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Brimades antireligieuses à l'école


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http://www.libertepolitique.com/public/dec…-relatives.html

Une enquête sur les brimades antireligieuses à l’école : des indices alarmants

Alarmée par les résultats de sa première enquête sur la liberté scolaire (septembre 2007), et l’indice important de mises en cause de la liberté de conscience dans les écoles (20 % des réponses), la Fondation de Service politique a lancé un appel à témoignages auprès des 25.000 abonnés de sa lettre électronique hebdomadaire. Surprise : l'enseignement catholique n'est pas épargné par les atteintes à la liberté religieuse.

L’ENQUETE

Du 25 novembre au 20 décembre 2007, l’association pour la Fondation de Service politique a enquêté auprès de ses 30.000 correspondants pour évaluer la réalité des atteintes à la liberté religieuse dans les établissements scolaires français. La question posée était la suivante :

* Avez-vous connaissance d'un exemple d'entraves à la liberté religieuse commises à l'encontre d'enfants dans le cadre scolaire ?

Cette enquête a été réalisée par e-mailing, en trois vagues successives. 300 messages ont été reçus, ce qui correspond au ratio de retour généralement constaté de 1 pour 1000 (voir le texte du message envoyé en fin de note).

La démarche n’a pas de prétention scientifique, mais elle constitue un indice qualitatif sérieux sur la nature de la liberté religieuse à l’école.

LES RESULTATS

I- École publique – École privée

Alors que notre questionnaire ne précisait pas que nous demandions des témoignages de brimades dans l’école publique, la plupart des correspondants ont tenu à préciser que les brimades relatées avaient eu lieu dans l’école publique ou dans l’école privée. Huit correspondants n’ont pas envoyé d’exemples précis, mais ont tenu à témoigner que « les vexations à l’encontre de la foi catholique existent aussi au sein même de l’enseignement catholique ».

Martin L. de Lyon suggère :

* « Vous pouvez élargir votre enquête aux enfants scolarisés dans les établissements catholiques, et qui eux aussi subissent des torts pour leur foi catholique. »

Inversement quelques correspondants (3) saluent l’ouverture d’esprit d’enseignants de l’école publique. Exemple :

« Nos sept enfants sont tous allés à l’école primaire dans l’enseignement public. Là, aucun problème, et même un total respect lorsque nous demandions en cas de voyage scolaire que nos enfants assistent à la messe du dimanche. »

II- Paris – Province

A priori, le clivage Paris/province ne s’applique pas à la réalité des brimades anti-religieuses, mais certains provinciaux souffrent du nombre limité d’établissements catholiques dans leur ville. Exemples :

* « Venez en province dans nos collèges soi-disant catholiques, vous serez édifiés. Sans compter que l’aumônerie des collèges publiques est bien mieux que la pastorale proposée dans le sein du collège “catho”… »

* « Nous sommes en province depuis deux ans (nous étions à Paris) et avons sur ce plan l’impression de débarquer sur une autre planète! »

III- Typologie des atteintes à la liberté religieuse

Pour moitié, les réponses ne mentionnent pas de brimades précises subies par des enfants au sein de l’école en raison de leur foi, mais évoquent un climat général de laïcisme hostile à la libre expression de la foi religieuse des élèves.

L’autre moitié relate diverses formes de brimades :

1/ Hostilité à l’égard des signes d’appartenance religieuse

(15 cas)

Le port visible, voir invisible (un cas) de médailles semble être le sujet de vexations le plus fréquent :

* « Ma fille était au collège Saint-X. (un collège catholique d’une grande ville de province). Elle est arrivée en classe avec une médaille autour du cou, de taille très ordinaire. Le surveillant général l’a publiquement réprimandée en lui demandant de l’enlever parce qu’il était soi-disant “choqué par ce signe ostensible de religion”, étant lui-même protestant. Il s’est appuyé sur la nouvelle (à l’époque) loi sur l’interdiction de signes visibles, destinée plutôt au port du voile islamique en école publique. »

* « Ma fille s’est vue demander de rentrer sa médaille de baptême sous ses vêtements pour qu’elle ne soit pas visible. »

* « L’institutrice a arraché la médaille de ma fille. »

2/ Hostilité à l’égard des fêtes religieuses (10 cas)

La période de Noël est parfois l’occasion de tension entre certains enseignants et leurs élèves les enfants et leurs enseignants. Exemple :

* « Dans une école publique primaire de l’Est de la France, la maîtresse demande aux enfants, juste avant Noël, de dessiner une carte de vœux. La petite Carole choisit de dessiner avec tout son cœur d'enfant une crèche…L'institutrice ramasse les cartes, et découvre - avec stupeur et horreur - une crèche, l'enfant Jésus, Marie, Joseph, l'âne et le bœuf.

