Harald Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Pour info, il est bon de savoir que l'INED qui semble présenté ici comme une source digne de confiance, ne s'appuie sur les chiffres hospitaliers que depuis 1990 et que ses statistiques pour la période de 1975 à 1990 ne sont présentées que comme des estimations. Il est aiinsi amusant de constater que les IVG+IMG déclarées dans les bulletins pour l'année 1995 sont au nombre de 106.581, que les services hospitaliers quant à eux déclarent 179.648 IVG et que l'INED estime pour cette même année le nombre d'IVG à 220.000 ! http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/france/…on/avortements/ Mais c'est une source sérieuse.
Ash Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Ou comment généraliser De toute manière qu'est-ce que c'est que l'avortement d'aujourd'hui si ce n'est ne pas vouloir se taper 9 mois de grossesses ? Parce que au bout personne ne vous oblige à garder le marmot, il y a des orphelinats, des couples stériles, des ultralibéraux affamés et même les couples homos y ont droit (et c'est très progressiste en plus). Dans la vie on assume, un point c'est tout. Commence à bien faire ses débats qui tournent en rond….
Wallace Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Ou comment généraliser C'est pas vraiment une généralisation seulement un constat que beaucoup d'avortements résultent d'une attitude irresponsable. Avant la loi Veil il y avait environ 150 000 avortements, comment expliquer le fait qu'après - alors que les méthodes de contraceptions sont plus connues et surtout plus accessibles - ce chiffre ait presque doublé ? Je connais beaucoup de filles qui ont avorté, heureusement qu'elles eurent la possibilité de le faire de mon point de vue, en revanche je soutiens qu'il y a une grande part d'irresponsabilité, à moins de se retrouver en forêt il est quand même pas très dure de trouver des pillules.
José Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Parce que au bout personne ne vous oblige à garder le marmot, il y a des orphelinats, des couples stériles, des libéraux ayant faim et même les couples homos y ont droit (et c'est très progressiste en plus). Typique du chien du jardinier : plutôt tuer un être humain innocent que de le confier à la garde de quelqu'un d'autre.
Ronnie Hayek Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Je connais beaucoup de filles qui ont avorté, heureusement qu'elles eurent la possibilité de le faire de mon point de vue, en revanche je soutiens qu'il y a une grande part d'irresponsabilité, à moins de se retrouver en forêt il est quand même pas très dure de trouver des pillules. Il serait surtout plus judicieux d'éviter de se mettre dans des situations où l'on risque de devenir mère avant d'avoir eu son bac.
AX-poulpe Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 De toute manière qu'est-ce que c'est que l'avortement d'aujourd'hui si ce n'est ne pas vouloir se taper 9 mois de grossesses ?Parce que au bout personne ne vous oblige à garder le marmot, il y a des orphelinats, des couples stériles, des ultralibéraux affamés et même les couples homos y ont droit (et c'est très progressiste en plus). Dans la vie on assume, un point c'est tout. Commence à bien faire ses débats qui tournent en rond…. Hélas je partage ce point de vue : on en est arrivé à un point où l'avortement n'est plus un cas extrême du tout. Maintenant (chez certaines femmes) 1. On tombe enceinte, 2. On se pose la fameuse question "est-ce que je le garde ?", comme si on y avait pas pensé avant et que c'était le bon moment pour se poser la question. Personnellement ça me choque. Y'a 1 semaine je voyais un reportage où les associations s'inquiétaient des obstacles soi-disant grandissants à l'IVG. La pression de la société, les discours moralistes pour faire réaliser à la mère ce qu'elle est sur le point de faire. Bref, c'était très sérieux, on voulait dissuader les femmes d'avorter, les journalistes criaient gare ! Chez les responsables associatives les plus acharnées on dirait presque que l'avortement est devenu souhaitable, comme si choisir d'avorter une fois dans sa vie était un accomplissement, la preuve qu'on est une femme libre et moderne. Elles encouragent véritablement à l'IVG, c'est triste, pour ne pas dire plus.
