gdm Posté 25 mai 2009 Signaler Posté 25 mai 2009 Je parlais dans le contexte de votre modèle, et non celui ayant cours aujourd'hui. Point de BCE ici. Vous parliez de banque commerciale. J'imaginais que vous utilisiez ce terme dans un contexte mettant en oeuvre une "Banque Centrale" et des "banques commerciales". Dans un modèle de monnaie privée, toutes les banques sont commerciales et sans banque centrale étatique. Mais, dans un système de banque privée, il existera un franchiseur, propriétaire de la marque, qui est le nom de la monnaie. Et il existera aussi des banques franchisées, ayant une licence d'utilisation de la marque du franchiseur. Ces banques franchisées pourront émettre la monnaie du franchiseur sous son contrôle, et selon ses conditions. En effet, chaque billet émis par le franchisé engage le franchiseur envers tous les porteurs de billet. Le franchisé n'est engagé qu'envers le franchiseur. Par ailleurs, comme vous en parlez, la relation entre BCE et banque commerciale est bcp plus indirecte que ce que vous laissez entendre. Des milliers de pages de règlements explicitent les obligations des banques commerciales, dites "de second rang". Ces obligations sont des obligations envers la Banque Centrale. Les obligations de banques de second rang sont donc directement liées à la Banque Centrale, c'est à dire à l'Etat. Le restaurant franchisé de McDo ne va pas demander une autorisation écrite à McDo franchiseur, pour chaque McDo servi à un client. Un contrat fixe les conditions de fabrication de chaque sandwich McDo. Néanmoins, la compagnie McDo est responsable envers les clients du franchisé. Dans le cas d'une création de monnaie, la responsabilité du franchiseur est encore plus vive car elle dure toute la durée de vie de ce billet de banque. Il est donc nécessaire que le franchiseur ait un droit de contrôle très étendu sur l'activité du franchisé. Une erreur matérielle d'un seul franchisé peut mettre en péril la responsabilité du franchiseur. La BCE ne dit pas aux banques commerciales de combien de créance sur monnaie de BCE elles doivent créer, ni à qui elles doivent prêter. Des dizaines de milliers de pages de règlements encadrent la création monétaire par les "banques de second rang", dites encore "banques commerciales". Ces règlements sont différents selon les pays, selon les périodes. Il a existé des limitations en quota. La limite la plus efficace est sans doute la limitation par le taux directeur. La complexité des règlements liant une Banque Centrale avec une banque de second rang est évidente. Mais il n'est pas nécessaire de connaître le contenu exact du règlement. Il faut seulement constater que la Banque Centrale contrôle, d'une manière ou d'une autre, la création monétaire par les banques de second rang. Je verrais plutôt le contraire d'ailleurs. La BCE offre aux banques commerciales d'utiliser le privilège du monopole monétaire, mais bien entendu, elle pose en même temps quelques limites à cet usage, comme le taux de réserve et le ratio prudentiel sur les fonds propres. Ce que vous dites est objectivement vrai. Mais ce n'est pas le "contraire" de ce que j'écris. Ce sont deux présentations, deux facettes différentes d'une même réalité. Vous dites que la banque commerciale bénéficie du droit d'émettre la monnaie de la Banque Centrale. Je dis que la banque commerciale émet la monnaie de la Banque Centrale sous le contrôle de la Banque Centrale. Nos deux présentations de la même réalité ne se contredisent pas. Ce sont deux points de vue différents et complémentaires. Vous voyez le verre à moitié vide. Je préfère voir le verre à moitié plein. Ou l'inverse. Plutôt que de voir de pauvres banques soumises à la BCE, je vois au contraire des intérêts privés bénéficiant d'un privilège d'Etat. oui. Mais dans un système de banque privée, un franchiseur soumettrait l'émission monétaire de ses franchisés à un contrôle tout aussi rigoureux. Au même titre que je ne vais pas plaindre les syndicats des "contraintes" que leur impose l'Etat, je ne vais pas non plus plaindre les banques des "contraintes" que la BCE leur impose. Dans un tel monopole monétaire, la banque commerciale n'a pas le droit de choisir un autre franchiseur, une autre Banque Centrale. C'est une restriction à la liberté d'entreprendre de la banque commerciale. La Banque commerciale gagnerait plus d'argent, produirait plus de richesses, dans un système de monnaies privées. En cela, la plainte de la banque commerciale est recevable. Je ne vois pas quelle est l'obligation de la BCE à partir du moment où le billet de la BCE n'est pas convertible. Vous posez la question essentielle de la nature d'une monnaie étatique. Les monnaies furent, jusqu'en 1971, des contrats commerciaux ou quasi-commerciaux, de remettre de l'or en échange d'une unité monétaire émise par une Banque Centrale. Depuis 1971, la référence à l'or a totalement disparue. L'obligation de la Banque Centrale est d'éviter l'inflation au delà de quelques 2%. Ce critère est quasi-contractuel. Il est légitime et valable. La nature de cette obligation est plus abstraite, mais elle n'est pas sérieusement contestable. Il est souvent dans l'intérêt bien compris de L'Etat qu'il respecte les lois qu'il s'est lui-même données. C'est une acception courante de l' "Etat de Droit". Mais le risque existe qu'un Etat, aveuglé par la cupidité, renie impunément ses obligations. Ainsi, chaque unité monétaire est aujourd'hui une obligation politique, quasi-contractuelle. Cette obligation est précisément mesurable. La monnaie étatique actuelle peut ainsi est requalifié en une sorte de "tracker" sur l'indice des prix. Il existe un écart entre un tracker, titre financier commercial, et la monnaie étatique. Cet écart mesure l'ampleur de la mauvaise gestion monétaire de l'Etat. La principale utilité des modèles politiques libertariens est de mieux comprendre l'écart entre un fonctionnement légitime, fondé sur le Droit Naturel, et la pratique étatique, fondé sur un droit positif usurpé. L'analyse de la monnaie en est un exemple. L'analyse libertarienne requalifie systématiquement les mots et les règlements en utilisant d'autres mots. Certains mots sont consciemment et systématiquement pervertis par l'Etat. L'Etat ajoute alors une deuxième signification à des mots clés de la politique. C'est un mécanisme explicité par François Guillaumat dans sa théorie de "l'illusion fiscale". Le choix de l'utilisation d'autres mots est une condition nécessaire pour éviter l'erreur de l'analyse politique commise par les étatistes.
