Malky Posté 13 février 2014 Signaler Posté 13 février 2014 Deuxième défaut d'un fond de placement en Chine, hmm hmm les mois qu viennent risque d'être... épicés.
Malky Posté 13 février 2014 Signaler Posté 13 février 2014 http://www.reuters.com/article/2014/02/12/china-trust-default-idUSL3N0LH1L320140212 C'est des "petits" montants pour le moment, mais ça reste inquiétant.
Hayek's plosive Posté 13 février 2014 Signaler Posté 13 février 2014 Mouais. La Chine est ouverte au capitalisme depuis a peine 20 ans. Les élites d'aujourd'hui sont nées et ont grandi dans une période totalement dénuée de toute morale. Ceux qui ont plus de 45-50 ans sont des truands parce qu'ils n'ont aucun scrupule a te piquer ton pognon si c'est ce qu'il faut faire pour qu'ils s'enrichissent. Et c'est beaucoup plus facile de le faire quand tu es au pouvoir. Faudrait voir l'évolution dans le temps du nombre d'entreprises qui font faillite et du volume de capitaux que cela représente. Et puis on parle d'un restructuring, pas d'une banqueroute. Pas pareil.
Malky Posté 13 février 2014 Signaler Posté 13 février 2014 Et puis on parle d'un restructuring, pas d'une banqueroute. Pas pareil. Oui,c'est un incident de crédit.
Albedo Posté 13 février 2014 Signaler Posté 13 février 2014 Je me pose pas mal de questions sur un axe de défense utilisé par les personnes soutenant la sortie de l'euro contre l'explosion de la dette libellée en euros. Le but avoué est de dévaluer la monnaie pour des questions de compétitivité. La manœuvre concrète est alors de faire une transition (plusieurs jours, semaines, mois?) à taux de change fixe à 1€ = 1NF ("nouveau franc"). Sur le cas particulier de la dette, elle serait alors libellée en NF dans le taux de change fixe. Une fois le taux change flottant, la monnaie se dévalue (a priori) et alors il suffit de rembourser cette dette en NF. En d'autres termes, les 1900M € de dettes = 1900M NF de dettes. L'argument phare est exprimé ici par Jacques Sapir (http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAEpFZylEbrTjsNex.shtml) 5. La dépréciation de la monnaie entraînerait une explosion de l’endettement de la France avec des conséquences désastreuses.C’est un des arguments les plus usés et les plus mensongers.On rappelle ici l’état exact du problème.En Droit international ce qui compte n’est pas la nationalité du prêteur mais la nationalité des contrats. Quand une dette, publique ou privée, a été émise en droit français, sa monnaie de règlement est la monnaie ayant cours légal en France, quel que soit cette monnaie (Euro ou Franc). Cela porte un nom, la Lex Monetae.Pour la dette publique, les contrats émis en droit français sont passés de 85% du montant de la dette à 97% en 2013. Donc, seuls les 3% résiduels seraient affectés par une dépréciation de la monnaie.La dette des ménages est massivement (à plus de 98,5%) en contrats en droit français. Cela veut dire qu’il y aurait une conversion instantanée des dettes et des avoirs détenus en Euro en Franc, au taux de 1 pour 1.Pour les entreprises non financières, le problème de la nature du droit ne se pose que pour celles, en général les grands groupes, qui ont emprunté en Dollar, en Livre ou en Yen. Mais, ces grands groupes réalisent une large partie de leur chiffre d’affaires hors de France, et dans ces monnaies. L’impact de la hausse de leur endettement serait couvert par la hausse de leur chiffre d’affaires en monnaie autre que le Franc.Pour les sociétés financières (banques et assurances) une étude de la BRI de Bâle montre que le système bancaire français peut parfaitement digérer ce choc, dont le montant agrégé ne dépasserait pas les 5 milliards d’Euros. Pour les assurances, elles ont massivement réorienté leurs actifs vers la France. Si une aide de l’État est nécessaire, elle devrait être limitée et sera largement digérable dans le cadre d’une