Harald Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Chez les responsables associatives les plus acharnées on dirait presque que l'avortement est devenu souhaitable, comme si choisir d'avorter une fois dans sa vie était un accomplissement, la preuve qu'on est une femme libre et moderne. Elles encouragent véritablement à l'IVG, c'est triste, pour ne pas dire plus. On a eu les chiennes du stalag, maintenant on a les chiennes de garde. Seul le nom change, leur respect pour la vie reste le même.
LaFéeC Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Pour info, il est bon de savoir que l'INED qui semble présenté ici comme une source digne de confiance, ne s'appuie sur les chiffres hospitaliers que depuis 1990 et que ses statistiques pour la période de 1975 à 1990 ne sont présentées que comme des estimations. Il est aiinsi amusant de constater que les IVG+IMG déclarées dans les bulletins pour l'année 1995 sont au nombre de 106.581, que les services hospitaliers quant à eux déclarent 179.648 IVG et que l'INED estime pour cette même année le nombre d'IVG à 220.000 ! http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/france/…on/avortements/ Mais c'est une source sérieuse. Je ne vois pas ce qu'il y a d'étonnant. Combien de femmes se font avorter à l'étranger ? Elles sont de plus en plus nombreuses, paraît-il. De toute manière qu'est-ce que c'est que l'avortement d'aujourd'hui si ce n'est ne pas vouloir se taper 9 mois de grossesses ?Parce que au bout personne ne vous oblige à garder le marmot, il y a des orphelinats, des couples stériles, des ultralibéraux affamés et même les couples homos y ont droit (et c'est très progressiste en plus). Dans la vie on assume, un point c'est tout. Commence à bien faire ses débats qui tournent en rond…. Parce que tu sais à l'avance comment vont se passer ces 9 mois ? Tu es très fort. Et tu sais comment l'entourage, le patron, le petit ami et la "société" vont réagir ? Puisque tu abordes le sujet, je pense que l'opinion préfère ne pas voir (ie l'avortement se fait avant qu'on voit la grossesse) plutôt que d'accepter qu'on puisse abandonner le droit de garde à la naissance. C'est bête (je préfère aussi que la grossesse soit menée à terme et que l'enfant soit -bien- placé, quitte à vendre le droit de garde) mais je crois que la pression exercée est plus forte sur la femme qui accouche sous X que sur celle qui se fait avorter. Peut-être que cela influe sur la décision prise ? J'imagine aisément. Les "débats qui tournent en rond" personne ne te force à y participer, tu sais. C'est pas vraiment une généralisation seulement un constat que beaucoup d'avortements résultent d'une attitude irresponsable. Tu as écrit : Il est évident que maintenant on avorte comme on va au supermarché et que l'avortement n'a plus pour but de pallier une situation de détresse mais devient un avortement de confort. C'est différent de "résulte d'une attitude irresponsable", non ? Et puis quand tu te rends dans un supermarché, tu ne souffres pas physiquement, si ? Parce que l'avortement, quand même, je vous rassure, c'est douloureux, hein. Avant la loi Veil il y avait environ 150 000 avortements, comment expliquer le fait qu'après - alors que les méthodes de contraceptions sont plus connues et surtout plus accessibles - ce chiffre ait presque doublé ? Avant la loi Veil, on *estimait* le nombre d'avortements, puisque c'était illégal. Je connais beaucoup de filles qui ont avorté, heureusement qu'elles eurent la possibilité de le faire de mon point de vue, en revanche je soutiens qu'il y a une grande part d'irresponsabilité, à moins de se retrouver en forêt il est quand même pas très dure de trouver des pillules. La pilule n'est pas efficace à 100%, les capotes non plus d'ailleurs. les accidents, ça arrive. Mais tu dois avoir de drôles de fréquentations, parce que je connais beaucoup de femmes aussi, et celles qui ont eu recours à l'avortement se comptent sur les doigts d'une main. Et puis la pilule, sans ordonnance, tu peux pas en avoir, et pour peu que tu la prennes pas à heure fixe (et oui), ben ça marche moins bien.. bref, la pilule, c'est pas une garantie. D'autres modes de contraception existent, sont méconnus ou mal prescrits (qui a dit que le stérilet était réservé aux femmes ayant déjà eu un enfant ?) ou pas assez "sexy" pour ces demoiselles… Messieurs, vous êtes responsables à 50% des grossesses, il serait peut-être temps que vous pensiez vous aussi à les éviter, non ? C'est marrant ça, vous ignorez quasiment tout de la contraception et vous donnez des leçons sur ces connes irresponsables qui tombent enceintes. Elles le sont par l'opération du saint esprit peut-être ? Typique du chien du jardinier : plutôt tuer un être humain innocent que de le confier à la garde de quelqu'un d'autre. C'est malheureux mais je pense que ça passe mieux (alors que ça devrait être le contraire). Il serait surtout plus judicieux d'éviter de se mettre dans des situations où l'on risque de devenir mère avant d'avoir eu son bac. Et père ? Non ?
