etienne w Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 La nouvelle «déclaration de principes» sera adoptée par un vote des militants. Entre les socialistes, il existe quand même des points communs. La preuve par l'écrit. Première étape discrète de leur congrès, où ce sont surtout les divergences qui pourraient apparaître, l'adoption d'une nouvelle «déclaration de principes». Ce texte, où sont définis les objectifs du socialisme, se veut comme une «carte d'identité» pour le PS. L'historien Alain Bergounioux, qui a dirigé sa rédaction avec toutes les sensibilités du parti, et le député européen Henri Weber présentent aujourd'hui le projet qui doit être adressé aux fédérations du PS et qui sera soumis au vote des militants en juin. Mais les adhérents ne sont pas invités à trop s'engager dans un débat idéologique : le vote doit être «consensuel», a demandé la direction du parti. La déclaration de principes du PS avait été actualisée pour la dernière fois en 1990, après la chute du mur de Berlin, pour prendre en compte «la faillite des sociétés bureaucratiques». À l'époque, le PS, empêtré dans les difficultés du second septennat de François Mitterrand, avait accouché d'un document «minimaliste», raconte Henri Weber. «La guerre de succession pour le leadership faisait rage, la déclaration de principes était le cadet des soucis des socialistes.» Toute ressemblance avec la situation actuelle… Débat sur l'Europe Dix-huit ans plus tard, au-delà de l'héritage commun (la philosophie des Lumières, la Révolution française, le souvenir de la Commune, la République, etc.) et des valeurs d'humanisme, d'égalité, de liberté, de laïcité ou d'internationalisme réaffirmées, la nouvelle déclaration, en 21 articles, remet de l'ordre dans les principes du Parti socialiste, qui veut désormais «rassembler toutes les cultures de la gauche». En 1990, le PS mettait «le réformisme au service des espérances révolutionnaires». Aujourd'hui, l'horizon a changé : le PS se présente nettement comme «un parti réformiste» : «Il porte un projet de transformation sociale radicale. Il sait que celle-ci ne se décrète pas.» Même évolution à l'égard du marché : en 1990, le PS expliquait ne pas «méconnaître les règles du marché» mais «agir pour le dépassement» du capitalisme. Cette fois, tout en maintenant une critique du capitalisme, notamment financier, les socialistes s'affirment clairement «partisans d'une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique, ainsi que par les partenaires sociaux». Le développement durable figure désormais parmi les objectifs du socialisme. Mais la référence au «principe de précaution» est intégrée avec… beaucoup de prudence. «Les risques sont inséparables du développement de la science», prévient le texte. Un dernier point a suscité le débat lors des réunions de la commission présidée par Alain Bergounioux : le chapitre européen. Le sénateur de l'Essonne, Jean-Luc Mélenchon, qui avait mené campagne en 2005 contre le projet de Constitution européenne, a défendu une lecture critique de la construction de l'UE. Mais il n'a pas été suivi par les anciens tenants du non. La déclaration de principes s'en tient donc aux valeurs et à l'avenir. Le PS se présente comme un «parti européen» et «revendique le choix historique de l'Union européenne et de la construction d'une Europe politique».
h16 Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Le PS fait dans l'attrape-bobo : une pincée d'écolo gnangnan à chaque article, de la fumisterie bien empaquetée, et emballez c'est pesé, voilà une nouvelle ligne directrice.
Salim32 Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Mais la référence au «principe de précaution» est intégrée avec… beaucoup de prudence. «Les risques sont inséparables du développement de la science», prévient le texte. Ca fait quand meme plaisir …
etienne w Posté 22 avril 2008 Auteur Signaler Posté 22 avril 2008 Ca fait quand meme plaisir … le principe de précaution ne fait pas systématiquement obstacle à la science. En France, il est intégré pour favoriser la réparation des victimes, au détriment de celui que l'on considère comme la source. Par exemple, pour réparer le préjudice résultant de l'apparition d'une sclérose en plaque, alors qu'il n'y a aucune étude sérieuse qui prouve de causalité (et non corrélation), la justice française au nom du principe de précaution condamne le médecin qui a répondu à l'obligation légale qui pesait sur lui de vacciner un étudiant en médecine, ou une apprenti infirmière… Alors, ils renoncent au frein direct sur la recherche scientifique (OGM etc…), sans dénigrer le "tout indemniser" socio démocrate qui a été largement critiqué par le professeur Mazeaud… et qui lui représente un véritable danger pour l'intégrité de notre système juridique.
