Timur Posté 30 septembre 2009 Signaler Posté 30 septembre 2009 Aujourd'hui les classiques seraient libertariens. +1.
Rincevent Posté 30 septembre 2009 Signaler Posté 30 septembre 2009 Aujourd'hui, les classiques seraient appelés "libertarians" outre-Atlantique, parce que le mot "liberal" a été confisqué. Ils seraient toujours libéraux en Europe continentale ; libéraux extrémistes, certes, mais ce n'est en aucun cas suffisant pour être libertarien.
Invité Arn0 Posté 30 septembre 2009 Signaler Posté 30 septembre 2009 Traiter le criminel comme l'honnête homme, c'est une inégalité en droit. Ca revient à dire qu'il bénéficie d'un statut supérieur du fait de sa capacité à commettre des crimes, et d'un point de vue culturel ce n'est pas loin d'être le cas pour certains. Nomades, sédentaires, toussa.Tu parles toi même de capacité ! L'absence de châtiment ne serait pas une inégalité en droit (tout le monde aurait le droit de ne pas être châtié) mais une inégalité de fait (certains ont la possibilité de commettre des crimes et d'autres non). Sinon il ne s'agit pas de traiter le criminel* comme l'honnête homme mais d'être juste avec lui. Il n'est pas juste de faire droit à une demande qui vise simplement à le faire souffrir pour le faire souffrir, mais il est juste de faire droit à une demande qui vise à compenser le mal qu'il a fait par un châtiment susceptible détourner lui et les autres de ce mal ou faute de mieux en l'empêchant matériellement de nuire. *je reprends ton expression mais on ne le dira jamais assez : la justice pénale ne se limite pas à la justice criminelle. +1.La preuve ultime que j'ai raison.
Invité Arn0 Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Désolé mais non, personne n'a intérêt à agir. Ou alors, encore une fois, autant considérer qu'on a intérêt à agir contre des gens qui ont fait quelque chose qui n'est pas un crime (ex : se prostituer, criminalisé dans certains endroits). Je suis désolé mais je ne vois pas le lien logique entre dire que chacun à un intérêt à ce que le crime ne soit pas impuni et dire que chacun à un intérêt à ce qu'un crime soit commis (puisque emprisonner un innocent est une sorte de crime). C'est même plutôt incompatible.
Invité jabial Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Tu parles toi même de capacité ! L'absence de châtiment ne serait pas une inégalité en droit (tout le monde aurait le droit de ne pas être châtié) mais une inégalité de fait (certains ont la possibilité de commettre des crimes et d'autres non). J'ai employé le mauvais mot, mais je pense m'être tout de même bien expliqué. Tout le monde "peut" commettre un crime, mais si je commet un crime et qu'ensuite je me contente de le réparer, j'ai quand même pris une supériorité en droit sur ma victime. Je tiens à mon analogie avec la mécanique - tout droit violé engendre un droit de punir. C'est naturel et ça tombe sous le sens. Ce qui est mauvais dans la vengeance, c'est de l'excéder, c'est tout. Il est juste que le criminel subisse ce qu'il a fait subir à sa victime. Ce droit appartient à sa victime, même si dans le faits c'est rarement elle qui l'exercera. Il n'en reste pas moins qu'il n'est dû à nul autre et qu'elle, qui a seul subi les conséquences du crime, a seule le pouvoir de le gracier. Aujourd'hui la grâce appartient au souverain. En anarcapie, elle appartient à la victime. il est juste de faire droit à une demande qui vise à compenser le mal qu'il a fait par un châtiment susceptible détourner lui et les autres de ce mal ou faute de mieux en l'empêchant matériellement de nuire. Encore une fois je ne vois pas en quoi il serait juste de compenser le mal qu'il a ait par un châtiment susceptible d'obtenir tel ou tel résultat moral. Pourquoi tel châtiment et pas tel autre? On entre dans l'arbitraire juspositiviste. *je reprends ton expression mais on ne le dira jamais assez : la justice pénale ne se limite pas à la justice criminelle. J'emploie le mot crime au sens américain parce qu'il n'existe pas en français de mot qui signifie : toute violation de la loi (contraventions, délits, et crimes). La preuve ultime que j'ai raison. Tiens, la preuve par Le Pen, ça fait longtemps qu'on ne me l'avait pas faite. Timur est un propriétariste. Sa logique n'est pas anarcap ; elle correspond plutôt à la façon dont les antilibertariens imaginent les anarcaps. Mais s'il s'éloignait en permanence de l'anarcho-capitalisme, sa théorie n'y ressemblerait pas. Il est évident que les points communs sont nombreux.