Saxval Posté 25 mai 2009 Signaler Posté 25 mai 2009 Dans un tel monopole monétaire, la banque commerciale n'a pas le droit de choisir un autre franchiseur, une autre Banque Centrale. C'est une restriction à la liberté d'entreprendre de la banque commerciale. La Banque commerciale gagnerait plus d'argent, produirait plus de richesses, dans un système de monnaies privées. En cela, la plainte de la banque commerciale est recevable. Je me pose une question: qu'est ce qui empêche à une banque lambda dans un pays qui a une BC (et donc sa propre monnaie) de proposer à ses clients d'utiliser d'autres monnaies que celle de la BC ? Il me semble que dans les pays de l'Est, la mode est d'emprunter en Franc suisse, non ?
vincponcet Posté 25 mai 2009 Signaler Posté 25 mai 2009 Vous parliez de banque commerciale. J'imaginais que vous utilisiez ce terme dans un contexte mettant en oeuvre une "Banque Centrale" et des "banques commerciales". Dans un modèle de monnaie privée, toutes les banques sont commerciales et sans banque centrale étatique. Mais, dans un système de banque privée, il existera un franchiseur, propriétaire de la marque, qui est le nom de la monnaie. Et il existera aussi des banques franchisées, ayant une licence d'utilisation de la marque du franchiseur. Ces banques franchisées pourront émettre la monnaie du franchiseur sous son contrôle, et selon ses conditions. En effet, chaque billet émis par le franchisé engage le franchiseur envers tous les porteurs de billet. Le franchisé n'est engagé qu'envers le franchiseur. Des milliers de pages de règlements explicitent les obligations des banques commerciales, dites "de second rang". Ces obligations sont des obligations envers la Banque Centrale. Les obligations de banques de second rang sont donc directement liées à la Banque Centrale, c'est à dire à l'Etat. Le restaurant franchis" de McDo ne va pas demander une autorisation écrite à McDo franchiseur, pour chaque McDo servi à client. Un contrat fixe les conditions de fabrication de chaque sandwich McDo. Néanmoins, la compagnie McDo est responsable envers les clients du franchisé. Dans le cas d'une création de monnaie, la responsabilité du franchiseur est encore plus vive car elle dure toute la durée de vie de ce billet de banque. Il est donc nécessaire que le franchiseur ait un droit de contrôle très étendu sur l'activité du franchisé. Une erreur matérielle d'un seul franchisé peut mettre en péril la responsabilité du franchiseur. Des dizaines de milliers de pages de règlements encadrent la création monétaire par les "banques de second rang", dites encore "banques commerciales". Ces règlements différents selon les pays, selon les périodes. Il a existé des limitations en quota. La limite la plus efficace est sans doute la limitation par le taux directeur. La complexité des règlements liant une Banque Centrale avec une banque de second rang est évidente. Mais il n'est pas nécessaire de connaître le contenu exact du règlement. Il faut seulement constater que la Banque Centrale contrôle, d'une manière ou d'une autre, la création monétaire par les banques de second rang. Contrairement à la franchise mc do où le franchisé fabrique des hamburgers estampillés mc do, la banque commerciale dans le système actuel ne créé pas de billets. Seules la banque centrale peut créer des billets. Et pour obtenir des billets, la banque commerciale échange de sa "monnaie de base" contre le même montant en billet auprès de la banque centrale. De même, la banque commerciale ne peut créer de monnaie de base, seule la banque centrale peut en créer, en en prêtant aux banques commerciales ou en achetant des titres. Ce que vous dites est objectivement vrai. Mais ce n'est pas le "contraire" de ce que j'écris. Ce sont deux présentations, deux facettes différentes d'une même réalité. Vous dites que la banque commerciale bénéficie du droit d'émettre la monnaie de la Banque Centrale. Je dis que la banque commerciale émet la monnaie de la Banque Centrale sous le contrôle de la Banque Centrale. Nos deux présentations de la même réalité ne se contredisent pas. Ce sont deux points de vue différents et complémentaires.Vous voyez le verre à moitié vide. Je préfère voir le verre à moitié plein. Ou l'inverse. oui. Mais dans un système de banque privée, un franchiseur soumettrait l'émission monétaire de ses franchisés à un contrôle tout aussi rigoureux. Dans un tel monopole monétaire, la banque commerciale n'a pas le droit de choisir un autre franchiseur, une autre Banque Centrale. C'est une restriction à la liberté d'entreprendre de la banque commerciale. La Banque commerciale gagnerait plus d'argent, produirait plus de richesses, dans un système de monnaies privées. En cela, la plainte de la banque commerciale est recevable. Là est notre grande différence. Je pense tout au contraire que ce système profite aux banques et qu'elles sont bien plus prospères aujourd'hui qu'elles ne pourraient l'être en marché libre. Ce n'est pas un hasard si sur les 20 dernières années, le secteur financier représente 40% des profits de l'ensemble des entreprises US. Avoir de tels niveaux de profits si longtemps devrait être un indice pour les libéraux. Que de tels profits perdurent, sur tout un secteur, sur une telle durée est non pas une preuve, mais tout du moins un indice que ce secteur est largement en dehors du marché libre, et qu'il vampirise les autres secteurs. Mises et surtout Rothbard parlent bien de la rente qu'est le monopole de la monnaie pour les grandes banques commerciales. Vous posez la question essentielle de la nature d'une monnaie étatique. Les monnaies furent, jusqu'en 1971, des contrats commerciaux ou quasi-commerciaux, de remettre de l'or en échange d'une unité monétaire émise par une Banque Centrale.Depuis 1971, la référence à l'or a totalement disparue. L'obligation de la Banque Centrale est d'éviter l'inflation au delà de quelques 2%. Ce critère est quasi-contractuel. Il est légitime et valable. La nature de cette obligation est plus abstraite, mais elle n'est pas sérieusement contestable. Il est souvent dans l'intérêt bien compris de L'Etat qu'il respecte les lois qu'il s'est lui-même données. C'est une acception courante de l' "Etat de Droit". Mais le risque existe qu'un Etat, aveuglé par la cupidité, renie impunément ses obligations. Ainsi, chaque unité monétaire est aujourd'hui une obligation politique, quasi-contractuelle. Cette obligation est précisément mesurable. La monnaie étatique actuelle peut ainsi est requalifié en une sorte de "tracker" sur l'indice des prix. Il existe un écart entre un tracker, titre financier commercial, et la monnaie étatique. Cet écart mesure l'ampleur de la mauvaise gestion monétaire de l'Etat. La principale utilité des modèles politiques libertariens est de mieux comprendre l'écart entre un fonctionnement légitime, fondé sur le Droit Naturel, et la pratique étatique, fondé sur un droit positif usurpé. L'analyse de la monnaie en est un exemple. L'analyse libertarienne requalifie systématiquement les mots et les règlements en utilisant d'autres mots. Certains mots sont consciemment et systématiquement pervertis par l'Etat. L'Etat ajoute alors une deuxième signification à des mots clés de la politique. C'est un mécanisme explicité par François Guillaumat dans sa théorie de "l'illusion fiscale". Le choix de l'utilisation d'autres mots est une condition nécessaire pour éviter l'erreur de l'analyse politique commise par les étatistes. Je ne comprends toujours pas en quoi la monnaie de la BCE est convertible (sous-entendu par l'émetteur). Si je vais à la BCE avec un billet, elle ne me donnera rien en échange. Je me pose une question: qu'est ce qui empêche à une banque lambda dans un pays qui a une BC (et donc sa propre monnaie) de proposer à ses clients d'utiliser d'autres monnaies que celle de la BC ? Il me semble que dans les pays de l'Est, la mode est d'emprunter en Franc suisse, non ? Oui, et c'est largement la raison de leur effondrement économique. Ils ont emprunté dans une monnaie étrangère, et le cours de leur propre monnaie s'est effondrée vis à vis de la monnaie dans laquelle ils ont fait leurs emprunts. Résultat, en termes réels, la valeur de la dette de ces gens a explosé. C'était la même histoire pour le défaut de paiement de l'argentine, sauf que c'était l'Etat qui avait emprunté en monnaie étrangère. Il n'est pas exact de dire que le banquier prête 100 sacs de blé qu'il ne possède pas. Ce serait bien évidement impossible. Le banquier prête donc des "promesses d'un sac de blé". La monnaie n'est alors pas un "sac de blé", mais la "promesse d'un sac de blé". La monnaie "sac de blé" est une monnaie différente de la monnaie "promesse d'un sac de blé". La monnaie émise par le banquier est la "promesse d'un sac de blé". Vous dites que le banquier possède des biens "convertibles" en sacs de blé. Si le banquier peut vendre ces biens "convertibles" pour acheter des sacs de blé, alors ce mécanisme monétaire fonctionnera bien.Un prêt bancaire s'analyse comme une vente, et non pas comme un prêt. Ou plutôt, le "prêt bancaire" s'analyse comme deux ventes simultanées. Le banquier vend ses billets. Et l'emprunteur vend sa reconnaissance de dette. Il est préférable de ne pas utiliser le mot "prêt" pour expliquer le mécanisme du prêt bancaire. Seul le mot "vente" est économiquement et juridiquement pertinent. Si on voulait être rigoureux sur les termes économiques, on devrait au contraire dire "emprunter" plutôt que de dire "émettre une créance".