Poil à gratter Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 C'est bien, ils viennent juste d'acter par écrit une position qu'ils ont déjà depuis plus de 30 ans. Comme les socialistes allemands ils ont finit par faire leur Baden-Baden. Avec juste plus de retard et d'hypocrisie.
Abominable NH Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 le principe de précaution ne fait pas systématiquement obstacle à la science. En France, il est intégré pour favoriser la réparation des victimes, au détriment de celui que l'on considère comme la source. Par exemple, pour réparer le préjudice résultant de l'apparition d'une sclérose en plaque, alors qu'il n'y a aucune étude sérieuse qui prouve de causalité (et non corrélation), la justice française au nom du principe de précaution condamne le médecin qui a répondu à l'obligation légale qui pesait sur lui de vacciner un étudiant en médecine, ou une apprenti infirmière…Alors, ils renoncent au frein direct sur la recherche scientifique (OGM etc…), sans dénigrer le "tout indemniser" socio démocrate qui a été largement critiqué par le professeur Mazeaud… et qui lui représente un véritable danger pour l'intégrité de notre système juridique. On introduit le "principe de précaution" (notamment dans la Constitution) quand on ne comprend plus rien à la hiérarchie des normes.
etienne w Posté 25 avril 2008 Auteur Signaler Posté 25 avril 2008 On introduit le "principe de précaution" (notamment dans la Constitution) quand on ne comprend plus rien à la hiérarchie des normes. DE toute façon la hiérarchie des normes, c'est une invention des hommes de l'Etat! Elle ne sert que les intérêts de l'Administration. Tu peux très bien supprimer toute constitution, lois sociales, décrèts d'application, directive etc… Et te fonder sur le Code civil de Cambacérès (art 1er "en l'absence de textes de loi, le juge est ministre de droit naturel et d'équité), ou celui de portalis "le contrat fait la loi des parties"… Tu dispose que le droit naturel est supérieur à toute convention particulière ("nul ne peut déroger par des conventions particulières aux bonnes moeurs, et à l'ordre public")… Ce fut d'ailleurs le Grand projet de l'école exégétique au XIX siècle.
Abominable NH Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 DE toute façon la hiérarchie des normes, c'est une invention des hommes de l'Etat! Elle ne sert que les intérêts de l'Administration. Tu peux très bien supprimer toute constitution, lois sociales, décrèts d'application, directive etc… Et te fonder sur le Code civil de Cambacérès (art 1er "en l'absence de textes de loi, le juge est ministre de droit naturel et d'équité), ou celui de portalis "le contrat fait la loi des parties"…Tu dispose que le droit naturel est supérieur à toute convention particulière ("nul ne peut déroger par des conventions particulières aux bonnes moeurs, et à l'ordre public")… Ce fut d'ailleurs le Grand projet de l'école exégétique au XIX siècle. Gros fatras blablateu. Mais bon. C'est quoi un contrat au juste ?
etienne w Posté 25 avril 2008 Auteur Signaler Posté 25 avril 2008 Gros fatras blablateu.Mais bon. C'est quoi un contrat au juste ? la rencontre d'une offre et de son acceptation. Chacun est créancier de l'obligation que s'oblige son débiteur à respecter. Ainsi se mesure l'équilibre du contrat synalagmatique. Un contrat déséquilibré (par exemple contrepartie ridicule, en cas de lésion) peut permettre au juge de rétablir l'équilibre, donc pouvoir réformateur de l'arbitre, ou de l'annuler rétroactivement.
Taishar Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 Mais non, un contrat c'est : une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou plusieurs autres personnes à donner à faire ou à ne pas faire quelque chose Plus simplement, c'est un accord de volontés.
Abominable NH Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 la rencontre d'une offre et de son acceptation. Chacun est créancier de l'obligation que s'oblige son débiteur à respecter. Ainsi se mesure l'équilibre du contrat synalagmatique. Un contrat déséquilibré (par exemple contrepartie ridicule, en cas de lésion) peut permettre au juge de rétablir l'équilibre, donc pouvoir réformateur de l'arbitre, ou de l'annuler rétroactivement. Etienne, please, ne me récite pas ta leçon à chaque post, surtout quand ladite leçon est hors-sujet. La prochaine fois, je fais un post de 150 lignes sur la théorie de l'imprévision, nous serons bien avancés. Donc un contrat, c'est la "rencontre [c'est beau] d'une offre et d'une acceptation". Bien. Tu sors ça d'où ? Mais non, un contrat c'est : une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou plusieurs autres personnes à donner à faire ou à ne pas faire quelque chose Plus simplement, c'est un accord de volontés. J'espère que ton post est ironique.
