Ronnie Hayek Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 On ne peut critiquer l'Eglise catholique par principe, car elle est le corps mystique du Christ ? Tu t'es relu quand t'as bu ? Je ne conteste absolument pas le droit de critiquer. Ce n'est précisément pas ce que tu as fait; tu t'es contenté de ruminer des remarques stériles du niveau de "beuuuh, l'Église méchante, caca !" Sans doute est-ce là un témoignage de ce que d'aucuns entendent par "raison critique".
Harald Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Bah, en général l'expression de l'anticléricalisme français ne va guère guère au delà de ce niveau :
Ash Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Non puisque c'est le père qui désire conservé son droit de garde et les obligations légales qui vont avec. Oui, mais il n'est pas là. C'est du flan. Mais bon HS.
CMuller Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Quel droit viole un juge en n'accordant pas l'adoption au motif que le couple est homo-sexuel? A nouveau, je ne raisonne pas sur cette base et je refuse l'idée que l'adoption soit décidée par l'Etat. En restant néanmoins sur le droit positif tel qu'il est, que disent les textes que le juge doit appliquer ? (Un lien suffit, je ne connais pas spécialement les sites juridiques "sérieux" mais vous devez savoir cela mieux que moi)
Ash Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 A nouveau, je ne raisonne pas sur cette base et je refuse l'idée que l'adoption soit décidée par l'Etat. Mais vous demandez à ce que soit légal !
john_ross Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Si vous refusez qu'un juge statut sur un échange de droit de garde qui est qualifié pour la faire? http://www.legifrance.gouv.fr/affichSarde….e=null&g=ls PS : Même dans un monde sans état il faudra bien des juges.
CMuller Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Si vous refusez qu'un juge statut sur un échange de droit de garde qui est qualifié pour la faire?http://www.legifrance.gouv.fr/affichSarde….e=null&g=ls PS : Même dans un monde sans état il faudra bien des juges. Merci pour les textes. Sinon, je pars de la réalité : a- Il y a des enfants abandonnés ou orphelins b- Il y a des personnes souhaitant adopter ces enfants Sommes-nous d'accord sur cela ? Ensuite, on en déduit : c- L'Etat doit fixer les règles permettant d'adopter des enfants abandonnés ou orphelins d- L'Etat doit laisser les individus libres de fixer entre eux les règles d'adoption. Je préfère le choix d-. Et même dans l'hypothèse c-, on peut poser : e- L'Etat est libre de modifier les règles qu'il édicte lui-même, notamment l'art. 346 " Nul ne peut être adopté par plusieurs personnes si ce n'est par deux époux" .
john_ross Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Je suis anarcap. C'est donc aux juges de décider à qui il octroie le droit de garde d'un enfant. Car l'enfant n'ayant pas de personnalité juridique seul un juge peut confier un droit de garde à un tiers.
CMuller Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Je suis anarcap.C'est donc aux juges de décider à qui il octroie le droit de garde d'un enfant. Car l'enfant n'ayant pas de personnalité juridique seul un juge peut confier un droit de garde à un tiers. Quand tu dis "pas de personnalité juridique", cela veut dire que son consentement ne peut être exprimé ou valable ? Ce que je ne comprends pas bien, c'est pourquoi cela implique automatiquement un juge, au lieu d'un simple accord direct (entre un orphelinat privé et des adoptants, par exemple).
john_ross Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Son consentement peut être exprimé et doit être prix pris en compte par le juge. Un accord entre un orphelinat et des adoptants est important seulement ceux-ci ne peuvent s'échanger un droit de garde. Avant de confier un enfant à quelqu'un il faut s'assurer autant que possible que l'adoptant sera un bon tuteur et sa seul un juge peut le faire.
Harald Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Son consentement peut être exprimé et doit être prix en compte par le juge. Combien ? Ah ces libéraux ! Tout est marché…
CMuller Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Son consentement peut être exprimé et doit être prix en compte par le juge.Un accord entre un orphelinat et des adoptants est important seulement ceux-ci ne peuvent s'échanger un droit de garde. Bon, ce doit être des subtilités juridiques qui m'échappent. Donc, l'adoption serait un échange de droits, et un tel échange de droits nécessite un tiers ? Quand Lemennicier, qui est anarcap aussi, défend le marché libre de l'adoption, il ne semble pas mentionner ces histoires d'échange impossible de droit de garde. Il parle simplement de la liberté d'acheter ou vendre le droit d'élever un enfant : http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displ…p?articleId=161
john_ross Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Je n'ai rien contre l'existence d'un marché de l'adoption j'y suis d'ailleurs favorable, je pense juste que l'échange d'un droit de garde nécessite l'intervention d'un juge. Si des adoptants signe un contrant les engageant à verser une somme aux précédents parents de l'enfant des qu'ils obtiennent le droit de garde je n'ai rien à y redire.
