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De la culpabilité de jouer aux jeux videos au-delà d'un certain âge


Saucer

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Un texte très drôle sur le sentiment de culpabilité des gamers à l'approche des 25 ans et au-delà :

Plus le temps passe et plus c’est dur d’être un joueur. Le premier –mais pas le principal- problème vient de la famille. Régulièrement, mon père me demande si je vais jouer toute ma vie de l’air de dire « mais tu n’as rien d’autre à faire ? ». Quand mon anniversaire approche, je n’ai jamais trop d’idée de cadeaux alors on m’offre des fringues ou d’autres trucs que je trouve inutile. Je n’ose pas dire que je préfèrerais nettement le dernier Super Mario Bros. J’imagine les sourires gênés du grand père qui a participé à la construction du Concorde qui voit son petit fils s’amuser à lancer des carapaces sur un champignon. Si la famille vous demande si vous jouez encore, répondez « très peu, le travail me prend énormément de temps ».

D’ailleurs au travail, c’est le même problème. Evitez de marquer « jeux vidéo » sur votre CV ou d’en parler lors de l’entretien d’embauche. C’est toujours aussi mal vu. Si malgré tout vous y tenez, il y deux solutions. La première consiste à la jouer sérieux en disant que vous êtes un fanatique de Civilization et de Sim City. Votre futur supérieur hiérarchique n’est pas encore prêt pour les dinosaures qui envoient des bulles colorées. L’autre solution consiste à dire que vous pratiquez le rétro-gaming. Ca passe plutôt bien et avec un peu de chance vous tomberez sur un interlocuteur qui a posé ses mains sur un CPC 64 ou un Apple II. Cela dépend évidemment de son âge. Ne vous étendez quand même pas trop sur le sujet, le but du jeu étant quand même de décrocher le boulot et pas de l’inviter à faire une partie.

Une fois embauché et la période d’essai écoulée, n’ayez aucun scrupule : le fond d’écran Sonic, le t-shirt 1UP lors des cool Friday et le dernier numéro de Canard PC en prenant le train avec votre patron pour aller à une réunion importante. Au pire, planquez le dans un numéro de Les Echos.

Votre famille vous aime tel que vous êtes, vous avez un boulot intéressant où vous jouez à la DS aux chiottes mais il vous manque l’essentiel : la neo-geo… euh pardon la copine. J’aurais tendance à dire que ça dépend des filles, que les mœurs ont évolué et qu’elles jouent de plus en plus bla bla bla… N’empêche qu’il faut savoir où on met les pieds. Comme le dit un mec beaucoup sage que moi : quand le hamburger tombe, c’est parfois à coté de la confiture. Si elle vous demande si vous jouez, répondez presque directement « oui et toi ? ». Si c’est oui, discutez en un petit peu mais pas trop. Comme pour l’entretien d’embauche, le but est de sortir avec elle, pas de s’en faire un compagnon de jeu. Evitez d’être lourd et de balancer « si tu veux on peut aller chez moi, je te montrerai mon joystick ».

Si c’est non, ça complique les choses car il y a plusieurs degrés de négation. Si c’est le non accusateur le doigt pointé en avant qui signifie « comment tu peux jouer à ces conneries », ça peut signifier que si les choses se passent bien, tôt ou tard il faudra faire un choix : Bowser ou elle. Une fille qui vous demande de renoncer à votre passion en vaut-elle vraiment la peine ?

Si c’est non du style « je n’y connais rien et ça ne m’intéresse pas trop », ce n’est pas la mort. Par contre, il va falloir y aller en douceur. Lorsqu’elle vient pour la première fois chez vous, planquez vos sticks arcade, faites la poussière de vos étagères de jeux et SURTOUT rangez la couette Pokémon. Comme tue-l’amour, on n’a pas inventé pire depuis le remonte-chaussette et le slip kangourou.

