LaFéeC Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 Ouais, enfin, il y a des tonnes de faits ignobles dont on n'entendra jamais parler non plus. Pour le coup, j'entends souvent, lorsque je poste des messages, que je fais preuve d'angélisme ou je ne sais quoi. Ce fil tout entier, auquel je ne participe que depuis peu, est un hymne entier, total, définitif, à l'angélisme. Comme si l'être humain devait, absolument, converger vers un Homme Nouveau, que les jacqueries, les massacres, dont on entend parler dans les livres d'histoire ne devaient, par nature, ne plus jamais se reproduire. En fait, ce fil de discussion, c'est un hymne à l'angélisme et au "plus jamais ça". Une bonne partie de l'être humain est une belle merde. Get over it. Voilà. Et pour chaque génération, on aura le même type de profils. A chaque fois, et jusqu'à la fin des temps (enfin, c'est une hypothèse, qui se veut prudente). Chitah, tu as raison, il y aura tjrs des espèces d'ordures, l'humain est ainsi, mais je ne pense pas que ce soit l'objet du débat, le souci aujourd'hui, c'est la réponse de la justice face aux atrocités, fut un temps où on coupait des têtes, aujourd'hui, on cherche à excuser, à aménager les peines etc.. Il y a un très bon côté à ça, mais aussi un revers : moins on est sévère, moins il y a de risques à commettre des atrocités et plus on (la société paisible) a de risques de voir des types y aller sans réfléchir. Je pense notamment aux agressions gratuites très violentes, je n'ai aps l'impression qu'on ai autant de petits connards qui tapent dans des têtes comme dans un ballon de foot, sans réfléchir au fait qu'un coup comme ça peut tuer un type d'un coup (j'ai vu aux assises les photos d'autopsie d'un gosse de 18 ans tué par un autre gosse de 18 ans). Je ne veux pas dire qu'il faut rétablir la chaise électrique (quoique dans certains cas, j'y songe). De ce point de vue, la deliquescence du système judiciaire, avec comme corollaire l'augmentation de la sympathie envers le criminel qui nuit à la société, est un symptôme de l'inversion des valeurs morales. Avec, il me semble, pour effet d'augmenter le nb d'agressions. Je devrais aller extraire de prison les salauds qui ont fait cela, les égorger de mes propres mains, et t'amener leurs têtes sur un plateau pour que tu daignes te demander si tu peux me retirer le qualificatif de bobo-laxiste-qui-pardonne-tout-aux-criminels. Moi je veux bien la tête des très méchants sur un plateau, non pas pour t'enlever une étiquette que je ne t'ai jamais collé (te connaissant) mais juste pour les planter sur des piquets à l'entrée des zones de non droit Oups, je m'égare Pourquoi obsession? C'est juste une interrogation, connaître les biais d'analyse est utile, sinon on se fait rouler dans la farine par les media. Et oui, un facho est automatique discrédité dans sa production intellectuelle, absolument automatiquement. Ces gens-là, ainsi que leurs cousins communistes, sont nos ennemis absolus. On peut pas faire comme nos détracteurs et ignorer le message sous prétexte que le messager est mauvais, au contraire, nous sommes plus intelligents que ça. On peut être d'accord sur un fait et avoir une "réponse" différente. Interdiction de la fessée : je viens de lire un truc qui ne me surprend pas du tout… C'est très intéressant, et marrant parce qu'hier je me suis dit que je n'avais aps été assez ferme ces 2 derniers mois avec mon fils, qu'il fallait que je recadre tout ça (apparemment je fais partie des populations "à risques" ie famille monop) Et peut-être que ça montre qu'un jury populaire n'est pas non plus infaillible, ou alors il y a des choses qu'on ne sait pas. Au risque de me répéter, suivre un procès de A à Z est vraiment très intéressant à plusieurs titres, notamment, le résumé qu'on peut en faire (et la différence de notre résumé avec celui des médias). A ma connaissance, en France, le jury "populaire" est soigneusement coaché et manipulé par des juges. On n'est pas aux USA Ca dépend du juge, la loi est lue à chaque début de séance, et elle est claire : "en votre intime conviction"… Maintenant, on peut même être présumée victime (d'un viol) Ca fait longtemps qu'au café du commerce certaines victimes de viols étaient non seulement présumées mais aussi finalement coupables (jupe trop courte, trop aguicheuse…) Les ratages de la justice trop laxiste sont nombreux, Une mineure sexuellement (14 ans au moment des faits) ne peut être consentante ni pour une relation sexuelle avec un majeur ni pour de la prostitution. Elle n'a pas de capacité de discernement, par conséquent cette question ne devrait même pas se poser à mon sens. Oui, mais comme apparemment certains prévenus étaient mineurs eux aussi… Le psy : C dans l'air J'ai écouté Guigou, si je veux bien qu'on ne juge pas les fous, je serais d'avis qu'on les enferme assez de temps (au mini la peine minimale) afin d'éviter tout autre pétage de câble. Je reconnais que les 6 semaines aux assises ont modifié ma perception du crime, des criminels et des réponses à apporter. Peut être ne suis-je plus objective.
