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Crise et retour de populisme


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[…] Et oui, le marché donne des poussées de fièvre aux médias français (sauf Les echos ou La tribune bien entendu), pour les belges je ne connais pas assez pour m'exprimer dessus.

Comment veux-tu qu'on te prenne au sérieux quand tu écris de pareilles énormités?

La presse française, qu'elle soit de gauche modérée, de droite ou non-alignée, est globalement très favorable au marché, du moment que celui-ci est bien régulé par la démocratie et continue à produire richesses et consommation à profusion. Seule l'extrême-gauche est vraiment partisane d'une révolution anti-capitaliste.

En fait, ton erreur vient d'une confusion sur les termes. A la limite pourrait-on dire que ce qui donne des boutons à la presse française, c'est le marché libre, par exemple le marché du travail sans SMIC ou le marché financier sans réglementation bancaire. Et encore, l'apparition d'un marché libre est tellement improbable que la presse française ignore ce terme avec une indifférence non-feinte. En outre, un marché régulé reste un marché. Il y avait des marchés en URSS.

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Comment veux-tu qu'on te prenne au sérieux quand tu écris de pareilles énormités?

La presse française, qu'elle soit de gauche modérée, de droite ou non-alignée, est globalement très favorable au marché, du moment que celui-ci est bien régulé par la démocratie et continue à produire richesses et consommation à profusion. Seule l'extrême-gauche est vraiment partisane d'une révolution anti-capitaliste.

En fait, ton erreur vient d'une confusion sur les termes. A la limite pourrait-on dire que ce qui donne des boutons à la presse française, c'est le marché libre, par exemple le marché du travail sans SMIC ou le marché financier sans réglementation bancaire. Et encore, l'apparition d'un marché libre est tellement improbable que la presse française ignore ce terme avec une indifférence non-feinte. En outre, un marché régulé reste un marché. Il y avait des marchés en URSS.

En fait j'ai assimilé trompeusement marché à marché libre, mais bon c'est l'habitude d'être sur lib.org ou de lire des textes à tendance libérale, c'est comme une idée acquise, mais c'est vrai, tu as raison, ce sont deux choses distinctes, mais tu avoues que ce n'est pas une énormité non plus, l'erreur apparaît communément chez beaucoup de monde. Effectivement , même en URSS il y avait des marchés. Mais tu avoueras que vouloir réglementer le marché part d'un a priori négatif sur celui-ci tout de même?

Posté
Comment veux-tu qu'on te prenne au sérieux quand tu écris de pareilles énormités?

La presse française, qu'elle soit de gauche modérée, de droite ou non-alignée, est globalement très favorable au marché, du moment que celui-ci est bien régulé par la démocratie et continue à produire richesses et consommation à profusion. Seule l'extrême-gauche est vraiment partisane d'une révolution anti-capitaliste.

En fait, ton erreur vient d'une confusion sur les termes. A la limite pourrait-on dire que ce qui donne des boutons à la presse française, c'est le marché libre, par exemple le marché du travail sans SMIC ou le marché financier sans réglementation bancaire. Et encore, l'apparition d'un marché libre est tellement improbable que la presse française ignore ce terme avec une indifférence non-feinte. En outre, un marché régulé reste un marché. Il y avait des marchés en URSS.

Je ne te rejoins pas tout à fait. J'en reviens à l'avis que j'émettais plus haut : on trouve vraiment moins d'article sur le ton de celui posté ici par H16 en France qu'ailleurs.

Posté
L'erreur fondamentale étant "au nom du populisme" au lieu de "au nom de la croissance de l'industrie politique".

Voici en tout cas le type de commentaire que je trouve fréquemment en ouvrant des journaux Néerlandais ou Allemands (côte à côte avec une défense dominante de la sociale démocratie, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit) et jamais en Belgofrance. Donc, pour une fois, c'est pas mal.

Sur la notion de populisme, il serait bon de se reporter à la définition qu'en donne Christopher Lasch dans ses ouvrages, je pense entre autres à Le seul et vrai paradis ou à La révolte des élites : attachement à la vertu civique, aversion pour toute forme de servilité, valorisation du travail noble et de la solidarité locale. La dignité et la conscience populaire n'ont jamais été des choses négatives jusqu'à ce que le champ politique (ou l'élitisme des capitales) s'en empare pour les salir.

