Nick de Cusa Posté 10 juillet 2008 Signaler Posté 10 juillet 2008 Très bon diagnostic de France Culture sur la situation des jeunes en France (à part le larmoyeur sur les jeunes des mauvais quartiers). http://www.radiofrance.fr/chaines/france-c…fusion_id=64902 Pour les solutions à apporter c'est de moins bonne qualité mais il y a quand même un invité qui dit: on demande toujours plus d'intervention de l'Etat mais le vrai problème c'est qu'il intervient déjà beaucoup trop. Ce bouquin et son auteur ont l'air bien:
Invité jabial Posté 10 juillet 2008 Signaler Posté 10 juillet 2008 Qu'on commence par rétablir le respect des aînés. Quoi, je suis jeune? Et alors? Justement. La plupart des jeunes me foutent la honte.
pankkake Posté 10 juillet 2008 Signaler Posté 10 juillet 2008 J'aime dire que je n'ai jamais été jeune.
William White Posté 10 juillet 2008 Signaler Posté 10 juillet 2008 Très bon diagnostic de France Culture sur la situation des jeunes en France (à part le larmoyeur sur les jeunes des mauvais quartiers).http://www.radiofrance.fr/chaines/france-c…fusion_id=64902 Tu parles du texte ou bien il faut écouter quelque chose? J'ai cliqué sur "Ecoutez" puis je reçois un fichier play_aod.php à ne savoir quoi en faire.
Nick de Cusa Posté 11 juillet 2008 Auteur Signaler Posté 11 juillet 2008 Ah, ça ne marche pas. Dommage, c'était intéressant. J'aurais du me douter que cliquer sur Ecoutez donnait quelque chose qu'on ne peut écouter.
Blondie Posté 11 juillet 2008 Signaler Posté 11 juillet 2008 Tu parles du texte ou bien il faut écouter quelque chose? J'ai cliqué sur "Ecoutez" puis je reçois un fichier play_aod.php à ne savoir quoi en faire. c'est un .ram a lire avec Realplayer
Blondie Posté 11 juillet 2008 Signaler Posté 11 juillet 2008 Qu'on commence par rétablir le respect des aînés.Quoi, je suis jeune? Et alors? Justement. La plupart des jeunes me foutent la honte. J'aime dire que je n'ai jamais été jeune. M'en fous, moi, je suis né vieux. Hé bien, cet emission de France culture devrait vous plaire.
Nick de Cusa Posté 12 juillet 2008 Auteur Signaler Posté 12 juillet 2008 Quant à l'invitée Anna Stellinger, une Suédoise, elle présentait une enquête international faite auprès des jeunesses de 27 pays OCDE, où les Français étaient, ça va sans dire, les plus dociles et les plus désespérés. Un fait hilarant: à la question, êtes vous d'accord pour payer les retraites des gens plus âgés, ils ont le taux de réponse le plus bas. 11%. Les autres 89% ont du rater un épisode. Et quand on voit avec quel véhémence il défendent tout le reste de ce système pourri (lycées, universités, aides en tous genres et que sais-je). Lien pour voir des histogrammes de certaines réponses: http://www.lexpress.fr/actualite/societe/c…nir_473914.html Enquête mondiale Comment les jeunes voient leur avenir Par Axel Gyldén, Cécile Casciano, mis à jour le 03/01/2008 12:51 - publié le 02/01/2008 Comment vont les jeunes? Que pensent-ils de l'avenir? De la société? De la mondialisation? Bref, quel est leur état d'esprit? A l'occasion du 40e anniversaire de 1968, L'Express propose une radioscopie de la jeunesse mondiale, en partenariat avec la Fondation pour l'innovation politique, qui publie cette semaine une vaste enquête intitulée «Les jeunesses face à leur avenir». Celle-ci s'appuie sur un sondage mené en Europe, en Asie et en Amérique du Nord auprès de 20 000 personnes au total. Résultat? Les Américains ont une pêche d'enfer. Les Scandinaves aussi. Et la jeunesse française est… la plus déprimée du monde. Elle redoute l'avenir, la mondialisation et même son ombre. Alerte au péril jeune! Sommaire © L'Express - Comment les jeunes voient leur avenir - Russie - Suède - Etats-Unis - Inde - Estonie - «La jeunesse est une ressource, pas une menace» Que reste-t-il de Mai 68? A coup sûr, cette question sera le leitmotiv de l'année 2008. Sans attendre le 40e anniversaire des barricades du Quartier latin, L'Express est en mesure d'y répondre par quatre lettres: rien. Telle est, en substance, la conclusion de l'étude comparative de la Fondation pour l'innovation politique, réalisée auprès de 20 000 jeunes en Europe, aux Etats-Unis, en Chine, en Inde, en Russie, à Taïwan et au Japon (interrogés par l'institut de sondages Kairos Future). Son objectif: tenter de mesurer la perception que les 16-29 ans ont de l'avenir, leur état d'esprit face à la mondialisation, leur attitude vis-à-vis du travail, de l'argent, de la famille, des