Invité Arn0 Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Car l'enfant n'ayant pas de personnalité juridique seul un juge peut confier un droit de garde à un tiers. Bien sur que les enfants ont la personnalité juridique.
h16 Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Je pense qu'il voulait dire "responsabilité". La confusion est malheureuse.
Wallace Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 L'indissolubilité du mariage c'est la religion catholique. La plupart des autres l'acceptent, tout comme le droit romain l'acceptait. Si l'on se réfère à l'institution dans sa version "traditionnelle", il faut encore savoir à quelle tradition on se rattache. C'est une indissolubilité relative. La répudiation était tolérée dans certains cas par l'Eglise, et beaucoup pouvait se remarier dans l'occident médieval il me semble. L'homosexualité dont nous parlons n'a pas été créée par les associations et les médias. Indépendamment du mariage ou de l'adoption, elle s'est organisée en communauté et revendique des droits. Ce ne sont pas vraiment des droits qui sont revendiqués, mais la capacité à s'approprier une institution. C'est une lutte de pouvoirs, la question des droits est ici hors sujet, enfin, à mon humble avis. On peut être sot et manipulé par plein de choses. Faire croire aux gens des choses qui n'existent pas, ce n'est pas la seule spécialité des médias, c'est aussi vieux que le monde… Oui mais là on a quand même franchis une étape bien frappante. Il faut alors me démontrer que la société dépend du mariage pour exister et perdurer, et qu'une socité s'en remettant à l'Etat est préférable à une autre évoluant par les interactions spontanées de ses membres. C'est pas à démontrer, tout l'ordre social repose autour du mariage, de l'union. Et une société qui évolue par les interactions spontanées de ses membres ça n'a jamais existé, ou alors ce sont des cas anecdotiques. Dans tout groupe humain, il y a un phénomène de pouvoir qui fait que la majorité suit une doctrine bien précise et les outsiders sont rappelés à l'ordre. C'est bien pourquoi une anarcapie, en dépassant une certaine taille s'annulerait forcément, parce qu'un embryon d'Etat surgirait inexorablement. Quant au libéralisme, même classique, il défend les individus et les minorités contre les excès des Etats ou des majorités. Je n'ai pas souvenir qu'il se définit par une fonction étatique de préservation des moeurs, ce qui est typiquement un raisonnement antilibéral (la volonté d'un Etat central va réussir à s'imposer contre les choix des individus. La servitude volontaire, cela ne me dérange pas tant qu'elle est volontaire, justement). Alors il faut arrêter de penser que parce qu'on est contre le mariage gay on est contre la minorité gay. Ca n'a rien à voir, des gays j'en ai parmi mes amis et je ne me situe absolument pas dans une optique "anti minorité gay". Il y a dans tes propos une simplification du débat, de façon à le faire paraître comme une guerre entre les bons et les méchants. Quand l'Etat préserve un sens aux notions et aux institutions qui prennent leurs sources dans les débuts de l'humanité, il ne va pas à l'encontre des minorités. Les gays ne sont pas discriminés du fait de leurs incapacité à pouvoir se marier. Eh bien, ton libéralisme classique devient bien étrange et je ne vois plus très bien où se situe la primauté de la liberté qui est censée le définir. Si tu considères que l'être humain est né pour être esclave, il existe sans doute des tas d'idéologies et de régimes politiques plus conformes. (Cela dit, le libéralisme ne devrait pas empêcher les individus de nouer des rapports d'obéissance et de soumission, il demande simplement que ce ne soit pas posé a priori par une autorité, car l'individu possède un minimum de raison critique pour savoir ce qu'il veut et ne veut pas). Tu simplifies mes arguments. C'est de la petite rhétorique mon bon monsieur ! Lorsque les individus sont libres, ils ne se comportent pas selon les schémas de certaines doctrines. C'est désolant pour ces doctrines, mais c'est ainsi. Et d'ailleurs, les plus rigides de ces doctrines finissent par comprendre qu'elles doivent mettre de l'eau dans leur vin sauf à devenir fossiles. Bref, elle s'adapte aux fameuses évolutions. Mais qu'ils ne se comportent pas selon les shémas de ces doctrines, ok. Mais je vois pas pourquoi on leur laisserait le droit de s'approprier ces doctrines pour les adapter à leurs folies, c'est porter un préjudice sans limites à ceux qui y adhèrent. Si le mariage est livré aux homosexuels alors les hétéros qui ont vraiment compris le sens du mariage hésiteront à se marier parce que cette institution aura été détruite dans son essence. Et ceux là, qui se soucie de leurs droits ? Qui ? A nouveau, je ne sais pas ce qu'il faut entendre par "vraies" et "fausses" libertés, division servant habituellement à exposer ses préjugés sur ce que les individus devraient ou ne devraient pas faire. Dire que le mariage est fait pour deux personnes de sexe opposé c'est un préjugé ? Ton post illustre bien le phénomène d'aliénation et de manipulation dont je parlais.
