Blueglasnost Posté 15 septembre 2008 Auteur Signaler Posté 15 septembre 2008 Et le sanskrit, c'est une des langues officielle de l'Inde - mais c'est quand même une langue morte. Une langue vivante, c'est une langue apprise dans l'enfance et qui évolue - le simple fait d'être encore pratiqué dans certains contextes n'est pas suffisant. Si on conçoit une langue vivante non pas comme une langue parlée, mais une langue en évolution, qui créé des mots, alors votre définition semble crédible. C'est arrivé plus tôt que je ne le pensais. Mais oui, le français est utilisé dans la conversation comme l'est utilisé le latin, c'est frappant.De plus, très peu d'étrangers arrivent à parler ou même écrire correctement le français. D'ailleurs, certains en Allemagne regrettaient de ne pas avoir pris le latin Ce n'est pas pour demain que le français redeviendra une langue de calibre international, il faut croire. Je garde mon pari sur l'anglais - dans le futur.
Legion Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Si on conçoit une langue vivante non pas comme une langue parlée, mais une langue en évolution, qui créé des mots, alors votre définition semble crédible. "qui créé des mots" et nécessaire mais pas suffisant (à ce titre le grec ancien aussi est toujours vivant). Pour moi, une langue est vivante si: 1) Elle est transmise des parents aux enfants, comme langue première de communication au sein du foyer familial - par opposition à une langue seulement apprise à l'école. 2) Elle évolue sur tous les plans : non seulement on créer de nouveaux mots pour décrire de nouvelles chose, mais le vocabulaire de base se modifie et se renouvelle, la prononciation change, la grammaire se transforme, etc. À ce compte là, le latin n'est pas vivant - même au Vatican, on l'apprend uniquement par l'enseignement (il n'y a pas d'enfants dont le latin serait la langue première), et de façon strictement normative (mis à part les termes de vocabulaire introduits pour décrire des concepts nouveaux, le latin n'évolue plus). En revanche, les langues romanes modernes issues du latin (italien, espagnol, portugais, français, roumain, catalan) sont, elles, bien vivantes. Mais "langue morte" ne veut pas dire non plus pour autant que personne ne la parle. En fait, au moyen âge, le latin était déjà mort, techniquement - mais ça ne l'empêchait pas de jouer le rôle actuel de l'anglais au niveau de la communication internationale en Europe. (En fait, les deux points que j'ai décrits sont liés - c'est parce qu'une langue est transmise des parents aux enfants qu'elle évolue, chaque génération parlant une langue légèrement différente de celle de ses ainés).
LeSanton Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Qu'apprenez-vous à vos enfants sinon la langue que vous avez apprise à l'école (parce que c'est celle que vous parlez)? Les enfants d'immigrés nés en France parlent d'abord français parce que c'est la langue qu'ils ont apprise à l'école et qui est parlée par tout le monde ici.
Blueglasnost Posté 15 septembre 2008 Auteur Signaler Posté 15 septembre 2008 "qui créé des mots" et nécessaire mais pas suffisant (à ce titre le grec ancien aussi est toujours vivant). Pour moi, une langue est vivante si:1) Elle est transmise des parents aux enfants, comme langue première de communication au sein du foyer familial - par opposition à une langue seulement apprise à l'école. 2) Elle évolue sur tous les plans : non seulement on créer de nouveaux mots pour décrire de nouvelles chose, mais le vocabulaire de base se modifie et se renouvelle, la prononciation change, la grammaire se transforme, etc. À ce compte là, le latin n'est pas vivant - même au Vatican, on l'apprend uniquement par l'enseignement (il n'y a pas d'enfants dont le latin serait la langue première), et de façon strictement normative (mis à part les termes de vocabulaire introduits pour décrire des concepts nouveaux, le latin n'évolue plus). En revanche, les langues romanes modernes issues du latin (italien, espagnol, portugais, français, roumain, catalan) sont, elles, bien vivantes. Mais "langue morte" ne veut pas dire non plus pour autant que personne ne la parle. En fait, au moyen âge, le latin était déjà mort, techniquement - mais ça ne l'empêchait pas de jouer le rôle actuel de l'anglais au niveau de la communication internationale en Europe. (En fait, les deux points que j'ai décrits sont liés - c'est parce qu'une langue est transmise des parents aux enfants qu'elle évolue, chaque génération parlant une langue légèrement différente de celle de ses ainés). Alors, d'accord. Qu'apprenez-vous à vos enfants sinon la langue que vous avez apprise à l'école (parce que c'est celle que vous parlez)?Les enfants d'immigrés nés en France parlent d'abord français parce que c'est la langue qu'ils ont apprise à l'école et qui est parlée par tout le monde ici. C'est bien pour cela que l'hispanisation de l'Amérique ne me semble qu'être un fantasme.
