Serge Posté 19 avril 2009 Auteur Signaler Posté 19 avril 2009 Pour mettre fin aux "déserts médicaux", certains députés, y compris dans la majorité, souhaitaient remettre en cause ce pilier de la médecine libérale. Le gouvernement a cependant écarté les amendements allant dans ce sens. La mesure la plus contraignante finalement retenue est la mise en place, d'ici trois ans, d'une taxe de près de 3 000 euros pour les médecins des zones surdotées qui refuseraient de prêter main forte à leurs collègues de zones moins bien pourvues.Lemonde.fr L'affranchissement moderne : contre 3.000 €, l’esclave peut acheter sa liberté.
Pandi Posté 19 avril 2009 Signaler Posté 19 avril 2009 L'affranchissement moderne : contre 3.000 €, l’esclave peut acheter sa liberté. Encore une fantastique mesure qui va retarder l'installation des médecins… Pourquoi prendre le risque d'acheter un cabinet alors que le marché des remplacements des médecins réquisitionnés à la campagne va exploser?
MMorateur Posté 20 avril 2009 Signaler Posté 20 avril 2009 Encore une fantastique mesure qui va retarder l'installation des médecins… Pourquoi prendre le risque d'acheter un cabinet alors que le marché des remplacements des médecins réquisitionnés à la campagne va exploser? Ça fait belle lurette que les médecins ne vendent plus leur clientèle, même dans les endroits soit-disant sur-dotés.
TODA Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 L'affranchissement moderne : contre 3.000 €, l’esclave peut acheter sa liberté. Et celle de son épouse! à la campagne, difficile pour elle de trouver un job, de plus qui va passer son temps en bagnole pour conduire les enfants à l'école(y'a pas de crèche) au collège, au lycée, au cours de karaté, chez l'orthodontiste, au cinéma…Et je ne parles pas du gosse dégouté des maths en 5ème " c'est trop facile! y comprennent pas 1/2=2/4=0,5…)et traité d'intello au moindre prétexte
TODA Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Ça fait belle lurette que les médecins ne vendent plus leur clientèle, même dans les endroits soit-disant sur-dotés. Et quelque soit l'endroit où ils sont installés, ils reçoivent des propositions très fréquentes, postes salariés avec rtt ou privé , les "recruteurs" n'hésitent plus à solliciter famille et amis " si tu connais un toubib, je cherche désespérément … Quibron, Creuse, Mont de Marsan…Bobigny, Villerbanne,cités et autres zones de non droit! toutes les propositions et de plus en plus intrusives!
Saxval Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Et celle de son épouse!à la campagne, difficile pour elle de trouver un job, de plus qui va passer son temps en bagnole pour conduire les enfants à l'école(y'a pas de crèche) au collège, au lycée, au cours de karaté, chez l'orthodontiste, au cinéma…Et je ne parles pas du gosse dégouté des maths en 5ème " c'est trop facile! y comprennent pas 1/2=2/4=0,5…)et traité d'intello au moindre prétexte Je suis toujours surpris de voir les réactions des citadins français par rapport à leur campagne… On a vraiment l'impression que c'est la cambrousse… C'est le serpent qui se mord la queue: le professeur de karaté va se dire "mais pourquoi j'irais dans ce village où il n'y a pas de fils de médecin à qui donner des cours" ?
MMorateur Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Ça doit être parce qu'on manque de voitures
Calembredaine Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Et celle de son épouse!à la campagne, difficile pour elle de trouver un job, de plus qui va passer son temps en bagnole pour conduire les enfants à l'école(y'a pas de crèche) au collège, au lycée, au cours de karaté, chez l'orthodontiste, au cinéma…Et je ne parles pas du gosse dégouté des maths en 5ème " c'est trop facile! y comprennent pas 1/2=2/4=0,5…)et traité d'intello au moindre prétexte Je n'ai pas compris l'argument du "gosse dégouté des maths en 5ème". C'est ironique?
TODA Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Je n'ai pas compris l'argument du "gosse dégouté des maths en 5ème". C'est ironique? Non, c'est du vécu! nous habitons à la campagne et mon dernier de 13 ans en bave bêtement, l'année prochaine il fuit le collège où il se retrouve "singularisé" pour un de moyenne en maths 19, et ce n'est pas un surdoué, de plus, il a la chance d'avoir des profs, plutôt meilleurs que sur l'agglo, mais être seul au niveau normal, c'est invivable au quotidien!