Rincevent Posté 25 mai 2009 Signaler Posté 25 mai 2009 Ce n'est pas un hasard si sur les 20 dernières années, le secteur financier représente 40% des profits de l'ensemble des entreprises US. N'était-ce pas le chiffre qu'Etienne et moi, graphique à l'appui, avions réfuté, il y a quelques mois ? Avoir de tels niveaux de profits si longtemps devrait être un indice pour les libéraux. Que de tels profits perdurent, sur tout un secteur, sur une telle durée est non pas une preuve, mais tout du moins un indice que ce secteur est largement en dehors du marché libre, et qu'il vampirise les autres secteurs. Encore un peu, et tout profit durable sera un super-profit anormal en marché libre. Allons, c'est bougrement marxo-walrasien, comme analyse.
vincponcet Posté 25 mai 2009 Signaler Posté 25 mai 2009 N'était-ce pas le chiffre qu'Etienne et moi, graphique à l'appui, avions réfuté, il y a quelques mois ? Peut-être, donne ta source. Je suis interressé. Encore un peu, et tout profit durable sera un super-profit anormal en marché libre. Allons, c'est bougrement marxo-walrasien, comme analyse. Il y a une différence quantitative entre ton propos et celui que j'avance. En toute logique de marché libre, un profit énorme dans tout un secteur pendant une période longue par rapport au reste de l'économie est plutôt un signe de soit un déficit de concurrence dans le secteur via barrière à l'entrée, soit que le secteur vampirise le reste de l'économie. Faut relire l'ABCT avant de traiter les gens de marxiste. La création monétaire est un processus de redistribution, il n'est pas anormal de voir que le secteur le plus proche de cette création monétaire en tire un profit important, surtout depuis que le secteur a été "dérégulé" (ce qui veux dire atténuer les limitations de l'usage du privilège monétaire, sans supprimer le privilège monétaire).
gdm Posté 25 mai 2009 Signaler Posté 25 mai 2009 Je me pose une question: qu'est ce qui empêche à une banque lambda dans un pays qui a une BC (et donc sa propre monnaie) de proposer à ses clients d'utiliser d'autres monnaies que celle de la BC ? Il me semble que dans les pays de l'Est, la mode est d'emprunter en Franc suisse, non ? La plupart des Etats imposent un monopole monétaire étatique en rendant plus couteux l'usage d'autres monnaies. Il n'est évidement pas possible d'interdire totalement l'usage des monnaies étrangères. Cela nuirait au commerce international et au tourisme. Ce monopole monétaire ne signifie donc evidement pas l'interdiction légale des monnaies concurentes. Elles sont seulement plus couteuses à utiliser. Il est donc plus avantageux, dans un pays, d'utiliser la monnaie de ce pays.
gdm Posté 25 mai 2009 Signaler Posté 25 mai 2009 Contrairement à la franchise mc do où le franchisé fabrique des hamburgers estampillés mc do, la banque commerciale dans le système actuel ne créé pas de billets. A mon avis, il n'est pas pertinent de voir une différence de nature de la monnaie selon que l'unité monétaire se présente sous la forme de papier, de métal ou d'un nombre sur un compta bancaire. En effet, ces diverses formes de la même monnaie sont parfaitement substituables entre elles. Chaque "unité monétaire", quelle que soit son aspect matériel, prouve l'existence d'une obligation de l'émetteur, c'est à dire ici de la BCE. Seules la banque centrale peut créer des billets. Et pour obtenir des billets, la banque commerciale échange de sa "monnaie de base" contre le même montant en billet auprès de la banque centrale. De même, la banque commerciale ne peut créer de monnaie de base, seule la banque centrale peut en créer, en en prêtant aux banques commerciales ou en achetant des titres. Il est nécessaire d'omettre, dans nos débats, la cuisine administrative qui existe entre la Banque Centrale et la banque commerciale. Cette "cuisine" ne correspond pas à une réalité économique, mais à une contrainte administrative. Quelle que soit cette cuisine, elle consiste en un contrôle de la qualité et de la quantité de la production de monnaie par une banque commerciale, dit de second rang. Cette "cuisine" consiste aussi à produire un profit pour la Banque Centrale, profit prélevé sur l'activité des banques de second rang. Là est notre grande différence.Je pense tout au contraire que ce système profite aux banques et qu'elles sont bien plus prospères aujourd'hui qu'elles ne pourraient l'être en marché libre. Ci-dessous, je vous démontre rigoureusement mon affirmation. Tout privilège permanent est aussitôt intégré dans la valeur boursière de la société ayant ce privilège. Au moment de l'attribution de ce privilège, la valeur des actions augmente, ce qui enrichit les actionnaires du moment. Puis, ce privilège est intégré dans la valeur de l'actif de la société. Les actionnaires suivants paieront donc ce privilège pour acheter une action de la société possédant un tel privilège. Il n'y donc aucun gain supplémentaire pour les actionnaires actuels de la société. Mais il existe un handicap pour un nouvel entrant qui ne disposerait pas encore de ce privilège. L'application de ce mécanisme capitalistique est général. Il montre que tout privilège bénéficie au capitaliste grâce à un augmentation soudaine de son patrimoine. Mais ce privilège est indifférent aux propriétaires successifs de ce patrimoine. Les actionnaires achètent en tenant compte d'une rentabilité moyenne du capital. Ces nouveaux actionnaires achètent le privilège en payant le prix des actions. Le prix d'achat d'une action intègre ce privilège dans la rentabilité moyenne du capital investit à un moment donné. A court terme, un tel privilège étatique donné à l'entreprise représente toujours un coût supplémentaire permanent pour les clients. Ce ne sont pas les banques qu'il faut vilipender, mais plutôt l'existence d'un monopole étatique, produisant un sur-cout pour le consommateur. On peut appliquer ce même raisonnement de rentabilité moyenne du capital aux taxis. Un chauffeur de taxi achète 100000 euros une licence de taxi, qui est un privilège étatique de monopole. Ce coût d'immobilisation du capital conduit à augmenter le prix de la course d'un taxi. Le privilège étatique conduit à taxer les clients sans aucun profit pour personne. Le seul risque pour celui qui possède un privilège étatique serait la disparition légale de ce privilège si chèrement payé. Ensuite, la possibilité d'une plus grande liberté d'entreprendre