forte croissance engendrée par la dépréciation. Ou encore, sur son blog dans un article en réponse au PCF http://russeurope.hypotheses.org/1381 Rappelons ici que le problème n’est pas dans le statut de l’opérateur mais dans le lieu d’émission du contrat. C’est un fait de droit international que nos auteurs soit ignorent superbement (et ils devraient d’urgence aller suivre des cours) soit cachent à leurs lecteurs, et donc font de la désinformation. En réalité, 85% des montants de la dette française est émise dans des contrats de droit français. Ces contrats stipulent que la dette sera remboursée dans la monnaie ayant cours dans notre pays. Cela signifie qu’en cas de sortie de l’Euro cette dette sera re-libellée en Francs pour les mêmes montants qu’en euro. L’effet de réévaluation de la dette ne portera que sur les 15% restant. Ici encore 15% augmenté de 25% ne représentent que 3,75% du total et non de 25% comme il est affirmé. Il est clair que les auteurs jouent sur la méconnaissance de leurs lecteurs, et cherchent à provoquer un effet de peur afin d’écarter toute discussion sérieuse sur une sortie de l’Euro. C’est bas, et c’est lamentable ! J'ai l'impression que c'est la pierre philosophale cette lex monetae, car dans le cas d'un changement de monnaie accompagné de dévaluation plus ou moins massive, la dette est automatiquement libellée dans la nouvelle monnaie qui sur un panier de devises étrangère voit sa valeur baisser. Je me mets à la place d'un créancier sur la Grèce à hauteur de 1000€ et qui après une période transition se retrouve avec un titre de créance de 1000 drachme (1 euros = 5 drachmes par exemple), je me fais sévèrement entuber. A l'opposé, un créancier sur l'Allemagne peut se retrouver avec un titre de 1000 DMark au lieux de 1000€ et y gagner "au change". Je distingue 2 cas. Cas 1 : Pas d'explosion de la zone euro (sortie d'un pays mineur, type Grèce) - Est ce que les titres de créances restent libellés en euros comme cette monnaie existe encore? Cas 2 : Explosion de la zone euro (sortie d'un pays majeur comme la France ou l'Allemagne) - La monnaie euro n'existant plus, sur quelle base rembourser les titres de créances si ce n'est dans la nouvelle monnaie avec avantage (dévaluation) ou désavantage (cas du DMark j'imagine)? - Comme se passe la conversion des dettes et à quelle moment? Pendant la période de 1€ = 1NF? - Existe-t-il des clauses en cas de sortie de l'euro dans les titres de créances? SI oui lesquelles? - Quels angles d'attaque (dans le cadre du droit) ont les créanciers contre cette manipulation? Subissent-ils entièrement? -- Pour la France, je ne vois pas trop comme notre pays pourrais sortir de l'euro sans entrainer une explosion globale de l'union monétaire. Est-ce que le scénario proposé par Sapir et repris par M. Le Pen est possible d'un point de vue strictement législatif? Expérience de pensée : MLP est présidente et Sapir ministres des finances, ils exécutent la sortie de l'euro suivant le plan, quelles sont les conséquences sur le marché? - Taux de la dette explose? - Impossibilité de se financer sur le marché, un peu comme l'Argentine récemment?
Tremendo Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Je signale ces deux excellents articles de Guillaume Nicoulaud qui ne plairont pas à tout le monde j'en suis certain. Le premier réfute l'argument selon lequel il faut abandonner l’euro pour revenir au franc car des économies dissemblables ne peuvent pas partager une même monnaie: http://www.contrepoints.org/2014/02/05/155726-euro-et-unicite-de-la-politique-monetaire Le deuxième réfute l'argument selon lequel il faut revenir au franc pour recouvrer notre souveraineté monétaire http://www.contrepoints.org/2014/02/14/156638-sortir-de-leuro-pour-recouvrer-notre-souverainete-monetaire Au passage Guillaume Nicoulaud n'a pas l'air favorable non plus à l'euro.
