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La fin de la sécurité sociale...


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Je viens de lire un site intéressant sur la possibilité de sortir du carcan de la Sécurité Sociale et d'opter pour une assurance maladie privée, bien moins chère, car de gestion plus efficace (http://www.libreassurancemaladie.com/).

En vrai libéral, je devrais me réjouir de la privatisation du secteur de l'assurance santé… Un point me pose cependant du souci… Les assureurs maladie privés pratiquent des prix tout à fait intéressants pour les plus jeunes… En revanche les cotisations doublent pour les plus vieux voire une limite d'âge empêche les plus vieux de souscrire à l'assurance… Et là je me dis que cela pose problème, puisqu'en général ce sont nos vieux qui ont le plus besoin de soins et qui n'ont pas toujours des retraites élevées…

Je pense dès lors que la privatisation c'est bien, mais seulement si les citoyens que nous sommes faisons aussi jouer la solidarité par l'impôt: en effet, il s'agit de vies humaines: nous ne pouvons quand même pas laisser nos vieux crever ainsi…

Qu'en pensez vous?

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Je viens de lire un site intéressant sur la possibilité de sortir du carcan de la Sécurité Sociale et d'opter pour une assurance maladie privée, bien moins chère, car de gestion plus efficace (http://www.libreassurancemaladie.com/).

En vrai libéral, je devrais me réjouir de la privatisation du secteur de l'assurance santé… Un point me pose cependant du souci… Les assureurs maladie privés pratiquent des prix tout à fait intéressants pour les plus jeunes… En revanche les cotisations doublent pour les plus vieux voire une limite d'âge empêche les plus vieux de souscrire à l'assurance… Et là je me dis que cela pose problème, puisqu'en général ce sont nos vieux qui ont le plus besoin de soins et qui n'ont pas toujours des retraites élevées…

Je pense dès lors que la privatisation c'est bien, mais seulement si les citoyens que nous sommes faisons aussi jouer la solidarité par l'impôt: en effet, il s'agit de vies humaines: nous ne pouvons quand même pas laisser nos vieux crever ainsi…

Qu'en pensez vous?

Ben oui, c'est le double effet Kiss Cool : système de santé pourri + système de retraites pourri.

S'il est vrai qu'a priori les vieux présentent plus de risques d'un point de vue santé, il est également vrai a priori qu'ils ont beaucoup plus de ressources que les jeunes (à savoir, les économies de toute une vie passée à travailler ; bien sûr, c'est dans l'hypothèse où l'Etat n'en pique pas la majeure partie par l'impôt, les taxes, les charges sociales, l'inflation, etc.)

Point intéressant : ton message soulève l'epineux problème de la transition. Comment réformer sans léser trop de monde ?

Posté
Je viens de lire un site intéressant sur la possibilité de sortir du carcan de la Sécurité Sociale et d'opter pour une assurance maladie privée, bien moins chère, car de gestion plus efficace (http://www.libreassurancemaladie.com/).

Le site contient peu d'information sur les experiences des gens qui ont essaye de quitter la secu, et surtout qui y sont parvenu. Il me semble que dans les faits, le monopole est toujours bien la, la loi n'etant pas forcement respectee. Mais je ne demande qu'a etre contredit la dessus.

En revanche les cotisations doublent pour les plus vieux voire une limite d'âge empêche les plus vieux de souscrire à l'assurance…

En general on souscrit pas a une assurance sante a 70 ans, on souscrit avant. Une fois souscrit, l'assurance sante te garde quel que soit ton age.

Je pense dès lors que la privatisation c'est bien, mais seulement si les citoyens que nous sommes faisons aussi jouer la solidarité par l'impôt: en effet, il s'agit de vies humaines: nous ne pouvons quand même pas laisser nos vieux crever ainsi…

Il existe d'autre type de solidarite.

La solidarite envers soi meme deja, un jeune peut mettre de l'argent de cote pour ses vieux jours et acheter sa maison. Classique, mais efficace.

