Lancelot Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Cela dit, je n'arrêtes pas de répéter que je ne défends pas un monopole légal. Je défends une obligations de formations et d'applications de bonnes pratiques. C'est sensiblement différend. Et comment s'y prendre pour contrôler le respect de ces obligations sans exercer de monopole plus ou moins masqué sur les professions concernées ?
Pan Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Soigner quelqu'un contre son gré reste une éventualité. Le témoin de Jehovah recevra sa transfusion si sa vie en dépend. De même, la personne suicidaire (fallait bien que je mette le suicide quelque part… ) sera éventuellement enfermé. Ce ne sont pas des solutions miracles, mais elles permettent au moins de penser le cap de l'urgence ou par définition, le recueillement du consentement éclairé du patient est difficile, voire impossible. C'est effectivement effrayant et heureusement que les médecins que je consulte ne pensent pas comme ça. J'insiste pour que vous lisiez un peu de dr Crespo.
Pandi Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Et comment s'y prendre pour contrôler le respect de ces obligations sans exercer de monopole plus ou moins masqué sur les professions concernées ? Les médecins doivent prendre des assurances responsabilités professionnelles. On peut très bien imaginer que ces assurances fassent figurer des obligations de ce genre dans le contrat. C'est effectivement effrayant et heureusement que les médecins que je consulte ne pensent pas comme ça. J'insiste pour que vous lisiez un peu de dr Crespo. Rassurez-vous, l'enferment ne dépend pas du médecin. Et même en lisant ce monsieur Crespo, je doute pouvoir être convaincu de la nécessité absolue de laisser quelqu'un se suicider tranquillement.
Lancelot Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Les médecins doivent prendre des assurances responsabilités professionnelles. On peut très bien imaginer que ces assurances fassent figurer des obligations de ce genre dans le contrat. Certes, mais si un médecin décide de se passer de ce dispositif et qu'il trouve malgré tout une clientèle ?
h16 Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Certes, mais si un médecin décide de se passer de ce dispositif et qu'il trouve malgré tout une clientèle ? C'est mal. Intervient alors Superpandi qui le suicide. D'office.
Pandi Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Certes, mais si un médecin décide de se passer de ce dispositif et qu'il trouve malgré tout une clientèle ? Un médecin qui exerce sans assurance et sans respecter les règles de bonnes pratiques? Je crois qu'on peut dire que c'est un tueur en série. C'est mal. Intervient alors Superpandi qui le suicide. D'office. Ses propres patients ne manqueront pas de le faire à ma place.
Pan Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Rassurez-vous, l'enferment ne dépend pas du médecin. Et même en lisant ce monsieur Crespo, je doute pouvoir être convaincu de la nécessité absolue de laisser quelqu'un se suicider tranquillement. Vous regardez par la mauvais bout. Il ne s'agit pas de laisser de suicider mais de ne pas leur faire ce qu'ils ne veulent pas qu'on leur fasse. Dans le cas de personnes inconscientes, je comprends naturellement que cela puisse arriver dans le cas de personnes inconscientes. Le docteur Crespo ne parle pas spécifiquement de cela mais c'est un médecin libéral qui a écrit sur la médecine et la liberté.
Pandi Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Vous regardez par la mauvais bout. Il ne s'agit pas de laisser de suicider mais de ne pas leur faire ce qu'ils ne veulent pas qu'on leur fasse. Dans le cas de personnes inconscientes, je comprends naturellement que cela puisse arriver dans le cas de personnes inconscientes. Le docteur Crespo ne parle pas spécifiquement de cela mais c'est un médecin libéral qui a écrit sur la médecine et la liberté. Et pour les personnes dont le jugement est altéré, que préconise le docteur Crespo? Doit-on empêcher quelqu'un qui subit une bouffée délirante de se suicider?
Pan Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Et pour les personnes dont le jugement est altéré, que préconise le docteur Crespo? Doit-on empêcher quelqu'un qui subit une bouffée délirante de se suicider? Je n'ai pas de gourou et je ne sais pas ce qu'il pense dans un cas précis comme celui-ci. Dans ce cas-là comme dans les autres, le médecin se trouve dans la même situation que n'importe qui face à un type ayant perdu la raison et sur le point de se suicider.
Pandi Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Je n'ai pas de gourou et je ne sais pas ce qu'il pense dans un cas précis comme celui-ci. Dans ce cas-là comme dans les autres, le médecin se trouve dans la même situation que n'importe qui face à un type ayant perdu la raison et sur le point de se suicider. Je ne connais la position du docteur Crespo sur ce sujet, mais la mienne est très claire : je fais tout mon possible pour sauver la personne. Libre à elle ensuite de se suicider tranquillement plus tard, à tête reposée et à l'abris des regards.