Posté
Comment veux-tu qu'on te prenne au sérieux quand tu écris de pareilles énormités?

La presse française, qu'elle soit de gauche modérée, de droite ou non-alignée, est globalement très favorable au marché, du moment que celui-ci est bien régulé par la démocratie et continue à produire richesses et consommation à profusion. Seule l'extrême-gauche est vraiment partisane d'une révolution anti-capitaliste.

En fait, ton erreur vient d'une confusion sur les termes. A la limite pourrait-on dire que ce qui donne des boutons à la presse française, c'est le marché libre, par exemple le marché du travail sans SMIC ou le marché financier sans réglementation bancaire. Et encore, l'apparition d'un marché libre est tellement improbable que la presse française ignore ce terme avec une indifférence non-feinte. En outre, un marché régulé reste un marché. Il y avait des marchés en URSS.

"réguler", c'est de la novlangue socialiste. Et la presse française est hostile au marché dans certains secteurs comme l'éducation, les transports etc… les services publics. Il y a bien une opposition de principe au marché qui n'est bien souvent accepté qu'à contrecoeur par l'intelligentsia et la nomenklatura françaises.

Posté
"réguler", c'est de la novlangue socialiste. Et la presse française est hostile au marché dans certains secteurs comme l'éducation, les transports etc… les services publics. Il y a bien une opposition de principe au marché qui n'est bien souvent accepté qu'à contrecoeur par l'intelligentsia et la nomenklatura françaises.

Les services publics français sont pour la plupart fondés sur des marchés, fortement régulés ou contrôlés par l'état, mais des marchés quand même. La SNCF par exemple se trouve en concurrence indirecte avec les lignes aériennes et la route et a des clients qui payent leurs billets. Pour l'éducation, depuis 1984, je ne vois guère de critiques des écoles privées (si ce n'est pour leur aspect religieux) et encore moins de sociétés comme Acadomia. La principe du marché est même entré dans les moeurs en matière de santé, où les mutuelles ont plutôt bonne presse. Bref, le principe du marché (concurrence entre les producteurs, échange économique, liberté de choix des consommateurs) est acquis et respecté, sauf par quelques hurluberlus minoritaires comme Besancenot.

Posté
Sur la notion de populisme, il serait bon de se reporter à la définition qu'en donne Christopher Lasch dans ses ouvrages, je pense entre autres à Le seul et vrai paradis ou à La révolte des élites : attachement à la vertu civique, aversion pour toute forme de servilité, valorisation du travail noble et de la solidarité locale. La dignité et la conscience populaire n'ont jamais été des choses négatives jusqu'à ce que le champ politique (ou l'élitisme des capitales) s'en empare pour les salir.

Hmmm, si je me souviens bien, la définition qu'en donne Taguieff est sensiblement différente : appel direct au peuple (consiféré comme naturellement bon et sage) et à son unité supposée organique contre des élites (politiques mais aussi économiques) jugées anti-naturelles, détachées des réalités et promptes à diviser.

Posté
Plus sérieusement, leur obsession politique tourne autour de deux questions économiques : stimuler la consommation (le fameux libéral-keyésianisme, justement souligné hier par SCM dans un autre topic) et tabler sur la compétitivité des entreprises pour ensuite mieux les taxer et se préparer à y occuper un poste en cas de coup dur politique.

Note que cette conception d'un marché docile et de capitalistes aux ordres pour produire les richesses dont le gouvernement a besoin pour accroître sa mainmise sur la nation est bien antérieure aux théories de Keynes. Dans sa version socialiste, cette conception colbertiste du marché était déjà celle de Jaurès ( du moins avant que le républicain ne bascule compètement coco).

Sarko étant indiscutablement de droite, mais tout sauf conservateur - c'est un peu le Sardou de la politique à cet égard

:icon_up:

Ils se veulent même l'avant-garde du progressisme, à l'UMP. Et pas une tête ne doit dépasser des rangs, bien entendu.

Comment veux-tu qu'on te prenne au sérieux quand tu écris de pareilles énormités?

La presse française, qu'elle soit de gauche modérée, de droite ou non-alignée, est globalement très favorable au marché, du moment que celui-ci est bien régulé par la démocratie et continue à produire richesses et consommation à profusion. Seule l'extrême-gauche est vraiment partisane d'une révolution anti-capitaliste.