melodius Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Les hommes ne sont responsables que de 50% des grossesses ? Je tiens à signaler que des naissances par l'effet du Saint-Esprit plutôt que du mari de la dame, il n'y en a eu qu'une seule dans toute l'histoire de l'humanité.
LaFéeC Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Les hommes ne sont responsables que de 50% des grossesses ?Je tiens à signaler que des naissances par l'effet du Saint-Esprit plutôt que du mari de la dame, il n'y en a eu qu'une seule dans toute l'histoire de l'humanité. Pour toute grossesse, il faut un homme et une femme. Les hommes sont à moitié responsables, oui. Ta petite pique n'évacue pas le *fait* que l'homme a sa part de responsabilité et que jusqu'à présent, tout le monde a pris bien soin de ne pas l'évoquer …
melodius Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Je crois que ma plaisanterie t'a échappé. Sinon oui, les hommes sont également responsables, mais dans les faits la distribution des effets de cette responsabilité n'est pas la même. La nature n'est pas égalitaire. Voilà pourquoi la pillule pour les hommes, un gros fantasme féministe, n'aura jamais aucun succès.
POE Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Je tiens à signaler que des naissances par l'effet du Saint-Esprit plutôt que du mari de la dame, il n'y en a eu qu'une seule dans toute l'histoire de l'humanité. Ca c'est ce que croient les chrétiens qui ont parfois tendance à monopoliser comme on dit …
Ronnie Hayek Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Et père ? Non ? J'ai déjà expliqué combien je méprisais l'attitude de ces types qui tirent un coup et puis fuient leurs responsabilités une fois qu'ils s'aperçoivent qu'ils ont engrossé leur "chérie". Sinon, je répondais à propos de la pilule : poser celle-ci comme étant la solution, c'est oublier qu'une jeune fille pourrait aussi tout simplement éviter de coucher alors qu'elle est encore aux études et qu'elle n'est pas encore équipée économiquement ou psychologiquement pour assumer une fonction maternelle, par exemple. Tomber enceinte suppose un acte préalable, lequel est généralement commis en faisant fonctionner son libre-arbitre. Autrement dit : ce n'est pas une fatalité.
Harald Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Harald a fait une boulette, et Taranne semble contester ce fait, c'est tout ce que je note. L'ined, ça conviendra comme source j'espère. http://www.libertepolitique.com/public/decryptage/article.php?id=1306 [Le Monde, 8/12/2004] - Trente ans après l'adoption de la loi Veil, le nombre de femmes qui avortent chaque année oscille toujours autour de 200 000. Selon une étude de l'Inserm et de l'INED, le recours à cet acte médical vise surtout à reporter la maternité à un contexte affectif et social plus stableL'espoir né de la légalisation de l'avortement n'a été que partiellement réalisé. Trente ans après l'adoption de la loi Veil, le 21 décembre 1974, les interruptions volontaires de grossesse (IVG) restent aussi fréquentes qu'à la fin des années 1970. Cette stabilité masque pourtant des évolutions profondes dans le rapport qu'entretiennent les femmes avec cet acte médical. Une étude du bulletin Population et sociétés, rendue publique mercredi 8 décembre, a analysé ces évolutions. Menée par des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l'Institut national d'études démographiques (INED), Nathalie Bajos, Caroline Moreau, Henri Leridon et Michèle Ferrand, l'étude montre que si les femmes recourent plus souvent à l'avortement en cas de grossesse non prévue, c'est pour reporter leur maternité à un contexte affectif et social stable. "La décision de l'IVG est socialement construite, explique Nathalie Bajos, de l'Inserm. Elle renvoie aux normes sociales des bonnes conditions de la parentalité." Dans les années 1970, les législateurs et les féministes espéraient que le développement de la contraception puis l'autorisation de l'IVG conduiraient à une diminution