Apollon Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Dire que le mariage est fait pour deux personnes de sexe opposé c'est un préjugé ? Ton post illustre bien le phénomène d'aliénation et de manipulation dont je parlais. Oui c'est un préjugé au sens étymologique.
Rincevent Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Oui c'est un préjugé au sens étymologique. Le pré est jugé, que la sentence tombe !
Wallace Posté 20 juin 2008 Signaler Posté 20 juin 2008 Oui c'est un préjugé au sens étymologique. Oui. Mais j'ai cru comprendre que CMuller avait employé ce terme dans son acception triviale. D'où ma réponse.
CMuller Posté 21 juin 2008 Signaler Posté 21 juin 2008 Ce ne sont pas vraiment des droits qui sont revendiqués, mais la capacité à s'approprier une institution. C'est une lutte de pouvoirs, la question des droits est ici hors sujet, enfin, à mon humble avis. Je ne sais pas. Je ne vois pas trop la différence entre la question du droit et du pouvoir. Si l'Etat fixe ce qui est autorisé et interdit par le droit, si tu n'es pas d'accord parce que tu t'estimes lésé, tu engages un rapport de force pour changer le droit. Tu appelles cela "s'approprier une institution", mais je ne vois pas très bien ce que 5% d'homos dans une population de 95% d'hétéros vont s'approprier au juste. C'est pas à démontrer, tout l'ordre social repose autour du mariage, de l'union. Cela n'a guère de sens à mon avis. Comme de dire que toute vie humaine repose sur la respiration, alors que la respiration n'est jamais qu'un des éléments permettant la vie humaine. Il y aura toujours des unions amoureuses, patrimoniales et procréatives entre individus, pas sous la seule forme du mariage monogame. De là à dire que c'est le fondement de l'ordre social, c'est un saut qu'il faut expliciter, sinon c'est un simple slogan. Et une société qui évolue par les interactions spontanées de ses membres ça n'a jamais existé, ou alors ce sont des cas anecdotiques. Dans tout groupe humain, il y a un phénomène de pouvoir qui fait que la majorité suit une doctrine bien précise et les outsiders sont rappelés à l'ordre. (…) Mais il y a plein de pouvoirs dans une société ! Tu as l'air de penser que cela se résume au rapport Etat-population, mais tu as aussi des pouvoirs médiatiques, des pouvoirs économiques, etc. Il y a tout un echevêtrement de hiérarchies, d'appartenances, d'influence. Crois-tu que les mentalités de ta majorité sont produites par l'influence de l'Etat ? Et trouves-tu que l'évolution depuis deux générations des sociétés occidentales se traduit par un renforcement du bloc majoritaire ou par un effritement avec éclatement en minorités, réseaux, communautés, etc. ? Alors il faut arrêter de penser que parce qu'on est contre le mariage gay on est contre la minorité gay. Ca n'a rien à voir, des gays j'en ai parmi mes amis et je ne me situe absolument pas dans une optique "anti minorité gay". Il y a dans tes propos une simplification du débat, de façon à le faire paraître comme une guerre entre les bons et les méchants. Je n'ai jamais accusé ni soupçonné quiconque d'être homophobe ici. Quand l'Etat préserve un sens aux notions et aux institutions qui prennent leurs sources dans les débuts de l'humanité, il ne va pas à l'encontre des minorités. Les gays ne sont pas discriminés du fait de leurs incapacité à pouvoir se marier. Au début de l'humanité, il existe une forte probabilité que nous ayons tous été polygames. L'Etat ne défend pas la polygamie il me semble, donc il vaut mieux ne pas trop remonter dans le temps pour justifier ses choix dans l'institutionnalisation du mariage. Les gays oeuvrent-ils contre l'institution du mariage en voulant se marier ? Voilà ce que j'ai du mal à comprendre, je trouve qu'ils la renforcent. Si le PACS ne leur suffit pas, c'est qu'il leur manque une symbolique, ce qui est justement du domaine de l'institution. Je n'arrive pas bien à comprendre cet attrait symbolique chez les hétéros, encore moins chez les homos, mais je trouve que le procès d'intention (ils veulent singer, ils veulent détruire, ils veulent souiller, etc.) doit être au minimum appuyé sur des éléments précis. Mais qu'ils ne se comportent pas selon les shémas de ces doctrines, ok. Mais je vois pas pourquoi on leur laisserait le droit de s'approprier ces doctrines pour les adapter à leurs folies, c'est porter un préjudice sans limites à ceux qui y