Nirvana Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Timur est un propriétariste. Sa logique n'est pas anarcap ; elle correspond plutôt à la façon dont les antilibertariens imaginent les anarcaps. Mais s'il s'éloignait en permanence de l'anarcho-capitalisme, sa théorie n'y ressemblerait pas. Il est évident que les points communs sont nombreux. Ca m'intéresserait que tu expliques ce point plus en détail.
Rincevent Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Il est juste que le criminel subisse ce qu'il a fait subir à sa victime. Il est juste que le criminel subisse à hauteur de ce qu'il a fait subir à sa victime, proportionnellement. La différence est large. Tel homme a tué son voisin : sera-t-il tué ? Tel autre en a tué deux : sera-t-il tué deux fois ? Ou bien la peine du second sera-t-elle plus élevée que pour le premier, qu'il s'agisse d'une amende ou d'un séjour en taule ? Lequel te semble le plus évident ? Aujourd'hui la grâce appartient au souverain. En anarcapie, elle appartient à la victime. Le souverain faisant la loi, ou tout du moins faisant appliquer la loi pénale (ce qui me semble être plus proche de sa vocation), il est normal qu'il dispose du droit de grâce (au moins en cette matière). Dois-je citer à nouveau Constant ? Pourquoi tel châtiment et pas tel autre? On entre dans l'arbitraire juspositiviste. C'est reparti… Le droit positif existe toujours. Toujours. La question est : repose-t-il sur la volonté d'un législateur, ou sur un droit naturel ? Chercher le droit naturel en fuyant le droit positif, c'est s'exposer à être toujours déçu. Et le droit positif a toujours sa part d'arbitraire. L'avantage de fonder le droit tel qu'il est sur le droit tel qu'il devrait être (i.e. d'avoir une position jusnaturaliste), c'est de ne pas ajouter à l'arbitraire nécessaire un arbitraire bien plus vaste.
Invité jabial Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Ca m'intéresserait que tu expliques ce point plus en détail. Timur fonde son droit sur la propriété universalisée (tout droit est un droit de propriété). La propriété est le droit premier chez Timur, elle ne nécessite aucune justification - elle va de soi. Il en déduit fort naturellement un système où le propriétaire est souverain chez lui, et n'est contraint que par les traités (contrats) qu'il a pu signer, à l'image des Etats aujourd'hui. La liberté relative qui peut exister dans un tel système n'en est que l'externalité positive. Le fondement du libéralisme n'est pas la propriété, mais la liberté. À ce titre, la propriété est déduite de la liberté ; cette version de la propriété n'a pas vocation à fonder tout le droit et par conséquent le propriétaire n'est pas un seigneur chez lui. En lieu et place, c'est le droit naturel, fondé sur la sacralité de la liberté humaine, qui est souverain partout. C'est la notion de droit naturel libertarien, qui s'inspire du droit naturel moderne et sert en quelque sorte de "constitution" qui s'impose aux contrats qui peuvent exister ; c'est ainsi qu'un contrat aux termes duquel untel s'engage à accepter son propre meurtre s'il venait à déroger à celui-ci n'est pas valide puisqu'il ne respecte pas un des principes de la liberté, ce que j'appelle faute de mieux l'inaliénabilité de la volonté humaine. Je m'inspire en celà de Rothbard, mais ça a tout à voir avec la liberté et rien avec la volonté. Superficiellement les deux systèmes sont identiques ; en profondeur, ils sont opposés, puisque dans un cas la tyrannie est privatisée alors que dans l'autre elle est supprimée. Il est juste que le criminel subisse à hauteur de ce qu'il a fait subir à sa victime, proportionnellement. La différence est large. Tel homme a tué son voisin : sera-t-il tué ? Il pourrait mais en pratique : - ce n'est que la limite supérieure du châtiment possible - le juge prononçant une telle peine risque son propre cou ; dire que ça arrivera peu est un euphémisme