progressive du recours à l'avortement. Trente ans après, il n'en est rien. Certes, depuis la loi Veil, les conditions sanitaires de la prise en charge de l'avortement ont radicalement changé, entraînant une réduction spectaculaire des complications graves et des décès : on compte aujourd'hui moins d'un décès par an lié à la pratique d'un avortement en France (0,3 pour 100 000 IVG). Mais, en dépit d'une diffusion massive de la contraception médicale (pilule et stérilet), le recours à l'IVG est resté étonnamment stable depuis 1975. Le taux oscille autour de 14 avortements pour 1 000 femmes de 15-49 ans, soit environ 200 000 chaque année (206 000 en 2002). Des chiffres parmi les plus élevés d'Europe occidentale, la France venant juste derrière la Suède, mais devant la Grande-Bretagne, le Danemark ou l'Italie. Ce sont les jeunes femmes, entre 20 et 24 ans, qui avortent le plus, avec 27,4 interruptions pour 1 000. Tous âges confondus, "on estime que près de 40 % des femmes y auront recours dans leur vie", note l'étude, qui relève que "toutes les catégories sociales sont concernées". "LOGIQUES SOCIALES" La stabilité du nombre d'avortements a des causes variées. Au-delà des problèmes d'information et d'accès à la contraception de certaines femmes ou de l'ambivalence vis-à-vis du désir de grossesse, il s'explique d'abord par une inadéquation de la méthode contraceptive à leurs conditions de vie sociale, affective et sexuelle. Ainsi, 23 % des femmes qui ont avorté en 1998 prenaient la pilule, l'échec contraceptif étant dû à un oubli de la prise quotidienne du comprimé. Il ne faut cependant pas en déduire que la contraception n'a eu aucun effet sur le recours à l'IVG : la généralisation des pratiques contraceptives a bien entraîné une diminution du nombre de grossesses non prévues, qui représentaient 46 % des grossesses vers 1975, 36 % quinze ans plus tard, 33 % aujourd'hui. Simplement, les femmes recourent plus souvent à l'IVG en cas de grossesse non désirée. Alors que quatre grossesses non prévues sur dix se terminaient par une IVG en 1975, c'est le cas de six sur dix aujourd'hui. La tendance semble particulièrement marquée chez les très jeunes femmes, qui avortent d'avantage depuis une dizaine d'années. Si les femmes recourent plus facilement à l'IVG que dans les années 1970, c'est qu'en trente ans leur statut a radicalement changé. "Les logiques sociales qui sous-tendent la décision d'interrompre la grossesse dépendent de la phase du cycle de vie" de la femme, et sont prises en fonction de leur âge, de leur engagement ou non dans les études ou une carrière professionnelle, ainsi que de leur stabilité affective. Ainsi, si les jeunes femmes de moins de 25 ans avortent le plus, c'est que, pour elles, l'engagement scolaire est déterminant. "L'IVG apparaît comme un moyen de reporter une maternité survenue trop tôt pour les femmes dans une situation professionnelle débutante", expliquent les chercheurs. A l'inverse, quand les études ne représentent guère un investissement rentable, le choix d'une maternité précoce peut représenter un moyen d'acquérir un statut et une identité sociale. "MATERNITÉ CHOISIE" Pour les démographes, la décision d'avorter, loin de correspondre à un comportement égoïste qui conduirait la femme à interrompre sa grossesse par pure convenance personnelle, "traduit l'attention portée aux conditions d'accueil de l'enfant". "Il s'agit d'une anticipation par les femmes et les hommes de leur capacité d'engagement dans une parentalité où le contexte relationnel et matériel soit favorable, face aux aléas des parcours de vie", expliquent les chercheurs. L'enfant est "programmé" dans un contexte affectif stable, et au bon moment de la trajectoire professionnelle des parents. En ce sens, si le recours à l'IVG est plus fréquent en cas de grossesse non désirée, il ne s'est toujours pas banalisé. "La légalisation n'a pas provoqué une banalisation dans le vécu des femmes, commente Nathalie Bajos. L'avortement n'est pas un geste anodin, il