaïque par exemple. Pour une economie, la premiere est une perte la seconde est un gain. En france on prefere toujours subventionner une activité existante qui periclite, entretenir la fiction qu'il serait possible de maintenir la peche sans petrole, sans poisson etc grace à une vigoureuse politique publique que de permettre le devellopement de filiere prometeuse. Malheureusement, les subventions de maintient d'activité sont plus visible et concernent plus d'electeur que des filières encore marginale.
Quartier-maître Quentin Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Si une filière a de l'avenir elle ne devrait pas avoir besoin de subventions.
h16 Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Tu oublies le - magnéto: envoyez la Maâarseillaise - Capitalisme Patriotique ! Tsoin Tsoin Alloôôôons zenfants de la paââââtrie, le jour … etc …
Timur Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 il y a quand meme une difference entre subventionner pour maintenir artificiellement une activité en declin, et subventionner pour dévelloper une filière d'avenir. Une difference entre subventionner le textile et subventionner le photovoltaïque par exemple. Pour une economie, la premiere est une perte la seconde est un gain. En france on prefere toujours subventionner une activité existante qui periclite, entretenir la fiction qu'il serait possible de maintenir la peche sans petrole, sans poisson etc grace à une vigoureuse politique publique que de permettre le devellopement de filiere prometeuse. Malheureusement, les subventions de maintient d'activité sont plus visible et concernent plus d'electeur que des filières encore marginale. La plupart du temps on ne subventionne pas le textile, on ne fait que rembourser une partie de ce qu'on a volé aux entreprises de textile. En revanche pour ce qui est du photovoltaïque, il y a plus de chance que l'Etat donne de l'argent à une jeune entreprise qui a peu payé d'impôts. Là on est dans l'immoralité la plus complète, car l'entreprise est un tax consumer. Certains diront que cette entreprise ne fait que prendre une avance sur ce qu'elle paiera plus tard en impôt, mais c'est un raisonnement en très grande partie faux car la très grande majorité de ces PME meurent au bout de quelques années. Pour tenter de sauver des secteurs en déclin, l'Etat a une solution bien plus perverse: elle taxe les producteurs concurrents étrangers…
blister Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Si une filière a de l'avenir elle ne devrait pas avoir besoin de subventions. En theorie. En pratique ce n'est pas forcement un hasard si une partie énorme des progrès technique sont issue de recherche et d'application militaire au départ, de l'ordinnateur au gps, des stallelite d'espionage jusqu'au satellite de telecom etc l'effet photovoltaique a été decouvert en 1839 par becquerel. Ce sont les militaire qui l'ont utilisé en premier pour équiper des satellite. C'est l'allemagne ecolo qui en a subventionné a mort la filière depuis les années 90 avec un decollage de production: Un produit concurentiel, techniquement a maturité, n'est pas seulement le produit d'une pure recherche de laboratoire, c'est aussi le produit d'une periode d'aprentissage industriel qui ne peut pas se faire en modele reduit ou en simulation. Meme lorsqu'une filiere est rentable, son rythme de dévellopement est nécessairement limité. Une industrie lourde ne peut pas tenir une croissance de 100% par an. Anticiper le develloppement permet à la filière de partir de plus haut quand le marché s'ouvre. Aujourd'hui ou dans 10 ans l'allemagne restera archileader dans un secteur bientot rentable. Ce n'est pas une mauvaise affaire pour le monde, ca l'est encore moins pour l'allemagne.
Timur Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 En theorie. Un keynesien sous blister… Les résultats des subventions que tu décris sont maigres par rapport aux nombres d'échecs. La plupart du temps ces subventions n'aboutissent sur rien et ne font qu'enrichir des profiteurs. Mais tu as raison, de l'argent extorqué peut parfois financer des projets intéressants. Cela n'en est pas moins immoral. C'est l'allemagne ecolo qui en a subventionné a mort la filière depuis les années 90 avec un decollage de production: Ces subventions étaient à destination des particuliers et n'étaient que des remboursements partiels de ce qu'ils payaient en impôt. De plus, comme je l'ai déjà dit, ces subventions font parfois beaucoup de mal car elles sont soumises à des conditions perverses. Ici par exemple, les subventions étaient octroyées en fonction de la puissance sans tenir compte de la qualité des installations. Résultat: des entreprises qui fabriquent des produits de basse qualité et des particuliers qui devront changer leur installation dans peu de temps… Cela rappelle le fameux exemple des compagnies de chemin de fer américaines au XIXème siècle qui étaient subventionnées en fonction du kilométrage des voies ferrées sans tenir compte de la qualité des matériaux. Résultat: les entreprises rallongeaient les distances et construisaient rapidement avec des matériaux de merde. Les longs voyages et les réparations ont coulé la quasi totalité des compagnies. Les seules qui ont merveilleusement réussi sont ceux qui n'ont touché aucune subvention car elles cherchaient le chemin le plus court et employaient des matériaux de qualité…
Mike Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Un keynesien sous blister… Les résultats des subventions que tu décris sont maigres par rapport aux nombres d'échecs. La plupart du temps ces subventions n'aboutissent sur rien et ne font qu'enrichir des profiteurs. Mais tu as raison, de l'argent extorqué peut parfois financer des projets intéressants. Cela n'en est pas moins immoral. Oui. Et de toutes façons on ne sait même pas si, sans subventions, les projets qui ont marché n'auraient pas encore mieux marché. Ou marché de la même manière mais sans subventions. Ou simplement peut être que les subventions ont dans tel secteur ont ralenti la recherche dans un autre secteur en concurrence, retardant une découverte fondamentale. Blister, les résultats positifs d'une subvention sautent aux yeux, mais les externalités négatives sont inquantifiables.
