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Que dire sur la crise financière ?


Patrick Smets

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Concrètement, qu'est-ce qu'il faut dire dans les débats mondains ?

Recadrer le débat avec l'abandon de l'étalon-or et les conneries politiquement correctes de Clinton, ca interpelle et ça intéresse, mais ça ne répond pas à la question "qu'est-ce qu'on fait maintenant ?"

Et les moins cons disent "c'est une crise de confiance envers le marché, toute action déterminée des gouvernements restaure la confiance et est donc bienvenue. Le pire serait que les gouvernements ne fassent rien parce qu'on laisse alors la confiance se déteriorer." A court terme, ça ne me semble pas faux, même si à long terme, je sais que c'est foireux.

De façon réaliste, qu'est-ce que devrait faire un gouvernement libéral, aujourd'hui à court terme ?

(vous avez surement déjà abordé la question, mais les 96 pages de Armaggedon me refroidissent.)

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De façon réaliste, qu'est-ce que devrait faire un gouvernement libéral, aujourd'hui à court terme ?

Libéraliser le système bancaire!

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Libéraliser le système bancaire!

:icon_up:

Je dirais attaquer la Fed, réfuter tous les arguments qui ne manqueront de venir en faveur de la Fed, envoyer les sceptiques aux bouquins de Guido Hulsmann pour les questions expertes (ou d'autres, mais ceux là sont très bien).

Pour les faire douter, rien de mieux que de jouer Madame Irma en annonçant que la crise va continuer, avec des détails précis (Cf fil Armageddon), et que mieux vaut mettre ses richesses en sureté. Ils continueront à douter, mais dans 3 mois, quand ils auront encore perdu, ils seront plus ouverts aux suggestions. :doigt:

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De façon réaliste, qu'est-ce que devrait faire un gouvernement libéral, aujourd'hui à court terme ?

Pour ma part, je prétends aimer la flexisécurité dans ces cas la, que le pognon utilisé pour les plans serait mieux utilisé a aider ceux qui ont perdu leur emploi a ne pas en souffrir trop plutôt que de les forcer à travailler ‘a vide’.

Ce n’est pas franchement la solution anarcap, mais c’est a mon avis l’option de loin la plus libérale acceptable par les Français, elle a le mérite de conserver la partie redistributive que les gens ne sont pas prêt a quitter, sans conserver l’ingérence continuelle et le planisme centralisateur.

En plus, dire qu’on dépense l’argent public pour les pauvres et une ‘sécurité sociale’ plutot que pour aider les entreprises, ca permet de se défendre plus facilement de l’accusation de vil suppôt du MEDEF et des patrons buveurs de sang…

Posté
:icon_up:

Je dirais attaquer la Fed, réfuter tous les arguments qui ne manqueront de venir en faveur de la Fed, envoyer les sceptiques aux bouquins de Guido Hulsmann pour les questions expertes (ou d'autres, mais ceux là sont très bien).

Pour les faire douter, rien de mieux que de jouer Madame Irma en annonçant que la crise va continuer, avec des détails précis (Cf fil Armageddon), et que mieux vaut mettre ses richesses en sureté. Ils continueront à douter, mais dans 3 mois, quand ils auront encore perdu, ils seront plus ouverts aux suggestions. :doigt:

Même en conservant le régime de banque centrale, il faut cesser d'empêcher la création de banques.

cf la santé des petites banques US.

Posté

Je pense que la solution la plus appropriée à court-terme serait celle évoquée par neuneu2k, et ce serait beaucoup plus concevable de la placer dans ce type de débat ; parce que si les contradicteurs pensent que le gouvernement est le remède, je ne sais pas s'ils voudront entendre une quelconque libéralisation du système bancaire. Faut y aller progressivement avec les personnes qui font l'effort de comprendre, après pour les autres …

Posté

Ce qui est fascinant sur le plan intellectuel dans le contexte de la crise actuelle, c'est que l'observation de l'attitude des gouvernements permet de vérifier dans les faits un certain nombre de conséquences prévues par certaines théories libérales - faits qui sont incompréhensibles en dehors de ces explications. Je pense notamment à la théorie des choix publics. Il y a là un gigantesque champ d'expérimentation in vivo dont les gouvernements sont les laboratoires, l'interventionnisme débridé la méthode et les contribuables les cobayes. Ainsi on voit que la crise est du pain bénit pour les hommes de l'Etat, elle constitue une opportunité inespérée en vue d'une extension de leurs prérogatives et ils n'ont donc aucun intérêt à prendre des mesures pour la résoudre. Bien au contraire, ils ont un intérêt croissant à tenter de l'aggraver et de l'amplifier par des mesures qui sont manifestement des absurdités économiques. Leur comportement apparaît ainsi parfaitement cohérent.

Posté
Ce qui est fascinant sur le plan intellectuel dans le contexte de la crise actuelle, c'est que l'observation de l'attitude des gouvernements permet de vérifier dans les faits un certain nombre de conséquences prévues par certaines théories libérales - faits qui sont incompréhensibles en dehors de ces explications. Je pense notamment à la théorie des choix publics. Il y a là un gigantesque champ d'expérimentation in vivo dont les gouvernements sont les laboratoires, l'interventionnisme débridé la méthode et les contribuables les cobayes.

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Ainsi on voit que la crise est du pain bénit pour les hommes de l'Etat, elle constitue une opportunité inespérée en vue d'une extension de leurs prérogatives et ils n'ont donc aucun intérêt à prendre des mesures pour la résoudre. Bien au contraire, ils ont un intérêt croissant à tenter de l'aggraver et de l'amplifier par des mesures qui sont manifestement des absurdités économiques. Leur comportement apparaît ainsi parfaitement cohérent.