traduit toujours un moment de vulnérabilité dans la vie d'une femme." Trente ans après l'entrée en vigueur de la loi Veil, "la contraception et, en cas d'échec, le recours à l'IVG ont permis le passage d'un modèle de maternité sous contrainte à celui de maternité choisie, contribuant ainsi à redéfinir la parentalité au féminin, comme au masculin", estime Population et sociétés. Et, contrairement à ce qu'affirmaient les opposants à l'avortement lors de l'adoption de la loi, la légalisation de l'IVG n'a pas eu d'impact démographique. "Une IVG ne constitue pas une naissance en moins mais une naissance reportée à plus tard dans un contexte plus favorable", explique Mme Bajos. La fécondité française, qui avait fortement baissé de 1964 à 1976, est stabilisée : depuis trente ans, le nombre d'enfants souhaités par les Français est resté inchangé et les femmes en ont toujours autant. Cécile Prieur http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/ivg/8299-ivg-chiffres-trente-ans-loi-veil.htm Même nombre d'IVG, 30 ans après la loi VeilTrente ans après l'adoption de la loi Veil, le nombre d'avortements oscille toujours autour de 200 000 chaque année. Malgré la diffusion massive de la contraception moderne, ce chiffre reste stable. Mais selon une récente étude, cette situation recouvre pourtant des réalités bien différentes. Après des débats très animés, le Parlement adoptait le 21 septembre 1974, la loi Veil. Promulgué le 17 janvier 1975, ce texte autorisait l'interruption volontaire de grossesse. A l'époque, les législateurs pensaient que la généralisation des méthodes contraceptives allait conduire à une réduction progressive du nombre d'IVG. Trente ans plus tard, ce chiffre reste quasi-identique. Moins de grossesses non prévues, mais plus de recours à l'IVG IVG avortement chiffres Loi VeilDepuis 1975, on compte environ 200 000 avortements par an, soit 14 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans. On estime ainsi que près de 40 % des femmes y auront recours dans leur vie. En trente ans, l'âge du premier rapport, la fréquence des rapports et la proportion de femmes sans enfant sont restés sensiblement les mêmes. Mais durant cette période, la contraception s'est très largement généralisée. Selon une récente étude de l'Inserm et de l'Ined1, 82 % des femmes utilisent aujourd'hui une méthode contraceptive (pilule ou stérilet). Parmi les femmes recourant à une IVG, 23 % utilisaient la pilule2. Oubli de pilule, ambivalence vis-à-vis du désir d'enfant, changement de méthode contraceptive… les raisons des échecs sont variées et. le recours à la contraception d'urgence peu fréquent… Est-ce à dire que la généralisation de la contraception n'a rien changé ? Non, bien entendu, les grossesses non prévues ont nettement diminué. Elles représentaient 46 % des grossesses en 1975 contre 33 % aujourd'hui. Mais alors que quatre grossesses non prévues sur dix se terminaient par une IVG en 1975, c'est aujourd'hui le cas de six grossesses non prévues sur dix. Une tendance particulièrement marquée chez les plus jeunes. Ce recours plus fréquent à l'avortement traduit une évolution de la société : les femmes font des études plus longues et travaillent plus que leur mère. Une maternité choisie Dans une relation affective stable, la femme informe son partenaire d'une grossesse non prévue dans 97 % des cas et huit fois sur dix les partenaires sont d'accord sur la décision à prendre. Mais en cas de relation instable ou de rupture, 17 % des hommes ne sont pas informés ; quand ils le sont, il y a accord dans 56 % des cas. Outre la stabilité affective, la femme tiendra compte de son âge, ainsi que de la poursuite d'un cursus universitaire ou professionnel. Ainsi, pour les femmes de moins de 25 ans, l'engagement scolaire est un élément déterminant. Si les études représentent la perspective d'une bonne insertion professionnelle ultérieure, la maternité précoce peut apparaître comme un frein. Dans la même logique, l'IVG apparaît comme un moyen de reporter une