En fait, ton erreur vient d'une confusion sur les termes. A la limite pourrait-on dire que ce qui donne des boutons à la presse française, c'est le marché libre, par exemple le marché du travail sans SMIC ou le marché financier sans réglementation bancaire. Et encore, l'apparition d'un marché libre est tellement improbable que la presse française ignore ce terme avec une indifférence non-feinte. En outre, un marché régulé reste un marché. Il y avait des marchés en URSS.

D'accord, sauf sur la fin. En guise de marchés en URSS, il y avait des Kolkhozes et des magazins d'Etat. La production et la vente des produits y était entièrement planifiés, il n'y avait donc pas de système des prix au sens où on l'entend couramment dans une économie de marché.

Posté
[…]

D'accord, sauf sur la fin. En guise de marchés en URSS, il y avait des Kolkhozes et des magazins d'Etat. La production et la vente des produits y était entièrement planifiés, il n'y avait donc pas de système des prix au sens où on l'entend couramment dans une économie de marché.

Non, il y avait aussi des marchés locaux, alimentés par les productions propres des kolkhoziens qui, depuis les années 50, avaient le droit de jardiner leur propre lopin de terre. De mémoire, ces lopins représentaient environ 1% des terres arables mais 30% de la production agricole de l'URSS. Ces marchés locaux étaient si bien fournis que l'échec économique de l'URSS a pu être imputé à l'insuffisance de ses moyens de transport des campagnes vers les villes.

Posté
Les services publics français sont pour la plupart fondés sur des marchés, fortement régulés ou contrôlés par l'état, mais des marchés quand même. La SNCF par exemple se trouve en concurrence indirecte avec les lignes aériennes et la route et a des clients qui payent leurs billets. Pour l'éducation, depuis 1984, je ne vois guère de critiques des écoles privées (si ce n'est pour leur aspect religieux) et encore moins de sociétés comme Acadomia. La principe du marché est même entré dans les moeurs en matière de santé, où les mutuelles ont plutôt bonne presse. Bref, le principe du marché (concurrence entre les producteurs, échange économique, liberté de choix des consommateurs) est acquis et respecté, sauf par quelques hurluberlus minoritaires comme Besancenot.

Prenons un individu I à qui on prend 66% des fruits de son travail pour les dépenser (par des mécanismes de marché ou non) de manières sur lesquels il n'a pas prise.

Pour moi il est à un tiers dans une économie de marché et à deux tiers non.

Toi tu dirais que, comme le gros de ce qu'on lui prend est utilisé selon des mécanismes de marché plus ou moins contraint (appels d'offres pour les routes, concours pour le recrutement des fonctionnaires, etc., etc.) il vit entièrment dans une économie de marché? Même si on ne lui laisse pa sle choix des marchés auxquels il participe?

Non, il y avait aussi des marchés locaux, alimentés par les productions propres des kolkhoziens qui, depuis les années 50, avaient le droit de jardiner leur propre lopin de terre. De mémoire, ces lopins représentaient environ 1% des terres arables mais 30% de la production agricole de l'URSS. Ces marchés locaux étaient si bien fournis que l'échec économique de l'URSS a pu être imputé à l'insuffisance de ses moyens de transport des campagnes vers les villes.

Je parlais à un Allemand de l'Est cette semaine. Il m'expliquait que pendant le communisme, les gens troquaient, ou revendaient par exemple leur place dans liste d'attente pour une Tranbant ou une Warburg.

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Je parlais à un Allemand de l'Est cette semaine. Il m'expliquait que pendant le communisme, les gens troquaient, ou revendaient par exemple leur place dans liste d'attente pour une Tranbant ou une Warburg.

Une économie de la queue pour reprendre les termes d'un sociologue. :icon_up:

Posté
Non, il y avait aussi des marchés locaux, alimentés par les productions propres des kolkhoziens qui, depuis les années 50, avaient le droit de jardiner leur propre lopin de terre. De mémoire, ces lopins représentaient environ 1% des terres arables mais 30% de la production agricole de l'URSS. Ces marchés locaux étaient si bien fournis que l'échec économique de l'URSS a pu être imputé à l'insuffisance de ses moyens de transport des campagnes vers les villes.

Ce qui prouve bien que la troisième voie est tout a fait viable économiquement, a condition que l’état ne fasse pas grandir continuellement son domaine de domination économique, l’espace libre peut suffire à faire survivre le tout.