adhèrent. Si le mariage est livré aux homosexuels alors les hétéros qui ont vraiment compris le sens du mariage hésiteront à se marier parce que cette institution aura été détruite dans son essence. Et ceux là, qui se soucie de leurs droits ? Qui ? Voilà, c'est cela que je peine à concevoir, tu dis que le mariage homo détruit l'essence du mariage hétéro, comme si les hétéros définissaient le sens du mariage en fonction des homos. Je ne sais pas moi, c'est comme si tu me disais que permettre à un touriste athée de visiter Notre-Dame de Paris détruit à jamais le sens de la visite du même lieu par un pélerin catholique. L'analogie est mauvaise, mais c'est le côté institution détruite par un usage ultra-minoritaire que je ne perçois pas du tout. Dire que le mariage est fait pour deux personnes de sexe opposé c'est un préjugé ? Ton post illustre bien le phénomène d'aliénation et de manipulation dont je parlais. Le mot préjugé s'appliquait dans l'abstrait à la distinction des vraies et fausses libertés. Sinon, dire que le mariage est fait pour deux personnes de sexe opposé me paraît plutôt une convention. Comme toute convention humaine, je ne vois aucune raison de ne pas y réfléchir et de l'accepter a priori comme indiscutable et immuable.
Apollon Posté 21 juin 2008 Signaler Posté 21 juin 2008 dire que le mariage est fait pour deux personnes de sexe opposé me paraît plutôt une convention. Comme toute convention humaine, je ne vois aucune raison de ne pas y réfléchir et de l'accepter a priori comme indiscutable et immuable. Une convention ? Pas très pratique de s'expliquer en utilisant un mot qui signifie une chose et son contraire. Vu que la définition du mariage n'a été convenue par personne, je pense que tu utilises le mot "convention" dans celui… d'institution… L'institution du mariage, comme toutes les institutions sociales, émerge d'une sélection naturelle. Plus précisément le mariage monogame puisque, contrairement à ce qu'indiquerait le sens commun, c'est la forme d'union la plus utile à la société : un maximum de personnes responsables avec un maximum de progéniture. L'idée que la monogamie engendre plus d'enfants est d'ailleurs une idée que beaucoup de monde, même ici, ne réussit pas à comprendre. (et hop je dévie le débat) Je note par ailleurs que pour savoir si une obligation est modifiable, tu t'intéresses à sa source.
CMuller Posté 21 juin 2008 Signaler Posté 21 juin 2008 Une convention ? Pas très pratique de s'expliquer en utilisant un mot qui signifie une chose et son contraire. Vu que la définition du mariage n'a été convenue par personne, je pense que tu utilises le mot "convention" dans celui… d'institution… J'entends convention au sens courant : on s'accorde sur une définition. La définition du mariage a bel et bien été produite (par le droit canonique, par le droit civil) et c'est en cela que je le vois comme une convention : on peut se demander si la définition proposée par le droit est encore la bonne, si l'on s'y reconnaît ou non, en l'occurrence si le fait d'étendre le mariage à deux personnes du même sexe a un sens, ou un intérêt, etc. L'institution du mariage, comme toutes les institutions sociales, émerge d'une sélection naturelle. Plus précisément le mariage monogame puisque, contrairement à ce qu'indiquerait le sens commun, c'est la forme d'union la plus utile à la société : un maximum de personnes responsables avec un maximum de progéniture. L'idée que la monogamie engendre plus d'enfants est d'ailleurs une idée que beaucoup de monde, même ici, ne réussit pas à comprendre. (et hop je dévie le débat)Je note par ailleurs que pour savoir si une obligation est modifiable, tu t'intéresses à sa source. On a au moins deux modèles dans nos sociétés, dont un vient d'émerger : la monogamie habituelle et la monogamie sérielle (divorce, remariage), cette dernière se rapprochant de la polygamie. Sans compter bien sûr les naissances adultérines (maintien de la polygamie de fait). Je pense en effet que le succès de la monogamie "officielle" s'explique de manière darwinienne. C'est le maximum d'unions (moins de laissés-pour-compte mâles que dans la polygynie, plus de diversité génétique) et surtout le maximum d'investissement parental (pas de conflit parental sur l'enfant, entre plusieurs femmes d'un même homme par exemple, utilisation de plus de ressources pour la survie car plus de mâles concernés, etc.)