Il existe aussi la solidarite familiale, les enfants qui s'occupent de leur parents. Tres classique aussi, meme si passee de mode en occident, elle offre de gros avantages par rapport a la solidarite deshumanisee offerte par l'etat. Je crois que c'est avec le systeme actuel qu'on "laisse crever nos vieux" comme tu dis. Pouvoir s'acheter les medicaments dernier cri c'est bien, mais ce n'est pas l'essentiel.

Posté

Oui moi je me demande quand même une chose. Les gens disent toujours "oui ok, mais quand on sera vieux ca va couter vachement plus cher la santé !!". Ok. Ben parfait, tu le sais. c'est comme ta retraite, ca se prépare. Où est le problème ?

Il y a pas longtemps j'ai changé de bagnole, mais je sais que d'ici quelques années je vais avoir besoin de rechanger. Je fais quoi? Je demande aux autres de me la cotiser ?

Posté

Je vois deux problèmes à un mouvement de libéralisation de la sécurité sociale:

1- la période de transition

2- l'attention aux plus démunis (ceux qui n'ont pas les moyens de se payer une super assurance qui couvrira tous leurs frais, notamment lorsqu'ils deviendront vieux, et donc coûteux…): on ne badine tout de même pas avec la santé…

Des solutions?

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Ton second point est un problème beaucoup plus général : celui de la pauvreté. Or la santé est loin d'être le seul problème des pauvres.

Plusieurs visions s'opposent. On peut en citer quelques-unes.

Celle des socialistes, qui veulent une société de "pauvres soulagés" : des gens qui ne possèdent rien (et qui sont donc faciles à contrôler) mais qui ont néanmoins accès à la santé, à l'éducation, etc. (via des services publics "gratuits").

Celle de certains libéraux modérés comme Milton Friedman : tous les services (éducation, santé, etc.) sont privatisés mais un impôt unique et non progressif ("flat tax") permet de filer un coup de pouce aux plus pauvres (l'idée étant qu'il est préférable de les aider en leur donnant du cash plutôt qu'en leur donnant des services gratuits ou pas chers).

Et celle des libéraux "autrichiens" comme Bastiat : tous les services sont privatisés, il n'existe pas de redistribution coercitive mais des assurances et des mutuelles.

edit : une précision. Par "pauvre", je veux surtout parler des gens qui n'ont pas le choix de l'être parce que leur capacité de travail est faible ou nulle (c'est le cas des handicapés).

Posté
Ton second point est un problème beaucoup plus général : celui de la pauvreté. Or la santé est loin d'être le seul problème des pauvres.

Plusieurs visions s'opposent. On peut en citer quelques-unes.

Celle des socialistes, qui veulent une société de "pauvres soulagés" : des gens qui ne possèdent rien (et qui sont donc faciles à contrôler) mais qui ont néanmoins accès à la santé, à l'éducation, etc. (via des services publics "gratuits").

Celle de certains libéraux modérés comme Milton Friedman : tous les services (éducation, santé, etc.) sont privatisés mais un impôt unique et non progressif ("flat tax") permet de filer un coup de pouce aux plus pauvres (l'idée étant qu'il est préférable de les aider en leur donnant du cash plutôt qu'en leur donnant des services gratuits ou pas chers).

Et celle des libéraux "autrichiens" comme Bastiat : tous les services sont privatisés, il n'existe pas de redistribution coercitive mais des assurances et des mutuelles.

edit : une précision. Par "pauvre", je veux surtout parler des gens qui n'ont pas le choix de l'être parce que leur capacité de travail est faible ou nulle (c'est le cas des handicapés).

Dans ce cas là je soutiendrais plutôt une vision de la sécurité sociale "à la Friedman"… Merci pour ce brief!

Posté

Tu peux ajouter, a la flat tax, la taxe par tète (qui a le mérite de ne pas nécessiter de surveillance des transactions) et la taxe ‘locative’ ou l’Etat est le propriétaire terrien ultime qui loue le sol (modèle plaisant théoriquement, mais a mon avis difficile, voir impossible a mettre en place sans lourds abus)

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la taxe ‘locative’ ou l’Etat est le propriétaire terrien ultime qui loue le sol (modèle plaisant théoriquement, mais a mon avis difficile, voir impossible a mettre en place sans lourds abus)

C'est le cas en France où chaque propriétaire locataire paie une taxe foncière chaque année et des "droits de mutation" à chaque vente.