ne peut être que productrice de richesse pour l'entrepreneur. CQFD Ce n'est pas un hasard si sur les 20 dernières années, le secteur financier représente 40% des profits de l'ensemble des entreprises US.Avoir de tels niveaux de profits si longtemps devrait être un indice pour les libéraux. Que de tels profits perdurent, sur tout un secteur, sur une telle durée est non pas une preuve, mais tout du moins un indice que ce secteur est largement en dehors du marché libre, et qu'il vampirise les autres secteurs. Mises et surtout Rothbard parlent bien de la rente qu'est le monopole de la monnaie pour les grandes banques commerciales. oui. ces privilèges de monopoles se retrouvent intégré dans la valeur de l'action. Ce privilège étatique est payé par ceux qui achètent des actions des banques. Mais la rentabilité moyenne du capital reste le critère d'investissement de l'actionnaire. Je ne comprends toujours pas en quoi la monnaie de la BCE est convertible (sous-entendu par l'émetteur).Si je vais à la BCE avec un billet, elle ne me donnera rien en échange. Il faut requalifier la nature juridique et économique. Il ne s'arrête pas aux définitions administratives. Comme disait justement Mises, le "concept de monnaie est basé non pas les définitions et discriminations légales, mais la nature économique des choses". C'est ainsi, qu'il est nécessaire d'imaginer un inexistant "contrat de monnaie" entre la Banque Centrale et l'utilisateur de monnaie. Un tel hypothétique contrat de monnaie stipulera que l'émetteur, ici la BCE, garantit un pouvoir d'achat moyen en échange de cette "unité monétaire". La BCE ne vous garantit pas le versement d'or en échange du billet. Néanmoins, un tel contrat est précis. On pourrait parfaitement imaginer une banque émettant une monnaie privée qui soit un "tracker" sur l'indice des prix. La monnaie étatique doit nécessairement s'analyser comme un tracker sur l'indice des prix. Le monnaie actuelle est, dans la réalité économique, un tracker sur un indice des prix. Cette affirmation peut sembler téméraire, mais elle est aussi justifiée que nécessaire. Oui, et c'est largement la raison de leur effondrement économique.Ils ont emprunté dans une monnaie étrangère, et le cours de leur propre monnaie s'est effondrée vis à vis de la monnaie dans laquelle ils ont fait leurs emprunts. Résultat, en termes réels, la valeur de la dette de ces gens a explosé. oui, éviter les fluctuations de change aurait été un coût supplémentaire. L'achat des primes d'assurances, c'est a dire des dérivés financier fondés sur les variations de change des monnaies, augmente tous les couts de productions. Le coût pour les citoyens peut devenir prohibitif. C'était la même histoire pour le défaut de paiement de l'argentine, sauf que c'était l'État qui avait emprunté en monnaie étrangère. Vous évoquez implicitement le principe d'un "currency board" contrôlé par un État. Le patrimoine d'un currency board lié au dollar n'est pas diversifié, puisque constitué des titres liés au dollars. Du seul fait d'une diversification insuffisante des actifs, son risque de perte de patrimoine est plus grand. De plus, comme il est contrôlé par l'État, il ne peut pas échapper à un instant de crise aigue de cupidité étatique. Ce fut la cas de l'Argentine. Si on voulait être rigoureux sur les termes économiques, on devrait au contraire dire "emprunter" plutôt que de dire "émettre une créance". Oui, je suis entièrement d'accord. Pour un économiste, "le prêt bancaire n'existe pas". Il faut le dire car c'est vrai. Dans un "prêt bancaire", il n'y a que des ventes. Il n'y a aucun prêt. L'ambiguité du mot "prêter" est la principale source d'incompréhension de ceux qui ne comprennent pas le mécanisme de création monétaire. Et cette émission de monnaie est l'émission d'une "créance", c'est à dire d'une obligation de l'émetteur.
Ash Posté 25 mai 2009 Signaler Posté 25 mai 2009 Dans ce "modele ouk", la monnaie est la "promesse de donner un sac de blé". Le sous-jacent de cette monnaie est le sac de blé. Le sac de blé serait déjà périmé qu'il tournerait encore dans le circuit "boursier".
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Le sac de blé serait déjà périmé qu'il tournerait encore dans le circuit "boursier". Le risque que le blé soit périmé dans le "circuit" n'existe pas dans la "monnaie ouk". En effet, la monnaie est la "promesse d'un sac de blé" et non pas "un sac de blé", lequel serait anonyme. La circulation d'un sac de blé présenterait, en effet, le risque que la qualité du blé diminue avec son usage. En effet, un tel sac de blé peut devenir périmé, mouillé, germé, charançonné, mélangé à la poussière. Ou le sac peut s'ouvrir accidentellement avec perte de qq grains. Une promesse nomme toujours l'émetteur. L'émetteur de la promesse promet de livrer un sac de blé en bon état. C'est un avantage que la monnaie soit une promesse, et non pas une marchandise. Ainsi, les utilisateurs de la "monnaie ouk" ne risquent pas d'avoir du blé "périmé", puisqu'il est garantit conforme et de bonne qualité par l'émetteur lui-même. Sinon, tout utilisateur de monnaie peut engager une procédure judiciaire à l'encontre de l'émetteur pour violation du contrat. La raisonnement est le même lorsque la monnaie est une promesse de livrer de l'or au lieu du blé. Un inconvénient de la pièce d'or est qu'il faut la peser, et la faire sonner à l'oreille afin de vérifier qu'il s'agit bien d'or pur. Le cout de transaction des petits achats est ainsi plus cher si on utilise des pièces d'or. Et l'or est mal pratique pour les petits achats. Un gramme d'or est trop léger et difficilement manipulable. L'avantage du billet de banque est qu'il est une obligation de l'émetteur. Il prend peu de place dans sa poche. Un billet peut être d'un montant quelconque. En outre, un billet en papier est la preuve de l'existence d'une obligation de l'émetteur. De même qu'une pièce, ou qu'un nombre sur un compte bancaire est une preuve de l'obligation de l'émetteur de monnaie. Ces supports matériels d'une même monnaie sont parfaitement équivalents entre eux. Chacun d'entre eux est une preuve de l'existence d'un contrat unilatéral obligeant l'émetteur de monnaie. Un utilisateur de monnaie préfèrera souvent que sa monnaie soit une promesse plutôt que son sous-jacent. La monnaie moderne est une promesse et non plus son sous-jacent moins pratique. C'est un avantage. C'est un progrès.