Taishar Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 Le de la première phrase aurait dû te mettre sur la piste. J'ai bientôt un partiel de droit des contrats, je m'entraîne… Sinon, pour simplifier, oui, j'ai dit que c'était l'accord de volontés et visiblement ça te dérange. Au risque de me faire envoyer bouler, tu as quoi à redire là-dessus?
Abominable NH Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 Le de la première phrase aurait dû te mettre sur la piste. J'ai bientôt un partiel de droit des contrats, je m'entraîne… Sinon, pour simplifier, oui, j'ai dit que c'était l'accord de volontés et visiblement ça te dérange. Au risque de me faire envoyer bouler, tu as quoi à redire là-dessus? Que je n'ai jamais vu des volontés se rencontrer, mais pourquoi pas … Plus sérieusement, j'attends que le père étienne m'explique comment il justifie ses propos - il va en sortir quelque chose, sois en sûr. Ca va être laborieux, mais je suis certain que ça va être intéressant, d'autant plus intéressant que cela rejoint une des questions posées à Jabial dans un autre fil. Oh, un dernier truc, Artur : pour tes partiels, reste câblé sur ton Flour & Aubert. Vu le niveau des facs de droit, c'est plus prudent.
Etienne Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Comme les socialistes allemands ils ont finit par faire leur Baden-Baden. Bad Godesberg. Baden-Baden, c'est aussi en Allemagne, mais ça n'a rien à voir avec l'histoire du SPD.
Abominable NH Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Bad Godesberg. Baden-Baden, c'est aussi en Allemagne, mais ça n'a rien à voir avec l'histoire du SPD. Tiens, un exemple typique de branlette. Superbe Etienne ! Et sinon, donc, ton ratio "contributions/contributions "qui apportent quelque chose au débat" ? Ca va ? Il se porte bien ? C'était bon, là ? Tu as bien compensé ?
Dardanus Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Tiens, un exemple typique de branlette. Superbe Etienne ! Et sinon, donc, ton ratio "contributions/contributions "qui apportent quelque chose au débat" ? Ca va ? Il se porte bien ? C'était bon, là ? Tu as bien compensé ? C'est peut-être en lisant ce haut niveau de réflexion que des anciens qui contribuent à ce forum depuis longtemps sont peut être moins enclins à le faire. On n'est pas sur un forum lambda où on peut écrire n'importe quel mot à la place d'un autre, où les ignorants donnent des leçons aux instruits. Une précision historique ce n'est pas une, euh, comment déjà ? A moins que notre Abominable ne confonde Etienne et etienne w.
DoM P Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Tiens, un exemple typique de branlette. Superbe Etienne ! Et sinon, donc, ton ratio "contributions/contributions "qui apportent quelque chose au débat" ? Ca va ? Il se porte bien ? C'était bon, là ? Tu as bien compensé ? Vu d'où je suis, il s'est juste permis d'apporter une précision historique, ce qui rétablit la vérité. Il l'a d'ailleurs fait sans être outrageusement provocateur ni arrogant. Ce qui est un point nettement positif si on le compare à certains autre posts… Sinon, je serais également curieux, tout comme Artur, de savoir ce que tu as à redire à propos du contrat défini comme l'accord de volontés. Et sans tourner autour du pot ni couper les cheveux en quatre.
Nick de Cusa Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Tiens, un exemple typique de branlette. Superbe Etienne ! Et sinon, donc, ton ratio "contributions/contributions "qui apportent quelque chose au débat" ? Ca va ? Il se porte bien ? C'était bon, là ? Tu as bien compensé ? Message signalé. C'est vrai qu'il y a probablement confusion des interlocuteurs, mais cette réaction est déplacée de toutes façon.
Invité jabial Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Bon allez hop agressivité permanente, aucun respect pour les interlocuteurs, insultes… Ca doit faire le cinquième signalement par cinq personnes différentes depuis le peu de temps qu'il est là, on arrête les frais. Abominable NH est donc exclus.
Poil à gratter Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Bad Godesberg. Baden-Baden, c'est aussi en Allemagne, mais ça n'a rien à voir avec l'histoire du SPD. Ha bien oui tiens, mea culpa, j'avais un doute en plus en l'écrivant. Je voulais surtout dire qu'il serait temps que notre PS national mette son idéologie en accord avec ses actions, ainsi que l'a fait le PS allemand.
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