Dardanus Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 La facilité ou la difficulté d'une langue n'a rien à voir avec sa diffusion. L'anglais n'est pas devenu la première langue de communication en raison de sa soi-disant facilité mais en raison de la puissance anglaise puis américaine. Les raisons du rayonnement d'une langue sont toujours non-linguistiques. Le problème du chinois n'est nullement la difficulté de la langue mais celle de son système d'écriture. Ce qui n'est pas la même chose.
Legion Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Qu'apprenez-vous à vos enfants sinon la langue que vous avez apprise à l'école (parce que c'est celle que vous parlez)?Les enfants d'immigrés nés en France parlent d'abord français parce que c'est la langue qu'ils ont apprise à l'école et qui est parlée par tout le monde ici. Vous mélangez beaucoup de choses différentes. Si on met à part le cas particulier (et plus complexe que ce que vous décrivez) des enfants d'immigrés, il faut bien voir qu'à l'école, on apprend pas à parler - on sait déjà parler quand on arrive à l'école. Ce qu'on y apprend, c'est une norme particulière de notre langue, norme qui n'est pas toute la langue. Et si on doit apprendre cette norme à l'école, c'est bien parce qu'elle n'est pas transmise aux enfants par les parents. Ce que les parents transmettent aux enfants, c'est la langue parlée, le "mauvais" français (qui est en fait simplement un autre aspect de la langue, distinct de la norme littéraire - mais tout à fait légitime dans ses propres contextes). Et encore cette transmission est-elle imparfaite, d'où l'évolution de la langue, de la prononciation, du vocabulaire, de la grammaire, observable dans toutes les langues vivantes. La norme littéraire, elle, étant apprise à l'école à partir de règles fortement prescriptives, n'évolue que sporadiquement (généralement quand une brillante génération d'écrivains se dit que, bon, c'est bien gentil tout ça, mais plus personne ne comprend ce qu'on écrit, là) - sauf au niveau de la prononciation, qui est généralement un décalque de la prononciation parlée (vous pouvez bien écrire comme Molière, vous ne parlerez jamais comme lui parlait). Il est aussi vrai que la langue littéraire et la langue parlées peuvent s'influencer mutuellement - mais ce sont malgré tout deux réalités distinctes qu'il est important de bien dissocier.
Dardanus Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 J'ajouterais que les grandes langues (je ne parle des petites langues en nombre de locuteurs) ne meurent pas si facilement, elles se métamorphosent. Le latin est devenu le français, l'italien, l'espagnol, le portugais, le roumain, etc. Près de la moitié du vocabulaire de l'anglais a été emprunté au français (ou au latin par l'intermédiaire du français). Louis-Philippe disait : l'anglais est un squelette allemand vêtu d'habits français.