vincponcet Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Le risque que le blé soit périmé dans le "circuit" n'existe pas dans la "monnaie ouk". En effet, la monnaie est la "promesse d'un sac de blé" et non pas "un sac de blé", lequel serait anonyme. La circulation d'un sac de blé présenterait, en effet, le risque que la qualité du blé diminue avec son usage. En effet, un tel sac de blé peut devenir périmé, mouillé, germé, charançonné, mélangé à la poussière. Ou le sac peut s'ouvrir accidentellement avec perte de qq grains.Une promesse nomme toujours l'émetteur. L'émetteur de la promesse promet de livrer un sac de blé en bon état. C'est un avantage que la monnaie soit une promesse, et non pas une marchandise. Ainsi, les utilisateurs de la "monnaie ouk" ne risquent pas d'avoir du blé "périmé", puisqu'il est garantit conforme et de bonne qualité par l'émetteur lui-même. Sinon, tout utilisateur de monnaie peut engager une procédure judiciaire à l'encontre de l'émetteur pour violation du contrat. La raisonnement est le même lorsque la monnaie est une promesse de livrer de l'or au lieu du blé. Un inconvénient de la pièce d'or est qu'il faut la peser, et la faire sonner à l'oreille afin de vérifier qu'il s'agit bien d'or pur. Le cout de transaction des petits achats est ainsi plus cher si on utilise des pièces d'or. Et l'or est mal pratique pour les petits achats. Un gramme d'or est trop léger et difficilement manipulable. L'avantage du billet de banque est qu'il est une obligation de l'émetteur. Il prend peu de place dans sa poche. Un billet peut être d'un montant quelconque. En outre, un billet en papier est la preuve de l'existence d'une obligation de l'émetteur. De même qu'une pièce, ou qu'un nombre sur un compte bancaire est une preuve de l'obligation de l'émetteur de monnaie. Ces supports matériels d'une même monnaie sont parfaitement équivalents entre eux. Chacun d'entre eux est une preuve de l'existence d'un contrat unilatéral obligeant l'émetteur de monnaie. Un utilisateur de monnaie préfèrera souvent que sa monnaie soit une promesse plutôt que son sous-jacent. La monnaie moderne est une promesse et non plus son sous-jacent moins pratique. C'est un avantage. C'est un progrès. Et quid du pb d'avoir plus de "promesse de sac de blé" qu'il n'existe de "sac de blé" ?
Randian shithead Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Et quid du pb d'avoir plus de "promesse de sac de blé" qu'il n'existe de "sac de blé" ? Dans la mesure où tout le monde ne vas pas retirer ses sacs de blés, ce n'est pas vraiment un problème. C'est même plutôt une bonne chose.
vincponcet Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Dans la mesure où tout le monde ne vas pas retirer ses sacs de blés, ce n'est pas vraiment un problème.C'est même plutôt une bonne chose. Oui, c'est le principe de la pyramide de Ponzi, de la sécurité sociale, des fonds Madoff et du système bancaire fractionnaire actuel. ça marche tant que les gens y croient.
Stan Selene Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Dans la mesure où tout le monde ne vas pas retirer ses sacs de blés, ce n'est pas vraiment un problème.C'est même plutôt une bonne chose. Non j'ai plutot l'impression que c'est tres mauvais de prommettre des chose que l'on est incappable d'offrir.
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Et quid du pb d'avoir plus de "promesse de sac de blé" qu'il n'existe de "sac de blé" ? Vous posez le problème d'un banquier qui émettrait plus de "promesses de sac de blé" qu'il n'existe de sac de blé dans le monde. Ainsi, quelle que soit la richesse du banquier, il existe un risque que le banquier ne puisse physiquement fournir les sacs de blé promis. La réponse à cette question existe nécessairement dans le "contrat de monnaie". Ce contrat de monnaie définit avec précision la nature de la promesse faite par le banquier dans tous les cas qui pourraient advenir. Le contrat de monnaie précise la nature exacte de la procédure judiciaire à mettre en oeuvre dans le cas le banquier ne parvient pas à honorer son obligation. Un banquier peut hésiter valablement entre plusieurs rédaction de son contrat de monnaie. Tout contrat distinguera des cas différents. Soit le banquier possède suffisamment d'actifs pour honorer son contrat dans un délai raisonnable. Soit la valeur des actifs du banquier sont, à l'évidence insuffisants. Les actifs du banquier incluent la valeur des créances sur les emprunteurs, c'est à dire une valeur estimée des reconnaissances de dette des emprunteurs. Si la valeur des actifs de la banque est nettement insuffisante, le Tribunal adhoc décidera évidemment la liquidation immédiate de la banque. Si la valeur des actifs du banquier sont suffisants, le contrat peut prévoir un délai d'attente pour le versement du blé. Ce délai ne pourra pas dépasser la date des prochaines moissons. Une compensation sera versée au client en dédommagement du délai. Cette compensation peut être un taux d'intérêt du au client ayant demandé le versement du blé. Mais le contrat de monnaie peut fort bien prévoir que le banquier pourra verser une autre monnaie au lieu du blé, à la condition que les valeurs soient les mêmes. Le blé sert alors de sous-jacent et de valorimètre de la monnaie. Mais l'obligation du banquier n'est plus de verser nécessairement du blé. Un grand nombre de variantes d'un tel contrat de monnaie sont imaginables. C'est la raison pour laquelle, les mots "substituts" ou "équivalence" ne sont pas suffisants pour décrire un fonctionnement monétaire. ce qui définit le fonctionnement monétaire est d'abord le contrat de monnaie, dit encore "contrat d'émission monétaire". En acceptant un billet de banque, c'est a dire une promesse du banquier, l'utilisateur du billet accepte explicitement le contrat proposé par le banquier.
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Dans la mesure où tout le monde ne vas pas retirer ses sacs de blés, ce n'est pas vraiment un problème.C'est même plutôt une bonne chose. Rien ne permet d'affirmer qu'une panique bancaire ne pourrait pas survenir. Il est donc nécessaire que le contrat de monnaie précise la procédure qu'appliquera le banquier dans un tel cas. Cette procédure pourra aussi être une procédure judiciaire de liquidation totale ou partielle. Ce risque de panique bancaire est inexistant lorsque le banquier dispose du monopole étatique. Mais ce risque existe lorsqu'il n'existe pas de monopole monétaire. Ainsi, à la suite d'une rumeur, la totalité des clients d'un banque peut demander le transfert de leurs actifs vers une autre banque. C'est un argument en faveur du monopole monétaire étatique. Un tel monopole monétaire évite un tel risque de panique bancaire. C'est un argument majeur des partisans du monopole étatique de la monnaie.