Calembredaine Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Non, c'est du vécu! nous habitons à la campagne et mon dernier de 13 ans en bave bêtement, l'année prochaine il fuit le collège où il se retrouve "singularisé" pour un de moyenne en maths 19, et ce n'est pas un surdoué, de plus, il a la chance d'avoir des profs, plutôt meilleurs que sur l'agglo, mais être seul au niveau normal, c'est invivable au quotidien! De là à généraliser…
TODA Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Je suis toujours surpris de voir les réactions des citadins français par rapport à leur campagne… On a vraiment l'impression que c'est la cambrousse… C'est le serpent qui se mord la queue: le professeur de karaté va se dire "mais pourquoi j'irais dans ce village où il n'y a pas de fils de médecin à qui donner des cours" ? non, il y a au choix, Art floral ou karaté, subventionné par la commune,(1500ha )pour tous de 5 à 80ans! Et j'ai la chance de vivre à la campagne, mais d'avoir un pied à terre en ville pour les grands! (notre route est la plus dangereuse du département, accidents graves , morts le week-end jeunes et 2 roues en majorité…) Vivre à la campagne, c'est un luxe de privilégiés ayant fini d'élever leurs gosses! c'est pas une fatalité, juste une constatation! De là à généraliser… C'est pas le problème! tu as le droit de vivre où tu veux, expliques-moi pourquoi il n'en serais pas de même pour moi???
Calembredaine Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 C'est pas le problème! tu as le droit de vivre où tu veux, expliques-moi pourquoi il n'en serais pas de même pour moi??? Je n'ai rien dit de tel. Je trouvais juste que tu exagérais un tantinet en laissant entendre que les campagnards sont des attardés.
TODA Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Je n'ai rien dit de tel. Je trouvais juste que tu exagérais un tantinet en laissant entendre que les campagnards sont des attardés. non! je disais juste que les conditions de vie pour les femmes et les enfants de toubib de plus de 10ans peuvent vite devenir infernales, et que je ne vois pas de quel droit on pourrait leur imposer de vivre à la campagne! Mais je râle aussi contre les lotissements pour pauvres en pleine campagne , l'isolement du quart monde, les détresses plus pudiques se terminant d'un coup de fusil ou noyé dans la mare…là aussi, ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas!
Saxval Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 non, il y a au choix, Art floral ou karaté, subventionné par la commune,(1500ha )pour tous de 5 à 80ans! Ah OK.. si il faut attendre que la commune subventionne, ça plombe l'ambiance Et j'ai la chance de vivre à la campagne, mais d'avoir un pied à terre en ville pour les grands!(notre route est la plus dangereuse du département, accidents graves , morts le week-end jeunes et 2 roues en majorité…) Vivre à la campagne, c'est un luxe de privilégiés ayant fini d'élever leurs gosses! c'est pas une fatalité, juste une constatation! J'ai l'avis inverse: la campagne est un bien meilleur endroit pour élever des enfants d'après ma propre expérience. Mais on doit pas avoir la même campagne… il est vrai qu'on peut se demander si il existe encore une vraie campagne en Suisse… non! je disais juste que les conditions de vie pour les femmes et les enfants de toubib de plus de 10ans peuvent vite devenir infernales, et que je ne vois pas de quel droit on pourrait leur imposer de vivre à la campagne!Mais je râle aussi contre les lotissements pour pauvres en pleine campagne , l'isolement du quart monde, les détresses plus pudiques se terminant d'un coup de fusil ou noyé dans la mare…là aussi, ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas! Mon Dieu en effet, on doit vraiment pas avoir la même campagne
Serge Posté 26 juillet 2009 Auteur Signaler Posté 26 juillet 2009 Après le plombier, le médecin PolonaisPosté par : Chaker Nouri le 21 juillet 2009 à 10 h 00 min Deux fois moins de médecins jeunes diplômés que de praticiens en partance pour la retraite. Dans les communes rurales, on fait appel sans complexe aux médecins des pays de l'Est… Depuis 2005 en France, un citadin sur dix quitte définitivement le monde urbain pour aller respirer l’air de la campagne, à la recherche du mieux-vivre. Mais cet exode vers le monde rural pose problème en matière d’accès aux soins. En effet, on constate une pénurie de médecin dans nos villages. Pour faire face, on fait appel à des Docteurs « House » des pays de l’Est. Depuis 1983, le nombre maximum de diplômés en médecine, a été régulièrement abaissé. Cette mesure, dictée