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Encyclomarx et goulag


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Le Goulag vu par l'Encyclomarx

Le Goulag (du russe Главное Управление Л агерей, Glavnoïé Oupravleniyé Lagéreï, Direction Principale des Camps de travail) était l'organisme gérant les camps de travail en URSS. Aujourd'hui on étend le sens de "goulag" à l'ensemble du système de détention soviétique. Ce terme apparut en France en 1934. Son principe est directement inspiré des Katorga de l'époque tsariste auquel fut associé la logique marxiste.



<h3 class="clr" style="background-color: rgb(153, 204, 255);" align="justify">Principe et apparition historique

</h3><h3 class="clr"> Le principe</h3> A l'heure actuelle l'idéologie dominante impose une vision unilatérale et pauvre du camp de travail: celle de la souffrance et de la tragédie humaine. Le goulag est souvent comparé aux camps d'extermination nazis par des "historiens" du dimanche incapables de réaliser une étude historique rigoureuse. Pour étudier un fait historique de manière objective il faut en déterminer à la fois l'état, le developpement, mais aussi le contexte dans lequel il s'est formé. Or presque aucun historien n'adopte cette rigeur. Au contraire on a vu apparaitre ces dernières décennies des hommes abordant le problème historique par la philosophie et partant de l'idée que toute mort est inacceptable. Comparant un fait isolé: la mort d'un homme dans le système soviétique; à un autre fait isolé: la mort d'un homme dans un camp de concentration nazi. Et dédusiant que les deux choses égales en quantité ne pouvaient être qu'égales en qualité. Essayant de nous démontrer que la souffrance, c'est à dire le point de vue individuel, permet de rendre compte d'un fait historique.

Quel est donc le principe du goulag ? Le Goulag est un camps de rééducation dans lequel travaillaient les prisonniers. Notons que l'idée de rééducation peut paraitre insoutenable pour certains qui ne manqueront pas de l'assimiler à des méthodes fascistes par la transformation relativement violente qu'elle implique. Ce serait oublier qu'il existe dans de nombreux pays capitalistes des "maisons de réinsertion" fondées sur le même concept. De tout temps, chaque société, chaque organisation humaine fut pourvue de certaines règles. Il en est de même pour la société socialiste.

Le principe du camps de travail est intéressant et part de l'idée qu'il n'est pas normal que des hommes libres, n'ayant pas commis de faute du point de vue du socialisme, aient à payer pour les erreurs ou les crimes des détenus. Dans les pays capitalistes, les prisons sont financées par l'Etat, certes, mais surtout et de manière indirecte par le peuple. Les marxistes sont convaincus qu'aucun homme au monde ne peut justifier cela.

C'est pourquoi, dans le camps de rééducation soviétique, le prisonnier travaillait afin de mériter son logement, ses "loisirs", et toute sa subsistance. C'est pourquoi les camps de travail étaient économiquement autonomes. Non seulement les travaux effectués par les prisonniers étaient souvent d'intérêt public, mais le prisonnier pouvait racheter son tort par le labeur. Tout en s'assurant qu'il ne récidivera d'aucune manière.

Un rapport des attachés militaires de France en URSS montre bien que le goulag ne fut pas un camps d'extermination. ( URSS, RAPPORTS DES ATTACHÉS MILITAIRES, 1933-1934, ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL, DEUXIÈME BUREAU, ARCHIVES DU SERVICE HISTORIQUE DE L'ARMÉE DE TERRE, VINCENNES )

"La ration de pain normale (1 kg par homme) est diminuée ou augmentée suivant que le travail fourni est inférieur ou supérieur à la tâche imposée. […] Des réductions de peine parfois très substantielles sont accordées aux bons travailleurs, dont certains même reçoivent des décorations, comme on l’a vu à l’achèvement du canal de la Mer Blanche. "

Ce rapport nous apprend aussi que des hommes armés sont choisis parmi les prisonniers de droit commun. Les armes sont interdites aux prisonniers politiques. Les prisonniers sont hiérarchisés pour permettre au mieux la gestion de la production. Comme l'exil Sibérien pratiqué dans la russie Tsariste, ce rapport nous dit aussi que des visites étaient autorisées aux femmes qui pouvaient parfois venir vivre auprès du prisonnier. Des théatres et autres activités culturelles sont formées pour et par les prisonniers.