Apollon Posté 22 juin 2008 Signaler Posté 22 juin 2008 J'entends convention au sens courant : on s'accorde sur une définition. Le sens contractuel donc. J'ai plutôt l'impression que c'est l'autre sens le plus courant. La définition du mariage a bel et bien été produite (par le droit canonique, par le droit civil) et c'est en cela que je le vois comme une convention : on peut se demander si la définition proposée par le droit est encore la bonne, si l'on s'y reconnaît ou non, en l'occurrence si le fait d'étendre le mariage à deux personnes du même sexe a un sens, ou un intérêt, etc. Tu manques l'essentiel. De nombreuses formes d'unions ont émergé, par le hasard, la contingence, mais une s'est imposée avec ces formes, sa sacralisation, ses obligations : le mariage. Tu admets plus loin que la monogamie légitime (et pas "officielle") émerge d'une sélection naturelle ; que ne constates-tu pas la même chose pour l'institution du mariage ? Si le mariage est institué dans nos sociétés, ce n'est pas parce qu'une autorité l'a mise en place mais parce que cette forme d'union est utile à la société. Je pense en effet que le succès de la monogamie "officielle" s'explique de manière darwinienne. C'est le maximum d'unions (moins de laissés-pour-compte mâles que dans la polygynie, plus de diversité génétique) et surtout le maximum d'investissement parental (pas de conflit parental sur l'enfant, entre plusieurs femmes d'un même homme par exemple, utilisation de plus de ressources pour la survie car plus de mâles concernés, etc.) C'est ce que je viens de dire, maximum d'unions est à peu près équivalent à maximum de progéniture ; maximum d'investissement parental a pour pendant maximum de responsabilité. Au moins je suis content que quelqu'un comprenne enfin ça.
alex6 Posté 22 juin 2008 Signaler Posté 22 juin 2008 Tu ne fais pas la différence entre la suppression d'un embryon inconscient par la volonté de la mère et la suppression d'un individu adulte conscient en raison de ses idées ou de ses moeurs. Pas de difference de nature, les deux consistent a assassiner un etre vivant. Il n'empêche que la tentative inverse de présenter ici l'Eglise catholique de l'âge médiéval ou classique comme une institution respectant la liberté de pensée et ne cherchant pas à accroître son pouvoir mondain relève du panégyrique le plus aveugle. "liberte de pensee" est totalement anachronique pour parler du moyen-age. C'est typiquement le genre de biai qui rend impossible une discussion serieuse sur ce sujet. On ne peut critiquer l'Eglise catholique par principe, car elle est le corps mystique du Christ ?C'est celaaa, oui….. Message signale. Nous ne sommes pas a la maternelle ni obliges de faire du social sur ce forum.
Ronnie Hayek Posté 22 juin 2008 Signaler Posté 22 juin 2008 L'erreur c'est de confondre communauté et lobby. CMuller ne voit que les lobbies qui le dérange : http://www.mutageneses.com/2008/06/cellule…fiance-aux.html
Invité jabial Posté 22 juin 2008 Signaler Posté 22 juin 2008 Bien sur que les enfants ont la personnalité juridique. Encore heureux Je dois dire qu'en ce moment je n'ai pas le temps d'écrire "n'importe quoi" à chaque fois que je lis une grosse bêtise, mais c'est pas faute de me démanger. Bon, après, mon opinion est que le juge n'a à intervenir que quand des droits sont contestés ou violés. Donc, l'échange en lui-même ne nécessite pas de trouver un juge.
Ash Posté 22 juin 2008 Signaler Posté 22 juin 2008 CMuller ne voit que les lobbies qui le dérangent : http://www.mutageneses.com/2008/06/cellule…fiance-aux.html Et nous pensent dotés des mêmes tares : Allons allons, viens faire un tour sur mon blog en 2009 quand on révisera les lois bio-éthiques : je publierai les verbatim des débats et on verra bien comment certains essaient d'influer la loi en faveur de leurs convcitions ou leurs pratiques. Les homosexuels font comme tout le monde de ce point de vue.
