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AL : le chant du cygne ?


Gero

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:icon_up: Ma doctrine a toujours été de préférer la constitution de groupes apolitiques. Ama monter un groupe politique ne peut que montrer la faiblesse des libéraux.

Je pense que c'est la seule raison valable dans ce sens. Mais elle ne suffit pas pour autant à justifier l'absence de formation politique libérale. Plus largement, cette faiblesse numérique est surtout due au fait que les libéraux ne sont pas bons dans leur communication auprès du grand public. Le meilleur porte-parole, Madelin, s'est tellement usé (et a tant abusé de ceux qui l'entouraient) qu'il s'est retiré pour donner un avis distant sur l'actualité. Résultat, qui porte réellement un discours libéral audible à grande échelle ? Les médias sont prêts à inviter des porte-parole libéraux qui sont bons pour l'audience : Jacques Marseille, Guy Sorman, Madelin. Cécile Philippe aussi a été invitée après la publication de son livre sur l'environnement. La relève est loin d'être assurée, et cette formation exige des efforts et prend du temps.

La seule action réellement efficace depuis quelques années, c'est celle de Contribuables Associés qui fait trembler les politiques en agissant sur l'opinion publique. Faut-il pour autant condamner l'action de Liberté Chérie, quasi inaudible depuis les quelques contre-manifs importantes, celle de l'ALEPS qui ne parvient plus qu'à réunir les mêmes 100 à 150 libéraux qui font le déplacement, etc. ? Il me semble toujours aussi nécessaire de multiplier les structures, puis de les laisser coopérer ponctuellement. Elles ne doivent pas se voir comme une menace les unes les autres, mais comme des compléments dans un esprit d'émulation. Liberté Chérie le fait très bien, avec le soutien de Contribuables.

Je persiste à dire que nous aurons besoin d'un grand parti politique libéral un jour sur la scène politique, un parti qui dispose d'une réelle influence. Mais il doit prendre le temps de grandir, de former ses cadres, des porte-parole, de constituer un réseau d'élus locaux. Aller trop vite, on voit ce que ça donne : une bulle qui fait sourire. Faut-il pour autant ridiculiser ces efforts de longue haleine ? Imaginez un marathon, est-ce vraiment adroit de moquer les coureurs qui en sont à leur première grande épreuve et qui espèrent s'améliorer avec le temps ? Parmi les meilleurs, lequel n'a pas commencé un jour lui aussi ? Je n'ai pas honte de dire que fin 2008, quelques mois après notre lancement, nous étions officiellement un peu moins de 100 membres et donateurs au PLD. Le marathon ne fait que commencer.

Bref, l'argument de la faiblesse des libéraux revient à mettre en lumière la faiblesse des animateurs de notre courant de pensée dans son ensemble. Face à nous, nos adversaires connaissent les règles du jeu et savent s'organiser pour maintenir un système qui les arrange. Contrairement à nous, ils savent promouvoir des porte-parole qui vont peser autrement plus sur l'opinion publique et sur le pouvoir. Je ne crois pas à une solution magique, je ne crois pas à un leader. Je crois à un ensemble de dynamiques qui convergent vers un même objectif : faire reculer l'Etat à tous les niveaux et rendre à chacun un plus grand espace de liberté. J'avoue que la stratégie de certains me semble mauvaise, mais je n'irais pas pour autant me foutre de leur gueule en public. Chaque effort est méritoire, c'est pourquoi je suis en effet allé parler devant AL à Bobino à la demande d'Edouard. Peut-être nous retrouverons-nous tous au PLD un jour, qui sait ?

Ne nous trompons pas d'ennemi, car c'est exactement ce qu'on attend de nous.