Tel autre en a tué deux : sera-t-il tué deux fois ? C'est impossible, la question ne se pose donc pas. Ou bien la peine du second sera-t-elle plus élevée que pour le premier, qu'il s'agisse d'une amende ou d'un séjour en taule ? Lequel te semble le plus évident ? Il ne me semble pas évident qu'un séjour à durée déterminée en tôle soit la solution à quoi que ce soit. Pour un voleur il vaut bien mieux l'inciter à rembourser en prononçant une peine pécuniaire le faisant travailler de façon contrôlée (pour éviter qu'il soit incité à violer la loi pour rembourser plus vite). Pour un assassin il est prudent de ne jamais le laisser sortir. Il a déjà ôté une vie, pourquoi prendre le risque qu'il recommence? À la peine de mort réelle doit se substituer la privation définitive de toute occasion de recommencer. C'est reparti… Le droit positif existe toujours. Toujours. La question est : repose-t-il sur la volonté d'un législateur, ou sur un droit naturel ? Bien sûr qu'il y a toujours un DP ; mais parler d'un DP qui "repose sur le droit naturel" n'a pas de sens. En régime de DN, le DN est souverain et le DP (qui doit le respecter pour être exécutoire) repose sur les contrats. Chercher le droit naturel en fuyant le droit positif, c'est s'exposer à être toujours déçu. Et le droit positif a toujours sa part d'arbitraire. L'avantage de fonder le droit tel qu'il est sur le droit tel qu'il devrait être (i.e. d'avoir une position jusnaturaliste), c'est de ne pas ajouter à l'arbitraire nécessaire un arbitraire bien plus vaste. J'entends le vide d'ici. Tout n'est pas dans tout.
Invité Arn0 Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 J'ai employé le mauvais mot, mais je pense m'être tout de même bien expliqué. Tout le monde "peut" commettre un crime, mais si je commet un crime et qu'ensuite je me contente de le réparer, j'ai quand même pris une supériorité en droit sur ma victime. Je tiens à mon analogie avec la mécanique - tout droit violé engendre un droit de punir. C'est naturel et ça tombe sous le sens. Ce qui est mauvais dans la vengeance, c'est de l'excéder, c'est tout. Il est juste que le criminel subisse ce qu'il a fait subir à sa victime. Ce droit appartient à sa victime, même si dans le faits c'est rarement elle qui l'exercera. Il n'en reste pas moins qu'il n'est dû à nul autre et qu'elle, qui a seul subi les conséquences du crime, a seule le pouvoir de le gracier.Aujourd'hui la grâce appartient au souverain. En anarcapie, elle appartient à la victime. Encore une fois l'égalité en droit c'est que les mêmes règles s'appliquent à tous pas d'être mauvais avec les mauvais. Pour le reste la mécanique et la nature à bon dos. Encore une fois je ne vois pas en quoi il serait juste de compenser le mal qu'il a ait par un châtiment susceptible d'obtenir tel ou tel résultat moral. Pourquoi tel châtiment et pas tel autre? On entre dans l'arbitraire juspositiviste.Très bien tu veux juger de l'arbre à ses fruits ? Je suis prêt à le faire et tu verras qu'un telle théorie du châtiment est économe en principes et qu'elle permet de retomber sur les principales règles pénales que les libéraux classiques ont défendu. C'est un exercice très simple puisque je n'ai rien à inventer, tout a été dit par des gens plus intelligent que moi. Et puisqu'il faut juger de l'arbre à ses fruits je me permettrais de comparer avec ta théorie et je rappellerais quelques positions du cher Rothbard. La non-rétroactivité des peines. Si le but est de dissuader il est évident (sans avoir besoin de postulat supplémentaire) qu'une interdiction rétroactive n'a pas de sens, pour la neutralisation cela peut sembler moins clair mais lorsque l'on juge de la capacité de nuisance d'une personne à partir des crimes qu'il a commis il est évident qu'on ne peut le faire qu'en se basant sur l'état du droit au moment de son crime (avec un droit différent il aurait pu agir différemment). Comment justifier