Barem Posté 15 juillet 2009 Signaler Posté 15 juillet 2009 Bonjour, comment la privatisation de l'éducation nationale peut il être un projet viable ? Ce projet est il possible ? Si oui, comment s'organisera t'il ?
Drake Posté 15 juillet 2009 Signaler Posté 15 juillet 2009 Un élément de réponse, même si de nombreux fils traitent effectivement déjà du sujet, via notamment l'idée des vouchers. Pour privatiser progressivement l'éducation nationale en France, pas de besoin de grande réformes, de grand soir ou de révolution libérale, ni même de lois nouvelles : il suffirait que le ministère abandonne la limitation administrative du nombre d'enseignants dans le privé, permettant ainsi aux parents une vraie liberté de choix. Alors qu'actuellement les places dans l'enseignement privé sous contrat sont contingentés, de nombreux parents placent leurs enfants dans le public faute de mieux. En quelques années, en faisant sauter le statu quo et sous l'effet de la concurrence, je ne doute pas de l'effondrement de la proportion d'élèves scolarisée dans le public.
G7H+ Posté 15 juillet 2009 Signaler Posté 15 juillet 2009 Comme toujours (voir ma signature), un article de Wikiberal y est consacre : http://www.wikiberal.org/wiki/%C3%89ducation
Drake Posté 15 juillet 2009 Signaler Posté 15 juillet 2009 Vouchers. Corrigé. C'est effectivement mieux sans faute de frappe pour faire des recherches notamment : http://en.wikipedia.org/wiki/School_voucher
Bastiat Posté 15 juillet 2009 Signaler Posté 15 juillet 2009 Faudrait aussi discuter des critéres qui permettent de dire à quoi ressemble une école qui à le droit de recevoir les bons ou des la subvention sous quelque forme qu'elle soit. En ce qui me concerne j'exclu l'idée que l'EDnat ait le monopole de cette labélisation.
Rincevent Posté 15 juillet 2009 Signaler Posté 15 juillet 2009 Faudrait aussi discuter des critéres qui permettent de dire à quoi ressemble une école qui à le droit de recevoir les bons ou des la subvention sous quelque forme qu'elle soit. C'est une des failles du système ; toutefois, ça vaut bien mieux que l'EdNat, qui est de plus en plus une gigantesque faille béante.
Barem Posté 15 juillet 2009 Auteur Signaler Posté 15 juillet 2009 Très bien, encore une fois merci pour vos réponses. J'aime ce forum, il est très dynamique.
free jazz Posté 15 juillet 2009 Signaler Posté 15 juillet 2009 Pour privatiser progressivement l'éducation nationale en France, pas de besoin de grande réformes, de grand soir ou de révolution libérale, ni même de lois nouvelles : il suffirait que le ministère abandonne la limitation administrative du nombre d'enseignants dans le privé, permettant ainsi aux parents une vraie liberté de choix. Autant demander au trafiquant de drogue d'abandonner son territoire, en lui expliquant que tout se passerait beaucoup mieux avec de la concurrence et des contrats. En plus avec l'EN, on parle de drogue dure, là.
Drake Posté 16 juillet 2009 Signaler Posté 16 juillet 2009 Autant demander au trafiquant de drogue d'abandonner son territoire, en lui expliquant que tout se passerait beaucoup mieux avec de la concurrence et des contrats. En plus avec l'EN, on parle de drogue dure, là. Exact, tout cela est assez illusoire. Je soulignais simplement le fait que, s'il y avait une volonté politique, une décision technique d'apparence assez anodine (la levée de la limitation administrative à l'embauche d'enseignants dans le privé) suffirait sur le moyen terme à provoquer un changement structurel de grande ampleur.
Barem Posté 16 juillet 2009 Auteur Signaler Posté 16 juillet 2009 Votre article ne répond pas à la question suivante ; Comment peut on s'assurer qu'une bonne éducation soit fait aux enfants dans un système d'éducation privatisé ? Car même aujourd'hui, les établissements privés sont juridiquement encadrés, administrativement limités, et financièrement moins doté.
john_ross Posté 16 juillet 2009 Signaler Posté 16 juillet 2009 Comment peut on s'assurer qu'une bonne INSTRUCTION soit délivrée aux enfants dans un système d'INSTRUCTION PUBLIQUE?