Legion Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 La facilité ou la difficulté d'une langue n'a rien à voir avec sa diffusion. L'anglais n'est pas devenu la première langue de communication en raison de sa soi-disant facilité mais en raison de la puissance anglaise puis américaine. Les raisons du rayonnement d'une langue sont toujours non-linguistiques. Le problème du chinois n'est nullement la difficulté de la langue mais celle de son système d'écriture. Ce qui n'est pas la même chose. Je plussoie tiens - de toutes façons la difficulté d'une langue est, pour le coup, très relative, notamment à sa propre langue maternelle - c'est l'éloignement (de grammaire, de vocabulaire) entre deux langues qui fait la difficulté, pas les aspects particuliers de la grammaire. Le russe est langue très difficile pour un français, mais une partie de plaisir pour un polonais - inversement, un français n'aura que très peu de difficulté à apprendre l'italien, mais, mettons, un chinois, ne sera pas, lui, en joie.
Blueglasnost Posté 15 septembre 2008 Auteur Signaler Posté 15 septembre 2008 La facilité ou la difficulté d'une langue n'a rien à voir avec sa diffusion. L'anglais n'est pas devenu la première langue de communication en raison de sa soi-disant facilité mais en raison de la puissance anglaise puis américaine. Les raisons du rayonnement d'une langue sont toujours non-linguistiques. Le problème du chinois n'est nullement la difficulté de la langue mais celle de son système d'écriture. Ce qui n'est pas la même chose. Vous avez en partie raison; la grammaire chinoise est extrêmement flexible et simple, l'anglais est d'ailleurs plus proche, en termes de structure grammaticale, du chinois que de ses cousins européens. La difficulté est donc en quelque sorte exogène puisqu'elle relève précisément des idéogrammes. Personne ne nie que la puissance anglaise, notamment à l'époque victorienne, puis américaine, sont des composantes essentielles de la diffusion de l'anglais comme langue véhiculaire par excellence, mais je persiste à croire qu'il y'a aussi un facteur de facilité quelque part qui est peut-être marginal, mais existe. Et puis, il y'a l'effet d'entraînement, qui joue relativement bien aujourd'hui, puisque nombre de personnes sont convaincues qu'il faut se mettre à l'anglais parce que beaucoup d'autres le font eux-mêmes, c'est un comportement certes un tantinet moutonnier. Personnellement, j'apprends l'anglais effectivement pour des raisons d'utilité (effet attendu sur ma future carrière professionnelle), mais également par pur plaisir, car c'est une langue extrêmement malléable en dehors du faits que les sons me plaisent, ce qui est une appréciation d'ordre purement subjectif. Découvrir des livres dans leur version originale est une véritable merveille à mes yeux. Je plussoie tiens - de toute façon la difficulté d'une langue est, pour le coup, très relative, notamment à sa propre langue maternelle - c'est l'éloignement (de grammaire, de vocabulaire) entre deux langues qui fait la difficulté, pas les aspects particuliers de la grammaire. Le russe est langue très difficile pour un français, mais une partie de plaisir pour un polonais - inversement, un français n'aura que très peu de difficulté à apprendre l'italien, mais, mettons, un chinois, ne sera pas, lui, en joie. Certes, certes, en fait, une fois l'alphabet cyrillique maîtrisé, l'essentiel du travail est fait pour le russe, on m'a dit que la grammaire n'était pas insurmontable, loin de là, mais vous en savez probablement plus que moi sur le sujet. Je ne parle, outre le français, qu'anglais et je baragouine l'allemand.
Legion Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Certes, certes, en fait, une fois l'alphabet cyrillique maîtrisé, l'essentiel du travail est fait pour le russe, on m'a dit que la grammaire n'était pas insurmontable, loin de là, mais vous en savez probablement plus que moi sur le sujet. Je ne parle, outre le français, qu'anglais et je baragouine l'allemand. Moi je crois, que pour un français, dans le russe, l'alphabet cyrillique est la moindre des difficultés - le russe c'est du latin à la puissance dix, avec jusqu'à 6 genres (masculin, féminin, neutre + une distinction animé/inanimé pour le pluriel de tous les genre et le masculin singulier), 6 cas de déclinaison (dans la grammaire normative - il y en a plus dans la langue parlée), sans parler de la prononciation. Le système verbal est plus simple, (seulement deux temps simples - le reste ce ne sont que des verbes composés), mais très irrégulier. Et puis contrairement au latin où on retrouve facilement des racines dont ont a hérité en français, le vocabulaire russe est totalement étranger pour un français. Mais avec de la motivation et du travail, rien n'est impossible en matière d'apprentissage de langue.