institutions, ou encore des générations qui les précèdent. Ce passage au scanner du «cerveau jeune» nous révèle notamment qu'au sein de cette classe d'âge les Français sont les plus pessimistes de la planète. Ils craignent pour leur avenir et celui de la société. Redoutent la mondialisation plus que tous les autres. Se disent persuadés de ne pas obtenir un bon travail dans les années qui viennent. Ils sont également timorés, et se croient incapables de faire bouger la société. Un conformisme de mauvais augure dans un monde globalisé où la capacité d'adaptation, l'aptitude à l'innovation, l'esprit d'initiative sont les clefs de la survie. Etbissem et Najoua, 22 et 23 ans, françaises, étudiantes en langues : « Un nom à consonance étrangère sur un CV, ça aide pas. » «Leur niveau de fatalisme est impressionnant, observe, quelque peu déconcertée, Anna Stellinger, directrice de recherche à la Fondation pour l'innovation politique, et initiatrice de l'enquête. Cela transparaît dans tous les classements. Seulement un quart des jeunes Français voient l'avenir en rose, alors que, par exemple, plus de la moitié des Scandinaves jugent celui-ci prometteur.» Il suffit d'écouter Sophie, 22 ans, étudiante en droit à l'université de la rue d'Assas, à Paris, pour mesurer l'étendue du problème: «Je n'ai pas vraiment l'impression que l'on va vers le haut. Il y a trop de choses à changer: les problèmes de pollution, de chômage, de racisme, etc. L'égalité des chances, c'est juste un slogan, rien de concret.» Les jeunes Français valorisent peu l'indépendance «Soyons réalistes, demandons l'impossible!» clamaient en 1968 les étudiants du haut des barricades. Mais c'était la préhistoire. Aujourd'hui, le conformisme est de mise: 1 jeune Français sur 4 juge «important de ne pas se faire remarquer dans la vie», tandis que 1 sur 2 - 54%, record mondial! - estime que «le regard des autres est déterminant» dans ses choix professionnels. Plus sidérant encore, cette donnée relevée par le sociologue (1) François de Singly, professeur à l'université Paris-Descartes: «Parmi tous les pays étudiés, seuls les jeunes Français considèrent que l'obéissance est une valeur plus importante à transmettre à leurs enfants que l'indépendance.» Où l'on voit que le climat social n'a rien de pré-insurrectionnel. Ce que confirme d'ailleurs Marjorie, 24 ans, une étudiante en sociologie qui prévoit de quitter la France: «La société civile est en train de s'éteindre; les gens sont désabusés et passifs. Ils l'ouvrent moins quand ils sont mécontents.» Le blues des jeunes Français - si l'on met à part celui des Italiens et des Polonais - est sans équivalent en Europe et dans le monde. Certes, les grands pays de la «vieille Europe» comme l'Allemagne et la Grande-Bretagne ne brillent pas, eux non plus, par l'optimisme débridé de leurs jeunesses respectives. Mais ni outre-Rhin ni outre-Manche le moral des 16-29 ans n'est si profondément atteint. C'est grave, docteur? Oui, si l'on compare avec la Scandinavie, où les jeunes, visiblement à l'aise dans leurs sabots, affichent une insolente confiance en eux. L'explication? La bonne santé économique et un faible chômage, bien sûr. Mais surtout une véritable prise en compte de la jeunesse, représentée politiquement et partie prenante du débat public, sur un pied d'égalité avec les quadras, les quinquas et les sexagénaires. Ceci explique cela: médaillés d'or de l'optimisme, les Danois sont 60% à être convaincus que «leur avenir est prometteur». Marjorie, 24 ans, française, étudiante en sociologie : « Les gens sont désabusés. » Outre-Atlantique, les jeunes Américains affichent également un moral de vainqueur. Tout se passe comme si ni le 11 septembre ni l'enlisement en Irak n'avaient eu le moindre impact sur le légendaire optimisme yankee. It's a wonderful world… Là-bas, 60% des jeunes, contre 27% des Français du même âge, sont persuadés qu'ils auront un bon job dans l'avenir. Et 63% estiment que les gens peuvent changer la société, contre 39% en France. Le rêve américain fait encore recette. Chez nous, les orientations scolaires semblent irréversibles De l'autre côté du globe, les jeunesses de Russie, de Chine et d'Inde ont, quant à elles, le moral «boosté» par les taux de croissance de leurs économies émergentes. «Les jeunes Français redoutent le déclassement et savent que leurs revenus risquent d'être inférieurs à ceux de leurs parents, constate le sociologue Vincenzo Cicchelli, de l'université