Devant toute la classe, elle déchire la carte dessinée pour Carole et déclare sur un ton ferme : “Ce genre d'histoires n’a rien à faire à l’école.” »

3/ Attaques contre l’Église (10 cas)

Pendant les cours, des enfants sont blessés dans leur sensibilité par des remarques désobligeantes ou franchement agressives contre l’Église ou ses représentants.

* Un professeur à un élève : « Monsieur X, tout le monde sait bien ici que vous êtes un petit bourgeois catholique, n’ayant pas plus de jugeote que ce vieux débris qui vous sert de pape. » (Dans ce cas précis, des élèves musulmans prirent la défense de l’élève et… du pape.)

* « L’instituteur enquêtant sur ce qu’on comptait faire quand on serait grand, je lui ai répondu “ prêtre”. Il m’a répondu hargneusement et avec un mépris non déguisé : “À quoi ca sert ?” »

* « Le professeur de SVT déclare qu’il ne fera pas grève, mais qu’il ne fera pas cours à un seul élève “des fois qu’on croirait que je fais avec mes élèves ce que les prêtres font aux petits garçons”. »

4/ La méchanceté des enfants (8 cas)

Des témoignages évoquent les frictions entre enfants donnant lieu à des remarques offensantes sur leur pratique religieuse, avec la complaisance des enseignants, ou leur indifférence à l’égard de ces manques de respect et de tolérance.

* « Mes enfants font l’objet de façon régulière de moqueries de la part des autres enfants parce qu’ils se disent ouvertement catholiques, parce qu’ils vont aux rares messes ou aux confessions proposées par le collège privé catholique. »

* « L’année dernière en début d’année, le responsable de la catéchèse de l’école catholique a demandé à la classe d’une de nos filles : “Qui va à la messe le dimanche ?” Notre fille Marie a été la seule à lever le doigt. Le reste de son année n’a été que moqueries, méchancetés de la part de certains élèves de la classe. Nous envisageons de la mettre dans le public. »

* « Mon fils qui est actuellement au lycée public, a peur d’approcher l’aumônerie du lycée de peur d’être raillé par ses camarades. »

5/ La variété des marques d'hostilité

Quelques correspondants écrivent pour témoigner n’avoir jamais subi de brimades (4 cas), d'autres pour évoquer des cas de propagande laïciste dans le cadre des cours, ouvertement antichrétienne, mais sans agressivité personnelle notable à l'égard des élèves catholiques (11 cas).

Sinon, l’hostilité à l’égard des élèves catholiques se manifeste sous des formes variées :

* Mauvaises notes attribuées pour avoir fait référence à sa foi ou à son opposition à l'avortement, notamment en philosophie.

* Punitions pour absences motivées par la participation à des cérémonies religieuses.

* Discussions agressives mettant en cause les convictions d’élèves catholiques (par exemple au sujet de la théorie de l’évolution)…

Posté

C'est triste comme situation. Mais je n'ai jamais été témoin de telles brimades religieuses dans les établissements publics que je fréquentais. Les catholiques portaient la croix sans aucune peur de la moquerie. Une situation à relativiser peut-être, même si ces quelques cas sont tous odieux.

A vrai dire, la seule "censure" qui m'a été rapportée est bien plus légère : Un jour que mon frère portait un pull Ralph Lauren sur lequel se trouvait un gigantesque drapeau américain, on lui demanda simplement de ne plus le ramener car "on n'affiche pas ses opinions politiques à l'école". :icon_up:

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Ca donne envie de rentrer dans le tas. Grr..