Vous êtes maintenant un homme comblé qui faites du Mario Party avec votre boss, votre femme et votre neveu tout en buvant du vin et en écoutant du jazz. Il ne vous reste plus qu’un ennemi à combattre et ce sera le plus coriace : vous-même. A un moment de votre vie, vous regarderez votre collection de jeux d’un air triste en vous demandant « qu’est ce que j’ai fait de tout ce temps et de tout cet argent ? ». La culpabilité d’avoir passé des journées entières à faire des trucs totalement inutiles et rarement créatifs vous ronge. L’envie de tout mettre en vente sur ebay monte. Et si je me mettais à l’accordéon ? Du calme. Ne cédez pas à la panique. Réfléchissez. Lisez ce qui suit. Oui, jouer aux jeux vidéo ne sert A RIEN à part se détendre et se divertir. Et alors ? Lire un roman non plus. Regarder un film non plus. Tout au plus, un livre ou un film peut provoquer une prise de conscience qui durera une semaine dans la majorité des cas.

Par contre, si un roman fait travailler votre imagination, un jeu peut faire travailler l’ensemble de votre cerveau. Alors que des gens qui se prétendent bien au dessus de vous parce qu’ils ne jouent pas deviennent des légumes devant la télévision, vous travaillez vos réflexes, votre coordination, votre sens de l’analyse et de la prise rapide de décision, votre mémoire, votre intelligence… Nul besoin du Programme d’Entraînement Cérébral, il suffit de varier les styles de jeu pour faire marcher vos méninges. Faire marcher son cerveau, c’est le meilleur moyen de garder ses facultés quand on sera vieux et plus en âge de jouer.

Mais quel est l’âge limite pour arrêter de jouer ? Existe-il vraiment ? Si vous n’avez plus envie, il ne faut pas se forcer mais en tout cas il ne faut pas se sentir coupable. Après tout, un grand nombre d’adultes vont voir Matrix au cinéma ou lisent des romans de science-fiction. Iggy Pop va sur ses 60 ans et continue de gueuler torse nu dans un micro. Leslie Nielsen continue de jouer des guignols dans des comédies alors qu’il a 80 ans. Ce qui vient à manquer, c’est le temps. Même si les études sont une époque bénie pour jouer, la suite n’est pas géniale. Après 8 heures de boulot passées devant un écran, ce n’est pas toujours évident de se remettre devant un écran pour lancer une partie. Et le temps viendra à manquer de plus en plus quand vous serez en couple et qu’un enfant arrivera… quoi que vous pourrez toujours jouer avec lui.

Mais entre les week-ends, les jours de congés, les vacances, les grèves, les transports en commun,… On finit par trouver du temps pour se poser devant un jeu. Le problème reste le même : « et si je faisais autre chose de mieux ? » Exactement comme lire un livre ou regarder un film, jouer est-il vraiment du temps de perdu ? Certes, c’est peut être plus créatif de composer un opéra et plus utile de chercher un vaccin contre le sida. Rien ne vous empêche de faire les deux. En réalité, jouer c’est du temps de gagné.

Ca permet de revenir en un instant à une époque de sa vie où le futur le plus éloigné qu’on puisse imaginer était la fin du mois pour toucher l’argent de poche et se précipiter dans un magasin de jeux. Les gens qui vous regardent d’un air mauvais quand vous leur annoncez que vous jouez sont en réalité jaloux. Tandis que vous sauverez le monde ou la princesse pour la 50ème fois, leur quotidien restera banal et sans surprise. L’amitié qui les lient avec d’autres personnes n’atteindra jamais le niveau d’empathie qui lie deux personnes qui jouent ensemble. Dans un monde formaté où il faut être de plus en plus efficace et performant, jouer apparaît comme un acte inutile et gratuit permettant de s’échapper quelques instants de la course vers la mort.

Source : http://artofwar.free.fr/

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Les gens qui vous regardent d’un air mauvais quand vous leur annoncez que vous jouez sont en réalité jaloux. Tandis que vous sauverez le monde ou la princesse pour la 50ème fois, leur quotidien restera banal et sans surprise.

:icon_up:

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…un jeu peut faire travailler l’ensemble de votre cerveau. […] vous travaillez vos réflexes, votre coordination, votre sens de l’analyse et de la prise rapide de décision, votre mémoire, votre intelligence…

:doigt::icon_up:

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Seuls les gens insecure ont craignent la pression sociale et encore plus quand ils essayent de se justifier.

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:doigt::icon_up:

Tu devrais aller tester tes reflexes et ton intelligence sur un server Quake III avant d'user de sarcasmes.