Ca me semble leur prêter des intentions par trop machiavéliques; ils penchent pour la solution étatique pour se sentir utiles, certes, mais de là à dire qu'ils souhaitent l'aggraver volontairement, il y a un pas que je ne franchis pas.

Posté
Relancer l'immigration pour relancer la consommation, me semble une bonne idée pour un débat mondain.

Euh… c'est ridicule comme solution. Par quel miracle ses nouveaux arrivants se mettraient à consommer frénétiquement (sans rien coûter) ?

En outre, il n'y a pas besoin de relancer l'immigration, elle existe déjà.

Posté

Je la refais en dialogue :

"qu'est-ce qu'on fait maintenant ?"

« On arrête de vivre a crédit, visiblement ça ne marche pas ! »

"c'est une crise de confiance envers le marché, toute action déterminée des gouvernements restaure la confiance et est donc bienvenue. Le pire serait que les gouvernements ne fassent rien parce qu'on laisse alors la confiance se déteriorer."

« C’est justement une confiance trop élevée dans le crédit, une confiance trop élevée dans les rendements a deux chiffres, une confiance trop élevée dans l’impossibilité de faillite qui a causé la crise, il serait temps qu’on arrête de mentir aux gens pour qu’ils aient confiance !’

En gros, le discours a contre courent, libéral mais pas au service du PIB et du CAC40 qui permet d’attirer l’attention, mais je reste convaincu qu’il ne faut pas hésiter a parler de filet de sécurité, de solidarité étatique si l’interlocuteur n’en imagine pas d’autre, c’est en habituant les gens a la liberté et a la véritable richesse qui va avec qu’ils cesseront d’avoir peur et de vouloir les petites roues, pas en enlevant les petites roues du vélo et en les poussant dans le ravin.

Posté
Et les moins cons disent "c'est une crise de confiance envers le marché, toute action déterminée des gouvernements restaure la confiance et est donc bienvenue. Le pire serait que les gouvernements ne fassent rien parce qu'on laisse alors la confiance se déteriorer."

Je répondrais à cela : "ces actions des gouvernements ne restaurent la confiance que de certaines personnes, et uniquement à court terme. Ces actions représentent en outre un risque fatal, car il pourrait s'avérer que certains Etats aillent trop loin dans l'endettement, sans résultats satisfaisants ni à court ni à moyen terme, et fassent simplement faillite (cela est possible et est déjà arrivé dans l'histoire). Un risque fatal, pour des solutions qui ne sont que des artifices et des contournements, cela ne vaut pas le coup. Regardez donc la santé budgétaire d'Etats comme [je laisse les experts fournir les exemples ici… Islande ? Espagne ? Etc.]"

J'ajouterais : "ne rien faire est parfois plus sain que de mal faire ou de faire trop. Certaines bulles doivent éclater et ce n'est pas en rajoutant du savon qu'on règle le problème. Surtout quand on n'a plus les moyens d'en acheter."

Et je concluerais (effet garanti lors des dîners mondains) : "quand on est malade, une petite diète est plus recommandée qu'une orgie de calories, surtout si l'on doit aller la voler au magasin d'à côté et qu'on risque les réprimandes des vigiles".

Relancer l'immigration pour relancer la consommation, me semble une bonne idée pour un débat mondain.

:icon_up::doigt::mrgreen: (je pars du principe que le second degré était bien recherché)

Vous me faites peur !

Personne n'a un truc intéressant à répondre ?

L'argumentation de free jazz me semble très pertinente ; il est clair que (prenons un exemple qui fera mouche lui aussi lors des dîners mondains) Sarkozy n'a jamais été aussi épanoui que quand il a pris cette crise à bras le corps et au nom de l'Europe.

La crise, c'est la garantie pour le politique de pouvoir faire tout et n'importe quoi sans trop d'opposition ("on se serre les coudes quand ça va mal"), de dépenser beaucoup, de créer de nouvelles administrations, de nouvelles lois, de se répandre plus profondément encore dans la vie des gens pour décider de leurs agissements, et ce, surtout, à grands frais (sinon ça ne sonne pas sérieux ! Regardez comme l'on juge les plans anti-crise des Etats : uniquement sur leur montant total !).

La crise, c'est la bénédiction de l'affolement court-termiste de l'Etat, au détriment du long terme, qui pourtant devrait constamment être sa priorité (et vous concluez sous les applaudissements d'une foule acquise au libéralisme par le fameux "car gouverner c'est prévoir".)

Posté
Vous me faites peur !

Personne n'a un truc intéressant à répondre ?

Dans un dîner mondain: "Je me suis fait les couilles en or et la bite en diamant en shortant le CAC."

Posté

"avec mes dividendes j'ai achete un flingue,bientot ca va devenir pratique pour faire le marche"

Posté
De façon réaliste, qu'est-ce que devrait faire un gouvernement libéral, aujourd'hui à court terme ?

Avant de vouloir "relancer la croissance", il faut comprendre pourquoi elle est stoppée. La crise n'est pas une "panne" mais un réajustement. Les politiques (monétaires entre autres) ont forcé une croissance de plus en plus malsaine, ce qui s'est traduit par de gigantesques bulles de spéculation. Le but avoué des plans de relance, c'est de recommencer les bulles.

Je suis donc d'accord avec neuneu2k. Si on veut absolument faire quelque chose, il faut d'abord accompagner les victimes, ensuite chercher les causes et remettre en question les politiques productivistes.

Pour ma part, je prétends aimer la flexisécurité dans ces cas la, que le pognon utilisé pour les plans serait mieux utilisé a aider ceux qui ont perdu leur emploi a ne pas en souffrir trop plutôt que de les forcer à travailler ‘a vide’.

Voilà.

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