Paris-Descartes. Les Indiens, les Chinois et les Russes entrevoient, au contraire, la possibilité de grimper dans l'ascenseur social. Pour eux, les Trente Glorieuses commencent. On assiste à la naissance d'une génération "bling-bling" pour laquelle l'argent, la célébrité et les biens matériels sont valorisés. Dans nos sociétés occidentales "postmatérialistes", les jeunes prennent davantage en compte la valeur symbolique d'un métier, le prestige d'une profession, le temps libre.» En France, le chômage élevé des jeunes est la cause principale du malaise ambiant. Mais les ratés du système scolaire sont aussi pointés du doigt. «Actuellement, 1 élève sur 5 arrête sa scolarité avec, au mieux, le brevet des collèges en poche!, accuse Olivier Galland, directeur de recherche au CNRS. Ceux qui se lancent ensuite dans le labyrinthe des filières professionnelles - il existe 265 BEP ou CAP en tout! - doivent passer sous les fourches Caudines de conseillers d'orientation déconnectés de la réalité du marché de l'emploi. Ajoutez à cela que 1 étudiant sur 4 entame des études supérieures sans jamais obtenir son diplôme, et vous avez tous les ingrédients d'un cocktail ravageur. Car commencer sa vie par un échec produit des effets dramatiques sur le plan de l'estime de soi.» Au fait, pourquoi ces questions cruciales ont-elles été éludées pendant la campagne présidentielle 2007? Autre spécificité française: la culture, voire l'obsession, du classement. Elle joue, elle aussi, un rôle néfaste. «Contrairement à ceux des pays anglo-saxons, les étudiants français sont davantage préoccupés par leur classement que par le contenu réel des programmes, poursuit Galland. L'école sert non à former, mais à classer et hiérarchiser les gens, c'est-à-dire à produire de l'anxiété. Pis, le niveau d'études est exactement prédictif de la position que l'on occupera dans la société.» Autrement dit, le diplôme représente un titre de noblesse valable tout au long d'une vie. Ce qui induit un manque de mobilité sociale et crée les conditions d'une société figée où les self-made-men font figure d'ovnis. «Les Français se réorientent peu, complète Emmanuel Sulzer, spécialiste du travail des jeunes au Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cereq). Ils considèrent les orientations scolaires, le choix d'études supérieures et celui de leur métier comme des étapes irréversibles. Ils voient l'existence comme un couloir sans porte de sortie sur les côtés.» Un vrai scénario de film d'angoisse! Que connaît trop bien Nils, un imprimeur de 28 ans: «J'aurais adoré être ingénieur du son. Mais, quand on possède un diplôme dans une branche, on est bloqué. Pour changer de voie, il faut financer des formations coûteuses. Seule une minorité de gens peut se les offrir.» Les ministères de la Jeunesse sont plus puissants ailleurs Plus généralement, la France manque d'une politique lisible. D'ailleurs, l'intitulé du ministère «de la Jeunesse et des Sports» - un tantinet connoté «années 1940» - témoigne à lui seul de la confusion des esprits. «Dans les pays nordiques, les ministères de la Jeunesse sont puissants et bien organisés, souligne Patricia Loncle, de l'Ecole des hautes études en santé publique. Ils mènent des politiques cohérentes, très construites. En France, en revanche, il est difficile de savoir qui fait quoi et avec quels objectifs. Les jeunes relèvent simultanément du ministère des Affaires sociales, de celui des Finances ou encore de celui de la Santé. Avec, en toile de fond, le désengagement progressif de l'Etat, qui passe de plus en plus souvent la patate chaude aux collectivités locales.» Nils, 28 ans, français, imprimeur : « Se réorienter, c'est presque impossible. » Reste la question qui fait mal: les jeunes ne seraient-ils pas tout simplement vieux? «Non, ils sont juste clairvoyants, plaide Patricia Loncle. Ils savent ce qui les attend: des diplômes dévalorisés qui ne prémunissent pas contre le chômage, un niveau de vie en baisse, de la précarité à tous les étages.» A leurs yeux, le monde légué par la «génération 1968» n'a rien de réjouissant. Ce n'est pas un hasard si la jeunesse française est la moins encline à payer des impôts pour les gens âgés: seulement 11% d'entre eux financeraient volontiers la retraite des soixante-huitards. La vengeance est un plat qui se mange froid. (1) Tous les experts cités dans cet article ont contribué à l'analyse des résultats de l'enquête menée par la Fondation pour l'innovation politique.