Dans sa troublante Lettre à Staline du 10 décembre 1937, alors qu'il s'aprête à être condamné, N. Boukharine écrit ainsi:

"Si tu as ne serait-ce qu'un atome de doute concernant cette variante [boukharine propose à Staline de lutter contre le trotskisme], exile-moi même pour 25 ans à Petchora ou à la Kolyma, dans un camp. J'y organiserais une université, un musée, une station technique, des instituts, une galerie d'art, un musée d'ethnographie, un musée zoologique, un journal du camp. En un mot, j'y mènerais un travail de pionnier de base, jusqu'à la fin de mes jours, avec ma famille."

<h3 class="clr" align="justify">L'apparition historique des goulags</h3> Le goulag est apparu en 1918 avec les premières arrestations de la bourgeoisie, ainsi que d'autres opposants politiques. On associe souvent la répression de la révolte des marins de Kronstadt en 1921 à la création des premiers véritables goulags. Celle-ci fut organisée par Léon Trotsky qui arrêta et emprisonna une grande partie des révoltés qui furent isolés pour endiguer la propagation de l'opposition des courants plus anarchistes.

Dans les années 1930 l'URSS rencontra de graves difficultés concernant les koulaks qui furent massivement emprisonnés dans les camps de travail. Par la suite des complots dans l'armée rouge, comme celui qui visait à prendre le pouvoir en Ukraine, continuèrent à alimenter une certaine psychose des dirigeants. De nombreux officiers furent arrêtés au sein de l'armée rouge ainsi que de nombreux membres du Parti Communiste comme ce fut le cas lors des grandes purges de Moscou. Parfois des hommes sont arrêtés pour des motifs futiles. Ces vagues de répression furent mises à bien (ou mal) par deux grands organismes de sécurité politique: la G.P.Ou et la Tchéka.

<h3 class="clr" style="background-color: rgb(153, 204, 255);">Les conditions de vie dans les camps de travail

</h3> On a trop souvent assimilé les goulags à des camps d'extermination des prisonniers par le travail, ou par des décisions plus ou moins arbitraires des gardes et de la direction. Il reste assimilé au dur froid Sibérien propice à l'isolement des prisonniers, en souvenir des anciens exilés du tsarisme ainsi qu'à la à la précarité de la vie, ou de la survie. Pourtant le goulag ne fut pas cette machine cruelle d'exploitation, même s'il ya une base véritable au mensonge.

Tout d'abord les principes du goulag que nous avons exprimé plus haut étaient majoritairement appliqués ce qui permettait aux prisonniers de conserver l'espoir d'un monde extérieur. Un espoir aussi alimenté par l'idéal communiste très présent dans les camps assurant aux prisonniers une vie future par le pouvoir collectif.

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Parce-que les goulags avaient aussi pour objectif de contribuer à l'édification du socialisme, par l'exploitation de ressources ou de grands travaux, le minimum vital concernant la nourriture était assuré. Le pain aurait même été meilleur qu'à Moscou. Encore une fois à la différence des camps nazis les prisonniers disposaient d'un très petit baraquement individuel légèrement chauffé, d'un lit avec couverture.

Seuls étaient présents dans les camps des hommes en bonne santé capables de fournir un certain travail. Pourtant les tâches demandées étaient souvent supérieures aux capacités de certains hommes ce qui explique des taux parfois élevés de mortalité, particulièrement pour les ouvriers qualifiés. L'efficacité du travail était bien plus assuré par la possibilité de réduire sa peine ou d'avoir une ration supérieure que par la menace de la force. Ce qui n'implique pas qu'elle ne fut utilisée et n'enlève rien à la brutalité et l'arbitraire qui purent exister ici-ou là. Varlaam Chalamov nous dit lui-même que certains prisonniers étaient autorisés à travailler à l'extérieur du camp sans surveillance.

On peut donc dire que certes le goulag fut un lieu de détention difficile et pénible. On peut de même s'opposer aux très forts taux de mortalités qui pouvaient selon les époques être réduits. Cependant on voit bien qu'aucune comparaison tant dans le principe original que dans la pratique ne peut être faite avec un camp d'extermination nazi.