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Oui, c'est le principe de la pyramide de Ponzi, de la sécurité sociale, des fonds Madoff et du système bancaire fractionnaire actuel.ça marche tant que les gens y croient. Dans un système de monnaie privée, en libre concurrence, les banquiers pourront rédiger un contrat de monnaie qui prévoie des interventions de plusieurs compagnies d'experts-comptables, chargés de publier, chaque semaine, un avis sur les actifs de la banque. Une pluralité des experts-comptables sera telle qu'elle garantit qu'il ne peut exister de collusions d'intérêts qui puisse nuire à la sincérité des avis publiés. Mais, tel autre banquier privé pourra librement tenter d'abuser les clients crédules. Il est vraisemblable que ses efforts commerciaux seront vains. Le manque de transparence de la Madoff &Ponzi Bank nuira à son succès commercial.
vincponcet Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Vous posez le problème d'un banquier qui émettrait plus de "promesses de sac de blé" qu'il n'existe de sac de blé dans le monde. Ainsi, quelle que soit la richesse du banquier, il existe un risque que le banquier ne puisse physiquement fournir les sacs de blé promis. La réponse à cette question existe nécessairement dans le "contrat de monnaie". Ce contrat de monnaie définit avec précision la nature de la promesse faite par le banquier dans tous les cas qui pourraient advenir. Le contrat de monnaie précise la nature exacte de la procédure judiciaire à mettre en oeuvre dans le cas le banquier ne parvient pas à honorer son obligation. Un banquier peut hésiter valablement entre plusieurs rédaction de son contrat de monnaie. Tout contrat distinguera des cas différents. Soit le banquier possède suffisamment d'actifs pour honorer son contrat dans un délai raisonnable. Soit la valeur des actifs du banquier sont, à l'évidence insuffisants. Les actifs du banquier incluent la valeur des créances sur les emprunteurs, c'est à dire une valeur estimée des reconnaissances de dette des emprunteurs. Si la valeur des actifs de la banque est nettement insuffisante, le Tribunal adhoc décidera évidemment la liquidation immédiate de la banque. Si la valeur des actifs du banquier sont suffisants, le contrat peut prévoir un délai d'attente pour le versement du blé. Ce délai ne pourra pas dépasser la date des prochaines moissons. Une compensation sera versée au client en dédommagement du délai. Cette compensation peut être un taux d'intérêt du au client ayant demandé le versement du blé. Mais le contrat de monnaie peut fort bien prévoir que le banquier pourra verser une autre monnaie au lieu du blé, à la condition que les valeurs soient les mêmes. Le blé sert alors de sous-jacent et de valorimètre de la monnaie. Mais l'obligation du banquier n'est plus de verser nécessairement du blé. Un grand nombre de variantes d'un tel contrat de monnaie sont imaginables. C'est la raison pour laquelle, les mots "substituts" ou "équivalence" ne sont pas suffisants pour décrire un fonctionnement monétaire. ce qui définit le fonctionnement monétaire est d'abord le contrat de monnaie, dit encore "contrat d'émission monétaire". En acceptant un billet de banque, c'est a dire une promesse du banquier, l'utilisateur du billet accepte explicitement le contrat proposé par le banquier. Ma question portait pour l'ensemble des banquiers. Je n'osais imaginer qu'un seul banquier émette plus de promesse que la quantité disponible dans le monde. Donc votre monnaie "promesse de sac de blé" devrait s'appeler "promesse de sac de blé dans un délai approximatif, voire incertain, et ultimement, dans la mesure où on peut". C'est léger comme promesse …
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Non j'ai plutot l'impression que c'est tres mauvais de prommettre des chose que l'on est incappable d'offrir. Oui. Celui qui sait pertinemment que son offre est mensongère est un escroc. Mais il se peut que l'entrepreneur juge mal les risques. C'est alors aux clients et à la concurrence de publier librement leurs avis.
vincponcet Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Rien ne permet d'affirmer qu'une panique bancaire ne pourrait pas survenir. Il est donc nécessaire que le contrat de monnaie précise la procédure qu'appliquera le banquier dans un tel cas. Cette procédure pourra aussi être une procédure judiciaire de liquidation totale ou partielle.Ce risque de panique bancaire est inexistant lorsque le banquier dispose du monopole étatique. Mais ce risque existe lorsqu'il n'existe pas de monopole monétaire. Ainsi, à la suite d'une rumeur, la totalité des clients d'un banque peut demander le transfert de leurs actifs vers une autre banque. C'est un argument en faveur du monopole monétaire étatique. Un tel monopole monétaire évite un tel risque de panique bancaire. C'est un argument majeur des partisans du monopole étatique de la monnaie. Il y aussi l'option de la banque 100% qui n'a pas ce risque de liquidité. Par ailleurs, l'existence d'une BC n'exclut pas le risque de bank run.
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Ma question portait pour l'ensemble des banquiers. Je n'osais imaginer qu'un seul banquier émette plus de promesse que la quantité disponible dans le monde. Votre remarque est importante. La masse monétaire totale pourrait-elle être supérieure à l'ensemble de tous les biens vendables. C'est à cette question que se réfère implicitement votre question. La totalité des banquiers émettent-ils plus de promesses de sac de blé qu'il n'existe de sac de blé sur la planète? Votre remarque trouve une réponse naturelle dans le contenu du contrat de monnaie. Je vous renvoie à ma précédente réponse sur les divers cas du contrat de monnaie. Celui qui imagine que le contrat de monnaie se limiterait à une seule phrase "équivalent au blé", la définition d'une telle monnaie est conduit à une incohérence, voire même absurdité. Donc votre monnaie "promesse de sac de blé" devrait s'appeler "promesse de sac de blé dans un délai approximatif, voire incertain, et ultimement, dans la mesure où on peut". Oui, vous avez raison. Un contrat de monnaie ne peut pas se définir un seul mot, ni même trois mots. De la même manière, la définition d'un titre financier ne se réduit pas un seul mot. Il faut préalablement consulter le texte du contrat qui définit le titre. C'est léger comme promesse … Cette "promesse", c'est à dire ce contrat de monnaie", est à prendre ou à laisser. Si un autre banquier invente une autre formule, c'est à dire un autre contrat de monnaie, il est libre de la proposer. Chaque banquier privé devra trouver un juste milieu entre le taux d'intérêt à proposer aux clients, le niveau de sécurité et de confort que veulent les clients. La capacité de changer facilement une monnaie en une autre. Et à quel coût. Il ne faut pas perdre de vue que le montant strict de la masse monétaire possédé par chacun est extrêmement faible. La monnaie possède représente quelques 1% de chaque patrimoine. Les billets et autres espèces possédées dans son porte-monnaie sont de faible valeur. Le montant du compte courant est faible et correspond aux achats prévus dans un futur proche. Dans un tel contexte, la faillite d'une banque est moins douloureuse pour un consommateur de la faillite de bien d'autres de ses fournisseurs. En outre, la faillite d'une banque ne remet pas en cause la validité des contrats établis en utilisant la monnaie. En effet, Un banquier privé utilise un valorimètre de monnaie, c'est a dire un procédé de calcul de sa monnaie. Et ce procédé ainsi défini ne peut être manipulé par le banquier. Ainsi si le valorimètre est l'or, le cours mondial de l'or ne dépend pas d'une manipulation d'un banquier. Et les contrat convenus dans la monnaie défaillie resteront valides en considérant que les paiement auront lieu désormais en or. Ou en une autre monnaie "équivalente à l'or". Un commerçant qui accepte toutes les monnaies, prend un risque très faible. Son risque ne dure que 24 heures, le temps qu'il transmette les monnaies à sa banque. Ensuite la recette de la journée sera transférée dans une autre actif jugé plus sur. Et il peut contracter une prime d'assurance pour le risque de défaillance de la banque d'un de ses clients.