Posté
Je pense que c'est la seule raison valable dans ce sens. Mais elle ne suffit pas pour autant à justifier l'absence de formation politique libérale. Plus largement, cette faiblesse numérique est surtout due au fait que les libéraux ne sont pas bons dans leur communication auprès du grand public. Le meilleur porte-parole, Madelin, s'est tellement usé (et a tant abusé de ceux qui l'entouraient) qu'il s'est retiré pour donner un avis distant sur l'actualité. Résultat, qui porte réellement un discours libéral audible à grande échelle ? Les médias sont prêts à inviter des porte-parole libéraux qui sont bons pour l'audience : Jacques Marseille, Guy Sorman, Madelin. Cécile Philippe aussi a été invitée après la publication de son livre sur l'environnement. La relève est loin d'être assurée, et cette formation exige des efforts et prend du temps.

La seule action réellement efficace depuis quelques années, c'est celle de Contribuables Associés qui fait trembler les politiques en agissant sur l'opinion publique. Faut-il pour autant condamner l'action de Liberté Chérie, quasi inaudible depuis les quelques contre-manifs importantes, celle de l'ALEPS qui ne parvient plus qu'à réunir les mêmes 100 à 150 libéraux qui font le déplacement, etc. ? Il me semble toujours aussi nécessaire de multiplier les structures, puis de les laisser coopérer ponctuellement. Elles ne doivent pas se voir comme une menace les unes les autres, mais comme des compléments dans un esprit d'émulation. Liberté Chérie le fait très bien, avec le soutien de Contribuables.

Je persiste à dire que nous aurons besoin d'un grand parti politique libéral un jour sur la scène politique, un parti qui dispose d'une réelle influence. Mais il doit prendre le temps de grandir, de former ses cadres, des porte-parole, de constituer un réseau d'élus locaux. Aller trop vite, on voit ce que ça donne : une bulle qui fait sourire. Faut-il pour autant ridiculiser ces efforts de longue haleine ? Imaginez un marathon, est-ce vraiment adroit de moquer les coureurs qui en sont à leur première grande épreuve et qui espèrent s'améliorer avec le temps ? Parmi les meilleurs, lequel n'a pas commencé un jour lui aussi ? Je n'ai pas honte de dire que fin 2008, quelques mois après notre lancement, nous étions officiellement un peu moins de 100 membres et donateurs au PLD. Le marathon ne fait que commencer.

Bref, l'argument de la faiblesse des libéraux revient à mettre en lumière la faiblesse des animateurs de notre courant de pensée dans son ensemble. Face à nous, nos adversaires connaissent les règles du jeu et savent s'organiser pour maintenir un système qui les arrange. Contrairement à nous, ils savent promouvoir des porte-parole qui vont peser autrement plus sur l'opinion publique et sur le pouvoir. Je ne crois pas à une solution magique, je ne crois pas à un leader. Je crois à un ensemble de dynamiques qui convergent vers un même objectif : faire reculer l'Etat à tous les niveaux et rendre à chacun un plus grand espace de liberté. J'avoue que la stratégie de certains me semble mauvaise, mais je n'irais pas pour autant me foutre de leur gueule en public. Chaque effort est méritoire, c'est pourquoi je suis en effet allé parler devant AL à Bobino à la demande d'Edouard. Peut-être nous retrouverons-nous tous au PLD un jour, qui sait ?

Ne nous trompons pas d'ennemi, car c'est exactement ce qu'on attend de nous.

:icon_up: Merci pour ta réaction et rassure-toi : loin de moi la volonté de ridiculiser ces efforts.

Posté

Tous efforts allant dans le bon sens sont bons à prendre. Les gens sont si peu libéraux que malgré leurs divergences, les libéraux aident à sa promotion. Les divers courants disparaîssent plus en s'éloigne du libéralisme, et on en est bien loin.

Posté
Les divers courants disparaîssent plus en s'éloigne du libéralisme, et on en est bien loin.

Sauf votre respect, cette phrase n'a aucun sens.

Posté
Sauf votre respect, cette phrase n'a aucun sens.

Plus on s'éloigne de la galaxie libérale moins en distingue les courants entre eux. La culture actuelle étant loin du libéralisme, les divergences entre libéraux disparaîssent car leurs actions sont de toutes façons en direction de plus de libéralisme.

Posté

Entièrement d'accord et il est clair que ce qui manque au libéralisme, c'est bien des personnes capables de présenter des idées au grand public.

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