C’est pourquoi d’ailleurs, la simple analyse économique utilitariste ne suffit pas a rejeter la troisième voie, ce qui la rends suicidaire, c’est la démocratie universelle et sa capacité adaptative a aller trouver et détruire justement ces zones de libertés économiques.

Bien entendu l’argument moral est nettement plus fort, mais il ne marche pas face à une vision du monde totalement utilitariste et collectiviste…

Posté
Prenons un individu I à qui on prend 66% des fruits de son travail pour les dépenser (par des mécanismes de marché ou non) de manières sur lesquels il n'a pas prise.

Pour moi il est à un tiers dans une économie de marché et à deux tiers non.

Toi tu dirais que, comme le gros de ce qu'on lui prend est utilisé selon des mécanismes de marché plus ou moins contraint (appels d'offres pour les routes, concours pour le recrutement des fonctionnaires, etc., etc.) il vit entièrment dans une économie de marché? Même si on ne lui laisse pa sle choix des marchés auxquels il participe?

Définition wikiberal;

En économie, le « marché » est l'ensemble des règles (juridiques ou informelles) qui permet la réalisation d'un échange libre entre individus, en permettant l'interaction entre acheteurs et vendeurs confrontant leurs offres et demandes, réelles ou potentielles, aboutissant à déterminer la valeur d'un produit, service ou actif, ou d'un ensemble de produits, services ou actifs.

Définition wikiberal;

En économie, le « marché » est l'ensemble des règles (juridiques ou informelles) qui permet la réalisation d'un échange libre entre individus, en permettant l'interaction entre acheteurs et vendeurs confrontant leurs offres et demandes, réelles ou potentielles, aboutissant à déterminer la valeur d'un produit, service ou actif, ou d'un ensemble de produits, services ou actifs.

Un peu vague non?

Posté
Prenons un individu I à qui on prend 66% des fruits de son travail pour les dépenser (par des mécanismes de marché ou non) de manières sur lesquels il n'a pas prise.

Pour moi il est à un tiers dans une économie de marché et à deux tiers non.

Toi tu dirais que, comme le gros de ce qu'on lui prend est utilisé selon des mécanismes de marché plus ou moins contraint (appels d'offres pour les routes, concours pour le recrutement des fonctionnaires, etc., etc.) il vit entièrment dans une économie de marché. Même si on ne lui laisse pa sle choix des marchés auxquels il participe.

C'est oublier deux choses:

- tout d'abord, ces deux tiers sont dépensés en grande partie sur des marchés. Par exemple, la sécurité sociale rembourse des médicaments produits par des laboratoires en concurrence et prescrits par des médecins du secteur privé. Les collectivités locales sous-traitent nombre de leurs prérogatives à des entreprises,

- en second lieu, un démocrate te dira que le citoyen lambda a prise sur la façon dont l'état utilise cet argent, à travers les élections. L'état lui-même (disons l'ensemble des élus et des fonctionnaires) ne consomme que moins de la moitié des richesses qu'il prélève, l'autre partie revenant à la population.

Globalement, l'essentiel de l'économie française repose sur un marché fortement régulé par un état démocratique. Et, non seulement la presse française s'en contente, mais elle en redemande.

Posté
Non, il y avait aussi des marchés locaux, alimentés par les productions propres des kolkhoziens qui, depuis les années 50, avaient le droit de jardiner leur propre lopin de terre. De mémoire, ces lopins représentaient environ 1% des terres arables mais 30% de la production agricole de l'URSS. Ces marchés locaux étaient si bien fournis que l'échec économique de l'URSS a pu être imputé à l'insuffisance de ses moyens de transport des campagnes vers les villes.

Aurais-tu une source à ce sujet? ça m'intéresserait beaucoup.

Sinon, pour défendre un peu les propos de Nick, on observe que même si les partis de gauche dits de gouvernement ne proposent plus de faire la révolution ni de renverser l'ordre capitaliste (la dernière tentative fut le programme commun de 81 avec le succès que l'on sait), il n'en reste pas moins que la mentalité anticapitaliste reste prégnante dans leur discours. Par exemple un centriste mou du gland comme Hollande s'était cru obligé de déclarer qu'il n'aime pas les riches lors de la campagne. Autrement dit même si une fois aux affaires ils conduisent une politique gestionnaire social-démocrate qui mise sur le marché, l'idéologie qu'ils vendent à leurs électeurs a toujours un train de retard par rapport à leur pratique - d'où les accusations régulières de sociaux-traîtres par la base, ou lors des manigances d'appareil.