Chitah Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Croissance revue à la hausse pour 2013 Bercy avait tablé sur + 0,1 % de croissance en 2013, c'est finalement une hausse de 0,3 % que l'Insee affiche pour la France dans sa note du 14 février, après avoir enregistré un rebond des investissements et de la production totale de biens et services au quatrième trimestre. La note de l'Insee Quelqu'un en sait plus? EDIT : c'est une bonne nouvelle, mais les ratios économiques des entreprises (taux de marge, etc.) continuent à se dégrader...
Albedo Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Je ne sais pas si Guillaume Nicoulaud est si anti-euro que cela finalement. Le premier article est anti-BCE/Banque centrale et le second avertit sur les méfaits de confier la monnaie à un état, en l'occurence pour faire de l'inflation (dettes publiques) et de la dévaluation (clientélisme à l'export et perte de pouvoir d'achat de la monnaie) Je ne sais pas vraiment si je suis, pour ma part, anti ou pro-euro, mais je partage l'analyse sur les banques centrales et le danger de l'émission de la monnaie par un gouvernement. -- Par rapport à mon interrogation sur les dettes en cas de sortie de l'euro, j'ai trouvé une autre ressource http://www.jdawiseman.com/papers/finmkts/emu-breakup.html En substance, c'est très flou.
Tremendo Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Je ne sais pas si Guillaume Nicoulaud est si anti-euro que cela finalement. Le premier article est anti-BCE/Banque centrale et le second avertit sur les méfaits de confier la monnaie à un état, en l'occurence pour faire de l'inflation (dettes publiques) et de la dévaluation (clientélisme à l'export et perte de pouvoir d'achat de la monnaie) C'est cette phrase qui m'a mis la puce à l'oreille: Un des grands arguments des partisans de l’abandon de l’euro et du retour au franc — comme si l’un impliquait nécessairement l’autre (mais laissons cela)
Albedo Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Effectivement, je l'ai relu avec cette idée et c'est bien possible. -- Concernant la sortie de l'Euro, j'ai trouvé 2 autres ressources intéressantes, la 2ème commentant des scénarios de sortie grecque de la zone Euro. http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.119.3116&rep=rep1&type=pdf http://scholarship.law.upenn.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1051&context=jil
Hayek's plosive Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Une sortie de la Grece n'aurait rien a voir avec une sortie de la France qui n'aurait rien a voir avec une sortie de l'Allemagne. Et un papier qui date de 1998, écrit pas un américain, avec tout ce qu'il s'est passé depuis...
Albedo Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Le dernier est de 2013, c'est plus récent et je suis bien entendu d'accord sur le fait qu'une sortie grecque n'ait rien à voir avec une sortie allemande. Je ne m'attend pas à trouver toutes les réponses dans le même papier.
Tramp Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Quelqu'un en sait plus? EDIT : c'est une bonne nouvelle, mais les ratios économiques des entreprises (taux de marge, etc.) continuent à se dégrader... Les prévisions de croissance sont à + ou - 0,5% donc en réalité, il peut y avoir une légère récession.
Chitah Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Les prévisions de croissance sont à + ou - 0,5% donc en réalité, il peut y avoir une légère récession. Là c'est pas une prévision là, ce sont les chiffres 2013 (nous sommes en 2014 )
Tramp Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Ben oui : la prévision de 2013 était à plus ou moins 0,5. Le chiffre définitif de l'INSEE est comparé à la prévision de Bercy.