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Ca me rappele un jour, dans ma piaule d'étudiant, où je jouais à Heroes III sur mon Pc pendant des heures. On se moquait de moi. Un copain s'approche, commence à jouer, pendant que je vais faire des courses.

Quand je suis revenu, trois personnes jouaient avec lui, très concentrés. Il était 18 heures.

J'ai cuisiné pour eux, je leur ai apporté à manger, puis j'ai fini par les mettre dehors puisqu'il était déjà trois heures du matin, et que j'avais sommeil. Il a fallu que je hausse le ton pour qu'ils se cassent.

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Tu peux reformuler stp ?

La honte de jouer à des jeux vidéo vient d'un manque de confiance en soi.

C'est encore pire dans le cas du jeune homme de l'article car il essaye de se justifier ce qui est une façon de se qualifier.

C'est un peu comme les agents d'entretien de locaux qui disent de but en blanc "Le fric c’est surfait, et on ne m’y prendra jamais à mettre les

pieds dans le monde de la grosse entreprise"

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La honte de jouer à des jeux vidéo vient d'un manque de confiance en soi.

C'est encore pire dans le cas du jeune homme de l'article car il essaye de se justifier ce qui est une façon de se qualifier.

C'est un article à prendre avec humour en même temps. Et puis je vois pas en quoi l'auteur a honte de jouer aux jeux videos. Le site entier est consacré au retro-gaming avec quelques articles assez savoureux.

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:doigt::icon_up:

Ne te moque pas, des études récentes l'ont montré. Par exemple sur l'amélioration des capacités à suivre une cible chez les pilotes de chasse US.

Et je ne parle pas des compétences managériales que le meta-game génère chez les joueurs de mmorpgs, d'après une enquête IBM dont on a parlé il y a peu.

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Ca me rappele un jour, dans ma piaule d'étudiant, où je jouais à Heroes III sur mon Pc pendant des heures. On se moquait de moi. Un copain s'approche, commence à jouer, pendant que je vais faire des courses.

Quand je suis revenu, trois personnes jouaient avec lui, très concentrés. Il était 18 heures.

J'ai cuisiné pour eux, je leur ai apporté à manger, puis j'ai fini par les mettre dehors puisqu'il était déjà trois heures du matin, et que j'avais sommeil. Il a fallu que je hausse le ton pour qu'ils se cassent.

Donc, les gens qui n'aiment pas les jeux vidéos sont ceux qui n'ont jamais essayé ?

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Donc, les gens qui n'aiment pas les jeux vidéos sont ceux qui n'ont jamais essayé ?

Disons qu'une large partie des gens qui méprisent les jeux vidéo n'ont jamais essayé. Après, les goûts et lescouleurs, toussa..

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As-tu déjà joué à un jeu vidéo Lucilio? si oui, lequel?

+1 … :icon_up:

Leader un raid dans un MMORPG reprend tous les élements que tu prends en dérision, le facteur humain en plus.

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C'est un article à prendre avec humour en même temps. Et puis je vois pas en quoi l'auteur a honte de jouer aux jeux videos. Le site entier est consacré au retro-gaming avec quelques articles assez savoureux.

Je voulais dire que si on est suffisament charismatique et qu'on assume, on peut se permetre de se livrer à des activités qui ne sont pas socialement accepté sans aucun probleme.

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Ne te moque pas, des études récentes l'ont montré. Par exemple sur l'amélioration des capacités à suivre une cible chez les pilotes de chasse US.

Et je ne parle pas des compétences managériales que le meta-game génère chez les joueurs de mmorpgs, d'après une enquête IBM dont on a parlé il y a peu.

Quelques jeux développent certaines capacités (réflexes, orientation, mémoire, organisation, etc.), par exemple des simulations de pilotage de voitures, ou bien le programme d'entraînement cérébral du Dr Kawashima. C'est donc une question d'usage et non de support. La plupart des jeux vidéos ciblaient jusqu'à présent des populations d'ados et de jeunes adultes, mais vu que le marché est en plein boom, des jeux plus matures seront mis en oeuvre, pourquoi pas pour le 3è âge. D'autre part nous n'en sommes qu'aux prèmisses de l'ère de l'interactivité, des nanotechs et des mondes virtuels. Il y a fort à parier que d'ici 50 ans les jeux vidéos occuperont une place considérable dans la vie quotidienne et remplaceront tous nos jeux de société traditionnels, plus toutes sortes de nouvelles applications insoupçonnées.