Ronnie Hayek Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Je m'en rappelle fort bien. Aaaargh !!!
José Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 L'arabe, le mandarin, et l'hindi n'ont ils pas plus d'avenir que l'anglais ? Non. Une langue mondiale, c'est le nombre de gens qui la parlent + la répartition dans le monde. Entrent dans ce cas : l'anglais et le français, présents en nombre sur les 5 continents (plus ou moins). L'espagnol dans une moindre mesure.
LeSanton Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Il y a aussi une autre caractéristique: le caractère fermé ou ouvert d'une langue aux autres (aux expressions ou mots étrangers). Le mandarin, le japonais, l'hébreu, par exemple, n'intègrent pas (si je me trompe…).
Legion Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Je m'en rappelle fort bien. Aaaargh !!! Où est le problème ? Il y a aussi une autre caractéristique: le caractère fermé ou ouvert d'une langue aux autres (aux expressions ou mots étrangers). Le mandarin, le japonais, l'hébreu, par exemple, n'intègrent pas (si je me trompe…). Pour le chinois je ne sais pas. L'hébreu regorge d'emprunts, de même que le japonais - mais dans ce dernier cas, ils sont adaptés à la prononciation japonaise, très peu permissive vis à vis des groupes consonantiques dont les langues européennes sont friandes, et donc sont difficilement reconnaissables.
h16 Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Aaaargh !!! Je me le. Bon. Ca va. Ne sois pas cruel. Un pour l’argent, deux pour le spectacle, et trois pour le caillou. Et ne marche pas sur mes chaussures en suédine bleue.
Ronnie Hayek Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Je me le. Bon. Ca va. Ne sois pas cruel. Un pour l’argent, deux pour le spectacle, et trois pour le caillou. Et ne marche pas sur mes chaussures en suédine bleue. Putain d'énergumène, mais je t'aime tendre. Je t'aime vrai.
Ronnie Hayek Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Bon, mais c'est parce que tu m'es sympathique.
Etienne Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Comme déjà précisé, ça relève de la divination de prétendre que l'anglais sera l'unique langue de communication internationale dans un siècle. Rien qu'en Europe, dans les derniers siècles, le latin, le français, l'allemand - de manière moins prononcée - et l'anglais ont joué successivement ce rôle. De plus, une des raisons majeures pour lesquels la langue anglais est dominante aujourd'hui - disons, la prédominance économique non contestée des pays anglo-saxons depuis le début du XIX - se sera bientôt plus à l'ordre du jour. Pour le français, n'en parlons même pas, la Francophonie n'est qu'une vaste plaisanterie, qui a envie d'apprendre des subjonctifs, une conjugaison si compliquée? La preuve du déclin du français? Dans nombre de pays occidentaux, y compris aux Etats-Unis et en Allemagne, on propose aux élèves d'étudier soit le français soit le latin… On met le français à la hauteur d'une langue morte, c'est vous dire. Je dubite très fortement. (Je ne connais aucun exemple de celà.)
Rincevent Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 Euh…en êtes-vous bien sûr? Il me semblait que le mandarin était la langue parlée par le plus grand nombre de locuteurs natifs (quelques 900 millions). Le facteur pris en compte n'est pas le nombre de locuteurs de la langue, mais le nombre de locuteurs d'autres langues du même groupe linguistique, i.e. qui auront des facilités à apprendre cette langue. Combien le Vatican représente -t-il en pourcentage de la population mondiale? En admettant que 50 % de la population du Vatican parle latin (ce qui généreux), voilà qui nous donne environ 0,00000115 % de la population mondiale, on comprend mieux l'importance du latin. Le seul dialecte latin qui ait mes faveurs est le latino sine flexione. Mon côté prog', sans doute. Il y a aussi une autre caractéristique: le caractère fermé ou ouvert d'une langue aux autres (aux expressions ou mots étrangers). Le mandarin, le japonais, l'hébreu, par exemple, n'intègrent pas (si je me trompe…). L'hébreu a beaucoup intégré, quand il s'est agi de faire renaître cette langue. Presqu'autant que le hongrois, c'est dire.