h16 Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 ... Pour ce qui est d'une sortie de l'euro, tous les charlatans qui prétendent que ça se passerait sans heurts méritent un petit retour à la réalité : personne ne sait exactement ni comment on devrait procéder, ni comment les institutions et les marchés le prendraient. Or, l'incertitude majeure (et là, on parle de gros gros événement majeur type 9/11, Lehman, ou si on veut regarder un truc positif, la découverte d'une nouvelle source d'énergie, un truc maousse costaud et tout le tralala) n'a JAMAIS provoqué le calme et la pondération sur les marchés. Parfois, quelques temps après la tempête, le résultat s'avère bénéfique. Mais de façon très générale, c'est plutôt négatif. Et surtout, si un pays devait quitter l'euro, ce ne serait pas parce que, soudainement, sa situation s'est détendue du slip et que les richesses sont produites à gros bouillon, mais plutôt le contraire. En vertu de quoi, tous les pipeauteurs qui imaginent des scénarios de sortie sur la base du "ça serait modéré, on contrôlerait, ça irait, tout se passera bien" sont de dangereux charlatans. Le seul cas où ça pourrait éventuellement se passer de façon posée, c'est avec un démantèlement global, ordonné et planifié de l'euro, genre prévu 5 ou 10 ans à l'avance à l'image de la planification qui a été mise en place pour le passage à l'euro. Je ne crois pas qu'on se place dans ce cas là, ici. Alors le Sapir, il me fait bien rire, et ça rime ce qui n'est pas une coïncidence. (d'ailleurs, très concrètement, la Grèce a fait faillite, genre plouf tout est parti en sucette, et n'est pas sortie de l'Euro. Chypre, même chose. Ce qui veut dire que pour que ça casse, il va falloir un truc encore plus chaud.)
Adrian Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Quelqu'un en sait plus? EDIT : c'est une bonne nouvelle, mais les ratios économiques des entreprises (taux de marge, etc.) continuent à se dégrader... Le 25 mai 2012, les prévisions de croissance pour l'année 2013 étaient les suivantes: Gouvernement: +1,75% en 2013 Les estimations de croissance au 28 décembre 2012: Gouvernement : +0,8% en 2013 http://www.huffingtonpost.fr/thomas-renault/pib-de-la-france-2013--qui-a-eu-raison-_b_4781794.html?utm_hp_ref=france
Chitah Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Adrian, tu as raison de le souligner, ces prévisions et chiffres de croissance c'est nawak, du show. Concernant Jacques Sapir, je connais pas bien mais : Dès 1993, il pronostique la profonde et brutale dépression qui frappera l'économie russe et qui trouvera son achèvement dans la crise financière d'août 1998. C'est juste qu'elle était en dépression depuis des décennies hein. La conclusion est "l'économie russe tombe en dépression en 1993" alors qu'elle devrait probablement être "vu qu'on a ouvert le couvercle quelques mois auparavant, tout le monde a pu constater en 1993 que l'économie russe était en dépression". Sur sa fiche Wikipédia : Si son analyse montre une nette influence de l'œuvre de Karl Marx, il intègre aussi les apports d'autres auteurs hétérodoxes comme Keynes, mais aussi Shackle et Friedrich von Hayek. La dimension keynésienne de ses analyses apparaît de manière très visible dans ses travaux les plus récents sur la monnaie et l'inflation. Il est marxiste, keynésien, et hayekien, tu m'étonnes que ce soit le bordel dans sa tête.
Malky Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Pour ce qui est d'une sortie de l'euro, tous les charlatans qui prétendent que ça se passerait sans heurts méritent un petit retour à la réalité : personne ne sait exactement ni comment on devrait procéder, ni comment les institutions et les marchés le prendraient. Or, l'incertitude majeure (et là, on parle de gros gros événement majeur type 9/11, Lehman, ou si on veut regarder un truc positif, la découverte d'une nouvelle source d'énergie, un truc maousse costaud et tout le tralala) n'a JAMAIS provoqué le calme et la pondération sur les marchés. Oui et non, j'en ai discuté assez longuement avec une certaine personne qui a été audité par la commission européenne à ce sujet (j'ai déjà parlé irl à Chitah de cette personne) et le scénario de la sortie d'un membre de la zone euro a été étudié assez extensivement. Deux points restent très hasardeux : la sortie de l'Allemagne, et l'éclatement complet de la zone euro. Pour le reste si la Grèce quitte l'euro, c'est très dommage pour les grecs, mais la zone euro y survivra sans grand mal. Si la France quitte l'euro, ça tanguerait pendant un moment sur les marchés mais l'euro devrait survivre – par contre pour la France ça n'annoncerait rien de bon.