Barem Posté 16 juillet 2009 Auteur Signaler Posté 16 juillet 2009 Je n'ai jamais dit le contraire. Par ailleurs, peut être puis je faire un lien avec une citation de Revel : Seuls les bons professeurs forment les bons autodidactes. ( ainsi je montre quel pourrai être le rôle du professeur dans une école privé ) Avez vous des exemples d'application d'une telle politique ?
Drake Posté 16 juillet 2009 Signaler Posté 16 juillet 2009 Votre article ne répond pas à la question suivante ; Comment peut on s'assurer qu'une bonne éducation soit fait aux enfants dans un système d'éducation privatisé ? Cela ne doit pas être trop compliqué, par exemple : - en visitant les locaux de l'établissement dans lequel on souhaite inscrire ses gamins - en s'entretenant avec le responsable des moyens, des programmes et de la pédagogie mise en oeuvre - par le témoignage d'anciens élèves ou parents d'élève - parce que l'école fait parti d'un groupe de bonne réputation - en consultant les résultats d'admission des élèves parmi les établissements de rang n+1 etc, etc Je n'ai jamais dit le contraire. Tu n'as jamais dit le contraire de quoi ? Avez vous des exemples d'application d'une telle politique ? De quelle politique? D'une politique générale de privatisation de l'enseignement public?
Barem Posté 16 juillet 2009 Auteur Signaler Posté 16 juillet 2009 Je n'ai jamais dit le contraire pour répondre à John Ross ( Comment peut on s'assurer qu'une bonne INSTRUCTION soit délivrée aux enfants dans un système d'INSTRUCTION PUBLIQUE? ) Et effectivement je parle bien d'une politique générale de privatisation de l'enseignement public—> avez vous des exemples ?
Nick de Cusa Posté 17 juillet 2009 Signaler Posté 17 juillet 2009 Votre article ne répond pas à la question suivante ; Comment peut on s'assurer qu'une bonne éducation soit fait aux enfants dans un système d'éducation privatisé ?Car même aujourd'hui, les établissements privés sont juridiquement encadrés, administrativement limités, et financièrement moins doté. En dehors du cadre conventionné actuel qui a pour but de faire ressemble le privé le plus possible au public : Par les résultats des élèves aux tests Par la notation donnée à l'établissement par les élèves et les parents Par la notation donnée à chaque enseignant par les élèves Pour le meilleur ou pour le pire, tout sera binetôt noté (y compris chacun d'entre nous): The Rating GameArticle Tools sponsored by: Click here to find out more! email E-mail Article print Printer Format Image: Jason Schneider Rich Barton, a superstar of the Internet era, settles across from me in a coffee shop in Centreville, Virginia, looking like a 1950s sitcom dad—glasses, preppy haircut, V-neck sweater. He built Expedia in the 1990s, co-founded the real-estate site Zillow in 2005, and most recently launched Glassdoor.com, which lets employees grade their workplaces for the public to see. When I wonder what Barton might get into next, he leans forward to tell me his investment mantra: “If it can be rated, it will be rated,” he says. Sounds so absurdly evident, yet it’s so big. Customers rate hotels and restaurants on Web sites like TripAdvisor and Yelp. College students dive into RateMyProfessors.com before signing up for courses. Readers rate books on Amazon.com. In 2007, the Pew Internet & American Life Project found that about one-third of all American Internet users rated something online. But rating is about to spread like a pandemic. Everything—everyone—will get rated by Web users. You. Me. The dentist. All the hairstylists in town. The sermons in every place of worship. Youth soccer coaches. Lunch meats. Wine. The fact is, on tomorrow’s Internet, everyone will know if you’re a dog. Web companies will drive a lot of the activity, using it to make money. Zillow just built a way to rate mortgage brokers alongside its information about housing prices, hoping to draw more house shoppers, who are targets for ads from Home Depot and Snapper lawn mowers. In other cases, online ratings will be less about business and will arise out of need or passion. Tom