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Il y aussi l'option de la banque 100% qui n'a pas ce risque de liquidité. Oui, un banquier peut choisir un tel contrat de monnaie qui stipule qu'il ne prête que de la monnaie dans la limite de l'or qu'il possède physiquement. Je vais vous ci-dessous développer un raisonnement qui montre que ce banquier fera faillite ou aura une activité faible. Pour simplifier, les actionnaires du banquier déposent des lingots d'or anonymes. Cet or ainsi déposé augmente le capital de la banque, nommée ici "100%or". Les actionnaires attendent un profit correspondant à la valeur de leur investissement. L'investisseur fut tenté par l'investissement dans une société immobilière proposant des revenus assez sur et avec un risque faible pour la valeur du capital investit. L'actionnaire a néanmoins choisit d'investir dans la banque "100%or". Il espère que ses profits seront analogues aux profits de la société immobilière. Le taux d'intérêt proposé par la banque "100%or" aux emprunteurs sera donc sensiblement supérieur à la rentabilité moyenne d'une société immobilière. La société immobilière n'empruntera que si le taux bancaire est inférieur à la rentabilité de son investissement. Il en résulte que, pour ses investissements et autres construction, la société immobilière n'empruntera jamais à cette banque "100%or". Ainsi, les clients de la banque nommé ici "100%or" ne pourraient être que ceux qui prévoient une rentabilité de leurs investissement supérieurs à la moyenne. Comme il n'existe pas de profit certain, le risque du banquier est donc plus sensiblement plus élevé que la moyenne de l'ensemble des autres activités économiques. Le banquier "100%or" veut éviter les pertes sèches que représenteraient des créances douteuses. Il ne va donc prêter que s'il existe des hypothèques suffisantes, ou des garanties analogues. Le risque étant supérieur, le banquier exigera des garanties ou des hypothèques supérieures. Si l'Etat interdit tout autre banque que des banques "100%or", alors de telles banques peuvent fonctionner normalement. Une fraction très limitée de l'activité économique empruntera, car le taux d'intérêt de cette monnaie-or sera nécessairement supérieur à la rentabilité moyenne des activités économiques. Nous nous plaçons ici dans l'hypothèse où il existe une liberté bancaire totale. La société immobilière possède des biens immobiliers pour une valeur de 1000. Elle reçoit des revenus au taux moyens de rendement du capital. Cette société immobilière décide d'ouvrir une activité bancaire, nommée "banque-immo". Elle émet de la monnaie, nommée "or-immo" sans avoir d'or. Lorsqu'un client veut son or, elle vend un bien immobilier pour acheter de l'or. Elle limite l'émission de monnaie à 50% de la valeur de ses actifs immobiliers. Cette banque-immo va donc percevoir, en plus de ses revenus immobiliers, les intérêts de prêts bancaires. La banque-immo perçoit donc en gros 50% de revenus en plus depuis qu'elle a ouvert son activité bancaire. La banque-immo propose à ses clients un taux d'intérêt égal à la rentabilité moyenne de l'immobilier. La rentabilité de la "banque-immo" est évidemment supérieure à la rentabilité de la banque "100%or" pour le même capital investit. La banque "100%or" aura donc une activité résiduelle, voire nulle, car ses taux d'intérêts seront trop fort. Pour simplifier l'exposé, le raisonnement ici développé suppose une stabilité des prix de l'immobilier et de l'or. Mais, il resterait valable en faisant varier ces paramètres. Par ailleurs, l'existence d'une BC n'exclut pas le risque de bank run. Si la Banque Centrale joue correctement son rôle de préteur en dernier ressort, il ne peut pas exister de "bank run", de "panique bancaire", de manque de liquidité sur aucune banque commerciale. Cette liquidité est le principale raison d'être de la Banque Centrale. Le système de Banque Centrale implique le cours forcé d'une monnaie sans possibilité de conversion. La liquidité est donc nécessairement obtenue par la violence étatique. C'est une autre question de savoir si la Banque Centrale peut jouer correctement ce rôle de préteur en dernier ressort. Un autre avantage du système étatique est qu'il permet aux banques d'être sous-capitalisées, donc d'immobiliser moins de capital pour l'activité bancaire. Le système étatique de monopole monétaire a certains avantages apparents. Ses inconvénients cachés ruinent les avantages que ce système étatique semble avoir.
Ash Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Votre remarque trouve une réponse naturelle dans le contenu du contrat de monnaie. Je vous renvoie à ma précédente réponse sur les divers cas du contrat de monnaie. Celui qui imagine que le contrat de monnaie se limiterait à une seule phrase "équivalent au blé", la définition d'une telle monnaie est conduit à une incohérence, voire même absurdité.
ZzZz Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Dans la mesure où tout le monde ne vas pas retirer ses sacs de blés, ce n'est pas vraiment un problème.C'est même plutôt une bonne chose. Une bonne chose de quel point de vue? Pour simplifier, les actionnaires du banquier déposent des lingots d'or anonymes Pourquoi les actionnaires? Il ne s'agit pas de fond propre dans ce cas. Le taux d'intérêt proposé par la banque "100%or" sera donc sensiblement supérieur à la rentabilité moyenne d'une société immobilière La banque "100%or" n'est pas un intermediaire financier. Elle n'offre donc pas de taux d'interet. Malgré l'impression de ne pas saisir tous vos raisonnements, respect pour le soin que vous apportez à chaque réponse.
Saxval Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Pourquoi les actionnaires? Il ne s'agit pas de fond propre dans ce cas. Il me semble bien que le capital-action compte pour fond propre, non ?
ZzZz Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Il me semble bien que le capital-action compte pour fond propre, non ? En effet, je me suis mal exprimé. Dans ma phrase, "ce cas" renvoie à l'exemple de la banque "100%or" et aux lingots déposés, pas aux actionnaires.
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Pourquoi les actionnaires? Il ne s'agit pas de fond propre dans ce cas. Les actionnaires de la banque apportent des lingots d'or anonymes à la banque "100%or". Cet apport d'or augmentent ainsi le capital social de la Banque. Les actionnaires reçoivent en échange des actions de la banque. Les fonds propres incluent le capital de la banque. Les fonds propres incluent donc l'apport en or fait par les actionnaires. La banque "100%or" n'est pas un intermediaire financier. Elle n'offre donc pas de taux d'interet. Le taux d'intérêt dont je parle est le taux d'intérêt des prêts qui sont faits aux clients-emprunteurs de la banque "100%or". J'ai modifié le texte initial dans ce sens. Les actionnaires de la banque reçoivent une participation aux profits de la banque. Les actionnaires ne reçoivent aucun intérêt de quoique ce soit. Malgré l'impression de ne pas saisir tous vos raisonnements, respect pour le soin que vous apportez à chaque réponse. Il est difficile d'expliquer sans rien omettre. Une seule omission peut conduire à un raisonnement incomplet ou à une description erronée. Si vous voyez un raisonnement peu clair, dites le. Si un lecteur attentif ne comprend pas, c'est, à mon avis, toujours la faute du rédacteur. Je recommencerai alors le raisonnement autrement.