Noob Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 ... Pour ce qui est d'une sortie de l'euro, tous les charlatans qui prétendent que ça se passerait sans heurts méritent un petit retour à la réalité : personne ne sait exactement ni comment on devrait procéder, ni comment les institutions et les marchés le prendraient. Or, l'incertitude majeure (et là, on parle de gros gros événement majeur type 9/11, Lehman, ou si on veut regarder un truc positif, la découverte d'une nouvelle source d'énergie, un truc maousse costaud et tout le tralala) n'a JAMAIS provoqué le calme et la pondération sur les marchés. +1 Sapir c'est un vrai clown. Adrian, tu as raison de le souligner, ces prévisions et chiffres de croissance c'est nawak, du show. Concernant Jacques Sapir, je connais pas bien mais : C'est juste qu'elle était en dépression depuis des décennies hein. La conclusion est "l'économie russe tombe en dépression en 1993" alors qu'elle devrait probablement être "vu qu'on a ouvert le couvercle quelques mois auparavant, tout le monde a pu constater en 1993 que l'économie russe était en dépression". Sapir je me demande pourquoi tant de monde lui demande son avis, il est inintéressant au possible, généralement il n'a rien à dire et quand il l'ouvre il raconte de vraies fadaises sur les dettes dévaluables à volonté. Le problème de la France ce n'est pas sa dette existante, mais sa capacité à faire tourné la boutique d'une année à l'autre. C'est à dire emprunter suffisamment pour ne pas avoir à faire défaut sur les salaires des fonctionnaires ou sur les remboursement de la Sécu. C'est vrai que techniquement la France peut dire merde je vous rembourse en papelard sans valeur, sauf qu'à ce compte là les taux montent vite. Et comme la France emprunte toutes les semaines pas juste une fois par année. Elle ne peut pas emprunter le budget d'une année et ensuite dire tadaaam je dévalue je vous en rendrai seulement les 2/3. Ce qui fait qu'au final sans budget à l'équilibre hors dette, sans même compter les effets de bords diplomatiques etc etc, la France sera toujours obligée d'emprunter. http://www.youtube.com/watch?v=372jLsR0Aes Pour voir l'état d'esprit des gugusses en question. Si la France quitte l'euro, ça tanguerait pendant un moment sur les marchés mais l'euro devrait survivre – par contre pour la France ça n'annoncerait rien de bon. Exactement, la France a des taux bas parce qu'elle est dans l'euro et que le prix du risque de dévaluation est pour l'instant de 0 en sortant de l'euro les attentes de dévaluations seraient alors très élevées et répercutées immédiatement dans les prix. Très élevées, pourquoi ? Ben parce que si c'est pour ne pas faire de dévaluation, pourquoi sortir de l'euro. Et c'est pas comme si la France avait un dossier chargé en la matière.
