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RIP Alexandre Soljenitsyne


john_ross

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Posté
ce dernier était parfaitement anti-libéral en même temps qu'anti-communiste.

+1

Sur la question de la guerre en Tchétchénie j'ai lu aussi de mon côté des infos contradictoires.

Posté
Ne te compare pas à Soljenitsyne. :icon_up: Sinon, oui, ce dernier était parfaitement anti-libéral en même temps qu'anti-communiste.

Pas assez binaire pour certains.

Posté
Polydamas ! Voyons ! Les couvertures parlent d'elles-même.

:icon_up:

N'ayant pas lu le livre, je ne peux pas me prononcer mais j'ai un gros doute sur son antisémitisme, il me semblait qu'il ne faisait que constater qu'un bon nombre de dirigeants de l'URSS étaient juifs, ce qui ne me semble pas particulièrement antisémite, si l'on n'en tire aucune conclusion globale sur la communauté juive.

Etes-vous, au passage, d'accord pour dire que Soljenitsyne écrivait mal ?

J'ai lu l'Archipel, non, il n'écrit pas mal, loin de là. Par contre, il dit tout, il délaye, il s'étend sur tous les aspects, et c'est vrai qu'à la fin, on a un peu du mal à suivre.

Posté
J'ai lu l'Archipel, non, il n'écrit pas mal, loin de là. Par contre, il dit tout, il délaye, il s'étend sur tous les aspects, et c'est vrai qu'à la fin, on a un peu du mal à suivre.

C'est, aussi, un peu cela mal écrire.

Posté
N'ayant pas lu le livre, je ne peux pas me prononcer mais j'ai un gros doute sur son antisémitisme, il me semblait qu'il ne faisait que constater qu'un bon nombre de dirigeants de l'URSS étaient juifs…

Pour prendre un exemple, Soljenitsyne laisse entendre que les Juifs étaient proportionnellement moins présents en première ligne que les autres Russes lors de la Seconde Guerre mondiale. Or, les chiffres présentés par différents historiens russes démentent ce fait. Ou alors, la façon dont Soljenitsyne présente - de manière que l'on ne peut que qualifier de biaisée, presque l'adoption pure et simple de la version officielle - les persécutions que souffrirent les Juifs sous le tsarisme. Donc, pas d'antisémitisme pur et dur. Mais toujours ce sentiment borderline.

Posté

Trouvé grâce au blog de Polydamas ce reportage sur la commémoration du génocide antivendéen à laquelle participa l'écrivain. Vous noterez le caractère partial du commentaire ("Ici, pas de place pour le doute; il n'y a que des certitudes", positionnement faussement modeste mais réellement imprécatoire des plus éprouvés) et la volonté à peine voilée de ridiculiser les antirévolutionnaires.

Posté
J'ai lu l'Archipel, non, il n'écrit pas mal, loin de là. Par contre, il dit tout, il délaye, il s'étend sur tous les aspects, et c'est vrai qu'à la fin, on a un peu du mal à suivre.

L'Archipel est chiant, littérairement parlant. Les livres à lire sont Une journée d'Ivan Denissovitch et Le pavillon des cancéreux.

Posté
Pour prendre un exemple, Soljenitsyne laisse entendre que les Juifs étaient proportionnellement moins présents en première ligne que les autres Russes lors de la Seconde Guerre mondiale. Or, les chiffres présentés par différents historiens russes démentent ce fait. Ou alors, la façon dont Soljenitsyne présente - de manière que l'on ne peut que qualifier de biaisée, presque l'adoption pure et simple de la version officielle - les persécutions que souffrirent les Juifs sous le tsarisme. Donc, pas d'antisémitisme pur et dur. Mais toujours ce sentiment borderline.

Girard aurait beaucoup à dire, me semble-t-il, sur la conception rivalitaire exprimée par Soljenitsyne.

Posté
Qu'entends-tu par là ?

Déjà, sa conception est celle de deux nations séparées. Il considère ensuite, contrairement à Berdiaev, que le bolchevisme est venu se greffer de l'extérieur sur l'histoire russe, et ajoute que le problème réside dans la participation de nombreux juifs (ayant rompu avec leur religion, du reste) à la révolution bolchevique. Dans cette perspective, il demandait un acte de contrition de la part des juifs, allant de pair avec une repentance russe. En gros, pour lui, le repentir serait incomplet sans cette reconnaissance publique. Voilà, si j'ai bien compris, le propos de Soljenitsyne. Bref, au risque de caricaturer : "Je me repens, mais il faut aussi que tu le fasses".

En résumé, il défendait l'idée d'une responsabilité collective peu sympathique, car exigée auprès de gens qui n'ont rien eu à voir dans cette tragédie.

Posté
En résumé, il défendait l'idée d'une responsabilité collective peu sympathique, car exigée auprès de gens qui n'ont rien eu à voir dans cette tragédie.

Je plussoie à fond ton désaccord.

Pas que je sache. J'ai ajouté cette précision pour montrer que sa conception en termes de "peuples" me semble schématique.

Je re-plussoie.

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