pankkake Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Un fait hilarant: à la question, êtes vous d'accord pour payer les retraites des gens plus âgés, ils ont le taux de réponse le plus bas. 11%.Les autres 89% ont du rater un épisode. Et quand on voit avec quel véhémence il défendent tout le reste de ce système pourri (lycées, universités, aides en tous genres et que sais-je). Égoïsme court-termiste.
Ash Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 C'est la logique de toute solidarité obligatoire. On pense qu'on en fait déjà bien assez, qu'ils se démerdent donc avec l'état.
Saucer Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Égoïsme court-termiste. Un fait hilarant: à la question, êtes vous d'accord pour payer les retraites des gens plus âgés, ils ont le taux de réponse le plus bas. 11%.Les autres 89% ont du rater un épisode. Et quand on voit avec quel véhémence il défendent tout le reste de ce système pourri (lycées, universités, aides en tous genres et que sais-je). Ca me paraît bizarre, parce que la majorité de mes connaissances est favorable au système de retraite par répartition.
Blondie Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Ca me paraît bizarre, parce que la majorité de mes connaissances sont favorables au système de retraite par répartition. Ma majorité de mes connaissances est favorable au systeme de retraite par repartition, mais la majorité de cette majorité ne sait pas que c'est qu'un systeme de retraite par repartition. Bien souvent, ils pensent que l'Etat met de coté leur cotisation pour leur rendre plus tard, une sorte de retraite par capitalisation etatique. De toute facon l'education economique en France … (point ferry)
john_ross Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Ca me paraît bizarre, parce que la majorité de mes connaissances est favorable au système de retraite par répartition. C'est vouloir bénéficier du système de répartition sans y cotiser. Après tout y a qu'à prendre sur les profits des actionnaires pour payer les retraites et supprimer les cotisations.
sam_00 Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Ca me paraît bizarre, parce que la majorité de mes connaissances est favorable au système de retraite par répartition. c'est au contraire extremement simple à expliquer: les francais n'ont aucune idée de ce qu'est un système de retraite par répartition. Si vous prennez le temps de discuter un peu avec des citoyens qui défendent le système par répartition, vous vous rendrez compte que deux catégories principales existent: - ceux qui croient que l'état met l'argent de coté pour leur future retraite. - ceux qui croient que l'état financera le manque d'argent en cas de problème (et qui évidement n'ont toujours pas compris que l'état ce n'est pas la corne d'abondance et qu'il sera donc contrait de tous nous voler un peu plus) Et si jamais vous prennez le temps de leur expliquer le fonctionnement de ce système de répartition, vous verrez dans leur regard l'effroit cotoyer la colère.
Ash Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Non. La plupart comprennent le principe de ce système et savent pertinemment que moins il y aura d'actif, plus les retraites seront difficiles à payer. De fait c'est surtout la deuxième catégorie qui prime, ceux qui s'imaginent l'état comme sauveur éternel. On a jamais vu de faillite d'état se disent-ils.