maternité survenue trop tôt pour les femmes dans une situation professionnelle débutante. Selon les auteurs de l'étude, "la contraception et, en cas d'échec, le recours à l'IVG ont permis le passage d'un modèle de maternité sous contrainte à celui de maternité choisie (…) L'enfant doit aujourd'hui être "programmé" dans un contexte affectif stable et au bon moment de la trajectoire professionnelle des parents". En fonction de l'âge, ces critères occupent une place différente. Entre 25 et 34 ans, âge habituel de la maternité, le contexte affectif apparaît déterminant. Pour les mères d'au moins deux enfants, l'IVG est clairement le moyen d'éviter une naissance "de trop". Enfin, chez les femmes de plus de 34 ans, la trajectoire professionnelle semble aussi déterminante que le contexte affectif. Le recours à l'IVG traduit donc moins une décision égoïste, selon une convenance personnelle, qu'un réel souci des parents de pouvoir accueillir l'enfant dans des conditions matérielles et affectives "favorables". Contrairement aux craintes évoquées en 1974, la légalisation de l'avortement n'a pas eu d'impact démographique. Le nombre d'enfants souhaité est resté inchangé depuis 30 ans et les femmes ont toujours autant d'enfants. Mais plus que les actions des Pro-life (durement sanctionnées par la loi depuis 1992) ou une remise en cause du principe de l'avortement, les auteurs craignent finalement plus une dégradation progressive de sa prise en charge. http://209.85.135.104/search?q=cache:93M4Pj9NhBAJ:www.rue89.com/2007/12/11/ quarante-ans-apres-la-pilule-211000-avortements-en-france%3Fpage%3D1+40%25+des+ femmes+ont+recours+au+moins+une+fois+%C3%A0+l%27avortement+en+france&hl=fr&ct=clnk&cd=6&gl=fr&client=firefox-a Quarante ans après la pilule, 211000 avortements en FrancePar Chloé Leprince (Rue89) 17H25 11/12/2007 Il y a quarante ans, la loi Neuwirth légalisait la contraception médicalisée. Depuis ce 28 décembre 1967, la France a massivement adopté les différentes méthodes contraceptives, à commencer par la pilule. Pourtant, la dernière étude de l'Ined montre qu'un paradoxe demeure: les couples ont très vite adopté la possibilité de contrôler les naissances… sans pour autant que cela fasse baisser le nombre de grossesses non désirées, qui reste de l'ordre de trois pour dix. Quelque 211 000 IVG se pratiquent ainsi chaque année dans l'Hexagone, pour 768 000 naissances (chiffres 2004). Un ratio important, souligne Arnaud Régnier-Loilier, sociologue à l'Ined, qui rappelle que 40 % des femmes ont recours à l'avortement au moins une fois dans leur vie. Selon lui, c'est précisément parce que les Français se sont massivement emparé de la pilule qu'ils n'acceptent plus les grossesses imprévues et recourent donc d'autant plus facilement à l'avortement: "Plus on peut maîtriser sa fécondité, moins on accepte de ne pas la maîtriser. En fait, on est devenu moins tolérant face à l'échec et on n'hésite pas à avorter dès que la grossesse n'est pas voulue." En 1967, l'auteur de la loi, Lucien Neuwirth, se faisait fort de ne pas lier contraception et avortement. C'est d'ailleurs seulement huit ans plus tard, avec la célèbre loi Veil, que l'IVG sera autorisée par les députés: Dès les années 70, les Français ont donc massivement adopté cette nouvelle possibilité. Et, si l'on regarde cette fois le nombre de naissances, Arnaud Régnier-Loilier rappelle que, grâce à ce succès de la contraception médicale, "huit naissances sur dix sont bel et bien désirées aujourd'hui". Globalement, c'est en fait moins le calendrier que ce que Arnaud Régnier-Loilier appelle "le cycle de vie" qui prime aujourd'hui dans la programmation d'une grossesse. D'un couple à l'autre, chacun a "sa stratégie", précise le chercheur. Avec une exception notable pour quelques professions, à l'instar des enseignants, qui privilégient les naissances au mois d'avril:
Roniberal Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Le droit et moi… Mais non, tes raisonnement juridiques sont souvent remarquables.