Tremendo Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 Oui, mais comme apparemment certains prévenus étaient mineurs eux aussi… Oui effectivement c'est le cas et dans ces cas-là, la réponse à apporter est différente.
Tremendo Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 Tout à fait. On comprend très bien ce qu'il veut dire. Pas la peine de chercher si c'est vrai (sur "ce procès pue fortement la trouille et l’intimidation"). Je n'ai pas dit ça. Sur le psy, l'article de la Provence est ici : http://www.laprovenc…le/a-la-une-608 Selon l'expert, ce sont des "jeunes normaux avec des histoires banales qui se sont retrouvés confrontés à une situation extraordinaire où tout a basculé". Dans une société où l'on passe "d'une sexualité de refoulement à une hypersexualité, ils n'étaient pas armés pour anticiper la relation avec cette jeune fille désespérée", analyse le psychiatre.Ces jeunes, respectueux dans le cadre familial, adhèrent à l'extérieur à d'autres valeurs: celles du groupe et du quartier. Un grand écart qui surprend les familles lorsque l'interdit est franchi. Dans ce dossier qui débute par une "tournante" dans une cave du Pous du Plan, avant de se poursuivre dans des chambres d'hôtels, ces jeunes n'ont pas eu conscience de commettre un acte grave. Un rite initiatique Pour eux, la jeune fille était âgée non pas de 14 ans, "mais de 17 ans, 17 ans et demi" et elle était consentante. De plus, ils ne voyaient pas en elle une personne ni même un objet de désir sexuel, dans ce qui est un acte purement mécanique : "Dans cette sexualité, ce qui est important ce n'est pas l'acte sexuel mais la relation avec les autres membres du groupe. Il faut que je m'exhibe pour montrer aux autres de quoi je suis capable. Ces jeunes gens ne sont pas dans une quête de plaisir mais dans la participation à un acte commun. Cela tient du rite initiatique, qui n'est pas un phénomène nouveau", développe l'expert psychiatre à la demande de Me Simonin et de Me Pénard. "C'est vrai qu'il y a mieux comme initiation. Mon premier émoi, je l'ai eu en donnant de l'eau bénite à une jeune fille qui rentrait dans une église", se souvient le docteur Pandelon… avant de revenir au "rite" de la tournante: "Dans cette pratique sexuelle, l'objet de la sexualité n'est pas la relation avec la jeune fille mais le rapport avec les autres garçons, un peu comme dans "La guerre des boutons" : je suis capable, j'ai un plus gros zizi ou je fais pipi plus loin"… Un effet d'aubaine c'est en cela que leur ressenti peut être crédible,poursuit le psychiatre : "Ils n'ont pas perçu la contrainte situationnelle. Pour eux, la relation a eu lieu sans menace, sans violence, elle n'était pas attachée. Ils n'ont pas ressenti les contraintes psychiques et la situation de profonde détresse de la victime par un manque d'altérité"… "Cette jeune fille était en quête d'amour, d'affection. Elle n'a pu s'opposer à la volonté du groupe et a pu, à certains moments, être débordée par la situation et ressentir une forme de plaisir affectif. Pour eux, elle était réduite au rang de fille disponible : ils ont sauté sur l'occasion."
François Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 François, le 04 septembre 2011 - 23:47, dit : Maintenant, on peut même être présumée victime (d'un viol) Ca fait longtemps qu'au café du commerce certaines victimes de viols étaient non seulement présumées mais aussi finalement coupables (jupe trop courte, trop aguicheuse…) Je faisais allusion à l'actualité récente et à certain vocabulaire journalistique concernant le personnel hôtelier New-yorkais Cela étant, vous avez, hélas!, raison.
jabial Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 Peines prononcées dans le procès : 1 majeur : reconnu coupable de viol en réunion et proxénétisme : 5 ans (dont 24 mois de sursis) : mandat de dépot 1 majeur : reconnu coupable de viol en réunion et proxénétisme : 5 ans (dont 36 mois de sursis) : mandat de dépot 2 majeurs : reconnus coupable de viol en réunion : 4 ans (dont 24 mois de sursis) : mandat de dépot 1 majeur : reconnu coupable de viol en réunion : 4 ans (dont 30 mois de sursis) : mandat de dépot 1 mineur : reconnu coupable de viol en réunion : 4 ans (dont 24 mois de sursis) : mandat de dépot 3 mineurs : reconnus coupable de viol en réunion : de 3 ans à 30 mois (dont 30 mois de sursis) : pas de mandat de dépot, ça veux dire que la peine de 6 mois fermes sera aménagée. 2 majeurs : acquitté pour le viol en réunion, coupable de corruption de mineure : 12 mois avec sursis 1 majeur : acquitté de toutes les charges C'est horrible. C'est horrible. Qu'ils me tirent au sort et on verra ce qu'on verra. Je ne suis pas du genre à me faire impressionner par un juge ou à céder pour rentrer chez moi plus tôt.
LaFéeC Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 C'est horrible. C'est horrible. Qu'ils me tirent au sort et on verra ce qu'on verra. Je ne suis pas du genre à me faire impressionner par un juge ou à céder pour rentrer chez moi plus tôt. Vu que le vote est secret, qu'on supprime à chaque tour la peine la plus élevée et que tu peux te retrouver avec 8 autres jurés très laxistes, rien n'est gagné. Ce que j'aimerais savoir, c'est si le parquet a fait appel de la décision, un procès en appel, pour peu que l'accusation fasse intervenir d'autres psy en faveur de la plaignante, peut tout changer, s'il ne fait pas appel alors que les peines demandées étaient bien plus importantes, c'est qu'il doute de faire mieux… Malheureusement en France, selon le profil des victimes, les décisions peuvent être très bizarres… Il est possible que cette pauvre victime devait avoir l'air tellement larguée et marginale qu'elle n'a inspiré ni la compassion, ni la pitié
condorcet Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 C'est horrible. C'est horrible. Qu'ils me tirent au sort et on verra ce qu'on verra. Je ne suis pas du genre à me faire impressionner par un juge ou à céder pour rentrer chez moi plus tôt. En France, les décisions sont prises aux votes, donc il n'y a rien à céder. Article 362 CPP :En cas de réponse affirmative sur la culpabilité, le président donne lecture aux jurés des dispositions des articles 132-18 et 132-24 du code pénal, ainsi que, si les faits ont été commis en état de récidive légale, de l'article 132-18-1et, le cas échéant, de l'article 132-19-1 du même code. La cour d'assises délibère alors sans désemparer sur l'application de la peine. Le vote a lieu ensuite au scrutin secret, et séparément pour chaque accusé.La décision sur la peine se forme à la majorité absolue des votants. Toutefois, le maximum de la peine privative de liberté encourue ne peut être prononcé qu'à la majorité de huit voix au moins lorsque la cour d'assises statue en premier ressort et qu'à la majorité de dix voix au moins lorsque la cour d'assises statue en appel. Si le maximum de la peine encourue n'a pas obtenu cette majorité, il ne peut être prononcé une peine supérieure à trente ans de réclusion criminelle lorsque la peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité et une peine supérieure à vingt ans de réclusion criminelle lorsque la peine encourue est de trente ans de réclusion criminelle. Les mêmes règles sont applicables en cas de détention criminelle. Si, après deux tours de scrutin, aucune peine n'a réuni la majorité des suffrages, il est procédé à un troisième tour au cours duquel la peine la plus forte proposée au tour précédent est écartée. Si, à ce troisième tour, aucune peine n'a encore obtenu la majorité absolue des votes, il est procédé à un quatrième tour et ainsi de suite, en continuant à écarter la peine la plus forte, jusqu'à ce qu'une peine soit prononcée. Lorsque la cour d'assises prononce une peine correctionnelle, elle peut ordonner à la majorité qu'il soit sursis à l'exécution de la peine avec ou sans mise à l'épreuve.