Tremendo Posté 15 septembre 2008 Signaler Posté 15 septembre 2008 La facilité ou la difficulté d'une langue n'a rien à voir avec sa diffusion. L'anglais n'est pas devenu la première langue de communication en raison de sa soi-disant facilité mais en raison de la puissance anglaise puis américaine. Les raisons du rayonnement d'une langue sont toujours non-linguistiques. Le problème du chinois n'est nullement la difficulté de la langue mais celle de son système d'écriture. Ce qui n'est pas la même chose. ça ne veut rien dire. La présence fort importante des anglais et des américains dans le circuit économique mondial aux 19ème puis 20ème siècle, oui, a fait qu'elle s'est répandue. Non. Une langue mondiale, c'est le nombre de gens qui la parlent + la répartition dans le monde. Entrent dans ce cas : l'anglais et le français, présents en nombre sur les 5 continents (plus ou moins). L'espagnol dans une moindre mesure. L'espagnol est présent sur 4 continents: en Amérique, en Afrique en Guinée Equatoriale, en Asie aux Philippines et en Europe, c'est déjà pas mal pour la caractériser comme une langue mondiale.
Dardanus Posté 16 septembre 2008 Signaler Posté 16 septembre 2008 ça ne veut rien dire.La présence fort importante des anglais et des américains dans le circuit économique mondial aux 19ème puis 20ème siècle, oui, a fait qu'elle s'est répandue. L'espagnol est présent sur 4 continents: en Amérique, en Afrique en Guinée Equatoriale, en Asie aux Philippines et en Europe, c'est déjà pas mal pour la caractériser comme une langue mondiale. Vous écrivez que ça ne veut rien dire et ensuite vous confirmez mes propos par deux exemples, c'est curieux, non ? Par quel miracle l'espagnol est-il présent dans ces contrées ? Les langues impériales ou internationales doivent leur place à des raisons non-linguistiques = par exemple, expansion politique (l'espagnol), religieuse (l'arabe), économique (l'anglais). C'est assez clair pour vous ? On ne parle pas une langue parce qu'elle présente des qualités linguistiques particulières. Les vertus de l'anglais ne se sont manifestées que lorsque les anglophones ont colonisé une grande partie de la planète et dominé l'économie mondiale. Quand le français dominait dans l'Europe du XVIIIe s. on lui trouvait toutes les vertus. Maintenant on affirme que c'est une langue difficile.
Blueglasnost Posté 16 septembre 2008 Auteur Signaler Posté 16 septembre 2008 Je dubite très fortement. (Je ne connais aucun exemple de celà.) Je peux vous certifier que c'est véridique, m'étant moi-même rendu en Allemagne, je l'ai constaté dans leurs classes et j'ai interrogé un professeur autochtone qui m'a confirmé qu'on donnait vraiment le choix aux élèves entre le français et le latin, j'étais en Basse-Saxe, peut-être est-ce différent dans d'autres Länder étant donné que ceux-ci ont une complète autonomie pour leurs programmes scolaires en vertu du fédéralisme de l'Allemagne, mais le cas existe. J'ai également eu un correspondant américain qui m'a parlé de la même pratique aux Etats-Unis, là encore je ne saurais vous dire si cela est généralisé, mais le cas est bel et bien réel, ce qui est déjà inquiétant en soi. Vous écrivez que ça ne veut rien dire et ensuite vous confirmez mes propos par deux exemples, c'est curieux, non ? Par quel miracle l'espagnol est-il présent dans ces contrées ? Les langues impériales ou internationales doivent leur place à des raisons non-linguistiques = par