DiabloSwing Posté 23 juin 2008 Signaler Posté 23 juin 2008 Ah un topic avec les talibans du bon goût qu'un honnête homme se doit d'avoir
Harald Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Ah un topic avec les talibans du bon goût qu'un honnête homme se doit d'avoir L'honnête homme peut parfois faillir, après tout il n'est qu'humain, cependant il ne s'en vantera pas et en éprouvera même un soupçon de culpabilité. Bâfrons13 mai 1986 En passant devant une publicité " Gévéor " dégoulinant ses lettres rouille à l’huis oublié d’une épicerie close, il m’est revenu le souvenir de ripailles solitaires d’une telle vulgarité que le père Dodu, M. Olida, et même le directeur des Ruralies s’en fussent aperçus, pour peu que je les y eusse conviés, ce qu’à Dieu ne plût. Par parenthèse, je signale aux rétifs de la gastronomie autoroutière que les Ruralies sont une manière d’auberge campagnarde prétendument rustique, sise au bord de l’autoroute Aquitaine entre Paris et Poitiers, où l’on sert, contre beaucoup d’argent, un brouet que Jacob et Delafon ne confieraient qu’avec réticence à leurs chasses d’eau. C’était deux ou trois hivers plus tôt. Ayant laissé mes familles ordinaires à leurs ébats neigeux, je rentrais seul à Paris, par un soir gris semblable. Le frigo vide béait sur rien. Le placard aux victuailles exhibait un bocal de graisse d’oie, deux boîtes de Ronron et une de corned-beef. J’avais oublié la clé de la cave dans le sac à main de ma femme, ce qui m’interdisait l’accès au côngélateur et — ô rage, ô désespoir, ô Contrex ennemie — à mes vins chéris. Un voisin pauvre mais compatissant me fit le prêt d’une demi-baguette de pain mou et d’un litron sobrement capsulé dont l’étiquette, en gothiques lamentables, chantait avec outrecuidance les vertus du gros rouge ci-inclus. Était-ce bien Gévéor, ou plutôt Kiravi, voire Préfontaines? Je ne sais plus, mais qu’importe, puisqu’il paraît qu’ils pompent tous les trois à la même citerne, chez Total ou Esso. A moins que ce ne fût un vin des Rochers de chez Soupline, le velours de l’estomac, ou " le taffetas du duodénum ", selon Francis Blanche. Bref, c’était un de ces bons gros pinards bien de chez nous dont l’acidité est telle qu’elle neutralise le méthanol et les effluves de Tchernobyl. Or donc, la rage au coeur et la faim au ventre, je me retrouvai seul à la minuit dans ma cuisine avec ce pain fiasque, ce litron violacé et la boîte de corned-beef que je venais de gagner à pile ou face avec le chat, le sort souvent ingrat m’ôtant le Ronron de la bouche au bénéfice de ce connard griffu. Avec des grâces de soudard pithécanthropique, je décapsulai la bouteille d’un coup de dent tellement viril qu’on aurait dit Rock Hudson sans le sida dégoupillant sa grenade offensive dans Les marines attaquent à l’aube. Puis j’entrepris d’étaler largement l’inqualifiable pâté rosâtre sur la mie leucémique de l’ersatz farineux du voisin. Ainsi nanti, les pieds sur la table et la chaise en arrière, je me mis à glouglouter et baffrer bruyamment, l’oeil vide au plafond comme le broutard abruti s’écoutant ruminer. Or, à mon grand étonnement, j’y pris quelque plaisirs, et même pire, j’en jouis pleinement jusqu’à atteindre la torpeur béate des fins de soupers grandioses, et m’endormis en toute sérénité. Cette pauvre anecdote, dont la fadeur n’a d’égale que celle du sandwich, me rappela un très beau texte de Cavanna décrivant sa jouissance infâme à gober une boîte de cassoulet froid à peine entrouverte, par un soir esseulé comme le mien. Ce qui tendrait à prouver qu’on n’est pas faits pour le raffinement, en tout cas pas tous les jours, et que le cochon qui somnole en nous, tandis que nous bouche-en-cul-de-poulons des mets exquis et des vins nobles en nos tavernes choisies, ne demande qu’a se réveiller pour engloutir dégueulassement des rations militaires qu’un Éthiopien affamé repousserait du pied. Un qui ne me contredira pas, s’il m’écoute, c’est cet ami photographe de mode, dont l’hyperséduction anglo-saxonne draine en son lit les plus beaux mannequins du monde. Pendant ses week-ends, le bougre s’occupe à draguer le boudin charolais celluliteux entre la République et la porte Saint-Denis. Que le les plus fins mozartiens qui n’ont jamais vibré aux musiques militaires lui jettent la première pierre. Quant à ces féroces soldats, je le dis, c’est pas pour cafter, mais y font rien qu’à mugir dans nos campagnes.
Librekom Posté 24 juin 2008 Auteur Signaler Posté 24 juin 2008 +1.Tous les produits Ferrero sont remarquables. Là je suis moins d'accord, je n'aime pas du tout les Ferroro Rocher, mais alors pas du tout. Les "mon chér" non plus, parce que je n'aime pas les pralines à la liqueur, et en kinder je n'aime que KINDER CHOCOLAT Pour ce qui est des tictac, comment ne pas aimer ? corned-beef j'aurais sans aucune honte écrit ça "cornet de bif"
José Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 …en kinder je n'aime que KINDER CHOCOLAT Cadeau, ton nouvel avatar :
Librekom Posté 24 juin 2008 Auteur Signaler Posté 24 juin 2008 Cadeau, ton nouvel avatar : Parce que tu crois qu'avec du chocolat artisanal de luxe c'est mieux peut être ?
José Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Parce que tu crois qu'avec du chocolat artisanal de luxe c'est mieux peut être ? Le prix t'empêche de te goinfrer.
Wallace Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Parce que tu crois qu'avec du chocolat artisanal de luxe c'est mieux peut être ? A mon avis oui c'est mieux. Le vrai chocolat c'est très bon pour la santé, en particulier pour le coeur il me semble. De plus c'est moins gras que la graisse de soja infâme de Kinder.
Wallace Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 C'est une image intéressante. Il serait marrant de la faire précéder de :
Calembredaine Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Je remarque qu'ils marchent au pas. A propos, est-ce que quelqu'un connait un bon chocolat à tartiner sans noisette, que je déteste (cracher, vomir, rinçage de bouche obligatoire si je goûte une micro-particule de noisette)
RedGhost Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 A côté de certains chocolatiers belges, la Maison du Chocolat fait un peu apprenti. Et les chocolatiers suisses, hmmm ? Harald est donc un homme de goût. Sauf pour le malt.
José Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Sauf pour le malt. C'est vrai qu'une 'tite goutte d'eau (pas minérale, hein, malheureux) développe bien les arômes.
Blondie Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 C'est vrai qu'une 'tite goutte d'eau (pas minérale, hein, malheureux) développe bien les arômes. Lucilio, question indiscrete, dans la vie tu es barman ou alcoolo ?
José Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Lucilio, question indiscrete, dans la vie tu es barman ou alcoolo ? L'alcoolisme, ça n'existe pas ! Si tu continues à répandre ces ragots conspirationnistes, je te signale à la modération. Non, mais. Je travaille maintenant au Bandy.
Harald Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Lucilio, question indiscrete, dans la vie tu es barman ou alcoolo ? Défenseur de la civilisation.
Sous-Commandant Marco Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 C'est vrai qu'une 'tite goutte d'eau (pas minérale, hein, malheureux) développe bien les arômes. Pas besoin d'eau. Les arômes, c'est comme les biceps, ça se développe tout seul.
José Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Pas besoin d'eau. Les arômes, c'est comme les biceps, ça se développe tout seul. Qu'il est spécieux. Bon, un peu d'eau révèle les arômes en éliminant le sensation de brûlure à l'odorat et de picotement sur la langue que donne un whisky non dilué. L'idéal serait de diluer avec la même eau qui a servi a confectionner le whisky. Mais, bon, se taper l'Ecosse, l'Irlande ou le Japon…
Harald Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Qu'il est spécieux. Bon, un peu d'eau révèle les arômes en éliminant le sensation de brûlure à l'odorat et de picotement sur la langue que donne un whisky non dilué. L'idéal serait de diluer avec la même eau qui a servi a confectionner le whisky. Mais, bon, se taper l'Ecosse, l'Irlande ou le Japon… On trouve assez facilement maintenant des eaux de source écossaises, galloises, italiennes, etc.
Nartreb Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 j'ai adoré le Nutella à une époque, puis je crois que j'en ai abusé, et j'en ai fait une overdose. Il m'arrive maintenant d'en manger, c'est délicieux sur une tranche de pain de mie grillée, trempée dans du lait. Sinon j'adore les Kinder au lait. Le meilleur chocolat reste pour moi le chocolat Valrhona, fabriqué à Tain l'Hermitage dans la Drôme (www.valrhona.com). Dans un autre registre, j'adore la crème de marron (marque Clément Faugier bien sûr).
h16 Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Dans un autre registre, j'adore la crème de marron (marque Clément Faugier bien sûr). slurp.
José Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Puisqu'on descend dans l'infâme culinaire, que ceux qui aiment le beurre de cacahuète se dénoncent.
AX-poulpe Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Voilà, je me suis dit que j'allais faire un tour sur lib.org au lieu de grignoter, et ben finalement ça m'a donné une putain d'envie d'aller manger du Nutella ! Si y'en a plus dans mes placards je vous en voudrai.
h16 Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Puisqu'on descend dans l'infâme culinaire, que ceux qui aiment le beurre de cacahuète se dénoncent. Bof. Pas ultimement mauvais. Mais bof.
DiabloSwing Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Bon, un peu d'eau Un mythe s'effondre, une légende se fissure…
José Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Bof. Pas ultimement mauvais. Mais bof. Aucune perversité ne t'est donc étrangère. Je commence à comprendre le pourquoi du masque à gaz.
john_ross Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Quelle prodigieuse molécule que celle d'eau qui à réussi sous sa forme liquide à éroder notre barman.
Roniberal Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Faut vraiment être une personne bizarre, voire louche pour ne pas aimer le Nutella.
Nick de Cusa Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Puisqu'on descend dans l'infâme culinaire, que ceux qui aiment le beurre de cacahuète se dénoncent. Pourquoi pas, mais la version un peu crunchy.
Timur Posté 24 juin 2008 Signaler Posté 24 juin 2008 Eh oui. D'où le formidable succès de ces produits. Mais je sais que tu préfères les bides commerciaux, comme la quatrième de Schumann… A propos, est-ce que quelqu'un connait un bon chocolat à tartiner sans noisette, Je me souviens du Pastador.
Harald Posté 25 juin 2008 Signaler Posté 25 juin 2008 Eh oui. D'où le formidable succès de ces produits. Mais je sais que tu préfères les bides commerciaux, comme la quatrième de Schumann… Comme si le succès commercial était gage de qualité.
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