CMuller Posté 22 juin 2008 Signaler Posté 22 juin 2008 Le sens contractuel donc. J'ai plutôt l'impression que c'est l'autre sens le plus courant. Non pas vraiment : par convention, on mesure en mètre plutôt qu'en pied ou pouce, par exemple. Je veux simplement dire qu'en dernier ressort, dire à qui s'adresse un mariage ou ce que l'on appelle mariage est un choix humain. Tu manques l'essentiel. De nombreuses formes d'unions ont émergé, par le hasard, la contingence, mais une s'est imposée avec ces formes, sa sacralisation, ses obligations : le mariage. Tu admets plus loin que la monogamie légitime (et pas "officielle") émerge d'une sélection naturelle ; que ne constates-tu pas la même chose pour l'institution du mariage ? Si le mariage est institué dans nos sociétés, ce n'est pas parce qu'une autorité l'a mise en place mais parce que cette forme d'union est utile à la société. Attention, je me suis peut-être mal exprimé : la monogamie officielle est elle un choix historique, mais les tendances polygames survivent bel et bien dans les infidélités et la monogamie sérielle. De toute façon, même dans les sociétés officiellement polygames, il y a bcp de monogamies de fait par manque de moyens pour entretenir plusieurs femmes. La sélection naturelle n'a pas supprimé le choix dans les formes familiales (la plupart des cultures restent polygames, même si elles sont minoritaires démographiquement). Ce bouquin devrait t'intéresser : C'est ce que je viens de dire, maximum d'unions est à peu près équivalent à maximum de progéniture ; maximum d'investissement parental a pour pendant maximum de responsabilité. Au moins je suis content que quelqu'un comprenne enfin ça. Du point de vue de la sélection naturelle et dans le cas humain, je suggère que l'avantage de la monogamie a essentiellement été qualitatif* : l'investissement parental permet la suvie du plus grand nombre d'enfants de la naissance à l'âge reproductif. Le mariage et l'adoption homosexuelle ne changeraient rien à la donne : les homos sont de toute façon très minoritaires, exclus du pool reproductif naturel, et les enfants adoptés auront un investissement plus important dans une famille, fut-elle homoparentale, que dans un orphelinat collectif. En fait, autoriser la polygamie ne changerait pas grand chose non plus dans une société moderne, je pense que seule une minorité de la population utiliserait la polygamie officielle (les femmes n'y ont pas d'intérêt particulier, la polygamie serait surtout le fait d'hommes riches, comme l'est actuellement la monogamie sérielle ou la polygamie de fait par entretien de maîtresses, cf. n'importe quel magazine "people"). Il faut voir enfin que la sélection opère dans un environnement donné : il n'est pas dit que l'environnement adaptatif moderne ait à long terme grand chose à voir avec l'EA post-néolithique où la monogamie a peu à peu gagné. *Du point de vue quantitatif pur, l'important est que les femmes d'une population produisent toutes des enfants, ce qui peut très bien être réalisé par un système polygyne.
Apollon Posté 23 juin 2008 Signaler Posté 23 juin 2008 Je veux simplement dire qu'en dernier ressort, dire à qui s'adresse un mariage ou ce que l'on appelle mariage est un choix humain.Attention, je me suis peut-être mal exprimé : la monogamie officielle est elle un choix historique, mais les tendances polygames survivent bel et bien dans les infidélités et la monogamie sérielle. De toute façon, même dans les sociétés officiellement polygames, il y a bcp de monogamies de fait par manque de moyens pour entretenir plusieurs femmes. La sélection naturelle n'a pas supprimé le choix dans les formes familiales (la plupart des cultures restent polygames, même si elles sont minoritaires démographiquement). Ce bouquin devrait t'intéresser : Non la définition du mariage et la forme "officielle" (c'est un abus) de la famille ne résultent pas de "choix" humains délibérés mais d'une émergence par sélection naturelle. Par ailleurs ce que tu appelles société polygame est en fait une société en grande partie monogame, la polygamie étant cependant autorisée. La monogamie est un modèle universel, toute société qui s'en écarte (et là je ne parle pas des affaires extra-maritales) périclite. Un auteur dont j'ai oublié le nom y a vu l'origine du déclin musulman.
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