jabial Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 Vu que le vote est secret, qu'on supprime à chaque tour la peine la plus élevée et que tu peux te retrouver avec 8 autres jurés très laxistes, rien n'est gagné. Les jurés ne délibèrent pas en France ? Ils n'ont pas le droit de discuter de la décision, seul le juge a la parole ?
condorcet Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 Il y a une liste de question, puis le vote de la peine, il y a discussion au début du délibéré, mais le jury ne se met pas d'accord en France.
jabial Posté 5 septembre 2011 Signaler Posté 5 septembre 2011 Il y a une liste de question, puis le vote de la peine, il y a discussion au début du délibéré, mais le jury ne se met pas d'accord en France. D'accord. Ça va certes plus vite mais ça veut dire aussi que les peines les plus lourdes ne sont possibles que si tout le monde est d'accord. Ça se défend mais le système américain me semble plus responsabilisant.
Tremendo Posté 6 septembre 2011 Signaler Posté 6 septembre 2011 Peines prononcées dans le procès : 1 majeur : reconnu coupable de viol en réunion et proxénétisme : 5 ans (dont 24 mois de sursis) : mandat de dépot 1 majeur : reconnu coupable de viol en réunion et proxénétisme : 5 ans (dont 36 mois de sursis) : mandat de dépot 2 majeurs : reconnus coupable de viol en réunion : 4 ans (dont 24 mois de sursis) : mandat de dépot 1 majeur : reconnu coupable de viol en réunion : 4 ans (dont 30 mois de sursis) : mandat de dépot 1 mineur : reconnu coupable de viol en réunion : 4 ans (dont 24 mois de sursis) : mandat de dépot 3 mineurs : reconnus coupable de viol en réunion : de 3 ans à 30 mois (dont 30 mois de sursis) : pas de mandat de dépot, ça veux dire que la peine de 6 mois fermes sera aménagée. 2 majeurs : acquitté pour le viol en réunion, coupable de corruption de mineure : 12 mois avec sursis 1 majeur : acquitté de toutes les charges S'il n'y avait pas le sursis, je dirais que la peine n'est pas assez dure à mon sens mais pas scandaleuse. Malheureusement avec le sursis ça devient n'importe quoi comme d'habitude.
henriparisien Posté 6 septembre 2011 Signaler Posté 6 septembre 2011 Les jurés ne délibèrent pas en France ? Ils n'ont pas le droit de discuter de la décision, seul le juge a la parole ? Si, il y a délibération du jury. Mais le jury n'a pas accès au dossier pendant la délibération, juste leur notes. Et ils sont encadrés par le juge et deux assesseurs qui eux ont le dossier et prennent part aux votes. Sur la délibération des peines, je crois qu'elle se fait en enchères inversées. Après discussion - et une fois la culpabilité reconnue - on met aux voix par exemple 10 ans, s'il n'y a pas de majorité absolue pour les 10 ans, on passe à 8 ans etc… Je ne suis pas sur à 100 % de ce que j'ai écris plus haut. Si la FéeC ou une autre personne qui a participé à un jury d'assise ou un avocat ou juge passe par là, et confirme ce serait cool. Par contre pendant la cession du tribunal, seul le juge à la parole et conduit les débats (ce qui n'est pas le cas du tout aux US), les jurés sont silencieux. Ils peuvent - peut-être - mais la aussi, je n'en suis pas sûr transmettre une question par écrit au juge qui peu - ou non - la poser.