Posté
Définition wikiberal;

En économie, le « marché » est l'ensemble des règles (juridiques ou informelles) qui permet la réalisation d'un échange libre entre individus, en permettant l'interaction entre acheteurs et vendeurs confrontant leurs offres et demandes, réelles ou potentielles, aboutissant à déterminer la valeur d'un produit, service ou actif, ou d'un ensemble de produits, services ou actifs.

Un peu vague non?

Au contraire, ça me paraît très clair. On y trouve tous les fondements du marché: liberté de l'offre et de la demande, échange économique, notion de prix, etc… On y trouve aussi la possibilité d'une intervention de l'état, au tout début, lorsqu'il est question de "règles juridiques".

Posté
Au contraire, ça me paraît très clair. On y trouve tous les fondements du marché: liberté de l'offre et de la demande, échange économique, notion de prix, etc… On y trouve aussi la possibilité d'une intervention de l'état, au tout début, lorsqu'il est question de "règles juridiques".

Au détail près que si les règles juridiques en question ne font pas que réduire la suite, mais en éliminent totalement un des effets, on n’est plus dans un marché du tout, l’exemple des médicaments étant un excellent exemple : contrôle total des prix donc pas de marché, ce qui n’est pas la même chose qu’un marché a prix déformés.

Posté
Hmmm, si je me souviens bien, la définition qu'en donne Taguieff est sensiblement différente : appel direct au peuple (consiféré comme naturellement bon et sage) et à son unité supposée organique contre des élites (politiques mais aussi économiques) jugées anti-naturelles, détachées des réalités et promptes à diviser.

Cela montre seulement que Taguieff défend une définition à tout le moins scolaire et politiquement correcte du populisme.

La principe du marché est même entré dans les moeurs en matière de santé, où les mutuelles ont plutôt bonne presse.

Excellent exemple : le nombre de publicités en France vantant les services de telle et telle mutuelles me frappe depuis longtemps.

Posté
Aurais-tu une source à ce sujet? ça m'intéresserait beaucoup.

Faut-il vraiment que je retrouve mes livres d'histoire de terminale? :icon_up:

Je me souviens d'un reportage diffusé sur la seconde chaîne vers 1984. Le journaliste avait obtenu l'autorisation d'interroger des Soviétiques au pied levé, comme ça dans la rue, n'importe où. Il s'était promené un peu partout en URSS, y compris dans les républiques musulmanes (Kazakhstan il me semble) et posait des questions à des quidams sur les relations Est-Ouest. A ma grande surprise (étais-je naïf!), les citoyens de l'ex-URSS croyaient que les méchants impérialistes étaient à l'Ouest. Et malgré la menace d'une invasion imminente par les forces de l'OTAN, ils continuaient à faire leur marché. Peut-être se croyaient-ils en démocratie, finalement?

Au détail près que si les règles juridiques en question ne font pas que réduire la suite, mais en éliminent totalement un des effets, on n’est plus dans un marché du tout, l’exemple des médicaments étant un excellent exemple : contrôle total des prix donc pas de marché, ce qui n’est pas la même chose qu’un marché a prix déformés.

Ce sont les laboratoires médicaux qui fixent leurs prix et la sécu rembourse. Tout au plus verra-t-on un haussement de sourcils du ministre de la santé lorsque les prix sont trop élevés. Le seul pouvoir de l'état est d'autoriser ou de supprimer l'autorisation de tel ou tel médicament et de fixer les taux de remboursement, c'est à peu près tout.

Posté
Ce sont les laboratoires médicaux qui fixent leurs prix et la sécu rembourse. Tout au plus verra-t-on un haussement de sourcils du ministre de la santé lorsque les prix sont trop élevés. Le seul pouvoir de l'état est d'autoriser ou de supprimer l'autorisation de tel ou tel médicament et de fixer les taux de remboursement, c'est à peu près tout.

Non, les médicaments reglementés ont des prix fixés par convention, les prix ne sont libres que pour les médicaments 'non remboursables' et pour les médicaments vendus aux hopitaux dans le cadre des marchés publics.

