Librekom Posté 27 avril 2009 Signaler Posté 27 avril 2009 C'est en cherchant des images de Lachapelle (et non de Jésus) que suis tombé par hasard, comme souvent, sur un blog qui reprend des dizaines de versions de la dernière Cène (du latin cena : repas du soir). Pouvez-vous localiser Judas sur chacune de ces représentation ? ^^ Leonardo Da Vinci : Philippe de Champaigne + Salvador Dali + Andy Warhol : Marcos López + David Lachappelle + Brigitte Niedermaier : Les legos +Walt Disney + Les Simpsons : Le blog se trouve ici
LeSanton Posté 27 avril 2009 Signaler Posté 27 avril 2009 Edifiant, en effet, on peut constater graduellement la débilisation historique de sa représentation, ne serait-ce que sur le simple aspect pictural (très justement représenté aujourd'hui par la Cène des Simpsons). Un must d'auto-dérision involontaire…
Saucer Posté 27 avril 2009 Signaler Posté 27 avril 2009 Celui de Dali est sans doute le plus laid. No anagram intended.
LeSanton Posté 27 avril 2009 Signaler Posté 27 avril 2009 Non c'est celui d'Andy Warhol, je n'en démordrai pas, c'est affligeant de connerie grasse et satisfaite d'elle-même, dollars promis en prime…
Saucer Posté 27 avril 2009 Signaler Posté 27 avril 2009 Celui de Warhol est prétentieux, mais alors l'interprétation Stargate de Dali… Quelle horreur. D'ailleurs voilà ce qu'il en disait : « cosmogonie arithmétique et philosophique fondée sur la sublimité paranoïaque du nombre douze. » Le con !
Ash Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 Non c'est celui d'Andy Warhol, je n'en démordrai pas, c'est affligeant de connerie grasse et satisfaite d'elle-même, dollars promis en prime… +1 Dali est très largement au dessus de cette merde infâme. C'est dire…
TODA Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 +1Dali est très largement au dessus de cette merde infâme. C'est dire… Dali est très largement au dessus.point.
Eva Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 je crois qu'ils s'en sont inspirés (de loin) ici aussi :
Nick de Cusa Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 Dali est très largement au dessus.point. Dali c'est bon pour les posters pour chambre d'ado à côté du portrait du Ché.
Ash Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 Et Warhol comme papier toilette. Pour peu qu'on ait les moyens.
free jazz Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 Edifiant, en effet, on peut constater graduellement la débilisation historique de sa représentation On peut tout de même noter que De Vinci avait lui-même initié ce processus en représentant Saint Jean sous les traits d'un personnage androgine invertoïde : pour De Vinci, passionné de jeunes disciples efféminés, c'était déjà un acte engagé, le ver était dans le fruit.
Drake Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 je crois qu'ils s'en sont inspirés (de loin) ici aussi : Là c'est plus clair (et, en prime, Lisa est plus sexy): http://bp0.blogger.com/_rtOXMZlMTkg/R1ml_H…upper_Promo.jpg
TODA Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 Dali c'est bon pour les posters pour chambre d'ado à côté du portrait du Ché. Plus après avoir lu André Bouguenec! je te poste le lien sur ce que j'ai trouvé de mieux sur le net: http://www.matiere-esprit-science.com/page…ves/oreille.htm petit extrait du livre DAli philosophe et ésotérisme incompris je continue à rechercher son explication de la Cène vue par Dali, si elle est en ligne!
LeSanton Posté 29 avril 2009 Signaler Posté 29 avril 2009 On peut tout de même noter que De Vinci avait lui-même initié ce processus en représentant Saint Jean sous les traits d'un personnage androgine invertoïde : pour De Vinci, passionné de jeunes disciples efféminés, c'était déjà un acte engagé, le ver était dans le fruit. Le ver est dans le fruit depuis toujours, ce n'est pas une découverte (et Judas est présent parmi les douze). Au reste, l'imperfection morale de l'artiste n'était pas le point évoqué mais c'était plutôt l'appauvrissement jusqu'à la vacuité du discours sur ce moment des Ecritures Saintes.