L.F. Posté 6 septembre 2011 Signaler Posté 6 septembre 2011 Si, il y a délibération du jury. Mais le jury n'a pas accès au dossier pendant la délibération, juste leur notes. Et ils sont encadrés par le juge et deux assesseurs qui eux ont le dossier et prennent part aux votes. Sur la délibération des peines, je crois qu'elle se fait en enchères inversées. Après discussion - et une fois la culpabilité reconnue - on met aux voix par exemple 10 ans, s'il n'y a pas de majorité absolue pour les 10 ans, on passe à 8 ans etc… Je ne suis pas sur à 100 % de ce que j'ai écris plus haut. Si la FéeC ou une autre personne qui a participé à un jury d'assise ou un avocat ou juge passe par là, et confirme ce serait cool. Par contre pendant la cession du tribunal, seul le juge à la parole et conduit les débats (ce qui n'est pas le cas du tout aux US), les jurés sont silencieux. Ils peuvent - peut-être - mais la aussi, je n'en suis pas sûr transmettre une question par écrit au juge qui peu - ou non - la poser. Vade mecum à l'usage des jurés d'assises par Maître Eolas.
LaFéeC Posté 6 septembre 2011 Signaler Posté 6 septembre 2011 Les jurés ne délibèrent pas en France ? Ils n'ont pas le droit de discuter de la décision, seul le juge a la parole ? Si, il y a délibération du jury. Mais le jury n'a pas accès au dossier pendant la délibération, juste leur notes. Et ils sont encadrés par le juge et deux assesseurs qui eux ont le dossier et prennent part aux votes. Sur la délibération des peines, je crois qu'elle se fait en enchères inversées. Après discussion - et une fois la culpabilité reconnue - on met aux voix par exemple 10 ans, s'il n'y a pas de majorité absolue pour les 10 ans, on passe à 8 ans etc… Je ne suis pas sur à 100 % de ce que j'ai écris plus haut. Si la FéeC ou une autre personne qui a participé à un jury d'assise ou un avocat ou juge passe par là, et confirme ce serait cool. Par contre pendant la cession du tribunal, seul le juge à la parole et conduit les débats (ce qui n'est pas le cas du tout aux US), les jurés sont silencieux. Ils peuvent - peut-être - mais la aussi, je n'en suis pas sûr transmettre une question par écrit au juge qui peu - ou non - la poser. Les questions pendant le procès, on devait les faire passer au Président, par écrit, qui jugeait bon ou non de les poser/reformuler. A chaque suspension de séance, on discute, après, moi j'ai eu la chance de tomber sur une juge très sympa (je me suis même dit que si tous les juges étaient comme elle, j'aurais plus confiance en la justice). Il y aussi un lien qui se crée ou non entre jurés, on déjeune ensemble, on discute, on argumente, on échange. Lors des délibérations : tour de table, les assesseurs et le juge s'expriment en dernier, on peut dire ce qu'on pense juste comme peine. Effectivement, nous, il ne nous reste que nos notes et nos "souvenirs", nos impressions. On passe au vote. Pour chaque question. Pour la fixation de la peine, vote. Si majorité, facile. Sinon, on enlève automatiquement la peine la plus élevée et on revote. Jusqu'à obtenir la majorité.