Harald Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Je ne vois pas ce qu'il y a d'étonnant. Combien de femmes se font avorter à l'étranger ?Elles sont de plus en plus nombreuses, paraît-il. Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que l'on prenne pour argent comptant des chiffres qui ne sont QUE des estimations. Le comble est atteint lorsque l'on considère que celui que je cite et qui est l'auteur de ce fameux 40% que l'on trouve pour le moins étrange travaille justement pour l'INED, alors que l'on me conteste ce chiffre.
LaFéeC Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Sinon, je répondais à propos de la pilule : poser celle-ci comme étant la solution, c'est oublier qu'une jeune fille pourrait aussi tout simplement éviter de coucher alors qu'elle est encore aux études et qu'elle n'est pas encore équipée économiquement ou psychologiquement pour assumer une fonction maternelle, par exemple. Tomber enceinte suppose un acte préalable, lequel est généralement commis en faisant fonctionner son libre-arbitre. Autrement dit : ce n'est pas une fatalité. Je crois qu'il faut différencier la situation des adolescentes, que j'estime pour ma part plutôt irresponsables, et celle des femmes adultes dont on devrait pouvoir penser le contraire. Va t'on en vouloir à des enfants d'être irresponsables ? Les parents peuvent-ils les enfermer pour éviter un rapport ?
LaFéeC Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que l'on prenne pour argent comptant des chiffres qui ne sont QUE des estimations. Le comble est atteint lorsque l'on considère que celui que je cite et qui est l'auteur de ce fameux 40% que l'on trouve pour le moins étrange travaille justement pour l'INED, alors que l'on me conteste ce chiffre. Les 2 premiers articles écrivent "on estime que 40% y auront recours" et le gars de l'INED qui affirme que "40% ont recours". Je trouve qu'il y a une différence. Serge lui trouve 40% avec les fausses couches. Donc, rien ne sert de s'offusquer des stats, puisqu'aucun chiffre n'est "réel"… Pour terminer, si les femmes peut se retenir d'avoir des rapports, pourquoi pas les hommes ? Je ne vois aucun argument ici destiné aux géniteurs, tous aussi responsables.
Largo Winch Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Moi ce que j'aimerais surtout savoir depuis le début, c'est comment on obtient ces 40%. J'ai vraiment du mal à croire ce chiffre excessivement élevé. Je me demande s'il n'y a pas derrière ça une mauvaise interprétation d'un chiffre. Un peu comme quand d'éminents économistes disent qu'un jeune sur quatre est au chômage en France parce que le taux de chômage des jeunes est de 25%. Franchement, qu'environ une femme sur deux se fasse avorter en France, j'ai vraiment vraiment du mal à le croire.
Ronnie Hayek Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Je crois qu'il faut différencier la situation des adolescentes, que j'estime pour ma part plutôt irresponsables, et celle des femmes adultes dont on devrait pouvoir penser le contraire.Va t'on en vouloir à des enfants d'être irresponsables ? Les parents peuvent-ils les enfermer pour éviter un rapport ? Le rôle des parents est notamment de veiller à ce que leur progéniture ne fasse pas de bêtises, et donc il est normal qu'ils ne la laissent pas papillonner à droite et à gauche. Pour terminer, si les femmes peut se retenir d'avoir des rapports, pourquoi pas les hommes ? Qui a dit le contraire ?
LaFéeC Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Le rôle des parents est notamment de veiller à ce que leur progéniture ne fasse pas de bêtises, et donc il est normal qu'ils ne la laissent pas papillonner à droite et à gauche. Aucun parent n'est sûr du résultat. Si les parents peuvent prévenir et tenter de réduire les risques, ils ne peuvent pas les supprimer. Les ados font le mur, désobéïssent à leurs parents, commencent à boire etc et c'est justement la période où ils s'opposent…
john_ross Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Le rôle des parents est notamment de veiller à ce que leur progéniture ne fasse pas de bêtises, et donc il est normal qu'ils ne la laissent pas papillonner à droite et à gauche. Sinon la progeniture pourrait finir par ressembler à Nicolas.