par un déficit énorme de la sécurité sociale qui atteint cette année prés de 20 milliards d’euros selon la Commission des Comptes, a crée un déséquilibre sans précédent : jeunes diplômés moins nombreux que leurs confrères partant à la retraite. Selon l’INSEE, d’ici 2025 on accusera une baisse de prés de 9,4% du nombre de médecins sur toute la France. C’est surtout les médecins généralistes qui subissent de plein fouet cette pénurie, pour deux raisons : la plupart des jeunes fraichement diplômés se spécialisent et ceux qui néanmoins optent pour la médecine générale rechignent à travailler à la campagne. Devant ce délaissement, les maires de certains villages français ont décidé de faire appel à une « main d’œuvre » des pays de l’Est. Recherche médecins désespérément : voilà la devise de certains maires de nos campagnes, et pour trouver la « perle rare », ils sont prêts à consentir des efforts financiers. En effet, ils font appel à des cabinets de recrutement spécialisés comme l’Arime ou Revitalis conseil, qui facturent entre 40 et 60 000 euros la signature d’un contrat. En général, les mairies proposent un « package » aux praticiens intéressés : prise en charge du loyer pendant quelques mois du cabinet et du loyer. Et cerise sur le gâteau, les heureux élus ne déboursent rien de leurs poches. Devant cette offre alléchante, très peu restent insensibles, et pour cause. En moyenne, les médecins généralistes en Roumanie ou en Pologne ont un revenu mensuel qui n’excède pas 500 euros, alors qu’en France ils peuvent percevoir au minimum 2000 euros. C’est l’Eldorado. Aujourd’hui, selon le Conseil national de l’Ordre, il y a en France prés de 8500 médecins étrangers, plus de la moitié sont européens, pour l’essentiel des pays frontaliers. Mais depuis le 1er janvier 2007, date d’adhésion de la Roumanie et et de la Bulgarie à l’Union Européenne, 1100 médecins roumains et bulgares se sont inscrits au Tableau de l’Ordre. Face à ces chiffres, les maires des campagnes désertés ne peuvent que se réjouir. Mais pour autant, l’arrivée du médecin issue des pays de l’Est soulève quelques interrogations : exode des blouses blanches, reconnaissance et conformité des diplômes, problème d’adaptation..etc. Malgré tout, il faut avouer qu’il n’y a pas d’autres solutions alternatives, le retour à la campagne n’est pas à l’ordre du jour et même si certains jeunes diplômés sont prêts à faire le grand saut « la médecine moderne est devenue une activité commerciale comme une autre, affirme David, étudiant en 5ème de médecine nous n’avons plus à faire à une patientèle mais à une clientèle. Lorsqu’un jeune médecin achète un cabinet, c’est avant tout un investissement financier, il doit nécessairement analyser la zone de chalandise, vérifier que son activité sera bénéficiaire à terme, faire une étude de marché. Le métier a évolué. Il évident donc que beaucoup d’entre nous refusent d’exercer à la campagne ou même dans certains quartiers. Pour ma part, il est vrai que je déteste la ville, j’ai toujours vécu à la campagne, et je suis monté à Paris seulement pour étudier. Mais dés l’obtention de mon diplôme, je me sauve. Je rêve d’être réveiller par le chant du coq le matin, manger des légumes de mon potager. Je sais que je perdrai en terme de pouvoir d’achat, mais heureux car en harmonie avec mes convictions écologiques ». Après le plombier polonais, voici donc le médecin roumain, c’est Monsieur Bolkestein qui doit se réjouir. Rappelez-vous, Fritz Bolkestein est le commissaire européen qui défraya la chronique en 2005 en rapportant une directive européenne visant à libéraliser les services. A l’époque, beaucoup d’européens de « la vielle Europe » ont critiqué ce projet, car selon eux il instituait une concurrence déloyale et un nivellement des salaires par le bas. Force est de constater, que l’arrivée de praticiens des pays de l’Est ne provoque pas la même polémique, puisque ces derniers sont perçus comme des sauveurs et qu’ ils occupent des postes délaissés. La « nouvelle Europe » au secours de la « vieille Europe », c’est l’Europe du pire pour certains et du meilleur pour les autres. Chaker Nouri http://www.ecotidien.fr/2009/07/apres-le-p…decin-polonais/ A l'instar du plombier, le toubib de l'Est fera un passage éclair dans les campagnes Fraônçaises avant de rentrer chez lui. Contrairement à ce qui est écrit dans cet article pourri, un médecin généraliste gagne déjà entre 1.000 et 1.500 € en Pologne. S'expatrier pour devenir un médecin de seconde zone avec 2.000 € par mois, tu parles d'un Eldorado.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.