exemple, expansion politique (l'espagnol), religieuse (l'arabe), économique (l'anglais). C'est assez clair pour vous ? On ne parle pas une langue parce qu'elle présente des qualités linguistiques particulières. Les vertus de l'anglais ne se sont manifestées que lorsque les anglophones ont colonisé une grande partie de la planète et dominé l'économie mondiale. Quand le français dominait dans l'Europe du XVIIIe s. on lui trouvait toutes les vertus. Maintenant on affirme que c'est une langue difficile. Ceci dit, l'anglais a évolué, il comportait des déclinaisons auparavant (le squelette allemand que vous avez décrit, étant donné que l'anglais est une langue germanique qui est dérivée de l'allemand, n'oublions pas les invasions barbares et les mouvements de populations qui en ont résulté avec immigration massive des Saxons vers l'Angleterre actuelle), le purisme de la langue s'est beaucoup relâché et l'anglais s'est révélé assez perméable à des apports étrangers. Le français a eu autrefois ses lettres de noblesses précisément dans la noblesse, c'était une langue qui servait alors énormément pour la diplomatie (on la jugeait moins ambiguë dans la formulation des termes que l'anglais) et qui était considérée comme raffiné, c'est certainement encore vrai pour une poignée d'aristocrates, mais la réalité c'est qu'en matière de sons, nous divergeons énormément de l'anglais, nous avons une orthographe difficile qui s'éloigne considérablement de la phonétique, sans compter une grammaire épaisse et des conjugaisons ardues. De plus, nous crééons difficlement des mots nouveaux, alors que des langues comme l'anglais et l'allemand sont beaucoup plus dynamiques sur ce point. C'est peut-être cet état statique qui nous coûte, en fin de compte.
Dardanus Posté 16 septembre 2008 Signaler Posté 16 septembre 2008 Le français a eu autrefois ses lettres de noblesses précisément dans la noblesse, c'était une langue qui servait alors énormément pour la diplomatie (on la jugeait moins ambiguë dans la formulation des termes que l'anglais) et qui était considérée comme raffiné, c'est certainement encore vrai pour une poignée d'aristocrates, mais la réalité c'est qu'en matière de sons, nous divergeons énormément de l'anglais, nous avons une orthographe difficile qui s'éloigne considérablement de la phonétique, sans compter une grammaire épaisse et des conjugaisons ardues. De plus, nous crééons difficlement des mots nouveaux, alors que des langues comme l'anglais et l'allemand sont beaucoup plus dynamiques sur ce point. C'est peut-être cet état statique qui nous coûte, en fin de compte. On ne jugeait pas le français par rapport à l'anglais : nul n'aurait eu l'idée de comparer ces deux langues ni d'utiliser l'anglais. L'anglais est devenue la langue diplomatique au XXe s. par la prééminence des E-U. L'anglais se prononce comme il s'écrit ? Cela illustre bien que ce n'est pas la fameuse facilité de l'anglais (la prononciation est un réel problème pour un non-anglophone) qui explique son succès. Je persiste et signe : le succès d'une langue n'a rien à voir avec ses qualités intrinsèques. Ses qualités relève du discours a posteriori. Si l'anglais américain a intégré beaucoup de mots étrangers c'est par l'histoire même de la constitution de l'état américain : ainsi les nombreux emprunts à l'espagnol et à l'allemand au XIXe s. EDIT : J'ajoute que l'anglais international n'est compréhensible que parce qu'il est généralement mal prononcé.