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pour la transition, ne pourrait on pas envisager une simple mise en concurrence du systême actuel? en fait, il suffirait de dire que la personne morale CPAM qui est une personne de droit privé, soumise au joug des juridictions civiles, ne jouit plus de son monopole. Oh! mais c'est déjà le cas depuis plus de 10 ans. Sauf que personne ne semble vraiment s'en rendre compte.

Le véritable problême c'est que ceux qui ont essayé de se dessaisir de la sécu, beaucoup ont failli devenir clodo: les agents de la sécu harcèlent votre employeur, vos employés, vos clients… de façon à ce que vous vous retrouvriez sans la moindre chance de pouvoir payer votre nouvelle mutuelle privée, et votre fond de retraite…. et la sécu qui est revancharde, jouit à ne pas vous réinscrire sur ses listes… Ahlalala! vous ne vous doutiez pas que l'Etat tolère des comportements que la camorra répugnerait à avoir… AH mais si, vu que l'Etat français à les mêmes méthodes.

Dire que l'on croit encore à l'Etat de droit…

Posté
pour la transition, ne pourrait on pas envisager une simple mise en concurrence du systême actuel? en fait, il suffirait de dire que la personne morale CPAM qui est une personne de droit privé, soumise au joug des juridictions civiles, ne jouit plus de son monopole. Oh! mais c'est déjà le cas depuis plus de 10 ans. Sauf que personne ne semble vraiment s'en rendre compte.

Je pense qu'il faudrait aussi créer un fond étatique financé par l'impôt (impôt sur le revenu ou TVA) qui assure aux plus démunis un coup de pouce pour se payer une assurance maladie. Ainsi, on pourrait éviter l'argument tant répété que le monopole de la Sécu est justifié pour des raisons de solidarité et de redistribution. Une fois ce fond créé, on pourrait plus facilement justifier le bienfait de la concurrence entre organismes d'assurance maladie en insistant sur l'efficacité de la gestion par rapport à celle de la Sécu et la liberté/flexibilité pour l'assuré. Non?

Posté
Je pense qu'il faudrait aussi créer un fond étatique financé par l'impôt (impôt sur le revenu ou TVA) qui assure aux plus démunis un coup de pouce pour se payer une assurance maladie. Ainsi, on pourrait éviter l'argument tant répété que le monopole de la Sécu est justifié pour des raisons de solidarité et de redistribution. Une fois ce fond créé, on pourrait plus facilement justifier le bienfait de la concurrence entre organismes d'assurance maladie en insistant sur l'efficacité de la gestion par rapport à celle de la Sécu et la liberté/flexibilité pour l'assuré. Non?

Je suis tout à fait d'accord. :icon_up: Et on peut l'appliquer à plein d'autres monopoles d'État, par ailleurs.

Posté
Je pense qu'il faudrait aussi créer un fond étatique financé par l'impôt (impôt sur le revenu ou TVA) qui assure aux plus démunis un coup de pouce pour se payer une assurance maladie.

Comme la CMU, quoi :icon_up:

Posté
Je pense qu'il faudrait aussi créer un fond étatique financé par l'impôt (impôt sur le revenu ou TVA) qui assure aux plus démunis un coup de pouce pour se payer une assurance maladie. Ainsi, on pourrait éviter l'argument tant répété que le monopole de la Sécu est justifié pour des raisons de solidarité et de redistribution. Une fois ce fond créé, on pourrait plus facilement justifier le bienfait de la concurrence entre organismes d'assurance maladie en insistant sur l'efficacité de la gestion par rapport à celle de la Sécu et la liberté/flexibilité pour l'assuré. Non?

C'est déjà le cas de la CMU et avantages associés, financés par l'impôt et non par les cotisations!

EDIT : grillé par Jesrad!

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Si on veut disctuer de la manière dont est fiancé le système de santé, il faut aussi réfléchir à la manière dont l'argent est dépensé.