ts69 Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 Arrêtez de déblatérer inutilement. Tout le monde s'en fout de l'historique de vos abonnements aux journaux. Soit les faits sont entièrement faux et le journaliste de VA est un mythomane ; pourquoi ont-ils été condamnés alors (viol, corruption de mineure, proxénétisme) ? Soit les faits sont au moins partiellement vrais (viols répétés, même dans d'autres circonstances que celles présentées ici) et les peines sont ridicules. Que vient faire la droitisation de VA ou les sympathies politiques du journaliste là-dedans ? Ce procès d'intention me dégoûte, en particulier vu qu'il fait diversion de la gravité des faits présentés. L'article de la provence n'apporte absolument rien à la connaissance des faits. Le cynisme et le manque de recul du journaliste est sidérant ("Pour Me de Palma, son client, collégien lors des faits, n'avait pas lui non plus la capacité d'analyser d'éventuels signaux envoyés par la victime pour exprimer un quelconque refus") Mais +1 quoi. Les peines sont ridicules…
Chitah Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 Mais +1 quoi. Les peines sont ridicules… Si je puis me permettre, j'imagine que tu voulais écrire "les peines sont ridicules, eu égard à la représentation que je me fais de ce qui s'est passé sur la base d'un article", et on pourrait ajouter "d'un journaliste d'extrême-droite". Ce n'est pas pour polémiquer, c'est juste pour préciser ta phrase.
Chitah Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 Eu egard aux chefs d'accusations retenus (ou est-ce que ceux-ci sont également sujet à interprétation?) C'est le parquet qui décide, un spécialiste pourra nous en parler.
Kuing Yamang Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 Pour la fixation de la peine, vote. Si majorité, facile. Sinon, on enlève automatiquement la peine la plus élevée et on revote. Jusqu'à obtenir la majorité. Sais-tu d'où vient cette brisure de symétrie ? Pourquoi est-ce la peine la plus élevée qu'on enlève, et non la peine la plus élevée ET la moins élevée ? Ou alors pourquoi n'est-ce pas uniquement la peine la moins élevée que l'on enlève ? ça vient de quoi ?
LaFéeC Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 Avril 2011, 4 hommes incitent une jeune femme à boire, l'emmènent dans un hôtel, la viole, elle décèdera suite à un coma éthylique. les accusés nient le vio, arguant qu'elle était consentante (enfin, elle était saoule à un point qu'elle ne risquait pas de dire non). Verdict : 10 à 15 ferme pour les 4 (majeurs comme la victime) . Pourtant, la jeune femme avait un souci avec l'alcool. ici, ici ou là. Juillet 2011, 2 jeunes, mineurs à l'époque des faits, prennent 5 ans dont 3 avec sursis pour le viol de leur jeune frère, âgé de moins de 15 ans. lien Un article sur le sujet. Ces histoires affreuses sont malheureusement courantes. ici, ici. J'arrête, tout ça me donne envie de gerber. Sais-tu d'où vient cette brisure de symétrie ? Pourquoi est-ce la peine la plus élevée qu'on enlève, et non la peine la plus élevée ET la moins élevée ? Ou alors pourquoi n'est-ce pas uniquement la peine la moins élevée que l'on enlève ? ça vient de quoi ? J'en sais rien moi, je te dis ce que j'ai vécu.
Steven Seagal Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 Si je puis me permettre, j'imagine que tu voulais écrire "les peines sont ridicules, eu égard à la représentation que je me fais de ce qui s'est passé sur la base d'un article", et on pourrait ajouter "d'un journaliste d'extrême-droite". Ce n'est pas pour polémiquer, c'est juste pour préciser ta phrase. mais bien sûr. Je ne peux parler à la place de ts69, mais j'ajoute : les peines sont ridicules. Elles seraient tyranniques si elles ne concernaient que des faits de proxénétisme où on aurait eu des garanties du consentement de tous les partis. Oui, mais ce n'est pas le cas.
condorcet Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 Sais-tu d'où vient cette brisure de symétrie ? Pourquoi est-ce la peine la plus élevée qu'on enlève, et non la peine la plus élevée ET la moins élevée ? Ou alors pourquoi n'est-ce pas uniquement la peine la moins élevée que l'on enlève ? ça vient de quoi ? Le doute profite à l'accusé, la clémence aussi, donc on enlève la plus élevée. Mais je poserai la question à une spécialiste.