sam_00 Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Non. La plupart comprennent le principe de ce système et savent pertinemment que moins il y aura d'actif, plus les retraites seront difficiles à payer. De fait c'est surtout la deuxième catégorie qui prime, ceux qui s'imaginent l'état comme sauveur éternel. On a jamais vu de faillite d'état se disent-ils. Je n'ai jamais dit que la répartition était égale entre les deux … mais j'en connais qui n'avaient vraiment pas compris le système Et lorsqu'on leur explique, ils passent immédiatement dans la seconde catégorie. La peur dans leur yeux mélée de colère c'est quand on discute de comment l'état va-t-il faire pour combler le trou …
Saucer Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 La raison pour laquelle ils sont plus favorables au système par répartition est toujours la même : "c'est plus solidaire." Le bourrage de crâne républicain, quoi. Pas la peine de parler de justice, la seule justice à leurs yeux est sociale (égalitarisme toussa). En revanche, ils sont plus sensibles aux arguments utilitaristes comme quoi c'est plus efficace etc…, mais "à condition de préserver un minimum de solidarité". Bref, cpef mais les mentalités aussi.
Rincevent Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Bref, cpef mais les mentalités aussi. Plus que jamais, le poisson pourrit par la tête (tête alimentée, comme par hasard, par des media et une EdNat quasi-monopoles d'Etat).
Saucer Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Plus que jamais, le poisson pourrit par la tête (tête alimentée, comme par hasard, par des media et une EdNat quasi-monopoles d'Etat). L'Ednat pour le coup n'y est pas pour grand chose. Enfin, en dehors de qq profs dans des matières littéraires, pas vraiment de grosse propagande étatique. Ce sont surtout en effet les médias, la télé la première. Là, impossible d'échapper au chantage à la solidarité, cette solidarité qui m'apparaît jour après jour comme plus totalisante et plus oppressante. Vous n'en voulez pas, vous êtes un égoïste et un traître au modèle social, et le lynchage des professeurs de vertu commence. D'ailleurs on peut faire un parallèle avec le concept de nation, tout aussi totalisant.
Rincevent Posté 13 juillet 2008 Signaler Posté 13 juillet 2008 L'Ednat pour le coup n'y est pas pour grand chose. Enfin, en dehors de qq profs dans des matières littéraires, pas vraiment de grosse propagande étatique. Extrait du préambule du programme d'EdCiv du collège (les sacs à vomi sont situés sous les sièges) : En classe de 6è, les élèves ont réfléchi aux droits et aux devoirs de la personne, aux principes d’égalité et de justice à travers la traduction qu’en donne le droit à l’éducation. Les enseignants leur ont présenté le collège comme un lieu institutionnel où leur participation est requise pour que l’éducation devienne une chance à saisir par chacun.En classe de 5è, la lutte contre les discriminations permet de comprendre le principe d’égalité dans toutes ses implications. Les concepts de solidarité et de sécurité sont étudiés, à partir d’exemples, dans le cadre global de la société et dans un cadre de proximité. Ils sont liés à l’idée de responsabilité. La connaissance des risques majeurs et l’examen des problèmes de santé publique peuvent être mis en œuvre à la lumière conjointe des programmes de géographie et des sciences de la vie et de la terre. […] Comme en classe de 6è, l’éducation civique est l'affaire de tous. En classes de 5è et 4è, l’horaire d’éducation civique comporte une heure hebdomadaire, confiée au professeur d’histoire et de géographie. Mais il importe que le principal du collège organise en début d’année une concertation interdisciplinaire. Il favorise l’implication de toute l’équipe éducative dans l'éducation civique. Sur certains thèmes du programme, des projets communs peuvent être mis en oeuvre, parfois avec le concours d'intervenants extérieurs. L’éducation civique fait partie en tant que telle du projet d’établissement. Rien qu'en 5ème, la "solidarité", c'est minimum 8 à 10 heures. L'intérêt d'éduquer les enfants, c'est que même quand ils ont tout oublié, l'idéologie reste. […] les médias, la télé la première. Là, impossible d'échapper au chantage à la solidarité, cette solidarité qui m'apparaît jour après jour comme plus totalisante et plus oppressante. Vous n'en voulez pas, vous êtes un égoïste et un traître au modèle social, et le lynchage des professeurs de vertu commence. Là, pour le coup, Et je rappelle qu'un vaccin est d'autant plus efficace si on redonne une petite dose fréquemment.