free jazz Posté 29 avril 2009 Signaler Posté 29 avril 2009 Le ver est dans le fruit depuis toujours, ce n'est pas une découverte (et Judas est présent parmi les douze). N'est-il pas décrit dans les évangiles comme l'un de ses plus proches fidèles, un de ceux qui ont tout abandonné pour le suivre? Au reste, l'imperfection morale de l'artiste n'était pas le point évoqué mais c'était plutôt l'appauvrissement jusqu'à la vacuité du discours sur ce moment des Ecritures Saintes. Ce que je soulignais c'est que l'appauvrissement esthétique est aussi lié à la décadence morale des artistes depuis la Renaissance. Jusqu'à la fin du quattrocento encore, l'artiste ne signe pas ses oeuvres. Il ne se distingue pas de l'artisan, du tailleur de pierre ou de l'architecte; et l'art considéré depuis Aristote comme une imitation de la nature ne se distingue pas du sacré, c'est-à-dire d'un certain rapport à la transcendance. L'artiste met sa technique au service de la beauté, indissociable de l'inscription humaine dans la nature. Or cette hiérarchie s'inverse à partir de la renaissance, le style personnel prend le pas sur l'oeuvre, l'artiste devient démiurge, créateur, et impose sa marque. Ce renversement qui place la subjectivité au centre de l'esthétique croît avec le romantisme où le pathos et les impressions sentimentales du peintre sont placés au centre de la nature. Le ramollissement culmine dans l'art contemporain où le support matériel n'est plus que l'occasion d'une contemplation narcissique du moi de l'artiste, gonflé de satisfaction jusqu'à l'escroquerie et devenant le sujet véritable de l'oeuvre, quitte à capturer l'attention du spectateur avec une exaltation de la laideur, de la morbidité et de la putréfaction. Aujourd'hui l'art se démocratise : c'est-à-dire, se massifie, il devient plébéien et tout est encanaillé.
Librekom Posté 29 avril 2009 Auteur Signaler Posté 29 avril 2009 Le ramollissement culmine dans l'art contemporain où le support matériel n'est plus que l'occasion d'une contemplation narcissique du moi de l'artiste, gonflé de satisfaction jusqu'à l'escroquerie et devenant le sujet véritable de l'oeuvre, quitte à capturer l'attention du spectateur avec une exaltation de la laideur, de la morbidité et de la putréfaction.
Rincevent Posté 29 avril 2009 Signaler Posté 29 avril 2009 N'est-il pas décrit dans les évangiles comme l'un de ses plus proches fidèles, un de ceux qui ont tout abandonné pour le suivre? De même que Lucifer était le plus grand des anges avant d'être déchu ? Aucune imagination, décidément.
Drake Posté 29 avril 2009 Signaler Posté 29 avril 2009 N'est-il pas décrit dans les évangiles comme l'un de ses plus proches fidèles, un de ceux qui ont tout abandonné pour le suivre? C'est bien pour cela que Jésus lui intime l'ordre de le trahir ("tu me trahiras"), sachant que lui seul lui obéirait. Je le sais, je l'ai lu dans Wikipedia : the Gospel of Judas appears to interpret Judas's act not as betrayal, but rather as an act of obedience to the instructions of Jesus. This assumption is taken on the basis that Jesus required a second agent to set in motion a course of events which he had planned. In that sense Judas acted as a catalyst. The action of Judas, then, was a pivotal point which interconnected a series of simultaneous pre-orchestrated events. http://en.wikipedia.org/wiki/Gospel_of_Judas
Nick de Cusa Posté 29 avril 2009 Signaler Posté 29 avril 2009 N'est-il pas décrit dans les évangiles comme l'un de ses plus proches fidèles, un de ceux qui ont tout abandonné pour le suivre? Ce que je soulignais c'est que l'appauvrissement esthétique est aussi lié à la décadence morale des artistes depuis la Renaissance. Jusqu'à la fin du quattrocento encore, l'artiste ne signe pas ses oeuvres. Il ne se distingue pas de l'artisan, du tailleur de pierre ou de l'architecte; et l'art considéré depuis Aristote comme une imitation de la nature ne se distingue pas du sacré, c'est-à-dire d'un certain rapport à la transcendance. L'artiste met sa technique au service de la beauté, indissociable de l'inscription humaine dans la nature. Or cette hiérarchie s'inverse à partir de la renaissance, le style personnel prend le pas sur l'oeuvre, l'artiste devient démiurge, créateur, et impose sa marque. Ce renversement qui place la subjectivité au centre de l'esthétique croît avec le romantisme où le pathos et les impressions sentimentales du peintre sont placés au centre de la nature. Le ramollissement culmine dans l'art contemporain où le support matériel n'est plus que l'occasion d'une contemplation narcissique du moi de l'artiste, gonflé de satisfaction jusqu'à l'escroquerie et devenant le sujet véritable de l'oeuvre, quitte à capturer l'attention du spectateur avec une exaltation de la laideur, de la morbidité et de la putréfaction. Aujourd'hui l'art se démocratise : c'est-à-dire, se massifie, il devient plébéien et tout est encanaillé. Avant c'était bien. Maintenant c'est mal. Entre les deux c'était, euh, entre les deux.
Adrian Posté 18 janvier 2010 Signaler Posté 18 janvier 2010 C'est bien pour cela que Jésus lui intime l'ordre de le trahir ("tu me trahiras"), sachant que lui seul lui obéirait. Je le sais, je l'ai lu dans Wikipedia : C'est pas vraiment un ordre : Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. Pendant qu'ils mangeaient, il dit : Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera. Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, Seigneur ? Il répondit : Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est celui qui me livrera. Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né. Judas, qui le livrait, prit la parole et dit : Est-ce moi, Rabbi ? Jésus lui répondit : Tu l'as dit. Edit : ah ok j'ai compris, j'avais mal lu ton message
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