Lancelot Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Un médecin qui exerce sans assurance et sans respecter les règles de bonnes pratiques? Je crois qu'on peut dire que c'est un tueur en série. Un tueur, c'est quelqu'un qui tue. Pour que ce raisonnement ne soit plus un saut lacantique il va falloir prouver que toute pratique de la médecine non autorisée (cela comprend les médecins qui tout en suivant les règles de bonne pratique n'ont pas le certificat officiel pour une raison qui les regarde) est nécessairement meurtrière, ce qui me semble assez compromis. Notons que pour que le certificat en question remplisse pleinement son rôle il faut non seulement qu'il soit toujours délivré par une unique autorité qui aura plus ou moins toute latitude pour définir les conditions (pécuniaires et/ou idéologiques) d'acquisition mais aussi que s'en passer devienne pénalement répréhensible. Pour moi ça ressemble beaucoup à un monopole.
DiabloSwing Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Je ne connais la position du docteur Crespo sur ce sujet, mais la mienne est très claire : je fais tout mon possible pour sauver la personne. Libre à elle ensuite de se suicider tranquillement plus tard, à tête reposée et à l'abris des regards. Le Docteur Crespo recommande à tous de cuisiner à l'huile d'olive. De rien.
h16 Posté 13 mars 2009 Signaler Posté 13 mars 2009 Le Docteur Crespo recommande à tous de cuisiner à l'huile d'olive.De rien. Et il a raison, c'est plus digeste.
Pandi Posté 14 mars 2009 Signaler Posté 14 mars 2009 Un tueur, c'est quelqu'un qui tue. Pour que ce raisonnement ne soit plus un saut lacantique il va falloir prouver que toute pratique de la médecine non autorisée (cela comprend les médecins qui tout en suivant les règles de bonne pratique n'ont pas le certificat officiel pour une raison qui les regarde) est nécessairement meurtrière, ce qui me semble assez compromis.Notons que pour que le certificat en question remplisse pleinement son rôle il faut non seulement qu'il soit toujours délivré par une unique autorité qui aura plus ou moins toute latitude pour définir les conditions (pécuniaires et/ou idéologiques) d'acquisition mais aussi que s'en passer devienne pénalement répréhensible. Pour moi ça ressemble beaucoup à un monopole. Un médecin qui ne pèse pas les bénéfices/risques est un tueur. Il ignore volontairement les pratiques les moins risquées, et en faisant cela il met directement en jeu la vie de ses patients. S'il suit les règles de bonnes pratiques, qui incluent la formation continue pour se mettre à jour ses bonnes pratiques, il a tout d'un médecin "officiel"… L'autorité en question peut tout simplement être l'assurance du médecin, qui fera pression pour que sa pratique soit la plus efficace possible. Le côté judiciaire sera assuré par les patients qui pourront légitemement attaquer un médecin pour perte de chance.
Adrian Posté 17 avril 2009 Signaler Posté 17 avril 2009 La liberté d'installation des infirmiers libéraux sera limitéeLes infirmiers seront, à partir de samedi 18 avril, les premiers professionnels de santé libéraux à voir leur liberté d'installation limitée, pour corriger leur répartition inégale sur le territoire, alors que les médecins semblent – pour l'instant – y avoir échappé. Un accord signé en septembre 2008 entre l'assurance maladie et les syndicats infirmiers, qui entre en vigueur samedi, vise à mieux répartir les infirmiers, dont la densité varie de 1 à 7 selon les régions. Dans les zones "très surdotées" (sur le pourtour méditerranéen, en Corse ou en Bretagne), les infirmiers ne pourront s'installer (s'ils veulent bénéficier d'un conventionnement de l'assurance maladie) qu'à condition de compenser le départ d'un de leurs collègues, par exemple à la retraite. A l'inverse, dans les zones "très sous-dotées", ils pourront bénéficier d'aides pour s'installer ou rester. En contrepartie de cette entrave à la liberté d'installation, les syndicats ont obtenu des revalorisations tarifaires, avec une hausse des honoraires en 2009 correspondant en année pleine à +5,33 %. PROCHAINS SUR LA LISTE : LES MÉDECINS En 2007, alors qu'avaient été jetées les bases de l'accord avec les infirmiers, Nicolas Sarkozy l'avait cité en exemple pour les médecins libéraux, eux aussi très inégalement répartis sur le territoire. Le sujet a fait l'objet de vifs débats il y a quelques semaines lors de l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST). Pour mettre fin aux "déserts médicaux", certains députés, y compris dans la majorité, souhaitaient remettre en cause ce pilier de la médecine libérale. Le gouvernement a cependant écarté les amendements allant dans ce sens. La mesure la plus contraignante finalement retenue est la mise en place, d'ici trois ans, d'une taxe de près de 3 000 euros pour les médecins des zones surdotées qui refuseraient de prêter main forte à leurs collègues de zones moins bien pourvues. Lemonde.fr
Brock Posté 17 avril 2009 Signaler Posté 17 avril 2009 on navigue entre punition et punition, quel bonheur.