vincponcet Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Oui, un banquier peut choisir un tel contrat de monnaie qui stipule qu'il ne prête que de la monnaie dans la limite de l'or qu'il possède physiquement. Je vais vous ci-dessous développer un raisonnement qui montre que ce banquier fera faillite ou aura une activité faible.Pour simplifier, les actionnaires du banquier déposent des lingots d'or anonymes. Cet or ainsi déposé augmente le capital de la banque, nommée ici "100%or". Les actionnaires attendent un profit correspondant à la valeur de leur investissement. L'investisseur fut tenté par l'investissement dans une société immobilière proposant des revenus assez sur et avec un risque faible pour la valeur du capital investit. L'actionnaire a néanmoins choisit d'investir dans la banque "100%or". Il espère que ses profits seront analogues aux profits de la société immobilière. Le taux d'intérêt proposé par la banque "100%or" aux emprunteurs sera donc sensiblement supérieur à la rentabilité moyenne d'une société immobilière. La société immobilière n'empruntera que si le taux bancaire est inférieur à la rentabilité de son investissement. Il en résulte que, pour ses investissements et autres construction, la société immobilière n'empruntera jamais à cette banque "100%or". Ainsi, les clients de la banque nommé ici "100%or" ne pourraient être que ceux qui prévoient une rentabilité de leurs investissement supérieurs à la moyenne. Comme il n'existe pas de profit certain, le risque du banquier est donc plus sensiblement plus élevé que la moyenne de l'ensemble des autres activités économiques. Le banquier "100%or" veut éviter les pertes sèches que représenteraient des créances douteuses. Il ne va donc prêter que s'il existe des hypothèques suffisantes, ou des garanties analogues. Le risque étant supérieur, le banquier exigera des garanties ou des hypothèques supérieures. Si l'Etat interdit tout autre banque que des banques "100%or", alors de telles banques peuvent fonctionner normalement. Une fraction très limitée de l'activité économique empruntera, car le taux d'intérêt de cette monnaie-or sera nécessairement supérieur à la rentabilité moyenne des activités économiques. Nous nous plaçons ici dans l'hypothèse où il existe une liberté bancaire totale. La société immobilière possède des biens immobiliers pour une valeur de 1000. Elle reçoit des revenus au taux moyens de rendement du capital. Cette société immobilière décide d'ouvrir une activité bancaire, nommée "banque-immo". Elle émet de la monnaie, nommée "or-immo" sans avoir d'or. Lorsqu'un client veut son or, elle vend un bien immobilier pour acheter de l'or. Elle limite l'émission de monnaie à 50% de la valeur de ses actifs immobiliers. Cette banque-immo va donc percevoir, en plus de ses revenus immobiliers, les intérêts de prêts bancaires. La banque-immo perçoit donc en gros 50% de revenus en plus depuis qu'elle a ouvert son activité bancaire. La banque-immo propose à ses clients un taux d'intérêt égal à la rentabilité moyenne de l'immobilier. La rentabilité de la "banque-immo" est évidemment supérieure à la rentabilité de la banque "100%or" pour le même capital investit. La banque "100%or" aura donc une activité résiduelle, voire nulle, car ses taux d'intérêts seront trop fort. Pour simplifier l'exposé, le raisonnement ici développé suppose une stabilité des prix de l'immobilier et de l'or. Mais, il resterait valable en faisant varier ces paramètres. Si la Banque Centrale joue correctement son rôle de préteur en dernier ressort, il ne peut pas exister de "bank run", de "panique bancaire", de manque de liquidité sur aucune banque commerciale. Cette liquidité est le principale raison d'être de la Banque Centrale. Le système de Banque Centrale implique le cours forcé d'une monnaie sans possibilité de conversion. La liquidité est donc nécessairement obtenue par la violence étatique. C'est une autre question de savoir si la Banque Centrale peut jouer correctement ce rôle de préteur en dernier ressort. Un autre avantage du système étatique est qu'il permet aux banques d'être sous-capitalisées, donc d'immobiliser moins de capital pour l'activité bancaire. Le système étatique de monopole monétaire a certains avantages apparents. Ses inconvénients cachés ruinent les avantages que ce système étatique semble avoir. Une banque 100% ne prête pas, car elle ne peut pas préter l'or de ses clients, parce que dans ce cas, elle ne serait plus 100%. Une banque peut faire à la fois dépôt et intermédiation de crédit, mais il s'agit de deux fonctions différentes.
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 En effet, je me suis mal exprimé. Dans ma phrase, "ce cas" renvoie à l'exemple de la banque "100%or" et aux lingots déposés, pas aux actionnaires. Je considère que ceux qui déposent de l'or ne sont pas les clients, mais les actionnaires de la banque. On aurait aussi pu imaginer un autre modèle de banque dans lequel ceux qui déposent de l'or seraient des clients. Mais ce n'est pas le cas que j'ai choisi.
vincponcet Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Je considère que ceux qui déposent de l'or ne sont pas les clients, mais les actionnaires de la banque. On aurait aussi pu imaginer un autre modèle de banque dans lequel ceux qui déposent de l'or seraient des clients. Mais ce n'est pas le cas que j'ai choisi. Justement, une banque 100% est une banque où ceux qui déposent la marchandise (et/ou titre) de réserve sont les clients.
gdm Posté 26 mai 2009 Signaler Posté 26 mai 2009 Ma question portait pour l'ensemble des banquiers. Je n'osais imaginer qu'un seul banquier émette plus de promesse que la quantité disponible dans le monde. Votre remarque trouve une réponse naturelle dans le contenu du contrat de monnaie. Je vous renvoie à ma précédente réponse sur les divers cas du contrat de monnaie. Celui qui imagine que le contrat de monnaie se limiterait à une seule phrase "équivalent au blé", la définition d'une telle monnaie est conduit à une incohérence, voire même absurdité. Cette icône marque votre perplexité sur ma réponse. J'avais fait une réponse un peu paresseuse, mais qui m'avait semblé suffisante. Je vais préciser. Soient des banquiers qui choisissent l'or comme sous-jacent et valorimètre de leur monnaie. Le cas proposé par vincponcet est le cas où la quantité de monnaie est nettement supérieure à la quantité d'or. Et dans ce cas, un évènement hypothétique conduit à ce que tous les utilisateurs affluent pour exiger leur or. Les exigences des utilisateurs vont conduire ces banques à acheter de l'or avec leurs actifs disponibles. Le cours de l'or va flamber. Mais certaines banques avaient pris la précaution de stipuler dans le contrat de monnaie qu'elles pourront verser une monnaie de conversion au lieu de verser de l'or. Ces banques-là contribueront moins à la flambée des prix de l'or. Néanmoins, les actifs de toutes ces banques seront malmenés. D'autres banques avaient pris la précaution de stipuler dans leur contrat de monnaie qu'elle peuvent attendre trois mois avant de remettre de l'or. Ces banques peuvent espérer que la folie hypothétique de l'or retombe et que les possesseurs d'or re-vendent leur or trop vite acheté. D'autre banques avaient choisi le platine comme valorimètre de leur monnaie. Celles -là ne souffrirons pas directement de cette folie hypothétique sur l'or. D'autres banques avaient choisi comme valorimètre un panier de matières ayant des cours mondiaux. Chaque matière entrant pour un certain pourcentage dans la calcul du valorimètre. or+platine+argent+cuivre+plomb+nickel+sucre+café+blé+soja. Ces banques-là seront peu touchées par cette hypothétique folie de l'or.
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