Dardanus Posté 13 juillet 2008 Signaler Posté 13 juillet 2008 Extrait du préambule du programme d'EdCiv du collège (les sacs à vomi sont situés sous les sièges) : Rien qu'en 5ème, la "solidarité", c'est minimum 8 à 10 heures. L'intérêt d'éduquer les enfants, c'est que même quand ils ont tout oublié, l'idéologie reste. Là, pour le coup, Et je rappelle qu'un vaccin est d'autant plus efficace si on redonne une petite dose fréquemment. L'ECJS cela emmerde tout le monde, ceux qui l'enseignent (plus ou moins) et ceux qui la reçoivent.
pankkake Posté 13 juillet 2008 Signaler Posté 13 juillet 2008 L'ECJS cela emmerde tout le monde, ceux qui l'enseignent (plus ou moins) et ceux qui la reçoivent. Un des profs que j'ai eu ne nous a jamais fait court d'ECJS, on continuait les cours d'histoire-géo à la place. Je lui en suis éternellement reconnaissant.
Blondie Posté 13 juillet 2008 Signaler Posté 13 juillet 2008 Enfin, en dehors de qq profs dans des matières littéraires, pas vraiment de grosse propagande étatique. Les programmes d'histoire sont des merveilleux outils de propagande.
Nick de Cusa Posté 13 juillet 2008 Auteur Signaler Posté 13 juillet 2008 c'est au contraire extremement simple à expliquer: les francais n'ont aucune idée de ce qu'est un système de retraite par répartition. Si vous prennez le temps de discuter un peu avec des citoyens qui défendent le système par répartition, vous vous rendrez compte que deux catégories principales existent: - ceux qui croient que l'état met l'argent de coté pour leur future retraite. - ceux qui croient que l'état financera le manque d'argent en cas de problème (et qui évidement n'ont toujours pas compris que l'état ce n'est pas la corne d'abondance et qu'il sera donc contrait de tous nous voler un peu plus) Et si jamais vous prennez le temps de leur expliquer le fonctionnement de ce système de répartition, vous verrez dans leur regard l'effroit cotoyer la colère. +1 (effroi)
Nick de Cusa Posté 20 juillet 2008 Auteur Signaler Posté 20 juillet 2008 Economie / France La Tribune.fr - 30/04/08 à 8:56 - 1011 mots point de vue La France n'aime pas sa jeunesse La dégradation des conditions de vie des jeunes est le résultat pour l'essentiel de la mise en place d'un marché du travail dans lequel ils sont devenus la principale variable d'ajustement, regrette l'essayiste Grégoire Tirot. Une récente étude de la Fondation pour l'innovation politique a démontré que la jeunesse française est la plus pessimiste de l'ensemble des pays développés. Ce que l'étude ne dit pas, c'est qu'elle a de très bonnes raisons pour nourrir ce pessimisme. Les jeunes générations savent très bien qu'elles vivront moins bien que leurs parents et ont de ce fait beaucoup de difficultés à se projeter positivement dans l'avenir. Il serait faux de croire qu'il s'agit d'une déprime qui passera avec le temps. La réalité est que le maintien inconditionnel des acquis de nos aînés repose, qu'on l'ait voulu ou non, sur deux piliers: la dégradation des conditions de vie des jeunes générations et le sacrifice des générations futures sur l'autel de la dette publique. La France a fait le choix de l'immobilisme depuis près de trois décennies. Conséquence: les ajustements qui ont résulté de ce blocage général se sont opérés, brutalement et en marge, sur ceux qui n'ont pas voix au chapitre: les jeunes. La dégradation de leurs conditions de vie est le résultat pour l'essentiel de la mise en place d'un marché du travail dans lequel les jeunes sont devenus la principale variable d'ajustement. Un marché de dupes dans lequel ils mettent en moyenne de huit à onze ans pour trouver un emploi stable, soit toute une vie en pointillé. Une vie au cours de laquelle ils sont ballottés entre le chômage, qui touche environ 20% des moins de 25 ans, contre 4% en 1968, le travail gratuit (près de 900.000 stagiaires par an apprennent qu'en France il est encore légalement possible d'occuper un poste pendant de longs mois sans être payé ni protégé par le Code du travail) et l'emploi précaire: en flux, 70% de ces embauches se font en CDD; en stock, en 2004, 20% des jeunes ayant un travail avaient un emploi temporaire contre 7% pour les 30-49 ans, dans le pire des cas. Le sentiment d'être un "inutile au monde", pour reprendre l'expression de Robert Castel, est concentré pour l'essentiel chez les "jeunes des quartiers", victimes en bout de chaîne