la non-rétroactivité des peines avec tes principes ? La victime a vu ses droits violés et elle a le droit de punir cette offense ! Si il y a un changement de jurisprudence sur un point quelconque (genre l'avortement) il faudrait que toute une population (les femmes qui avortent ou à l'inverse les policiers qui arrête les médecins avorteurs) agissant conformément aux droit en vigueur à un moment x soit poursuivi à un moment x+1 ? (Réponse : il n'y a jamais de changement de droit pénal en vigueur dans le monde parfait anarcap, ce qui ne nous avance pas pour le monde d'aujourd'hui) Élément moral. De l'objectif même de dissuasion (sans postulats supplémentaires) il découle qu'on ne peut punir ceux qui sont aliénés au moment de leurs actes puisqu'une telle dissuasion n'a de sens que si on est capable d'agir en fonction des conséquences (indirectes et incertaines en plus) de ses actes . Ce n'est pas le cas en droit civil où agir sous le coup de la folie n'empêche pas le responsable d'un préjudice de le compenser et entièrement (si il le peut). De même si seul le droit violé de la victime et sa compensation compte alors je ne vois pas à priori de raison de faire une différence entre sain d'esprit et aliéné. La peine la plus douce. Assorti du principe général de nécessité cela implique évidement qu'entre peines aussi efficaces pour dissuader et neutraliser on choisisse la plus douce. Rothbard de son coté est ouvertement pour la peine de mort et les châtiments corporels. Ce dernier point mérite d'être souligné quand on ose dire que la théorie Rothbardienne serait celle des libéraux classiques alors que beaucoup d'entre eux ont lutté contre les châtiments corporels. La gradation des peines. Cela découle bien sûr du principe général de proportionnalité mais on pourrait presque s'en passer et cela prend une importance particulière en droit pénal puisque il est d'autant plus important de limiter les crimes les plus graves avec le plus de force. Condamner à une même peine un crime et un délit c'est encourager le délinquant à se faire criminel. Homicide involontaire, préméditation, circonstance atténuante, personnalisation des peines… Du paragraphe sur l'élément moral et de celui sur la gradation des peines on peut logiquement conclure qu'il faut adapter la peine aux circonstances et à l'intention. Il est normal de sanctionner une imprudence qui conduit à un mort, mais pas de le faire au même titre qu'un homicide volontaire : ce serait aller à l'encontre de la gradation des peines. De même ne pas prendre en compte la préméditation, les circonstances atténuantes ou autre chose de ce genre c'est utiliser la force dissuasive à mauvais escient. Le profil du malfaiteur est aussi à prendre en compte : la dissuasion est d'autant plus importante contre un malfaiteur endurci. Dans tout ces cas la volonté de dissuader alliée au principe de proportionnalité justifie une différence de traitement pour un même préjudice car l'utilité de la dissuasion ne dépend pas uniquement du préjudice causé. Rien de tel a priori dans la théorie de Rothbard : ce qui compte c'est le préjudice de la victime causé par le criminels et la proportionnalité ne joue donc qu'en regard de ce préjudice (comme en droit civil). Exemple : Rothbard laisse explicitement les circonstances atténuantes à la discrétion des victimes, ce n'est plus une règle juridique simplement une bonne grâce de ces dernières. Je n'ai pas fini mais il se fait tard, je continuerai une autre fois (je corrigerais les fautes d'orthographe une autre fois aussi). J'emploie le mot crime au sens américain parce qu'il n'existe pas en français de mot qui signifie : toute violation de la loi (contraventions, délits, et crimes). Infraction ? Et pour le coupable de l'infraction je propose malfaiteur (en tout cas pour les crimes et délits). Tiens, la preuve par Le Pen, ça fait longtemps qu'on ne me l'avait pas faite. C'était une boutade.