Seery says he started RealSelf.com to rate plastic surgeries, after his wife found it easier to get information about hotel towels than about a $2,000 laser skin treatment. The proliferation in ratings is already changing societal dynamics. Look at its impact on the relationship between doctors and patients. According to Pew, 47 percent of Internet users now search online for information about doctors. Ratings, though still just a trickle, are increasingly part of that information. Now, if a medical practice routinely leaves patients in the waiting room for two hours—or leaves a spare scalpel in someone’s abdomen—the whole world will know. The power shift ticks off doctors so much, about 2,000 have turned to a company called Medical Justice, which offers advice about using legal and bullying tactics to stop doctor ratings. (Predictably, lawyers have sued—so far unsuccessfully—to shut down Avvo, a lawyer-rating site.) Today’s ratings are only the raw material for what’s to come. Rearden Commerce’s Web-based personal assistant already helps employees in corporations like ConAgra make travel plans, by quizzing them about their age, income, job, family situation, lifestyle, and preferences like favorite types of restaurants. (JPMorgan Chase will roll out a Rearden-based travel adviser to its credit-card customers later this year.) The next step, says Rearden CEO Patrick Grady, is to pull in ratings from all over the Web and mash them up with anonymous information from Rearden users. Then, if a beef-loving cat-litter salesman is traveling to Dallas, the system can recommend a top-rated steak house where other cat-litter reps have had luck taking pet-shop owners to close deals. “You’ll see more passive ratings turned into active suggestions by software that runs behind these sites,” Rich Barton says. “It’s a hard problem to get right, but it will be super-compelling.” But the ratings game still faces, well, a few challenges. I talked to Dartmouth about RateMyProfessors, and was told that the site’s ratings often don’t match Dartmouth’s more rigorous survey results, in part because contributors to RateMyProfessors score teachers on some nontraditional criteria—like “hotness” and “easiness.” Yelp has been accused of not being transparent about how it filters ratings and reviews; anonymous bad ratings might come from the rated business’s competitors. In theory, though, the more technology can help with decisions, the better life will be. Guided by ratings and personalized suggestions, I’ll more likely end up doing things I enjoy and using professionals who do their jobs well. On the other end, I won’t waste so much time or money trying to find the right kickboxing class or financial adviser. I can then devote my brain cells to higher-level problems the Web can’t yet solve, like how to get my teenagers to clean their rooms. Kevin Maney is the author of Trade-Off: Why Some Things Catch On, and Others Don’t. http://www.theatlantic.com/doc/200907/ratings
Invité rogermila Posté 19 juillet 2009 Signaler Posté 19 juillet 2009 il suffirait que le ministère abandonne la limitation administrative du nombre d'enseignants dans le privé. Comment ça se passe au niveau des concours pour ceux qui veulent choisir d'enseigner dans le privé, car c'est toujours l'EDnat qui organise les recrutements et assurent les salaires ?
Rincevent Posté 19 juillet 2009 Signaler Posté 19 juillet 2009 Comment ça se passe au niveau des concours pour ceux qui veulent choisir d'enseigner dans le privé, car c'est toujours l'EDnat qui organise les recrutements et assurent les salaires ? Absolument. Le concours est le même, écrit comme oral, mais il faut préciser à l'avance si l'on souhaite enseigner dans le public (CAPES) ou dans le privé sous contrat (CAFEP). La barre d'admission à l'issue du concours est officiellement la même. L'EdNat fixe le nombre de places disponibles, et salarie les enseignants. On peut remarquer que le quota de places disponibles pour le privé n'est jamais vraiment rempli, alors que les candidats sont du même niveau.