Posté
Aurais-tu une source à ce sujet? ça m'intéresserait beaucoup.
(page 201, qui reprend en fait les chiffres de The Communist Party of Soviet Union, de Leonard Shapiro, paru en 1970 : chiffre à la page 640)

A noter que, si les parcelles privées représentaient bien 30 % de la production agricole d'URSS en 1975 (21 % à la fin des années 30), elles ne constituaient que 3,3 % des terres arables, et non 1 %.

Cela montre seulement que Taguieff défend une définition à tout le moins scolaire et politiquement correcte du populisme.

Mais qui a le mérite de remettre le peuple au centre du populisme, ce qui est la moindre des choses. Au moins un qui ne redéfinit pas tout à sa guise.

Posté

Le populisme ne me semble pas une maladie honteuse. Après tout, comme le rappelait un des intervenants, il s'agit aussi d'une réaction morale contre sa représentation accusée (à tort ou à raison) de confisquer la parole politique pour défendre ses intérêts exclusifs. La défiance des citoyens envers ses élites peut être une garantie non négligeable pour les libertés publiques. Les gouvernés surveillent les agissements des gouvernants qui se sentent obligés à la transparence et à tenir (à peu près) leurs engagements. Des types comme Ron Paul ou Pat Buchanan me paraissent OK. Il s'agit de savoir à quoi est ordonné le populisme, qui est avant tout un moyen de faire de la politique adapté aux régimes populaires.

Posté
Excellent exemple : le nombre de publicités en France vantant les services de telle et telle mutuelles me frappe depuis longtemps.

Pas si sûr, les mutuelles comme leur nom l'indique, relèvent du mutualisme (les sociétés d'assurance mutuelles ou de crédit mutuel ont été crées au XIXè par des socialistes, de même que les bourses du travail et les banques populaires coopératives) et pas du "marchéisme".

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Définition wikiberal;

En économie, le « marché » est l'ensemble des règles (juridiques ou informelles) qui permet la réalisation d'un échange libre entre individus, en permettant l'interaction entre acheteurs et vendeurs confrontant leurs offres et demandes, réelles ou potentielles, aboutissant à déterminer la valeur d'un produit, service ou actif, ou d'un ensemble de produits, services ou actifs.

Un peu vague non?

Au contraire, ça me paraît très clair. On y trouve tous les fondements du marché: liberté de l'offre et de la demande, échange économique, notion de prix, etc… On y trouve aussi la possibilité d'une intervention de l'état, au tout début, lorsqu'il est question de "règles juridiques".

La définition parle de règles juridiques et non de règlements. Et même si elle parlait de règlements, ce serait contradictoire avec le fait de dire qu'il y a échange libre.

Posté
Non, les médicaments reglementés ont des prix fixés par convention, les prix ne sont libres que pour les médicaments 'non remboursables' et pour les médicaments vendus aux hopitaux dans le cadre des marchés publics.

Pas vraiment, le prix des médicaments réglementés n'est pas fixé, il est négocié, comme sur n'importe quel marché. Voir par exemple ceci:

http://www.medisite.fr/medisite/Avant-la-c…ialisation.html

La définition parle de règles juridiques et non de règlements. Et même si elle parlait de règlements, ce serait contradictoire avec le fait de dire qu'il y a échange libre.

Tu joues sur les mots. On est toujours libre d'acheter ou pas.

Pas si sûr, les mutuelles comme leur nom l'indique, relèvent du mutualisme (les sociétés d'assurance mutuelles ou de crédit mutuel ont été crées au XIXè par des socialistes, de même que les bourses du travail et les banques populaires coopératives) et pas du "marchéisme".

Dans ce cas, pourquoi font-elles de la publicité à la télé? En fait, il devient de plus en plus courant de pouvoir choisir sa mutuelle.

Posté
Mais qui a le mérite de remettre le peuple au centre du populisme, ce qui est la moindre des choses. Au moins un qui ne redéfinit pas tout à sa guise.

Précisément si. :icon_up: C'est la définition la plus convenue du populisme qui soit. Quant à la définition de Lasch, ne remet-elle pas le peuple vraiment au centre de cette notion ?

Pas si sûr, les mutuelles comme leur nom l'indique, relèvent du mutualisme (les sociétés d'assurance mutuelles ou de crédit mutuel ont été crées au XIXè par des socialistes, de même que les bourses du travail et les banques populaires coopératives) et pas du "marchéisme".

Nulle incompatibilité là-dedans. Et l'aspect que je tenais à souligner était leur présence publicitaire insistante.

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