Marlenus Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 (enfin, elle était saoule à un point qu'elle ne risquait pas de dire non). Intéressant pour le débat sur l'autre fil sur savoir si il faut un oui, ou si l'absence de non suffit pour établir le consentement.
Esperluette Posté 7 septembre 2011 Signaler Posté 7 septembre 2011 Intéressant pour le débat sur l'autre fil sur savoir si il faut un oui, ou si l'absence de non suffit pour établir le consentement. Tu ne trouveras pas beaucoup de juristes estimant qu'un consentement est valable alors que la faculté de discernement se trouve abolie. Le GHB, c'est mal.
Nadaël Posté 8 septembre 2011 Signaler Posté 8 septembre 2011 Même si la faculté de discernement a été réduite volontairement?
Marlenus Posté 8 septembre 2011 Signaler Posté 8 septembre 2011 Tu ne trouveras pas beaucoup de juristes estimant qu'un consentement est valable alors que la faculté de discernement se trouve abolie. Le GHB, c'est mal. Oui mais justement, le débat est de savoir si il faut consentement ou si l'absence de refus suffit. Maintenant, saouler une fille est une technique vieille comme le monde pour se la faire. Et comme dit Nadael, le GHB est donné à son insu, la pina colada (où tu as juste coloré le rhum que tu donnes à la jeune fille) est absorbée volontairement.
neuneu2k Posté 8 septembre 2011 Signaler Posté 8 septembre 2011 Même si la faculté de discernement a été réduite volontairement? Ca ne change rien, le fait d'être ou non la cause de la perte de faculté de discernement n'a rien a voir, sinon, j'aimera bien avoir une explication claire sur le fait que se taper une fille bourrée (qui n'a pas donné son consentement a jeun bien entendu…) est complètement clean, mais que se taper une mineure (minorité sexuelle hein…) est le crime suprême, personne n'a drogué la mineure pour la rendre incapable de discernement que je sache.
Esperluette Posté 8 septembre 2011 Signaler Posté 8 septembre 2011 Oui mais justement, le débat est de savoir si il faut consentement ou si l'absence de refus suffit. Dépend à quel curseur tu places la tranquillité de ta conscience alors qu'elle a refusé à jeun mais qu'une fois torchée et devenue même incapable d'écrire son prénom, elle dit ok.
LaFéeC Posté 8 septembre 2011 Signaler Posté 8 septembre 2011 Wiki Et il faut être en pleine capacité pour consentir (ie, ça exclut les attardés mentaux et les mineurs, par ex.). Les vices de consentement sont l'erreur, le dol et la violence. Droguer un individu à son insu est clairement un vice. Idem pour forcer à boire. Mais une fille qui se saoule avec ses potes en discothèque, qui rencontre un gars sans doute aussi saoul qu'elle et qui finit les 4 pattes en l'air à l'arrière d'une voiture, je vois pas où est le vice. (surtout que si ça se trouve le mec regrettera aussi ! Ca arrive !) Après, comme souvent, chaque situation est unique et doit être appréciée avec tous les éléments en main (un maximum en tous cas).
neuneu2k Posté 8 septembre 2011 Signaler Posté 8 septembre 2011 Mais une fille qui se saoule avec ses potes en discothèque, qui rencontre un gars sans doute aussi saoul qu'elle et qui finit les 4 pattes en l'air à l'arrière d'une voiture, je vois pas où est le vice. (surtout que si ça se trouve le mec regrettera aussi ! Ca arrive !) Il faut être en pleine capacité pour consentir, et complètement torché(e), il n'y a pas des tout pleines capacités, si les deux sont bourrés, il y a juste deux victimes, et pas une. Et je ne dédouane pas du tout celui/celle qui s’est volontairement mis en état d’incapacité en public, il/elle a été d’une imprudence coupable, mais ça n’enlève rien a la faute de celui qui profite de cette incapacité.
LaFéeC Posté 8 septembre 2011 Signaler Posté 8 septembre 2011 J'ai bien stipulé que le garçon était sans doute aussi saoul qu'elle, il est évident que dans mon esprit, le mec qui boit pas et attend la viande saoule est un prédateur.
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