Hobbart Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 L'EdNat c'est tellement bien que même le ministre fait plein de fautes dans sa conférence de presse de rentrée : Zéro pointé pour le ministre de l'Education nationale… Dans le dossier de presse du ministère, se sont glissées de multiples fautes d'orthographe. LEXPRESS.fr fait le prof.Le journaliste et écrivain François de Closets affiche sans complexe son inimitié pour l'orthographe. Son aversion a-t-elle contaminé les politiques? On pourrait le croire, surtout du côté du ministre de l'Education, Luc Chatel, qui a visiblement séché sur les corrections de son dossier de presse, distribué lors de sa conférence de rentrée, le lundi 31 août. La page sur l'aide personnalisée commence par une belle flopée de fautes de conjugaison et de syntaxe: "La réforme de l'enseignement primaire, qui est entré en application à la rentrée 2008 s'appuie sur des horaires et des", peut-on lire, laissant libre le lecteur d'imaginer la fin de la phrase. http://www.lexpress.fr/actualite/societe/e…tel_783668.html CPEF ©
Glockinette Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 Ah, l'Education Nationale . Ses profs gauchistes, ses grèves à répétition, son inadéquation totale avec le monde qui l'entoure: une vraie machine à plomber les enfants.
john_ross Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 une vraie machine à plomber les enfants. Nous ne sommes pas à l'école polytechnique de Montréal, au collège Dawson, ou à Colombine, madame Glockinette!
Glockinette Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 Nous ne sommes pas à l'école polytechnique de Montréal, au collège Dawson, ou à Colombine, madame mademoiselle Glockinette! Ni à Spence!! Ni à Dalton C'est beau, la France! Pour la région Sud-Ouest, les têtes de listes du NPA et de LO pour les Européennes étaient deux enseignantes… je sais bien que c'est habituel et que ça n'a donc rien de surprenant, mais je ne parviens pas à trouver ça "normal".
Sylvain Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 Pour privatiser progressivement l'éducation nationale en France, pas de besoin de grande réformes, de grand soir ou de révolution libérale, ni même de lois nouvelles : il suffirait que le ministère abandonne la limitation administrative du nombre d'enseignants dans le privé, permettant ainsi aux parents une vraie liberté de choix. Alors qu'actuellement les places dans l'enseignement privé sous contrat sont contingentés, de nombreux parents placent leurs enfants dans le public faute de mieux. En quelques années, en faisant sauter le statu quo et sous l'effet de la concurrence, je ne doute pas de l'effondrement de la proportion d'élèves scolarisée dans le public. Sauf qu'aujourd'hui les différences entre le public et le privé sous contrat sont des plus minces. Il faudrait rendre possible l'émergence d'un secteur privé réellement libre, indépendant de l'Etat et non financé par lui.
Glockinette Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 Sauf qu'aujourd'hui les différences entre le public et le privé sous contrat sont des plus minces.Il faudrait rendre possible l'émergence d'un secteur privé réellement libre, indépendant de l'Etat et non financé par lui. + 1 A quelques rares exceptions près, c'est tout à fait ça.
john_ross Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 A quelques rares exceptions près, c'est tout à fait ça. Betharram.
Invité jabial Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 La vraie liberté de choix c'est aussi et surtout autoriser le paiement des frais de scolarité dans les vraies écoles privées (lire : hors contrat) à hauteur de ce qui est dépensé par élève et par an dans le public. Le sous-contrat ça reste du public déguisé.
Glockinette Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 La vraie liberté de choix c'est aussi et surtout autoriser le paiement des frais de scolarité dans les vraies écoles privées (lire : hors contrat) à hauteur de ce qui est dépensé par élève et par an dans le public. Tout à fait.
Rincevent Posté 3 septembre 2009 Signaler Posté 3 septembre 2009 Le sous-contrat ça reste du public déguisé. Exactement. Et l'on n'a pas idée du degré d'exactitude de ce que tu viens de dire. Une nuance cependant : le sous-contrat est plus flexible dans la mesure où l'administration est moins lourde, et où la plupart des décisions se prennent dans le cadre de l'établissement. En somme, l'Etat garde le "pilotage stratégique" de l'ensemble, et ne délègue que les opérations d'administration. Pour un utilitariste, l'intéressant est d'alléger ces dernières. Mais pour un "libéral de principes", c'est l'idée d'un pilotage par l'Etat qui constitue le problème.
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