Winston Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 Pourquoi ne pas autoriser les medecins à surfacturer en zone "déserte" plutôt que d'inventer encore une taxe ? Un encouragement plutôt qu'une punition. Ah oui… je sais, l'égalité républicaine c'est que tout le monde doit payer pour les bouseux. Je propose de taxer les personnes qui vivent dans les "déserts médicaux" pour tous les problèmes qu'ils nous posent (un bureau de poste pour 3 familles, une école publique pour 5 enfants, un réseau de bus toujours vide etc…) Quand on veut vivre dans le désert on fait en sorte que ça fasse pas chier les autres.
Zax Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 A la première lecture ce projet me semble être une entrave à la liberté de mouvement. En plus, la taxe de 3 000 €… On aime bien mettre des taxes pour régler les problèmes, ou c'est moi ? A mon avis, même si l'établissement des médecins libéraux dans les campagnes se fait lentement, laissons faire, ils s'y établiront de manière saine et sûre. Et de toute façon, même s'il n'y a presque aucun médecin dans les campagnes, au bout d'un moment, les médecins se rendront compte qu'ils font une erreur.
Pandi Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 A la première lecture ce projet me semble être une entrave à la liberté de mouvement. En plus, la taxe de 3 000 €… On aime bien mettre des taxes pour régler les problèmes, ou c'est moi ? A mon avis, même si l'établissement des médecins libéraux dans les campagnes se fait lentement, laissons faire, ils s'y établiront de manière saine et sûre. Et de toute façon, même s'il n'y a presque aucun médecin dans les campagnes, au bout d'un moment, les médecins se rendront compte qu'ils font une erreur. Les médecins ne font que suivre un mouvement connu depuis longtemps : l'exode rural… Les campagnes se vident, il est complètement idiot de vouloir y envoyer des médecins.
Zax Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 Je dis juste que les médecins ont le droit de s'installer où ils veulent.
Pandi Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 Je dis juste que les médecins ont le droit de s'installer où ils veulent. C'est de moins en moins vrai… Ce qui est certain, c'est que le pas des médecins ne les porteront pas vers la campagne si on les laisse libre, du fait même de l'exode rural.
Jesrad Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 Mon généraliste s'est fait la malle en Suisse l'année dernière, à raison. C'est ça, la liberté d'installation.
Randian shithead Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 A la première lecture ce projet me semble être une entrave à la liberté de mouvement. En plus, la taxe de 3 000 €… On aime bien mettre des taxes pour régler les problèmes, ou c'est moi ? A mon avis, même si l'établissement des médecins libéraux dans les campagnes se fait lentement, laissons faire, ils s'y établiront de manière saine et sûre. Et de toute façon, même s'il n'y a presque aucun médecin dans les campagnes, au bout d'un moment, les médecins se rendront compte qu'ils font une erreur. Comme l'a dit Winston, ce mouvement "naturel" ne peut exister que si les médecins ont le droit d'ajuster leurs tarifs. Or ce n'est pas le cas, on est toujours bloqués dans une logique de tarif universel.
Zax Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 Comme l'a dit Winston, ce mouvement "naturel" ne peut exister que si les médecins ont le droit d'ajuster leurs tarifs. Or ce n'est pas le cas, on est toujours bloqués dans une logique de tarif universel. Peux-tu m'expliquer en quoi la liberté des tarifs des médecins est une condition essentielle stp ? Parce que comme bcp je suis habitué aux tarifs normalisés, et j'arrive pas à voir le bienfaits des tarifs libres.
h16 Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 En tarif libre, le médecin installé dans un trou peut compenser pour l'absence relative de clientèle. En gros : y'a moins de client, y'a moins de docteurs, et comme ils doivent tout de même gagner leur vie, ils facturent plus. La "qualité de vie" d'être au milieu de la campagne se paye alors directement. La ville permet des économies d'échelles (c'est pour ça qu'elles existent).
Invité rogermila Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 Pourquoi ne pas autoriser les medecins à surfacturer en zone "déserte" . ça me parait difficile, vu que c'est dans ces zones que le pouvoir d'achat est le plus faible.
Invité Arn0 Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 ça me parait difficile, vu que c'est dans ces zones que le pouvoir d'achat est le plus faible. La sécurité sociale rembourse. De toute façons c'est elle qui fixe les prix : logiquement elle devrait diminuer les tarifs dans les zones où il y a un excédent de médecin et les augmenter dans les zones ou il y a un déficit, comme cela se produirait en situation de prix libre et de concurrence entre médecins.
Invité rogermila Posté 18 avril 2009 Signaler Posté 18 avril 2009 logiquement elle devrait diminuer les tarifs dans les zones où il y a un excédent de médecin et les augmenter dans les zones ou il y a un déficit Oui, ça pourrait se régler de cette manière. Le problème des médecins en milieu rural, me rappelle un problème économiquement identique avec la Poste (en milieu rural isolé). A une certaine époque, il y avait eu des plaintes de la direction de la Poste qui déplorait des coûts énormes générés par des clients isolés auxquels il fallait livrer chaque jour un journal auxquels ils s'étaient abonnés.C'étaient souvent des petits vieux qui ne lisaient même pas ce journal mais avaient souscrit un abonnement uniquement pour bénéficier d'une visite journalière.
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