Invité jabial Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Infraction ça fait un peu léger quand on parle de voleurs et d'assassins. Sinon pour le reste, non-rétroactivité et compagnie, ce sont des principes qui ne sont pas toujours valables. Le DN *est* rétroactif par essence. L'idée de la non-rétraoctivité est liée à l'arbitraire d'un souverain (un roi ou "le peuple") qui change la loi régulièrement ; le DN est invariable. Aucun vrai libertarien ne défend l'hérésie que constitue la criminalisation de l'avortement ou de la NAPD (ce qui revient au même), en ce qui me concerne c'est un point disqualifiant même si je n'ai ni le temps ni l'envie de relancer un troll sur le sujet (les arguments ont déjà été répétés mille fois et j'ai raison ). Ce n'est pas sur des points superficiels comme les châtiments corporels ou la peine de mort, qui étaient ordonnés arbitrairement pour punir de faux crimes, qu'on peut déclarer que Rothbard n'est pas le successeur de la lignée classique. Bien au contraire, il en est le rédempteur. Sans lui, le libéralisme serait obsolète et nous serions condamnés à répéter les mêmes erreurs qui ont conduit au socialisme.
Rincevent Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 C'est impossible, la question ne se pose donc pas. Ahem, un raisonnement bien mené aboutissant à quelque chose de manifestement impossible, ça t'évoque quoi ? Bien sûr qu'il y a toujours un DP ; mais parler d'un DP qui "repose sur le droit naturel" n'a pas de sens. En régime de DN, le DN est souverain et le DP (qui doit le respecter pour être exécutoire) repose sur les contrats. Le DP va toujours plus loin que les seuls contrats. Un seul exemple, historique. Le droit coûtumier hongrois différait sur pas mal de détails du droit germanique. Ainsi, l'on pouvait avoir, dans le même pays, avoir deux systèmes juridiques d'inspiration ou d'origine coutumière, qui se contredisent. Deux droits positifs différents, respectant pourtant sensiblement le DN. Pour le formuler théoriquement, deux systèmes soumis à évolution naturelle peuvent très bien diverger en partie.
Invité Arn0 Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Infraction ça fait un peu léger quand on parle de voleurs et d'assassins. Sinon pour le reste, non-rétroactivité et compagnie, ce sont des principes qui ne sont pas toujours valables. Le DN *est* rétroactif par essence. L'idée de la non-rétraoctivité est liée à l'arbitraire d'un souverain (un roi ou "le peuple") qui change la loi régulièrement ; le DN est invariable. Aucun vrai libertarien ne défend l'hérésie que constitue la criminalisation de l'avortement ou de la NAPD (ce qui revient au même), en ce qui me concerne c'est un point disqualifiant même si je n'ai ni le temps ni l'envie de relancer un troll sur le sujet (les arguments ont déjà été répétés mille fois et j'ai raison ). Réponse : il n'y a jamais de changement de droit pénal en vigueur dans le monde parfait anarcap, ce qui ne nous avance pas pour le monde d'aujourd'hui. Je suis devin. Bon très bien : imaginons un pays qui interdit l'avortement et qui devient subitement Rothbardotopia. Faut-il poursuivre et condamner les policiers, juges et autre personne ayant empêché des femmes de disposer de leurs corps ? Si non sur quelle base priver ses femmes de leurs droits à punir ? Si oui cela ne te semble pas totalement absurde ? Là je ne débat pas de l'avortement (tu serais pour j'aurais simplement donné l'exemple inverse, celui des femmes qui ont avorter).