J'estime que les deux problèmes principaux des jeux vidéos viennent de leur forte addictivité ainsi que de la perte de temps qui pourrait potentiellement être mieux utilisé. Vu qu'on se dirige vers une société de communication et d'images à outrance, où notre cerveau est sollicité en permanence, il y a une certaine hygiène de vie (vertu?) à développer pour ne pas saturer et ne pas perdre contact avec la réalité. C'est pourquoi je n'ai aucun jeu chez moi, ni de console, pour ne pas être tenté (sauf échecs comme Kassad + backgammon). Par contre j'apprécie la convivialité d'y jouer en famille ou chez des amis, une ou 2 fois par mois. Internet, télé, ou jeux vidéos, il faut choisir pour préserver son autonomie, ne pas se laisser envahir. Contrôler ses addictions.

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+1 … :icon_up:

Leader un raid dans un MMORPG reprend tous les élements que tu prends en dérision, le facteur humain en plus.

Tous les grands joueurs de WoW sont des DRH hors-pair, c'est bien connu.

Invité Arn0
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Enfin dire sur son CV qu'on aime les jeux vidéo c'est tout de même un peu déplacé.

Hobbies : jouer aux jeux vidéo, regarder la télé, paresser sur le sofa, surfer sur le Web, discuter sur msn… :icon_up:

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Donc, les gens qui n'aiment pas les jeux vidéos sont ceux qui n'ont jamais essayé ?

Tout à fait, il est pratiquement impossible de ne pas aimer ne serait-ce qu'un jeu vidéo, tant la diversité est énorme. C'est comme dire "je n'aime pas les livres", ce serait une folie, celui qui dit cela n'aime pas la vie, c'est tout. Entre les livres de cuisine, religieux, de bricolage, les romans, on ne peut que trouver son bonheur!

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Tous les grands joueurs de WoW sont des DRH hors-pair, c'est bien connu.

Non, je crois qu'il faisait allusion plutôt à des events de plus grande envergure. Comme sur Dark Age of Camelot où j'ai pu assister à une reprise de relique préparée deux jours à l'avance et qui a mobilisé presque 300 joueurs (un dimanche après-midi, donc pas pour les no-life), grâce à l'initiative d'un seul joueur qui a su élaborer et mener un plan très audacieux tant stratégique que tactique tout en ne révélant à chaque chef de groupe son rôle qu'au dernier moment en termes clairs et précis.

Enfin dire sur son CV qu'on aime les jeux vidéo c'est tout de même un peu déplacé.

Hobbies : jouer aux jeux vidéo, regarder la télé, paresser sur le sofa, surfer sur le Web, discuter sur msn… :icon_up:

Collectionner des timbres n'est pas recommandé non plus selon certains conseillers en recrutement. :doigt:

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Les grands joueurs de WoW ne travaillent pas, ils n'ont pas le temps.

C'est bien le problème des raids d'instance haut level qui m'a fait peur dès que j'ai senti que WoW comportait en fait deux jeux en un. Avec l'organisation que cela implique, la durée des raids etc…

WoW a accompli, je crois, la prédiction d'un célèbre chef de communauté francophone multijeux : le jeu qui détruira les guildes familiales.

Bref, vous imaginez quelqu'un répondre à sa copine ou des amis, suite à une invitation à sortir dîner ou autre : "Mercredi soir ? Désolé, j'ai sortie guilde".

Tout à fait, il est pratiquement impossible de ne pas aimer ne serait-ce qu'un jeu vidéo, tant la diversité est énorme. C'est comme dire "je n'aime pas les livres", ce serait une folie, celui qui dit cela n'aime pas la vie, c'est tout. Entre les livres de cuisine, religieux, de bricolage, les romans, on ne peut que trouver son bonheur!

Tout à fait. Comme ceux qui disent ne pas aimer le Jazz ou le Classique. J'ai vite fait de trouver 3 ou 4 trucs qu'ils aiment, en fait.

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