Largo Winch Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Si je prends la population féminine française : environ 31 000 000 Pour cette population, la période de procréation s'étend en gros sur 30 ans Si je retiens le chiffre de 200 000 avortements par an : 30x200 000 = 6 000 000 6 000 000 / 31 000 000 = 20% ça donne un chiffre important, mais on est loin des 40% non ?
Harald Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Si je prends la population féminine française : environ 31 000 000Pour cette population, la période de procréation s'étend en gros sur 30 ans Si je retiens le chiffre de 200 000 avortements par an : 30x200 000 = 6 000 000 6 000 000 / 31 000 000 = 20% ça donne un chiffre important, mais on est loin des 40% non ? Pour tout dire, j'ai essayé de mettre la main sur l'étude de Régnier-Loilier, seulement le moteur de recherche de l'INED est tellement merdique que j'ai abandonné de guerre lasse. Pour ma part, cela ne m'étonne pas tant que cela. Que ce soit professionnellement parlant comme parmi certaines connaissances et relations, je puis citer au moins une vingtaine de femmes, jeunes et moins jeunes qui ont avorté au moins une fois. Il en est même plusieurs qui ont avorté au moins 4 fois !
Invité Arn0 Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Voilà pourquoi la pillule pour les hommes, un gros fantasme féministe, n'aura jamais aucun succès.Je suis pas d'accord. En tout cas de mon coté si il existait une contraception masculine orale relativement pratique et efficace je la prendrais sans hésiter, la fiabilité du préservatif dans ce domaine (et je ne parle même pas de la parole féminine ) laissant à désirer. Je ne pense pas être le seul.
Ronnie Hayek Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Aucun parent n'est sûr du résultat. Si les parents peuvent prévenir et tenter de réduire les risques, ils ne peuvent pas les supprimer. Les ados font le mur, désobéïssent à leurs parents, commencent à boire etc et c'est justement la période où ils s'opposent… C'est justement dans de telles circonstances que les parents doivent être présents et rappeler les limites. Bien sûr que l'on n'est jamais certain du résultat, mais ce n'est pas une raison pour démissionner de son rôle.
LaFéeC Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Voilà pourquoi la pillule pour les hommes, un gros fantasme féministe, n'aura jamais aucun succès. Ils ne sont pas incités. Imagine que des femmes tombent enceintes, choisissent de garder les enfants malgré le refus des pères, exigent une pension pour élever les enfants (logique, c'est cela la responsabilité) et l'obtiennent. Je pense que les hommes se mettraient à *désirer* un contraceptif fiable
Ronnie Hayek Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Je suis pas d'accord. En tout cas de mon coté si il existait une contraception masculine orale relativement pratique et fiable je la prendrais sans hésiter, l'efficacité du préservatif dans ce domaine (et je ne parle même pas de la parole féminine ) laissant à désirer. Je ne pense pas être le seul. Il t'est aussi loisible d'éviter de faire crac crac intempestivement. C'est aussi cela la liberté.
LaFéeC Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Il t'est aussi loisible d'éviter de faire crac crac intempestivement. Une seule fois suffit.
POE Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Moi ce que j'aimerais surtout savoir depuis le début, c'est comment on obtient ces 40%.J'ai vraiment du mal à croire ce chiffre excessivement élevé. Je me demande s'il n'y a pas derrière ça une mauvaise interprétation d'un chiffre. Un peu comme quand d'éminents économistes disent qu'un jeune sur quatre est au chômage en France parce que le taux de chômage des jeunes est de 25%. Franchement, qu'environ une femme sur deux se fasse avorter en France, j'ai vraiment vraiment du mal à le croire. Le calcul de goud me semble bon (!) Le chiffre de 17 pour mille évoqué par Largo est une statistique annuelle. C'est le nombre d'avortement observé sur un an divisé par le nombre de femmes de 20-45 ans. En le multipliant par la durée d'activité sexuelle moyenne (20-25 ans à la louche), tu retombes bien sur les 40%.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.