Chitah Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Oui et non, j'en ai discuté assez longuement avec une certaine personne qui a été audité par la commission européenne à ce sujet (j'ai déjà parlé irl à Chitah de cette personne) et le scénario de la sortie d'un membre de la zone euro a été étudié assez extensivement. Deux points restent très hasardeux : la sortie de l'Allemagne, et l'éclatement complet de la zone euro. Pour le reste si la Grèce quitte l'euro, c'est très dommage pour les grecs, mais la zone euro y survivra sans grand mal. Si la France quitte l'euro, ça tanguerait pendant un moment sur les marchés mais l'euro devrait survivre – par contre pour la France ça n'annoncerait rien de bon.Certes mais c'est normal d'échafauder ce genre de scénarios, c'est quand même leur taf de gérer l'UE, sur bien des aspects, notamment les questions monétaires. Ce n'est pas pour autant que l'analyse de h16 est invalidée, elle se situe sur un autre plan. La Commission parle de son point de vue, h16 de celui de la France. Certes, ce serait pas la fin du monde que la France sorte de l'euro pour la commission et elle a dû étudier le scénario, m'enfin dire qu'en France on sera avant et pendant cette sortie de l'euro dans une zone de turbulence me paraît être un euphémisme.
Tramp Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 +1 Sapir c'est un vrai clown. Sapir a deux fixettes : il faut dévaluer et dépenser beaucoup de pognons et tout est la faute de l'Allemagne.
Malky Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Certes mais c'est normal d'échafauder ce genre de scénarios, c'est quand même leur taf de gérer l'UE, sur bien des aspects, notamment les questions monétaires. Ce n'est pas pour autant que l'analyse de h16 est invalidée, elle se situe sur un autre plan. La Commission parle de son point de vue, h16 de celui de la France. Certes, ce serait pas la fin du monde que la France sorte de l'euro pour la commission et elle a dû étudier le scénario, m'enfin dire qu'en France on sera avant et pendant cette sortie de l'euro dans une zone de turbulence me paraît être un euphémisme. Pas tout à fait, je cite : "personne ne sait exactement ni comment on devrait procéder, ni comment les institutions et les marchés le prendraient" Je répondais à cette affirmation et si, en dehors du cas hypothétique où l'Allemagne quitte la zone euro (ou si la zone euro éclate), les conséquences sont relativement prévisibles. Dans le cas où la France quitte la zone euro, c'est pas bon du tout pour les français mais les conséquences sur les marchés et pour le reste de la zone euro sont connues en grande partie. (pour l'anecdote, le scénario "la France quitte la zone euro" est à l'étude depuis début 2009)
h16 Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Oui et non, j'en ai discuté assez longuement avec une certaine personne qui a été audité par la commission européenne à ce sujet (j'ai déjà parlé irl à Chitah de cette personne) et le scénario de la sortie d'un membre de la zone euro a été étudié assez extensivement. Deux points restent très hasardeux : la sortie de l'Allemagne, et l'éclatement complet de la zone euro. Pour le reste si la Grèce quitte l'euro, c'est très dommage pour les grecs, mais la zone euro y survivra sans grand mal. Si la France quitte l'euro, ça tanguerait pendant un moment sur les marchés mais l'euro devrait survivre – par contre pour la France ça n'annoncerait rien de bon.Que ça a été étudié, aucun doute. Mais que ça se passe sur du velours, hein, permets moi de Lol.
h16 Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Pas tout à fait, je cite : "personne ne sait exactement ni comment on devrait procéder, ni comment les institutions et les marchés le prendraient"Non non. Y'a des pistes, plus ou moins solides, sérieuses, etc... Mais la grosse majorité, c'est terra incognita. Une monnaie pour 400 millions de personnes, une quinzaine de pays, tous fiscalement différents, avec autant de marchés financiers, des assureurs, des réassureurs, des banques systémiques, une banque centrale européenne et des banques centrales diverses et variées avec des buts politiques tous différents, pardon, mais c'est du Jamais Vu de Jamais Vu. Ils ont établi des scénarios, des hypothèses, des possibilités. C'est tout. Et ça ne suffira évidemment pas.