vincponcet Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Pour ma part, j’ai souvent entendu les syndicats de gauche dénoncer ces pratiques. L'Etat met à poil Michel pour financer une paire de sandales à 65Mds d'euros à Philippe. Encore un bel exemple d'usine à gaz. Les fameuses subventions de 65 milliards aux entreprises incluent des réductions d'impôts et de charges sociales, dont une partie ne sont pas liées au statut de l'entreprise, mais des employés. Par exemple, quand tu embauches un chômeur de longue durée, l'entreprise peut avoir une réduction de charges sociales au titre de la réinsertion. Ainsi, dans ces cas, ce n'est pas l'entreprise qui est subventionnée, mais plutôt le chômeur. Mais il est tout de même plus "in" de dire dans les médias que c'est l'entreprise qui est subventionnée.
Ronnie Hayek Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Les fameuses subventions de 65 milliards aux entreprises incluent des réductions d'impôts et de charges sociales, dont une partie ne sont pas liées au statut de l'entreprise, mais des employés.Par exemple, quand tu embauches un chômeur de longue durée, l'entreprise peut avoir une réduction de charges sociales au titre de la réinsertion. Ainsi, dans ces cas, ce n'est pas l'entreprise qui est subventionnée, mais plutôt le chômeur. Mais il est tout de même plus "in" de dire dans les médias que c'est l'entreprise qui est subventionnée. Il est surtout faux de parler de "subventions" en l'occurrence.
Chitah Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Il est surtout faux de parler de "subventions" en l'occurrence. Une précision utile à mon avis, ce dont parle vincponcet, à savoir : Par exemple, quand tu embauches un chômeur de longue durée, l'entreprise peut avoir une réduction de charges sociales au titre de la réinsertion. est quelquechose de bien précis en terme de dispositif étatique : ces charges sociales soi-disant non prélevées sont en fait des charges qui sont prises…. en charge par le budget de l'Etat. Ainsi, alors que pour un salarié normal, le salaire brut est de 150, dont 100 de net, 30 de cotisations salariales, et 20 de patronales (50 allant vers les organismes sociaux), dans le cas du dispositif dont parle vincponcet, l'entreprise verse 100 au salarié et 30 de salariales aux organismes sociaux. Et c'est là que tu penses que c'est une réduction d'impôt. C'est juste. Sauf que c'est faux : les 20 restants sont pris en charge par le budget de l'Etat. L'Etat verse alors 20 aux organismes sociaux* Ainsi, on a les deux situations : - avant l'entreprise cède 150 pour avoir la force de travail du camarade chomeur de longue durée. - après, l'entreprise cède 130, mais l'Etat complète de 20 C'est donc bel et bien une subvention au sens strict du terme. A mon avis, chez vous ça doit pas être pareil, as-tu des infos sur de tels dispositifs en Belgique Ronnie? * quand il a le temps, mais c'est une autre histoire.
Ronnie Hayek Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 Une précision utile à mon avis, ce dont parle vincponcet, à savoir :est quelquechose de bien précis en terme de dispositif étatique : ces charges sociales soi-disant non prélevées sont en fait des charges qui sont prises…. en charge par le budget de l'Etat. Ainsi, alors que pour un salarié normal, le salaire brut est de 150, dont 100 de net, 30 de cotisations salariales, et 20 de patronales (50 allant vers les organismes sociaux), dans le cas du dispositif dont parle vincponcet, l'entreprise verse 100 au salarié et 30 de salariales aux organismes sociaux. Et c'est là que tu penses que c'est une réduction d'impôt. C'est juste. Sauf que c'est faux : les 20 restants sont pris en charge par le budget de l'Etat. L'Etat verse alors 20 aux organismes sociaux* Ainsi, on a les deux situations : - avant l'entreprise cède 150 pour avoir la force de travail du camarade chomeur de longue durée. - après, l'entreprise cède 130, mais l'Etat complète de 20 C'est donc bel et bien une subvention au sens strict du terme. D'après ton explication, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une subvention, dans la mesure où la somme prise en charge par l'Etat n'est pas destinée à l'entreprise, mais est versée aux organismes sociaux.
Chitah Posté 25 novembre 2007 Signaler Posté 25 novembre 2007 D'après ton explication, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une subvention, dans la mesure où la somme prise en charge par l'Etat n'est pas destinée à l'entreprise, mais est versée aux organismes sociaux. La différence entre "verser 20 à l'entreprise pour que l'entreprise paie l'organisme social", et "verser 20 directement à l'organisme social" est assez ténue tout de même, voire inexistante (à moins que d'avoir loupé quelquechose). Or le premier cas est une subvention (versement d'argent de l'Etat à un tiers)
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