C'est fou parce que je ne me souviens pas du tout d'une telle ambiance au collège. Et moi qui ne suis pas catholique ai pu assister à l'aumonerie sans que quiconque ne se moque de moi.

Et nombre d'élèves de l'école privée catholique du coin sont musulmans, les parents estimant (je pensais à raison) que l'école catholique était plus à même de respecter leur religion.

Dans ma région il y a beaucoup de protestants et tous portent au cou la croix, sans que personne ne vienne leur faire la leçon.

Ce constat voudrait dire qu'en 15 ans, la situation s'est très nettement dégradée.

Posté

Oui, les exemples donnés sont pousse au meurtre, je n'ai pas le souvenir d'autant de haine chez les professeurs que j'ai connu, malgré qu'ils aient plutôt été Trotskiste que socialistes !

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Oui, les exemples donnés sont pousse au meurtre, je n'ai pas le souvenir d'autant de haine chez les professeurs que j'ai connu, malgré qu'ils aient plutôt été Trotskiste que socialistes !

Attention tu vas te faire rappeler à l'ordre par la modération pour ta grammaire trotskiste-zinoviéviste résiduelle. :icon_up:

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Et puis qu'est ce que ça peut foutre au prof de savoir que l'enfant est catholique, protestant ou musulman ?!

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Et puis qu'est ce que ça peut foutre au prof de savoir que l'enfant est catholique, protestant ou musulman ?!

La république est un dieu jaloux, les statolatres sont monothéistes.

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Je suis en école d'ingénieur et pourtant j'ai un camarade de classe catholique pratiquant (et organiste), qui subit pas mal ces moqueries depuis qu'il a involontairement "fait son coming out" lors du visionnage de Queer as Folk en cours, et où il ne supportait plus les scènes sexuelles.

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Hallucinant !

Si de telles insultes publiques devaient arriver à l'un de mes enfants, j'assumerais parfaitement un cassage de gueule du prof, en publique aussi.

Un jour que mon frère portait un pull Ralph Lauren sur lequel se trouvait un gigantesque drapeau américain, on lui demanda simplement de ne plus le ramener car "on n'affiche pas ses opinions politiques à l'école".

Hallucinant !

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Vu le nombre de pratiquants ici, je doute qu'on les embête souvent, quand même.

C'est peut-être le fait que chaque village de la région possède un temple et une église, sans compter les salles des témoins (tiens, les témoins de Jehovah se font moquer sans doute plus souvent que les autres), les mosquées et les salles des évangélistes.

Ou alors, le fait qu'on trouve une bonne proportion de pratiquants ne change rien…

Dans tous les cas, chaque époque à ses "hérétiques" : pratiquer une religion quand ça devient rare est tout aussi mal perçu que ne pas pratiquer quand la majorité pratique, non ?

Posté
Et puis qu'est ce que ça peut foutre au prof de savoir que l'enfant est catholique, protestant ou musulman ?!

A priori, l'enfant n'a pas de préférence religieuse, à part celle que ses parents lui donne.

La frustration du prof se retourne donc contre l'éducation (religieuse) parentale.

Ce qu'il y a de pénible dans ces histoires, c'est que ce sont les gosses qui font les frais de la bétise ambiante.

Posté
Je suis en école d'ingénieur et pourtant j'ai un camarade de classe catholique pratiquant (et organiste), qui subit pas mal ces moqueries depuis qu'il a involontairement "fait son coming out" lors du visionnage de Queer as Folk en cours, et où il ne supportait plus les scènes sexuelles.

En cours ?

Posté
A vrai dire, la seule "censure" qui m'a été rapportée est bien plus légère : Un jour que mon frère portait un pull Ralph Lauren sur lequel se trouvait un gigantesque drapeau américain, on lui demanda simplement de ne plus le ramener car "on n'affiche pas ses opinions politiques à l'école". :icon_up:

La bonne blague, je ne suis pas sur que les porteurs de teeshirt du che subissent le même traitement…

Posté
C'est triste comme situation. Mais je n'ai jamais été témoin de telles brimades religieuses dans les établissements publics que je fréquentais. Les catholiques portaient la croix sans aucune peur de la moquerie. Une situation à relativiser peut-être, même si ces quelques cas sont tous odieux.