Invité Arn0 Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Ce n'est pas sur des points superficiels comme les châtiments corporels ou la peine de mort, qui étaient ordonnés arbitrairement pour punir de faux crimes, qu'on peut déclarer que Rothbard n'est pas le successeur de la lignée classique. Bien au contraire, il en est le rédempteur. Sans lui, le libéralisme serait obsolète et nous serions condamnés à répéter les mêmes erreurs qui ont conduit au socialisme. L'opposition aux châtiments corporels est une des erreurs qui ont conduit au socialisme? Je sais même pas quoi répondre pour le coup.
Invité jabial Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Je suis devin. Oui, par contre, les contrats de copro peuvent changer, mais ils ne peuvent pas violer le DN. TU peux avoir un endroit où l'avortement est interdit sous peine d'exil. Bon très bien : imaginons un pays qui interdit l'avortement et qui devient subitement Rothbardotopia. Faut-il poursuivre et condamner les policiers, juges et autre personne ayant empêché des femmes de disposer de leurs corps ? Ca dépend de ce qui est arrivé à ces femmes. Et de toute façon, au moins dans un premier temps il faut amnistier, c'est une mesure de police pratique qui n'a rien à voir avec la justice elle-même. On a bien épargné pléthore de vychistes après la guerre, et question crime ce à quoi ils avaient participé se posait là. Si non sur quelle base priver ses femmes de leurs droits à punir ? Si oui cela ne te semble pas totalement absurde ? Là je ne débat pas de l'avortement (tu serais pour j'aurais simplement donné l'exemple inverse, celui des femmes qui ont avorter). On ne peut pas priver les femmes de leur droit à punir en théorie ; mais la première copro anarcap peut l'empêcher en pratique. SI la seule façon de pouvoir punir les anciens actes est de sortir de la zone libre, alors en fait on ne peut pas. Bien sûr, si au contraire 90% du monde est déjà anarcap, alors il se passera ce qui se passe ici quand on libère une dictature Et ça ne me gène pas. Pour moi l'amnistie est une pure question stratégique ; si c'est seulement possible, les gens qui violent la liberté doivent payer, en tout temps et en tout lieu. L'opposition aux châtiments corporels est une des erreurs qui ont conduit au socialisme? Je sais même pas quoi répondre pour le coup. Pour quelqu'un qui met la dissuasion en première place, c'est étonnant. La suppression des châtiments corporels participe à l'amollissement général qui a conduit à la situation actuelle où les criminels ne sont plus considérés comme des ennemis de la société mais comme des victimes d'icelle à qui il faut gentiment présenter les opportunités qui leur ont manqué dans leur vie. Peut-être qu'un type qui se ferait humilier sur le pilori central de Villiers-le-Bel ne deviendrait jamais le voyou qui brûle des voitures. En général les délinquants commencent par de petites incivilités et finissent par des délits violents, plus rarement des crimes, quelques années plus tard. C'est là qu'il faut leur coller la fessée que leurs parents ne peuvent ou ne veulent pas leur donner, et bien faire passer le message que la société est moins sympa que papa-maman.
José Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Enfin, on a la clé du problème ! Merci qui ? Merci Whoopi Goldberg. Qui nous explique qu'il y a d'un côté les "viols-viols" que commettent des gens qui ne font pas partie de notre club. Et ça, c'est pas cool du tout et la loi doit les punir sévèrement. Et pis, ya les viols, tout court, commis par nos amis, confrères, correligionnaires, etc. Et ça, ça casse pas trois pattes à un canard. Roman Polanski: backlash as Whoopi Goldberg says director didn't commit 'rape-rape'Whoopi Goldberg is facing a fierce backlash after saying that film director Roman Polanski didn't commit "rape-rape" when he had unlawful sex with a 13-year-old girl. Goldberg, star of The Color Purple and Sister Act, said: "I know it wasn't rape-rape. I think it was something else, but I don't believe it was rape-rape. […]
Nirvana Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Enfin, on a la clé du problème ! Merci qui ? Merci Whoopi Goldberg. Qui nous explique qu'il y a d'un côté les "viols-viols" que commettent des gens qui ne font pas partie de notre club. Et ça, c'est pas cool du tout et la loi doit les punir sévèrement. Et pis, ya les viols, tout court, commis par nos amis, confrères, correligionnaires, etc. Et ça, ça casse pas trois pattes à un canard. Ce qu'elle voulait dire, c'est sûrement que ce fut de ces cas où la fille dit non, mais qu'en fait ça signifie oui.
Invité jabial Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Comme chacun sait, une fille de 13 ans qui a dit non et qu'on prend de force après l'avoir bourrée d'alcool et de médocs, c'est pas un viol-viol
kolb Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Pas besoin d'être une star pour s'en sortir avec la justice: pour un viol sur mineure, avec enlèvement le meurtrier de la "joggeuse" avait fait 6, oui six ans de prison.
Invité jabial Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Pas besoin d'être une star pour s'en sortir avec la justice: pour un viol sur mineure, avec enlèvement le meurtrier de la "joggeuse" avait fait 6, oui six ans de prison. Oui mais c'est normal, attend, c'est inhumain d'enfermer une pauvre victime de la société. Faut le réhabiliter, toussa.
kolb Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Oui mais c'est normal, attend, c'est inhumain d'enfermer une pauvre victime de la société. Faut le réhabiliter, toussa. Oui, la justice peut accabler les suspects ( affaire Callas, Dreyfuss, Burgot ) mais pas "s'acharner" contre les coupables! D' ailleurs aucun juge normalement constitué n'aurait permis au récidiviste de vivre à côté de son victime! Il doit y avoir des clauses lui permettant d' agir dans ce sens!?
David Boring Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Whoopi Goldberg semble être un peu con-con.
Invité Arn0 Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 On ne peut pas priver les femmes de leur droit à punir en théorie ; mais la première copro anarcap peut l'empêcher en pratique. Tu es pas en train d'admettre que ta théorie passe pas le test de la pratique? Et puis le coup des règles la propriété ça me rappelle Timur ou les opposants à l'immigration : on se rattrape aux branche n'importe comment ! D'abord on parle là d'un État tout entier passant à l'anarcapie qui donc ne serait pas composé d'une seule copropriété et ensuite une copropriété s'occupe de la gestion des parties communes, de l'entretien et de la mise à disposition des équipements communs et des règles de voisinages ; pas de la justice pénale (ou de la sélection des locataires pour reprendre un vieux débat) et de l'amnistie : un personne morale disposant de cette compétence ne serait pas une copropriété immobilière !Oui mais c'est normal, attend, c'est inhumain d'enfermer une pauvre victime de la société. Faut le réhabiliter, toussa. Ben avec la théorie de Rothbard il serait violé à son tour et pourrait recommencer le lendemain je te signale. Ce qui n'est pas grave du tout puisque le but n'est nullement d'empêcher les viols mais simplement de punir pour punir.
José Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Whoopi Goldberg semble être un peu con-con. Et avocat pour enfant : http://www.toysrus.com/shop/index.jsp?categoryId=3261680
kolb Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Il y a aussi le problème de la récidive qui commence à partir du deuxième crime et tout ensuite devient multi… les socialisants semblent avoir réussi à utiliser l' égalité là aussi, sous désir de faire disparaître toute réalité du droit: en considérant multi-récidiviste le pickpocket et le violeur ils s'autorisent à nommer injuste toute tentative d'application du droit.
Invité jabial Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 Tu es pas en train d'admettre que ta théorie passe pas le test de la pratique? Et puis le coup des règles la propriété ça me rappelle Timur ou les opposants à l'immigration : on se rattrape aux branche n'importe comment ! D'abord on parle là d'un État tout entier passant à l'anarcapie qui donc ne serait pas composé d'une seule copropriété et ensuite une copropriété s'occupe de la gestion des parties communes, de l'entretien et de la mise à disposition des équipements communs et des règles de voisinages ; pas de la justice pénale (ou de la sélection des locataires pour reprendre un vieux débat) et de l'amnistie : un personne morale disposant de cette compétence ne serait pas une copropriété immobilière ! On dirait que tu découvres le concept de copro étendue en anarcapie. Pourtant c'est un refrain qu'on répète depuis la création de ce forum. Ben avec la théorie de Rothbard il serait violé à son tour et pourrait recommencer le lendemain je te signale. Ouais c'est clair, c'est un peu comme la charia quoi : le type on lui coupe la main lundi, il revole mardi. Mais bien sûr Ce qui n'est pas grave du tout puisque le but n'est nullement d'empêcher les viols mais simplement de punir pour punir. Le but est de rétablir l'égalité entre victime et perpétrateur. Et je suis prêt à parier que, de même qu'il n'y a rien de plus radical pour enrichir les pauvres que d'abandonner le welfare state, c'est précisément quand on arrêtera de courir après la dissuasion formelle qu'elle deviendra efficace.
Invité Arn0 Posté 1 octobre 2009 Signaler Posté 1 octobre 2009 On dirait que tu découvres le concept de copro étendue en anarcapie. Pourtant c'est un refrain qu'on répète depuis la création de ce forum.C'est pour ça que j'y faisais référence : c'est un coup classique et totalement absurde ! C'est le deus ex machina des anarcaps. A la limite un simple : quel agence de protection se lancerait dans une telle entreprise serait aurait été plus convaincant (mais sa sonne trop "utilitariste" pour toi j'imagine). Ouais c'est clair, c'est un peu comme la charia quoi : le type on lui coupe la main lundi, il revole mardi. Mais bien sûr Tu remarqueras que tu compares un châtiment incapacitant (ce qu'aussi la prison au passage) à un châtiment seulement dégradant. Tu crois vraiment qu'une menace de viol est efficace contre la plupart des violeurs ? Au passage c'est plus barbare mais pas forcément plus sévère (si on propose de choisir six années de prison contre une sodomie -qui serait un viol puisque sous menace- je suis pas sur que la plupart des gens choisissent la prison, du moins si la proposition reste privée) et évidemment moins efficace !Le but est de rétablir l'égalité entre victime et perpétrateur. Et je suis prêt à parier que, de même qu'il n'y a rien de plus radical pour enrichir les pauvres que d'abandonner le welfare state, c'est précisément quand on arrêtera de courir après la dissuasion formelle qu'elle deviendra efficace.C'est une manière d'avouer que la dissuasion est un objectif légitime ou je me trompe ?
José Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Perso j'irai pas chialer sur son sort s'il va en tôle, mais objectivement d'un point de vue libéral il s'est arrangé avec sa victime, tant mieux pour lui. La vie est injuste, toussa. Selon le Los Angeles Times, il semble que Polanski n'aurait toujours pas payé les 500.000 dollars (avec les intérêts, ça ferait plus de 600.000 dollars aujourd'hui) qu'il avait promis à la victime en échange de l'abandon des poursuites. http://latimesblogs.latimes.com/lanow/2009…al-assault.html
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.