d'un système malthusien. Dans un monde où les places sont chères, un jeune, pour paraphraser Hobbes, est avant tout un "loup" vis-à-vis des autres jeunes. Dans ces conditions, le salaire au mérite apparaît comme un mirage: les salariés cinquantenaires gagnent aujourd'hui en moyenne 40% de plus que les trentenaires, alors que cet écart n'était que de 15% en 1975. S'est ainsi mis en place un système de rente fonctionnant à l'ancienneté, dans lequel le salaire croît avec l'âge, et est trop souvent déconnecté de la productivité et du mérite du travailleur. En conséquence, le pouvoir d'achat des jeunes générations s'est effondré, phénomène accentué par l'explosion des prix de l'immobilier. Le salaire annuel d'un cadre trentenaire ne permet plus d'acheter que 4 mètres carrés à Paris contre 9 en 1984. L'Insee constate par ailleurs qu'entre 1992 et 2004 le patrimoine des moins de 30 ans est passé de 7% à 4% du patrimoine médian des Français, celui des 30-40 ans de 85% à 70 %, tandis que celui des 60-70 ans a progressé de 120% à 140%. Enfin, notre système de protection sociale est devenu une vaste machine à produire de l'injustice entre les générations. C'est la double peine pour ceux qui devront assumer le poids croissant des pensions de retraite des futurs papy-boomers et cotiser eux-mêmes pour assurer leurs vieux jours. Car, d'ici là, le régime de retraite par répartition aura implosé. Rappelons que, pour que soit maintenu d'ici à 2050 le niveau de vie des retraités, les cotisations pesant sur les actifs devront augmenter de 66%. Le conflit des générations est donc bien parti pour détrôner et remplacer la lutte des classes. Dans ces conditions, rien d'étonnant que l'on ait parfois le sentiment d'avoir davantage de perspectives d'avenir à 60 ans qu'à 30 ans. Rien d'étonnant que les 18-25 ans constituent la population la plus touchée par la dépression, avec les femmes entre 45 et 54 ans. En définitive, notre pays n'aime pas sa jeunesse. Il fait semblant de s'inquiéter de son avenir. Mais, au fond, son sort lui importe peu, notamment parce que notre société n'a que peu de considération pour ses jeunes classes. L'image de la jeunesse renvoyée par les médias est parfaitement affligeante: le jeune n'est jamais présenté comme une ressource, comme l'incarnation d'un avenir prometteur ou comme la relève potentielle d'une société qui croit en des lendemains meilleurs. Le jeune a toujours un problème ou, pis, est toujours un problème pour la société. Le débat sur la diffusion du "répulsif anti-jeunes" n'est que le dernier avatar de cet état d'esprit. Si l'on met à part l'enseignement, la politique menée en faveur de la jeunesse oscille entre la sphère sociale stigmatisante ("politique de l'emploi-jeune"; ex-CPE) et la sphère récréative. Mais le noeud du problème est l'aveuglement de notre société en son entier qui a préféré sacrifier sa jeunesse plutôt que se remettre en cause. Le président de la république a reconnu lors de la conférence de presse qu'il a tenue en janvier que "notre société ne fait pas à sa jeunesse la place qui doit lui revenir, ne lui donne pas les moyens de son autonomie, de son intégration". Le constat est partagé. Il y a maintenant urgence à agir, car une société hostile à la jeunesse est une société sans avenir. Grégoire Tirot, auteur de "France anti-jeune: comment la société française exploite sa jeunesse", aux éditions Max Milo Lien permanent vers cet article : http://www.latribune.fr/info/ID8EECA7F85BE…125743A002A2A29
DiabloSwing Posté 25 juillet 2008 Signaler Posté 25 juillet 2008 C'est vouloir bénéficier du système de répartition sans y cotiser. De fait je rencontre un nombre de français plus important ayant une mentalité de tricheur…ou de passager clandestin, voire de pique-assiette. Le tout avec des explications au ras du sol, et une éthique inexistante. Dans ces conditions, rien ne m'étonne.
Ash Posté 25 juillet 2008 Signaler Posté 25 juillet 2008 De fait je rencontre un nombre de français plus important ayant une mentalité de tricheur…ou de passager clandestin, voire de pique-assiette. Le tout avec des explications au ras du sol, et une éthique inexistante. Dans ces conditions, rien ne m'étonne. C'est la conséquence logique de tout pays où les impôts sont élevés et le fonctionnarat perçue (positivement) comme la planque idéale.
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