Sauf un: sa fâcher en cours de biologie si un élève oppose la genèse à la théorie de l'évolution. Dans ce cas, si l'élève tient à entretenir son ignorance, très bien, mais qu'il/elle ait la présence d'esprit de se la fermer.

  • 3 weeks later...
Posté
- leur liberté entravée par la morale religieuse : liberté de la femme, homophobie, …

En quoi la liberté de la femme est elle entravée par la morale religieuse?

Posté
En quoi la liberté de la femme est elle entravée par la morale religieuse?

Pas par la morale religieuse juive en tout cas, qui donne à la femme un droit opposable à autant d'orgasmes qu'elle le souhaite. :icon_up:

Posté
- impôts qui financent les écoles privées catholiques ou autres

En revanche, les impôts qui financent les écoles publiques laïcardes ne semblent nullement vous déranger.

Et puisque vous semblez être professeur, votre avatar montre bien la raison pour laquelle la discipline et le respect ne sont plus de mise dans notre fichu pays. Si même des enseignants arborent de telles images, ça en dit long sur le reste…

Des parents qui souhaitent l'ignorance de leurs enfants en leur lavant le cerveau … C'est diffcile pour les enseignants …

Vous parlez de vous, je suppose, quand vous vous référez aux parents?

Posté

Le pire, c'est que Laurettesun comme d'autres athés sont persuadés en crachant sur la religion d'être les héritiers des Lumières, les Saint Georges de la Raison combattant l'obscurantisme religieux, alors qu'ils ne sont au fond que de simples cuistres.

Je précise que je suis moi-même agnostique, et j'ai infiniment plus de considération pour le monde religieux que pour les trop nombreux bigots républicains.

Posté
Le pire, c'est que Laurettesun comme d'autres athés sont persuadés en crachant sur la religion d'être les héritiers des Lumières, les Saint Georges de la Raison combattant l'obscurantisme religieux, alors qu'ils ne sont au fond que de simples cuistres.

En cela, ils sont bien des héritiers des Lumières. :icon_up:

Posté

Je ne sais pas si c'est grave que des enfants reçoivent l'éducation religieuse parce que leurs parents la leur transmettent, le problème est peut-être quand ils n'arrivent pas à remettre en cause l'effet dogmatique que peut leur causer certains enseignements. Je m'explique: la mère ma femme (je trouve les mots "copine", "nana" ou pire "meuf" quelques peu vulgaires) est protestante depuis toujours. Un jour on lui a offert un bouquin écrit par une juive (c'est surement sans importance mais bon) qui démontre la possible inexistance de Jésus, le manque de preuves, les contradictions dans sa vie etc… Elle a refusé de le lire, ne serait-ce qu'une page, parce qu'elle ne veut pas imaginer que son prophète ait pu ne jamais exister. Qu'en penser?

Vous me répondrez qu'on fait bien de même à l'école publique laïque qui nous apprend à devenir de bons citoyens frôançais qui qualifient l'anarcapie d'utopie, donc incapables de remettre en cause l'idéologie étatique, qui au final fait de nous des êtres cantonnés à ce qu'on nous apprend à l'école, comme vérité dogmatique…

Je pense que l'instruction scolaire et l'éducation sont importants pour l'enfant, mais ils prennent tout leur sens quand l'enfant est capable de les remettre en cause.

Posté
On n'a pas à subir le bruit de ces cloches …

Depuis que vous êtes là, si.

Posté
Je ne sais pas si c'est grave que des enfants reçoivent l'éducation religieuse parce que leurs parents la leur transmettent, le problème est peut-être quand ils n'arrivent pas à remettre en cause l'effet dogmatique que peut leur causer certains enseignements. Je m'explique: la mère ma femme (je trouve les mots "copine", "nana" ou pire "meuf" quelques peu vulgaires) est protestante depuis toujours. Un jour on lui a offert un bouquin écrit par une juive (c'est surement sans importance mais bon) qui démontre la possible inexistance de Jésus, le manque de preuves, les contradictions dans sa vie etc… Elle a refusé de le lire, ne serait-ce qu'une page, parce qu'elle ne veut pas imaginer que son prophète ait pu ne jamais exister. Qu'en penser?

Si ce n'est que ça, ce n'est pas bien grave.

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