Peut-on imaginer un système privatisé qui finance un système étatisé ? Car l'Etat est très interventioniste en ce qui concerne la manière de gérer les soins: 1) contrôle des investissement et des infrastructures (planification hospitalière) 2) contrôle des métiers de la santé (exercise illégale de la médecine, par exemple). 3) contrôle des thérapies et médicaments (mise sur le marché contrôlé, interdiction de la publicité, distribution contrôlée (ordonnance, pharmacie).

Je vois mal comment on peut introduire un système libéralisé du côté des recettes si on ne repense pas également le côté dépense. Et les réformes risquent de heurter pas mal l'opinion publique: imaginer que n'importe qui puisse prodiguer des soins ? que tous les médicaments soient en vente libre au supermarché ? que l'industrie pharmaceutique produise des médicaments sans contrôle ?

Je ne prétends pas qu'une libéralisation totale de la santé soit impossible, simplement si on veut confier à l'Etat certaines prérogatives pour protéger la vie du citoyen, par exemple en faisant en sorte que l'on ne puisse pas ingurgiter n'importe quel médicament n'importe comment, n'est il pas normal que l'Etat se sente le droit de gérer la manière dont on finance le système ?

Je m'interroge (pardon si je commets un blasphème anti-libéral :icon_up: ) ?

Posté

Il convient de rappeler certains faits incontestables , concernant , la fin du MONOPOLE de la Sécurité Sociale :

En 1992 , 3 Directives Européennes , 92/49/CEE , 92/50/CEE et 92/96/CEE ont mis fin au monopole de la Sécurité Sociale . En 1994 , deux lois ont transposé dans le Droit Français ces Directives , notamment , dans le domaine des Institutions de Prévoyance et dans le domaine des Assurances . Ce sont les lois du 4 janvier 1994 et du 8 août 1994 . Il ne restait que le domaine des mutuelles qui n'avait pas connu de transposition . Ce sera chose faite par la loi du 19 avril 2001 et par le Décrêt du 23 novembre 2001 , portant création du Registre National des Mutuelles et visé par ces Directives Européennes ( autrement dit , si les mutuelles ont un numéro d'immatriculation au Registre National des Mutuelles , cela VEUT DIRE qu'elles sont en concurrence les unes les autres ) . Ce Registre National des Mutuelles est géré par l'ACAM ( Autorité de Contrôle des Assurances et des Mutuelles ) , l'ancienne CCAMIP ( Commission de Contrôle des Assurances , des Mutuelles et des Institutions de Prévoyance ) .

Il convient de rappeler que les URSSAF sont des structures de droit …privé . C'est-à-dire , que en Droit , les URSSAF ne peuvent contraindre .

Pour plus d'informatons , consulter le site de Claude Reichman , le site de Georges Lane , le site de Laure Allibert , le site de Gontrand Cherrier , l'article sur WIKIBERAL " Abrogation du monopole de la Sécurité Sociale " .

Il est stupide de créer un énième impôt pour financer une quelconque solidarité que ce soit . On nous a fait le coup avec le RSA !!!!! Il suffit d'appliquer , ENFIN , les lois de transposition des directives européennes , abrogeant le monopole de la Sécurité Sociale . Et cela n'a pas été fait , depuis 1992 !!!!

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Je ne prétends pas qu'une libéralisation totale de la santé soit impossible, simplement si on veut confier à l'Etat certaines prérogatives pour protéger la vie du citoyen, par exemple en faisant en sorte que l'on ne puisse pas ingurgiter n'importe quel médicament n'importe comment, n'est il pas normal que l'Etat se sente le droit de gérer la manière dont on finance le système ?

Et si on veut pas? On fait quoi?

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Je ne prétends pas qu'une libéralisation totale de la santé soit impossible, simplement si on veut confier à l'Etat certaines prérogatives pour protéger la vie du citoyen, par exemple en faisant en sorte que l'on ne puisse pas ingurgiter n'importe quel médicament n'importe comment, n'est il pas normal que l'Etat se sente le droit de gérer la manière dont on finance le système ?

Il dit qu'il voit pas le rapport. Sous prétexte que certains avalent n'importe quoi, l'Etat peut se permettre de gérer le système de financement ?

Non vraiment, je vois pas.

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