Malky Posté 14 février 2014 Signaler Posté 14 février 2014 Une monnaie pour 400 millions de personnes, une quinzaine de pays, tous fiscalement différents, avec autant de marchés financiers, des assureurs, des réassureurs, des banques systémiques, une banque centrale européenne et des banques centrales diverses et variées avec des buts politiques tous différents, pardon, mais c'est du Jamais Vu de Jamais Vu. Ils ont établi des scénarios, des hypothèses, des possibilités. C'est tout. Et ça ne suffira évidemment pas. Ça c'est très difficile à dire. L'existence même d'un plan de gestion de la sortie d'un membre de la zone euro est tabou pour ne pas affoler les marchés, alors le contenu d'un tel plan... c'est plus que du secret défense.
h16 Posté 15 février 2014 Signaler Posté 15 février 2014 Ça c'est très difficile à dire. L'existence même d'un plan de gestion de la sortie d'un membre de la zone euro est tabou pour ne pas affoler les marchés, alors le contenu d'un tel plan... c'est plus que du secret défense.Je maintiens.
Tramp Posté 15 février 2014 Signaler Posté 15 février 2014 Moi j'ai du mal à croire que les patrons des grandes banques ne soient pas dans le secret mais pourquoi pas.
h16 Posté 15 février 2014 Signaler Posté 15 février 2014 Encore une fois, autant on peut imaginer des plans de secours si une infrastructure tombe en rade, si un établissement prend feu, si des patrons sont pris en otage. Parce que tout ça est déjà arrivé, parce qu'on a des retours d'expériences, parce qu'on a une bonne idée de ce qui se passe à chaque étape du phénomène. La sortie (précipitée) d'un pays de la zone euro, c'est du non prévu, ni dans les textes, ni ailleurs. Pas parce qu'ils ne veulent pas, mais parce que ce sera, par nature, la première fois, du non vu total. Au niveau du pays, ce sera relativement inconnu (encore que passer précipitamment d'une monnaie à une autre a déjà été vu ailleurs) mais c'est surtout pour tout le reste de la zone euro et de l'Europe en général que c'est impossible à prévoir : la zone est trop grande, trop de paramètres, trop de scénarios possibles, trop d'acteurs. Pire : une énorme masse des marchés ne répondra pas aux injonctions européennes ; les marchés asiatiques, américains, émergents feront ce qu'ils veulent/peuvent. La conjoncture géopolitique du moment est totalement inconnue : si c'est dans 3 mois, c'est déjà flou, si c'est dans 2 ans, c'est impossible à imaginer. Croire qu'ils ont préparé un plan, c'est implicitement croire qu'ils remettent ce plan à jour sur une base régulière, quasiment hebdomadaire. Et imaginer ensuite que ce plan ne fuiterait pas, du tout, pendant toute cette période de temps, c'est ni plus ni moins que du complotisme alors que l'explication la plus évidente, la plus raisonnable, est qu'ils n'ont à peu près rien prévu (ou, disons, les très très grandes lignes pour sauver leurs miches et c'est tout). Ils peuvent bien avoir prévu des choses, je vous garantis à 100% que le réel sera différent, et pas dans des détails. Je vais prendre un exemple, pour illustrer : imaginons qu'une des premières mesures en cas de sortie soit un bank holiday d'une semaine. Une semaine s'écoule donc pendant laquelle, pour une zone euro qui représente 9500 milliards d'euros de PIB, le commerce s'arrête à peu près (ne subsiste que celui de détail : en gros, tu peux acheter des mars et des nuts, mais pas une voiture, une maison ou des actions). En combien de temps les effets négatifs se font sentir ? Je rappelle : 350 millions de personnes touchées directement, 550 indirectement en Europe. Ou alors : bank holiday de 2 jours parce que sinon c'est trop long. Ok. En 2 jours, on fait sortir un pays de l'euro pour une nouvelle monnaie ? En 2 fucking jours ? Srsly ? Ce que je veux montrer ici, c'est que la moindre décision importante est tellement pleine d'implications à toutes les échelles que tout scénario écrit, tout plan est destiné à voler dans la poubelle dans la milliseconde qui suit.
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