<h3 class="clr" style="background-color: rgb(153, 204, 255);">Réalisations des détenus des camps

</h3> La liste des réalisations des détenus du Goulag peut paraître impressionnante, en voici quelques exemples :

  • Construction de villes entières : Komsomolsk-sur-Adour, Magadan par ex.

  • Construction de centrales hydroélectriques, creusement de canaux : Baltique - mer Blanche ; lac Onega - mer Blanche (Belomorkanal) ; Moscou - Volga ; Volga - Don.

  • Construction de diverses voies ferrées : voie ferrée du Nord reliant le lac Onega à la mer Blanche, dite la "Voie morte") ; le chantier du Bamlag, second transibérien (Baïkal - Amour - Maguistral - BAM).
  • Exploitation des ressources naturelles dans les régions à fortes contraintes : mines de nickel de Norilsk ; combinat charbonnier du Kouzbass ; complexe de l'Oukhtpetchlag (Vorkouta - Petchora - Oukhta) pour la construction de routes, l'exploitation forestière et pétrolière ; gisements aurifères de la Kolyma (Dalstroi) ; combinat houiller sibérien de Kouzbassougol.

  • Combinats chimiques de l'Oural (Solikamsk, Beriozniki).

http://encyclomarx.ovh.org/index.php?optio…2&Itemid=29

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Je ne sais pas si cela servirait à grand-chose de s'attaquer à ce texte tant c'est du grand n'importe quoi (aucune rigueur alors que le manque de celle-ci est reproché aux historiens, des exemples qui n'appuient en rien le texte). Ce qui me chagrine le plus, c'est que l'auteur présente de façon normale en disant que cela est juste des situations anormales. Il adapte le goulag à sa réalité.

Enfin, on ne peut pas en entendre plus de la part de marxistes !

Posté
La liste des réalisations des détenus du Goulag peut paraître impressionnante, en voici quelques exemples :

- Construction de villes entières : Komsomolsk-sur-Adour, Magadan par ex.

- Construction de centrales hydroélectriques, creusement de canaux : Baltique - mer Blanche ; lac Onega - mer Blanche (Belomorkanal) ; Moscou - Volga ; Volga - Don.

- Construction de diverses voies ferrées : voie ferrée du Nord reliant le lac Onega à la mer Blanche, dite la "Voie morte") ; le chantier du Bamlag, second transibérien (Baïkal - Amour - Maguistral - BAM).

- Exploitation des ressources naturelles dans les régions à fortes contraintes : mines de nickel de Norilsk ; combinat charbonnier du Kouzbass ; complexe de l'Oukhtpetchlag (Vorkouta - Petchora - Oukhta) pour la construction de routes, l'exploitation forestière et pétrolière ; gisements aurifères de la Kolyma (Dalstroi) ; combinat houiller sibérien de Kouzbassougol.

- Combinats chimiques de l'Oural (Solikamsk, Beriozniki).

La liste des réalisations des esclaves en Égypte peut paraître impressionnante, en voici quelques exemples :

- Aménagement de la Vallée des Rois

- Complexes religieux de Thèbes

- Construction des Pyramides de Gizeh

- Exploitation des carrières de grès dans les montagnes de l'est

Conclusion, l'esclavage c'est pas si terrible que ça, les esclaves devraient même remercier leurs maîtres tellement c'était super cool de leur avoir fait tous ces trucs !

Posté
"Ce serait oublier qu'il existe dans de nombreux pays capitalistes des "maisons de réinsertion" fondées sur le même concept."

Comparer le goulag avec les maisons de réinsertion, c'est assez comique.

Posté
La liste des réalisations des esclaves en Égypte peut paraître impressionnante, en voici quelques exemples :

- Aménagement de la Vallée des Rois

- Complexes religieux de Thèbes

- Construction des Pyramides de Gizeh

- Exploitation des carrières de grès dans les montagnes de l'est

Conclusion, l'esclavage c'est pas si terrible que ça, les esclaves devraient même remercier leurs maîtres tellement c'était super cool de leur avoir fait tous ces trucs !

Idée recue sur l'Egypte antique tel qu'il y en a sur le moyen-âge.

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L'encyclomarx, jamais entendu parler. Quel est l'intérêt de discuter d'un avis hyper-marginal ?

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