Blueglasnost Posté 16 septembre 2008 Auteur Signaler Posté 16 septembre 2008 On ne jugeait pas le français par rapport à l'anglais : nul n'aurait eu l'idée de comparer ces deux langues ni d'utiliser l'anglais. L'anglais est devenue la langue diplomatique au XXe s. par la prééminence des E-U. L'anglais se prononce comme il s'écrit ? Cela illustre bien que ce n'est pas la fameuse facilité de l'anglais (la prononciation est un réel problème pour un non-anglophone) qui explique son succès. Je persiste et signe : le succès d'une langue n'a rien à voir avec ses qualités intrinsèques. Ses qualités relève du discours a posteriori. Si l'anglais américain a intégré beaucoup de mots étrangers c'est par l'histoire même de la constitution de l'état américain : ainsi les nombreux emprunts à l'espagnol et à l'allemand au XIXe s. EDIT : J'ajoute que l'anglais international n'est compréhensible que parce qu'il est généralement mal prononcé. Au moment où la question de remplacer le français s'est posée, il y'a bien fallu qu'il y'ait une comparaison, même si je t'accorde volontiers que la géopolitique a sûrement davantage pesé dans la décision finale… Non, je n'ai dit nulle part que l'anglais se prononce comme il s'écrit, loin de là, il suffit de voir que la diphtongue ea se prononce de plusieurs manières différentes pour s'en aperçevoir, mais on y retrouve sûrement plus de sons par rapport à l'orthographe que le français où si je dis "vous croyez" je ne vais pas prononcer "vouS croyeZ", mais "vou croyé"… Vous me rétorquerez que l'on dit prononce "kamra" pour "camera" en anglais, mais les cas sont beaucoup moins répandus qu'en français. D'autant plus que l'orthographe revue de Noah Webster a permis de rapprocher l'anglais américain des sons prononcés, en remplaçant notamment les "ou" par des "o" ou les "centre, theatre" par "center, theater"… Je veux bien reconnaître que ces facteurs peuvent ne pas jouer dans l'instauration d'un statut mondial de la langue, mais il peuvent être un argument lorsque ladite langue est suffisament bien établie, cela peut susciter des effets d'entraînement, en somme.
h16 Posté 16 septembre 2008 Signaler Posté 16 septembre 2008 Os court ! Une diskuçion lingouistike ! Fuiez tan keu vou pouvé !
Blueglasnost Posté 16 septembre 2008 Auteur Signaler Posté 16 septembre 2008 Os court ! Une diskuçion lingouistike ! Fuiez tan keu vou pouvé ! Votre phrase est une parfaite illustration du fossé entre phonétique et orthographe affectant la langue française
Saucer Posté 16 septembre 2008 Signaler Posté 16 septembre 2008 En parlant de langue, je propose un mot : Clûr. Contraction de clair et sûr. Exemple : C'est clûr, t'as trop raisate (contraction de raison et patate).
Polydamas Posté 16 septembre 2008 Signaler Posté 16 septembre 2008 La facilité ou la difficulté d'une langue n'a rien à voir avec sa diffusion. L'anglais n'est pas devenu la première langue de communication en raison de sa soi-disant facilité mais en raison de la puissance anglaise puis américaine. Les raisons du rayonnement d'une langue sont toujours non-linguistiques. Le problème du chinois n'est nullement la difficulté de la langue mais celle de son système d'écriture. Ce qui n'est pas la même chose. T'as essayé de prononcer du chinois ? Je te souhaite bien du plaisir, d'autant qu'entre les tons différents du cantonais et du mandarin, tu vas pouvoir t'amuser… Et encore, je ne parle même pas des différences de prononciation entre les régions chinoises. L'anglais est arrivé à ce stade grace à la domination américaine, ok, mais je vois mal le laisser faire place au chinois, tout le monde n'a pas le courage d'apprendre le chinois, par contre l'anglais pose beaucoup moins de problèmes. Il me semble d'ailleurs que, dans le monde du travail, aujourd'hui, parler seulement anglais ce n'est pas en soi un atout - il faut parler anglais, plus une autre langue moins courante (autre que la sienne). Tu parles de quel secteur ? Parce que globalement, c'est l'anglais qui prédomine dans les relations d'affaires. La troisième langue, c'est pour du détail.
José Posté 16 septembre 2008 Signaler Posté 16 septembre 2008 T'as essayé de prononcer du chinois ? Vous avez déjà vu le clavier d'une machine à écrire chinoise ?
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